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PIÈCES JUSTIFICATIVES.
mais je l’entendis ensuite sur le pont donner un libre cours à
ses sentimens, en pleurant à ebaudes larmes.
Je donnai alors l’ordre de visiter l’intérieur du navire , et
tous les naturels qui n’avaient pas la permission d’aller à Port-
Jackson furent renvoyés dans les pirogues. Je promis à quelques
uns des cbefs qui me suppliaient Instamment de conduire
leurs fils à Port-Jackson , qu’ils pourraient faire ce voyage sous
peu. A force de promesses et de menaces, je réussis enfin à débarrasser
l ’Active des naturels; M. Butler et ses collègues nous
quittèrent à l’ouverture de la baie, une beure environ après la
nuit venue, et s’en retournèrent à l’établissement. Peu de
temps après , nous eûmes doublé les pointes.
Conclusion.
Depuis l’époque de mon arrivée à la Nouvelle-Zélande jusqu’à
celle de mon départ, j ’ai passé environ trois mois dans
l ’île ; et j ’ai vivement regretté que ce temps fût si limité.
J’aurais été très-curieux de visiter la rivière Waï-Kato , située
au sud et à l’ouest de la rivière Tamise. Plusieurs cbefs me
prièrent d’aller la voir. Ils m’instruisirent que son cours était
d’une grande étendue , qu’ il fallait quatre mois pour la remonter
; que le peuple qui habitait ses bords était très-nombreux,
et qu’il n’y avait point de portion de laNouvelle-Zélande
où l ’on trouvât autant d’habitans. Celte rivière se jette à la mer
sur la eôte occidentale de l’î le , et c’est sur ses bords que se
fabriquent toutes les belles nattes du pays.
Les naturels font aussi mention de deux rivières d’une grande
étendue, qui coulent l’une dans l’autre à une distance considérable
de la mer.
Il reste à vérifier si ces rivières seraient navigables pour des
bâtimens ; mais on ne peut douter que la population de la
Nouvelle-Zélande ne soit considérable dans cette partie.
Dans le Journal que je soumets maintenant à votre observation
, je n’ai eu d’autre but que de raconter les faits tels qu’ils sc
PIECES JUSTIFICATIVES.
sont passés, et de vous communiquer tous les documens relatifs
à ces peuples intéressans, aussi bien que pouvaient me le permettre
le temps limité dont je pouvais disposer et les diverses
occupations qui réclamaient mon attention. Quand je me trouvais
dans les différens districts , et que je devais prendre note
de quelque chose qui me semblait digne d’attention, il fallait
me retirer dans les buissons et me cacher, autant qu’il m’était
possible, aux yeux des naturels; tandis que je consignais par
écrit une aventure curieuse du voyage ou une conversation qui
jetait quelque jour sur les coutumes, les moeurs et la religion
de ces pays. Mais il était rare que je pusse échapper à leurs
regards ; aussi me trouvais-je souvent obligé d’écrire mes notes
au milieu d’une foule de naturels.
C’est pourquoi. Monsieur, je suis certain que vous voudrez
bien avoir toute l’indulgence possible pour toutes les redites et
la confusion que vous pourrez trouver dans ces ébauches. Ces
observations n’ont point été travaillées, mais simplement reproduites
chaque jour telles que les aventures y ont donné lieu.
Mes voeux seront complètement remplis, si elles peuvent contribuera
adoucir les préventions que le monde civilisé a conçues
contre les Nouveaux-Zélandais , et si elles peuvent engager
les amis des païens à seconder le.s efforts de la Société, et
à solliciter les bénédictions du S e i g n e u r sur ses travaux. Je suis
convaincu qu’il ne s’agit que de faire connaître au monde
chrétien les besoins de ces pauvres idolâtres, pour leur porter
un prompt secours. Alors leur pays, qui n’est aujourd’hui
qu’une solitude inculte, se couvrira d’une abondante moisson ;
et les accens de la joie et du contentement retentiront dans cet
affreux séjour de l’ignorance , de la superstition , de la cruauté
et du pécbé.
Signé S a m d e l M a u s d e n .
(Proceedings o f the church Missionnary Society, 1821-1822.)
Lors de son second voyage, M. Marsden fit voile avec ses
compagnons de Port-Jackson, le 29 juillet sur le General