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f)4 (i P IE C E S JU S T IF IC A T IV E S .
(P a g e 1 2 7 .) Quand une personne meurt, tous ceux qui
ont un mousquet le décliargcnt en guise de salut à l’c.sprit qui
s’eu va.
(P a g e i 35. ) Tandis que nous errions au travers du v i l lage
de Kawera-Pop o , par hasard et sans être v u s , nous entr.î-
raes dans le lieu des sépultures. A u centre de l’enclos s’élevait
une espèce de plate-forme couverte d’un toit comme une maison
, et sur laquelle étaient placées plusieurs petites pirogues.
Dans l’une d’elles se trouvaient les restes d’un enfant enveloppés
dans une natte, sans être tout-à -fait décomposés ; et dans
une autre était un monceau d’ossemens avec un crâne placé
par-dessus.
Les naturels disent que les corps de ceux qui meurent sont
enterrés jusqu’à cc que la chair se détache des os ; mais ce que
nous vîmes dans cette jo u rn é e , joint à d’autres motifs, prouve
suffisamment qu’il y a des exceptions à ces pratiques, et que
chez ce peuple extraordinaire il règne , dans la façon dont
ils disposent de leurs morts, la même mobilité qu’on observe
dans plusieurs de leurs autres coutumes.
I l était évident que les restes de l’enfant, qui n’était pas toùt-
à-fait décomposé, n’avaient jamais été enterrés. K o ro -K o ro
n aurait pas non plus pris tant de peine dans l’exemple qu’on
a cité plus baut pour empêcher la putréfaction du corps de
son am i, si l’on avait dû le mettre en terre. On avait observé
a S b ou ki-An g a la partie supérieure du corps d’une femme
dans un état parfait de conservation , tandis que le reste n’avait
pas été conservé à cause de la décomposition qui avait eu
lieu immédiatement après la mort. M. Marsden vitaussi le père
de VTiwia placé sur une p la te -fo rm e , précisément de la
même manière que Tétait Tenfant en question.
(P a g e i 83. ) Nos messieurs trouvèrent les habitans de la
baie des Iles dans la plus grande alarme, car ils .s’attendaient
à une invasion prochaine de la part dn eb ef de Kaï-Para
(M o u d i-P a n g a ) , district de la côte occidentale. Ce guerrier
était représente comme infiniment supérieur à tons ses com-
P IÈ C E S JU S T IF IC A T IV E S .
patriotes par la taille et la force corporelle, et il était à la tête
d’une tribu puissante et très-nombreuse. Son approche avait
occasioné une consternation extraordinaire; toute la population
mâle de la baie des Iles était sous les armes.
( Pages i86 et suiv. ) La persuasion que les morts peuvent
reparaître est universelle parmi les Nouveaux-Zèlandais ; ils
s’imaginent qu’ils entendent la voix de leurs parens défunts
quand le vent souffle avee force; toutes les fois qu’ils passent
près de Tcndrolt où un bomme a été tué, chacun a coutume de
jeter une pierre sur la p la c e , et la môme pratique est observée
par tous ceux qui visitent au cap Nord une caverne, par la quelle
les esprits des morts sont censés passer dans leur route
vers l’autre monde.
I l est bon de faire observer ici qu’ils attachent les plus lu-
nestes conséquences à l’action de manger dans leurs maisons.
Une fille de King-George se trouvant très-malade, on lui
portait parfois des alimens du b o rd , et on recommanda à ses
parens de ne l’envoyer en aucune manière au grand air ; mais
cette injonction ne fut point suivie, et par le plus mauvais
temps elle était obligée de quitter sa cabane toutes les fois
qu’elle allait manger.
Ils croient que ceux qui entrent dans une maison où quelque
morceau de nourriture animale sc trouve suspendu sur
leur tê te, ne courent pas des dangers moins grands; un p igeon
mort ou un morceau de porc suspendu au plancber étaient
une meilleure sauve-garde contre leur importunité qu’une
sentinelle. En dernier Heu, ceux de nos gens qui demeuraient
à terre l’employaient avec le plus grand succès pour se débairasser
des naturels.
Bien que leurs superstitions soient inviolablement suivies
par ces bommes quand ils sont à terre, du moment quun
Nouveau-Zélandais monte à b o rd , il s’en considère comme
entièrement dég agé, et il se conforme aussitôt à nos coutumes
et à nos manières.