PIÈCES JUSTIFICATIVES. PIECES JUSTIFICATIVES.
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tions, pourquoi son peuple n’était pas venu assister à nos instructions,
attendu qu’il était prévenu de notre arrivée ; il
répondit que ses gens ne se souciaient point de ces sortes
de choses, qu’ils ne s’occupaient que de manger, boire et
combattre; il les avait prévenus, mais ils n’avaient pas voulu
venir ; si nous étions venus pour leur parler de toute autre
chose, ou leur donner des objets de commerce, nous les aurions
vus accourir en foule.... Lorsque nous leur parlons do
l’oeuvre de la rédemption, ils disent qu’ils ne peui ent rien
comprendre à cela, et sur-le-cbamp ils .sc retirent dans leurs
cabanes. »
Au sujet des dispositions de Shongui envers les missionnaires
en 1825 :
- Quoiqu’ennemi déclaré du christianisme, Shongui est
généralement-sur un pied amical avec les missionnaires. Cependant
il est sujet à d’étranges boutades. M. Sbepherd ayant
éprouvé quelque violence de la part des babitans de Kidi-
Kid i, les missionnaires firent des recbcrcbcs à ce sujet, et représentèrent
à Sbongui que si l’on agissait ainsi à leur égard ,
on ne permettrait pas à d’autres Européens de venir s’établir
chez lui; mais il témoigna à cet égard l’indifférence la plus
complète, et se contenta de répondre ; . Vous êtes libres de
VOUS en aller ou de rester. >»
Au commencement de l’année 1826, la mauvaise conduite
des naturels et les violences qu’ils exercèrent envers les missionnaires
de Wangaroa obligèrent ceux-ci à chercher nn
asile pour un temps cbez leurs confrères de la baie des Iles.
Déjà , dans le mois de juin de l’année précédente, ils s’étaient
portés à des menaces suivies d’un commencement d’exécution
envers le navire qui portait les députés de la Société des missionnaires
de Londres, lorsqu’il toucha dans leur rade. Sans
l’arrivée du chef Georges et de M. Wbite qui parurent tout-à-
coup dans la baie, il est probable que le navire eût été enlevé.
Enfin, au mois de mars 1826, ils firent main basse sur le baleinier
le Mercury, de Londres, qu’ils pillèrent entièrement.
Le navire fut perdu, et l’équipage se sauva comme il put à la
baie des Iles, beureux d’avoir échappé à la mort. Le même
jour, MM. White et Turner, missionnaires de Wangaroa,
furent attaqués par les naturels et cruellement maltraités.
M. White écrivait à cette même époque :
« George,s, l’un de nos principaux chefs, e.st dangereusement
malade. Au cas où il mourrait, il a demandé que les naturels
de Shouki-Anga vinssent nous dépouiller de tout ce que
nous possédions, et peut-être nous tuer, comme outou ou satisfaction
pour la mort de son père qui périt lors de la prise
du Boyd, et pour q u i, d it - il, 11 n’a pas encore eu satisfaction.
Ses frères m’ont souvent répété qu’à sa mort nous serions la-
wati, brisés ou dépouillés de toutes nos propriétés. La demande
de Georges est considérée comme la volonté derrière
d’un bomme qui va entrer dans le monde des esprits, et elle
s’adresse à des êtres pour qui rien n’est plus doux que la vengeance,
et q u i, je n’en doute pas, seront enchantés d exécuter
un tel voeu. »
Les missionnaires restèrent à Kidi-Kidi jusqu’au 27 jem.
Georges de W angaroa mourut en avril. Mais les naturels parurent
effrayés de l’idée de perdre les missionnaires ; et comme
les affaires prirent un meilleur aspect, on se décida à conserver
cette station le plus long-temps possible.
{Missionnary Register, mars 18 26,pag. 160 elsmv. )
M. Hall écrivait en 1 8 2 5 , au sujet des charmes ou sortilèges
chez les Nouveaux-Zélandais :
Un jour, M. King et moi, sur notre route à Kidi-Kidi, nous
débarquâmes près d’une source d’eau fraîche pour prendre un
peu d’eau, et nous fûmes alarmés en voyant que nous avions