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naissance immédiate, ou qu’il m’a lui-même communiqués.
Par l’ensemble de cette petite bistoire, vous et votre Société,
vous pourrez vous former quelque idée du caractère national
de ce pays. Je ne crois pas que nulle part au monde il y ait
présentement, ni qu’il ait jamais existé un peuple à l’état de
nature qui l’emporte sur les babitans de la Nouvelle-Zélande,
sous le rapport de la force corporelle et des qualités intellectuelles;
aucun peuple ne se rendra plus promptement digne
d’être rangé parmi les nations civilisées, pourvu qu’ils soient
favorisés des moyens ordinaires d’instruction dans ces arts qui
adoucissent graduellement les moeurs des bommes. Je me flatte
que les membres de la Société deviendront leurs bienfaiteurs,
et leur procureront les moyens nécessaires pour faire des progrès
dans la civilisation ; leur intervention, grâce à la faveur
divine, délivrera ces insulaires, au temps convenable, des horreurs
et des misères de l’idolâtrie et de l’ignorance. Car ces
peuples sont à la lettre sans espérance et sans Dieu dans le
monde, et ce sera votre association q u i, par le moyen de la
connaissance divine, les conduira devant celui qui naquit roi
des Juifs, comme l’étoile qui guida les mages de l’Orient.
C’est avec un pieux désir et l’ardente prière que la gloire du
Seigneur puisse être révélée à ces pauvres et ignorans payens,
qu’ils puissent voir le salut de Dieu, et que l’oeuvre du Seigneur
prospère entre vos mains, que j’ai l’honneur d’être, etc.
S. M a r sd e n .
{Narrative o f Liddiard Nicholas, t. I I , p. 38o et suiv.)
JOURNAL
IIEVEIIEND SAMUEL MARSDEN,
Durant sa seconde visite à la Nouvelle-Zélande) de juillet
à octobre r S ig .
Embarquement pour la Nouvelle-Zélande.
29 juillet 1819. Mercredi au matin, nous nous embarquâmes
pour la Nouvelle-Zélande, à bord du Gencral-Gates, brick
amcx’icain que j’avais frété pour me transporter, moi, le révérend
M. Butler et sa famille, MM. Hall et Kcmp et madame
Kemp, ainsi que T ou ai, T ita ri, une femme de la Nouvelle
Zélande qui avait demeuré quelque temps avec sou mari
à Parramatta, et trois artisans avec leurs familles. Nous rencontrâmes
, à dix milles environ de l’entrée de Port-Jackson,
Te Rangui, frère de Touai, qui s’était embarqué à bord de
VActive, pour venir voir son frère à Parramatta. Tous faisaient
partie de l’établissement de la Nouvelle-Zélande, et montaient
à vingt-deux personnes, bommes, femmes et enfans.
Nous ne fûmes pas long-temps en mer, sans être pourla
plupart très-malades. Les deux premiers jours furent favorables,
bien que les vents fussent légers : ensuite nous rencontrâmes
des vents variables et souvent très-forts contre nous,
avec une grosse mer; si bien que notre passage fut, sous ce
rapport, très-dur, Irès-désagrcable, et fort pénible pour tous
ceux qui étaient sujets au mal de mer.
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