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adressée. Les traits et les dessins du visage sont exacts et le tout
lui ressemble bien. Son visage est un peu plus plein, ce qui
tient à ce que le pieu s’est trouvé trop mince *.
Sbongui a un beau caractère; il paraît très-affable dans ses
manières, fort bonnête, et s’est toujours bien comporté dans
tous les temps. Ses districts sont situés dans l’intérieur, à quelque
distance de la baie des Iles. Il avait commencé à cultiver
le blé que j’avais envoyé à Doua-Tara.
Koro-Koro babite la côte. II possède plusieurs pirogues de
guerre. Il me dit qu’il entreprend quelquefois, pour son commerce
, des voyages de quatre mois ; dans ses pirogues il va du
cap Nord au cap Sud de la Nouvelle-Zélande. Il représente le
cap Sud comme très-froid et très-orageux, et dit qu’en certaines
saisons il y a beaucoup de neige et de grêle.
Souvent je m’amuse beaucoup des détails qu’ils me donnent
sur leur pays et leurs coutumes.
Touai apprend très-vite. Il est d’un grandsecours à M. Kendall
pour la langue. Par ses capacités naturelles comme par
* Le buste de Shongui est d’une exécution extraordinaire. Tous les membres
peuvent le voir à la maison de la Société.
l’influence de ses amis et de ses parens, il peut rendre de grands
services à la mission. Il y a quelques jours, après la prière du
soir, un de mes enfans m’apprit que Touai était en état de réciter
la prière dominicale. J’en fus très-surpris, et le priai de
répéter ce qu’il savait. Aussitôt il en récita très-distinctement
une grande partie. Je lui en expliquai le sens, et il parut bien
le saisir. S’il plaisait au Seigneur, dans son infinie bonté, de
lui faire connaître le chemin de la v ie , il deviendrait un grand
homme. Après avoir conversé avec lui quelque temps sur la religion
, je lui dis qu’il serait un prêtre, et que puisque son père
avait été un prêtre de la Nouvelle-Zélande, il serait un prêtre
anglais. Cela lui fit grand plaisir. Il est très-souvent près de
M. Kendall qui lui est très-affectionné. Des deux côtés l ’amitié
paraît sincère.
Les chefs en venant à Port-Jackson ont posé, j’ose le croire,
de fermes bases pour la mission, et garantiront le salut et le
bien-être de ceux qui y sont employés. Si j’étais jeune et libre,
je m’offrirais moi-même à celte tâche. Elle ferait mon bonheur
et ma joie.
Les chefs sont tous beureux avec nous à Parramatta, et leurs
facultés prennent une rapide extension. En contemplant les
différens ouvrages étendus dans les boutiques des serruriers et
des charpentiers, les filatures, les métiers de tisserand, les ateliers
de briques cl la construction des maisons, ainsi que les opérations
de l’agriculture et du jardinage, il s’opère un effet merveilleux
dans leurs esprits, et leurs facultés naturelles sont stimulées
par le désir d’améliorer la condition de leur pays.
L ’espoir de la visite que je dois leur faire les flatte très-agréablement.
Maintenant je consacre tout le temps que je puis
passer avec eux à les entretenir de tous les sujets qu’il semble
utile de leur apprendre, surtout de ceux qui ont trait à la religion,
au gouvernement et à l’agriculture.
A l’égard de la religion , je leur parle de l’institution du
sabbat établie par Dieu lui-même; et ils voient que nous l’observons
avec une attention particulière. Ce jour, dans la ma