
A P P
Vivres.
Boeuf falé, *| li vre par place pèndant 14 jours
de chaque mois ; 2.898 quintaux.
Cochon falé & fumé , ~ par place pendant 9
jours de chaque mois; 931 quintaux, 30 livres.
R iz , pendant quatre jours du mois , 414 quintaux.
Légumes , idem. Fromage, idem.
Huile de navette pour differents ufages , 2.00
quintaux. .
Tab a c, 517 quintaux 50 livres. On en compte
une once par tête pour les deux tiers de la garnifon
pendant 30 jours de chaque mois.
Eau-de-vie, jg .de pinte par homme aux deux
tiers de la garnifon pendant 30 jours du mois ;
92. muids , 57. pots;
Vin blanc , une pinte , mefure de Paris, au
tiers de la garnilon pendant 30 jours du mois ,
431 foudres 10 pots.
Chandelles , à 6 quintaux par bataillon , 1 7 par
«fcadron; 2.74 quintaux 50 livres.
Sel à raifon d’une once par place pendant 8 jours
du mois ; 2.5 muids 700 livres. On ne compte point
ici de fel en particulier pour les. officiers & les
employés. Si on ne leur en donne point, il y en
aura plus qu’il ne faut.
Bois de chauffage , à une corde & demie par
bataillon , & deux pour trois efcadrons, y compris
touts officiers , état-major, ingénieurs, & c . 2600
cordes.
B O I S P O U R L E S ' F
A P P
Vinaigre ; 8 muids. Il eft dit en note qu’on n’en
diftribue point, & qu’il faut le mettre en ré'fèrve
pour les befoins qu’on peut en avoir : on n’en
connoifloit point encore les avantages.
Moulins à bras, 60. Baquets de plufieurs grandeurs,
300. Petits barils pour les diftributions ;
gamelles de bois, 2350.
Souliers , 10000 paires ; couvertures pour la
garnifon & pour l’hôpital, 3 200.
On confeille ici d’avoir des pipes en quantité
proportionnée à la garnifon , pour en donner aux
foldats qui pourroient en manquer. On obferve
auffi qu’il y aura du déchet fur le boeuf falé , quand
il fera fumé ; fur le tabac, rendu tout mouillé ;
fur le fromage de Suifté, où les mites fe mettent,
quelque précaution qu’on prenne pour l’éviter ;
fur le vin & l’eau-de-vie ,. qu’il faut remplir de
temps en temps , mais cependant beaucoup moins
qu’on ne le croit, s’il n’y a pas de fraude.
Get^approvijzonnement eft évalué à 80916 livres
16 fols ; ceci ne peut être fixe , parce que les prix
varient beaucoup fulvant les lieux & les temps.
Quant à l’hôpital, on peut fe régler fur Yappro-
vijionnement de l’hôpital ambulant, V. Hô p it a l .
Fournies.
Foin ; la ration à 18 livres ; paille à 10 ; avoine
au y du boifleau , de chacun 100000.
O R T 1 F I C A T 1 O R! S .
P i e d s d’a r b r e s . L o n g u e u r . G r o s s e u r .
N O M B R E D E T O I S E S
EN S U R FA C E . ’
400 pilots • • • •
160 chapeaux*
30 arbres* • •
W Ê k ........
18 0 • ...................................
30 flèches de pont-levis
80 arbres* • * • • • .........
1 6 7 ^ - • • • ........... • • • v
* 5° ................ I .................
Bois
de ,
j fapin.,
I 3° 9 *
500*
iilcs pieds pouces
Ï 4 *
13.
14.
Paliflades pour achever de paliflader les ouvrages*
Paliflades en provifion................................................»
toiles quarrées.
• • 2000 I
• • 622 1
• • I4O t
•• 3 6 8 - a
• • 126 . h
• • 910 /-
.* 303 2
. . 377 |
• • 1002 /.
• • 600 U
3 666
•10116*-*» itj
A P P
Avant que la place foit inveftie, on fait entrer
la quantité de bétail qu’on juge néceflaire. On en
conferve en vie autant qu’on peut en nourrir, afin
que les viandes foient meilleures & plus faines ;
le furplus eft falé & mis en tonneaux.
On ordonne aux habitans de fe pourvoir de
> vivres au moins pour fix mois , afin de trouver
‘ chez eux au befoin une reflource pour la garnifon ;
: & on exige d’eux une déclaration des grains , farines,
. & autres vivres qu’ils peuvent avoir. ' Ceux de
1 Landau furent obligés d’avoir depuis fix poules
■ jufqu’à une, fuivant leurs facultés ; afin que les
malades euflent touts les jours des oeufs frais, &
qu’on ne manquât point de poules pour faire du
bouillon aux officiers blefles.
, . Quand il y a beaucoup de vin chez les habitants ,
, on peut fe difpenfer d’en faire provifion : on eft sûr
d’en avoir, & on évite les déchets ainfi que d’autres
: dépenfes. S’il y a des brafleurs dans la ville , on
► peut faire marché avec eux pour la fourniture de
la bière , &. s’épargner ainfi l’embarras d’en avoir
en provifion.
S’il y a des aubergiftes, cabaretiers, bouchers j
& marchands aflez riches pour faire l’entreprife
générale de Vapproyifionnement ; il faut pafler avec
eux des traités par lefquels chacun s’engage à fe
pourvoir d’une quantité déterminée de boeufs, de
vaches, de moutons , de légumes fecs , de vin ,
d’eau-de-vie, pour en fournir à un prix convenu.
On ftipule un dédommagement dans le cas où la
place ne feroit pas afliégée. Par ce moyen , on
évité au roi les frais d’un grand approvifionnement,
& les pertes que fa majefté auroit à fouffrir fur
toutes ces denrées , s’il n’y avoit point de fiége.
? Il faut apporter beaucoup de foin à la conferva-
: tion des- provifions. On doit tâcher de garder le
-boeuf falé dans la faumure.. Lorfqu’on le fait fumer ,
•les dépenfes font confidérables ; la viande devient
trop sèche, & on n’en trouve prefque rien , lorf-
qu’on veut s’en défaire. Avec de l’attention , on
peut, fans faire fumer les viandes, les conferver
au moins pendant deux ans. Il faut pour cela les
mettre dans des i'outerreins ni trop fecs ni trop
-humides, & avoir foin que- les tonneaux foient
bien fermés , & toujours pleins de bonne faumure.
Pour.la faire, mettez de l’eau de fontaine ou
de puits dans une grande cuve ; jettez-y un minot
de fel fur fix cens pintes de Paris : remuez bien
le fel avec une pèle de bois , pour le faire fondre.
jLaiflez repofer l’eau pendant demi - heure ; ôtez
’d’écume avec un tamis jufqu’à ce que la faumure
foit bien claire. Pour en faire l’épreuve & fçavoir
ç,.e^e eft aflez forte , il faut y jetter un oeuf frais.
gjpilfefte.au fond de la cuve , la faumure n’eft
point aflez forte ; il faut y remettre du fel , le
•faire fondre , &écumer comme ci-deflùs jufqu’à
ce que l’oeuf fumage, &. fe tienne fur le côté &
non fur le bout. Pour lors on peut verfer cette
taumure dans les barils par la bonde , & il faut
*Yoir foin de les bien rebonder.
Art militaire. Tonte B
A R B S 9
1 Lorfqu’ofl fait voiturer le cochon & autre viande
falée , il faut avoir un grand foin de ménager les
barils dans les chargements & déchargements, afin
d’empêcher l’écoûlement de la faumure , d’où déi-
pend la confervation de la viande. .S’il fe fait
quelque rupture aux barils, il faut les faire réparer
fur le champ. Si la faumure s’eft écoulée en tout
ou en partie, il fautia remplacer, & remplir le
baril ; pour peu que la viande refte à fec , elle
eft perdue. 11 faut aufli faire rebattre de temps
en-temps les barils, pour empêcher l’écoulement
de la faumure.
Lorfque les barils feront dans les magafins , il
faut les - faire vifiter , les rebattre quelquefois ,
reflerrer ceux qui font endommagés-, remplacer
la faumure : on les mettra en des efpèces de
celliers , ni trop fecs, ni trop humides. A ve c ces
précautions , les viandes falées peuvent fe conferver
deux ans & demi.
Les diftributions commencent du jour que la
place eft inveftie. Lorfqu’on ne peut plus donner
de viande fraîche, qu’on réferve pour l’hôpital ;
on diftribue des viandes falées , du r iz , du fromage,
ou des légumes. On croit qu’il conviendroit
de retrancher des approvifionnements le fromage,
& d’y fuppléer par une augmentation de légumes ,
non-feulement parce que la nourriture eft bien meilleure
, mais encore parce qu’il faut de grands foins
pour conferver le fromage, que les vers ^les mites ,
les rats, & les fouris, occafionnent prefque toujours
de grands déchets, & que tout cela donne
lieu à beaucoup de pertes &. de faux frais.
On donne quelquefois aux troupes fatiguées
du vin , de la bière, ou de l’eau*de-vie , particulièrement
à celles qui : foutiennent les attaques;
Le tabac à fumer eft aufli très néceflaire, Outre
qu’il amufe le foldat, il eft très bon pour la fanté-i
il préferve même du feorbut dans les places en-r
vironnées d’eau., où l’air groflier & humide peut
contribuer à. le donner. ( Détails militaires par M.
DE ChENNEVIERES ),
A R B A L È T E ; arme compôfée d’un arc qui
trâverfe un fût. L’ârc étoit de bois , dé corne, ou
d’acier ; & le fût debois ; il avoit depuis un pied &
demi jufqu’à trois pieds de longueur , & plus. Le
père Daniel décrit ainfi une arbalète qu’il avoit vue :
« Lebâtôn, manèhe, ou chevalet ; ( c ’eft ce que
je nomme le fût) ; qu’on, appelloit aufli l’arbrier
de Y arbalète, avoit vers le milieu une petite’ ouverture
où Tente de’ la longueur de deux doigts.
Dans cette ouverture étoit une petite roue folide
d’acier, & mobile , au travers du centre de laquelle
pafloit une vis qui lui fervoit d’eflieu. Cette roue
fortoit en partie en dehors au-deflùs du chevalet,
& avoit une coche ou échancrure, où s’arrêtoit
la corde de Y arbalète, quand elle étoit tendue ;
& une autre coche bien plus petite dans la partie
oppofée de fa circonférence ; par le. moyen de laquelle
le reflbrt de Ja détente tenoit la roue ferme.
Cette roue s’appelloit la noix ; fous le chevalet, en
’ ^ ■