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çons ; ceux-ci appartiennent à la Société. Deux scieurs et
un forgeron pris à louage. M. Hanson et son fils sont restés
pour leur propre compte. M. Hanson senior commande
l'Active. Depuis, j ’y ai envoyé les femmes du forgeron et
de l’un des scieurs , l’autre n’étant pas marié , et deux enfans.
J ai aussi laissé avec les colons trois ouvriers déserteurs, poulies
assister jusqu’au retour de V Active, et jen ai ramené trois
avec moi. J’en avais trouvé six à la Nouvelle-Zélande. Le nombre
total des Européens à Rangui-Hou , en y comptant les
bommes, les femmes et les enfans, est de vingt-cinq personnes.
( Missionnary Register, août t%t6, page 38; .)
R E L A T IO N DO P R EM IE R V O Y A G E D E M. M A R SD EN
A LA N O U V E L L E - Z É L A N D E .
Je suis ravi de vous annoncer mon beureux retour do la
Nouvelle-Zélande à Port-Jackson, après avoir complètement
rempli l’objet de mon voyage et après une absence de quatre
mois....
Je vous communiquai dans une occasion antérieure mon intention
positive d’accompagner les nouveaux colons à la Nouvelle
Zélande pour les aider à s’établir, et leur donner tous
les moyens d’acquérir de l’influence parmi les naturels. J’avais,
durant plusieurs années, étudié le caractère des Nouveaux-
Zélandais, en ayant toujours eu quelques-uns cbez moi; et
je n’étais pas sans quelques craintes à leur égard, quant h
ma sûreté personnelle et à celle des personnes qui devaient
m’accompagner. Plusieurs babitans de la Nouvelle-Galles du
Sud, d’après les horribles massacres auxquels les naturels de
ces îles s étaient souvent livrés, pensaient que nous ne reviendrions
jamais. Mais ces personnes n’avaient pas assez fait
attention aux provocations des Européens envers les naturels,
car il est bien avéré que les premiers ne croyaient pas qu’il
y eût de crime à massacrer ou piller ces insulaires sous le
plus léger prétexte, et souvent par un esprit de cruauté
gratuite.
Depuis que j’ai fait connaissance avec ces peuples, je les ai
toujours considérés comme la plus belle et la plus noble race
de payons connus dans le monde civilisé. J’ai toujours été persuadé
que si l’on pouvait introduire chez eux les arts de la civilisation
et la connaissance de la religion chrétienne, on en
ferait une grande nation. Je suis encore plus confirmé dans
cette opinion depuis que je les ai visités, car je les ai trouvés
en général encore plus civilisés que je ne le supposais.
Tandis que je me préparais à mon départ pour la Nouvelle-
Zélande, M. Jobn Liddiard Nicholas, gentleman qui était
venu s’établir dans la colonie depuis deux ans, se présenta
pour m’accompagner, et j’acceptai volontiers son offre. Nous
embarquâmes à bord àe.V Active, le samedi, 19 novembre i 8i 4 ,
et sortîmes du port de bon matin ; mais le vent contraire nous
força de laisser retomber l’ancre près de l’entrée de la baie.
Nous y fûmes retenus neuf jours.
Le lundi 28 , nous levâmes l’ancre et fîmes route.
Le nombre des personnes embarquées à bord de VActive, y
compris les femmes et les enfans, était de trente-cinq. M. Hanson,
le maître ; sa femme et son fils; MM. Kendall, Hall et K ing
avec leurs femmes et cinq enfans; huit Nouveaux-Zélandais,
deux laïtiens, quatre Européens de l’équipage du navire; en
outre, M. Nicholas, moi, deux scieurs, uii forgeron et un convict
déserteur qu’on trouva caché à bord. Nous emmenions
aussi un cheval, deuxjumcns, un taureau, deux vaches, quelques
brebis et de la volaille de diverses espèces, destinés pour
lîle . Les vaches et le taureau avaient été donnés du troupeau
de Sa Majesté, par le gouverneur Macquarie, ainsi que je l’ai
déjà dit. Rien de remarquable n’arriva durant le voyage.
Arrivée au cap Nord.
Le i 5 décembre. — Nousvîraes les Trois-Rois; ce sont quel