
îndéps n 3ar.iment de ceue colfu-e, il devoit
£tre délivré à chaque ibldat u i bon îet de police
économü'é fur le' prix des laçons, fur la coupe
des étoffes réglées pour l'habillement, & fur les
vieux habits j ce bonnet devoit etre e.n forme de
pokalem ou bonnet de courrier, garni fur le devant
d’une petite plaque en pont-levis de drap ,
de la couleur diftin&ive du régiment ; fur laquelle
on appliquoit une petite fleur-de-lys en drap blanc ;
il ne pouvoit être d’aucunes armes, trophées ou
broderies.
Les officiers d’infanterie dévoient porter les
cheveux retrouffés en cadenettes fous le chapeau,
à l’exception de ceux de l’état-major, commandants
à cheval, qui dévoient être liés en queue.
Il étoit permis aux officiers des compagnies de
grenadiers d’être coèffés de bonnets de peau d’ours
du même modèle que ceux réglés pour les compagnies
, garnis de galons & de glands, tiffus de
filé d’argent ou mélangés de files d argent & de
foie dans la proportion réglée pour les épaulettes.
Les officiers de l’état-major & ceux des compagnies
lice , économifé fur la coupe des étoffes réglées
| pour l’habillement, & i'ublicliairement fur les vieux
jufte-au-corps. Ce bonnet devoit être à queue ,
garni à fon extrémité d’une houppe en drap découpé
de fufiliers dévoient etre. coèffés avec des
chapeaux bordés de galon d’argent, fans clinquant
ni fefton , & ornés de cocardes blanches.
Aucun officier ne pouvoit porter de plumets
avec l’habit uniforme fous tel prétexte que ce
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Le même réglement prefcrivoit pour la gendarmerie,
le chapeau bordé d’un galon large, d’un
pouce & demi, du même deffein que celui de
l’habit. ,
La cocarde blanche ; les cheveux noues en
queue , couverts d’un ruban de foie , avec une
petite, rofette. - .
Pour les officiers le chapeau borde dun galon
d’un pouce & demi de large , a fefton & a crete,
du même deffein que celui de 1 habit.
Pour la cavalerie, les cheveux des fourriers ,
maréchaux-des-logis & cavaliers, liés en queue,
garnie d’une petite rofette de cuir ; les faces
roulées fur une petite lame de plomb ou de
carton. .
Les chapeaux, de bonne laine d agneaux bien
foulée , du poids de onze à treize onces ; la profondeur
de trois pouces cinq à fix lignés ; les ailes
de cinq ou fix lignes de plus , c’eft-à-dire d’environ
trois pouces dix à onze lignes de hauteur ; bordes,
pour les fourriers & maréchaux-des-logis , d’un
galon fin de feize lignes de large, & pour le.fur-
plus de la compagnie , d’un galon^ de fil ou de
laine ; les uns & les autres garnis d’un bouton de
l’uniforme réglé pour le régiment. Ces chapeaux
dévoient être remplacés touts les deux-ans.
Les cocardes dévoient être de bafin blanc , &
le cavalier étoit chargé de s’en entretenir. La
houppe & le bourdaloue étoient profcrits.
Indépendamment de cette coiffure , il devoit
être délivré à chaque cavalier un bonnet de poi
; le tour ou retrouffés de la hauteur de trois
pouces au plus. On appliquoit fur le devant une
fleur-de-lys de drap de la coulèur diftinftive du
régiment ; le retrouffé étoit bordé au pourtour
d’un galon du même drap, de la largeur de fept à
huit lignes.
Les officiers de l’état-major, & des compagnies
de cavalerie, dévoient porter des chapeaux bordés
de galon uni fans lame ni clinquant, de même
couleur que celui du cavalier, &. de la même
largeur ; aucun d’eux ne pouvoit, fous tel prétexte
que ce fo it , porter de plumets avec l’habit
uniforme.
La couleur des galons étoit réglée par l’uniforme.
Les cheveux des houffards étoient retrouffés en
cadenettes fous le bonnet, les faces roulées fur
une petite plaque de plomb ou de carton.
Les bonnets ou fchakos , de feutre noir bordés
d’un galon de neuf lignes de large ; l’aile du bonnet
bordée des deux cotés du même galon , garnie
& doublée d’un morceau d’étoffe de laine.
Les cocardes ou aigrettes blanches, fournies &
i entretenues par les houffards.
Indépendamment de cette coiffure , il étoit délivré
à chaque houffardun bonnet de police , économifé
fur la coupe des fournitures réglées pour
l’habillement, & de la forme réglée pour la cavalerie.
Les bonnets.oü fchakos des officiers dévoient
. être pareils à ceux des houffards , ôc ne différer
que par la qualité plus fine des matières.
Le chapeau que les officiers portoient avec le
fur-tout devoit être uni, fans bords , plumets ni
bôurdaloues ; mais garni feulement d’un bouton ,
d’une ganfe d’argent & d’une cocarde.
Les cheveux des dragons dévoient être liés en-
queue fans rofette ; les faces roulées fur une petite
lame de plomb ou de carton.
Les dragons coèffés avec le cafaue de cuivre,
garni de fon cimier & de la roiette de même-
métal.
La fourrure du cafque de peau de chien marin ;
le derrière garni d’une petite boucle, & d’une
courroie de cuir , propre à rétrécir dans le befoin
la forme de la largeur du cafque ; le cimier fur-
monté d’une crinière noire , dont les boucles af-
fujéties avec des fils ; ceux de la compagnie des
dragons du colonel-général, garnis d’une crinière
blanche.
L'intérieur de la forme devoit être matelaffé,
& garni d’une chaînette de fer à mailles, enveloppée
d’une peau de mouton , & recouverte
d’un ruban de padoue noir.
Il étoit prefcrit que le cafque feroit porté droit,
que les dragons congédiés ne pourroient emporter
leurs cafques y qu’ils feroient retirés & co ri ferres
pour fervir aux dragons de remplacement : 6c ,
pour donner moyen d’acheter un chapeau , foit
aux hommes qui dévoient fe retirer chez eux pour
jouir de la folde ou demi - folde , ou fe rendre
aux invalides, foit à ceux qui , après avoir rempli
le terme de leur engagement, obtiendroient leur
congé abfolu ; il devoit être délivré à chacun une
fomme de quarante fols.
Indépendamment de la coiffure réglée pour les
dragons , chacun d’eux devoit être pourvu d’un
bonnet de police , écondmiié comme dans l’infanterie
& la cavalerie. Ce bonnet devoit être à
queue, garni à fon extrémité d’une houppe en
drap découpé ; le tour ou retrouflés de la hauteur
de trois pouces au plus, &. porter fur le devant
une fleur-de-lys de drap de la couleur diftinâive
du régiment ; le retrouffé bordé au pourtour d’un
galon du même drap , de la largeur de fept à
huit lignes.
La coiffure des officiers comme celle des dragons,
excepté les différentes qualités'des matières.
Les cheveux des hommes d’infanterie &. des
dragons de troupes légères dévoient être retrouffés
en cadenettes, les faces roulées fur une petite
lame de plomb ou de carton.
Les grenadiers coèffés avec un bonnet de peau
d’ours , fans ornement de plaque fur le devant ,
garni feulement de cordons de fil blanc, le derrière
recouvert de drap de la couleur du parement
: indépendamment de ce bonnet, dont la
durée étoit réglée à fix ans ,'ori délivroit un chapeau
à chaque grenadier pour le meme efpace de
temps.
Les chapeaux pour les fourriers , fergents ,
tambours - majors & foldats , étoient des mêmes
efpèces, qualités & proportions que celles pour
l ’infanterie.
Les dragons des légions dévoient être coèffés
avec le cafque dont la calotte de fer bruni fur-
monté d’un cimier de cuivre , & garnie de deux
rofettes de même métail.
Les dragons de Soubife portoient le bonnet de
peau d’ours , des mêmes formes & proportions
réglées pour les grenadiers ; le derrière entièrement
couvert de peau d’ours.
Les officiers dévoient être coèffés comme les
troupes dont ils étoient, & ainfi qu’il étoit pour
l ’infanterie & les dragons ; ils ne pourront porter
de plumots à leurs chapeaux avec l’habit unifosme.
Le cafque des dragons étoit fourré de chien
marin , & garni comme celui des autres dragons.
Ceux de la légion de Condé n’avoient point de
crinière à leur cimier ; mais il étoit garni fur le
devant ;d’un mafque à figure humaine.
Il n’y a rien de fiable fur la terre. Le temps
détruit l’airain & le marbre. Faut-il nous étonner
de voir changer la coiffure de nos militaires ? Un
réglement du 31 mai 1776 a perfe&ionné celui
que nous venons de citer.
Il a profcrit les calques, prefcrit les ch -ipeaiyç
à toute l’infanterie , & fubftitué la forme conique-
obtufe à la forme ronde , afin que I eau de la pluie
puiffe couler plus facilement. Quant aux détails
: de la conftruttion , nous allons donner les propres
termes du réglement. « Il fera coufu dans le mi-
: lieu de la forme , une coèffe de toile forte ; q u i,
ail moyen d’un cordon , fe pliffera en bourle ,
pour concourir avec le rétréci de la forme, à
faire ppint-d’arrêt à la tête. La calotte intérieure
que formera cette féparation , fera tapiffée de papier
blanc. Il fera pratiqué, de chaque côté de
la coèffe de toile forte, deux trous fixés en forme
d’oe illet, dans chacun defquels paffera un cordon
mobile , qui donnera au loldat la facilité de fixer
ledit chapeau fur fa tête. La partie de la forme qui
devra toucher & ceindre la tête de l ’homme, fera
garnie dans fon pourtour .d’un cuir de bafane noirci.
Les ailes du devant & du derrière du chapeau
retapé feront élevées de fix pouces trois lignes ;
les autres parties auront moins d’étendue. Le pour-*“
tour fera garni fur la tranche d’un bon fil de
laiton , & bordé d’un fort galon de laine noire,
treffé large d’un pouce. La corne du devant fera
retrouffée brufquement ; la pointe fera à trois
pouces près de la forme ; la corne du côté gauche
ne doit point être relevée ; elle fera horizontale ,
& n’aura au plus que trois pouces de faillie. La
corne oppofée fera inclinée pour l’écoulement de
la pluie ^elle aura quatre pouces de faillie & fix
pouces d’écartement à la hauteur du milieu de la
forme. La quatrième corne, éievée de fix pouces
au moins, qui fera prefque eh oppofition à celle
du devant, fera auffi brufquement relevée , & fa
pointe à trois pouces près de la forme : chacun
, des quatre retrouffés fera contenu par des doubles
ganfes folides , & fixé à un bouton de cuir fo r t,
vulgairement appeHé'bouton de guêtre, attaché
fur le deffus des quatre parties de la forme conique
du chapeau. Chaque chapeau fera garni
d'un panache blanc de plumes treffées fur du
canevas contenu par une carcaffe de laiton. Ce
panache fera compofé de trois palmes affemblées ;
deux courbées fur la corne gauche auront cinq
pouces de longueur , & trois pouces de largeur
dans leur milieu ; la troifième , courbée fur la
forme du chapeau, aura huit pouces de longueur
& quatre pouces & demi de diamètre dans fon
milieu. Ces trois palmes feront aüemblées dans
leur partie inférieure à une fultane compolée de
longues plumes d’oie ébarbées : le tout 1er a monté
fur une douille couverte de bafane noircie, qui
fera fixée par deux ganfes à deux boutons de
I guêtre ; coufus en oppofition dans la hauteur de
i l’élévation de la forme , en face de la corne
gauche. ; ~ ■ - -
Les grenadiers feront également coèffés du même
chapeau, & ne porteront à l’avenir ni cafques ni
bonnets : ils porteront pour diftinéhon le panache
1 en plumes mêlées rouges & blanches ; &. les épau