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M. W. Williams raconte ainsi comment la paix fut
conclue :
19 mars. Les dispositions des naturels pour la paix ayant
été bien reconnues, et les deux partis manifestant un désir égal
de mettre fm aux boslilités, il avait été arrêté qu’une assemblée
générale aurait lieu aujourd’bui, suivant la coutume du
pays. De bonne beure , nous observâmes plusieurs pirogues
qui se dirigèrent de Korora-Reka vers Kawa-Kawa , et sur-
le-cbamp nous allâmes avec nos deux canots à leur rencontre.
Leur troupe montait à trois cents bommes environ qui s’avancèrent
jusqu’à un mille du camp ennemi : les ambassadeurs
de paix, au nombre de trois, s’avancèrent sous le
pâ avec nous. En débarquant, nous nous dirigeâmes vers les
principaux cbefs : alors tout le monde s’assit par terre, en
laissant un petit espace pour permettre aux orateurs de marcber
en avant et en arrière, suivant leur constante habitude.
D’abord un des ambassadeurs s’avança, et déclara que la
paix ne seraitpus regardée commesolide, attendu qu’aucun cbef
de son peuple n’avait été tué comme satisfaction pour Shongui
; qu’il .serait effrayé de rester dans sa propre résidence, et
qu’il irait habiter à Kaï-Para, rivière du sud-ouest. Cet
orateur fut suivi par plusieurs autres , dont les uns parlèrent
à propos et les autres d’une manière moins sensée. Quand
ils eurent fini, les différentes tribus défilèrent sur uu terrain
en pente, et il y eut une danse de guerre. C’était la plus
grande réunion de guerriers que j ’eusse j,;mais vu e , car elle
montait à mille bommes environ dont plus de la moitié était
armée de mousquets. Les trois ambas.sadeurs restèrent toute
la nuit dans le pâ : cette partie de la cérémonie devait être
répétée le jour suivant par les hommes du pâ.
i8 mars. Les ambassadeurs sont revenus ce matin avec trois
autres du pâ ; ils ont passé par notre établissement, et nous
les avons accompagnés à Korora-Reka. Une scène semblable
à celle d’hier a eu lieu. La ratification définitive de la paix,
autant que nous avons pu le comprendre, s’est accomplie de la
manière suivante : un cbef du parti d’Oudou-Roa a récité un
long chant avec un petit bâton à la main; et après avoir fini,
il a rompu le bâton, et l’a jeté aux pieds d’un des ambassadeurs
du parti opposé. Cela signifiait que les hostilités étaient
rompues. Puis le dernier cbef répéta les mêmes paroles, et
jeta son bâton brisé aux pieds du premier orateur. Les naturels
parlent de celte paix comme opérée par les Européens, et je
pense que la présence de M. Marsden y a eu beaucoup
d’influence.
E X T R A IT S DU JO U R N A L D E M . S T A C K .
(D e la station VVesleyenne de Mangounga, sur lo Shouki-Anga.)
Ngatoumou et son frère Ware-Kana nous ont rendu visite.
Ngaro, fils de l’un d’eux, fut singulièrement mortifié de ce
que nous adressions particulièrement nos discours à son père
et à son oncle, et il nous demanda pourquoi nous ne le consultions
pas. Nous lui répondîmes qu’il n’était qu’un jeune
homme, tandis que son père était avancé en âge. Alors, se
tournant vers son père, il dit avec un rire moqueur et
malin ; » Quoi ! est-ce que ce vieux pourri vaut mieux que
mol? Les jours de sa jeunesse ne sont-ils pas passés, tandis
que je suis maintenant dans ma primeur? Je suis donc son
supérieur et non pas son inférieur. »
— Je suis allé à Ware-Hou pour voir ce que les naturels
nomment VEahounga, ou fête en l’honneur des morts, dans
l’espoir de pouvoir leur parler de la résurrection des corps :
mais mon attente fut trompée par l’esprit d’indifférence que
les naturels apportèrent à tout ce que je leur dis, et parce que
je n’y rencontrai point les Ma-Oure-Oure, tribu du Waïma.
Les morts étalent placés sur un rang sous un bangar; ceux
dont les corps étaient entiers étaient dans la position d’une
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