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Tous les entrepreneurs, dire&eurs , contrôleurs,
aumôniers, chirurgiens, apothicaires , 8c généralement
touts les employés qui fervent dans les
hôpitaux feront fournis aux ordres & à la jurif-
di&ion de l’infpe&eur, en la même manière qu’ils
le font au commijfaire des guerres chargé de la'
police journalière , & même plus particulièrement
en ce qu’ils feront tenus d’exécuter les1 ordres de
l’infpe&eur , quand même le commijfaire ordinaire
de fhopital en auroit donné de contraires , fauf
au commijfaire des guerres, chargé de la police
journalière , à faire fes repréfentations à l’intendant
de l’armée , fur les inconvéniens qu’il trou-
veroit à ceux de l’infpefteur.
Il examinera fi touts lefdits employés fe con-
’ forment exa&ement aux inftruâions du 12. février
1746, qui leur ont été envoyées, 6c tiendra la
main pour les faire exécuter.
Le traitement n’eft pas égal dans toutes les provinces.
Il faut qu’un commijfaire des guerres fe faffe
donner par l’entrepreneur copie de fon marche ,
& qu’il fe régie îur ce qui eft contenu pour le
nombre des chirurgiens , d’infirmiers , d’apothicaires
qu’il- faut par proportion au nombre des
malades , 8c pour les fournitures auxquelles Centre
preneur eft obligé.
Le premier de chaque mois le commijfaire des
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guerres doit fe faire donner , par le contrôleur ,
un état du nombre des foldats de chaque régiment
qu’il y aura à l'hôpital, & pour être fur qu’il elî"
jufte il ira dans toutes lesfalles à une heure où
les' foldats feront touts couchés , afin de pouvoir
les compter.
Quand le commijfaire des guerres voudra s’affurer
que le contrôleur ne le trompe pas , .il fera lui-
même une pareille vifite , & confrontera le nombre
qu’il aura trouvé avec celui qui lui fera donne
par le contrôleur.
Le commijfaire des guerres doit avoir grande
attention à faire fortir touts les matins les foldats
en état de joindre leurs régiments. ( Il faut qu’il
en faffe faire touts les jours -des états par le médecin
8c le chirurgien-major. ) Cela efjLde la dernière
conféquence, à la fin d’une campagne , fur-
tout dans lés places les plus proches de l’armée ;
ôn épargne par ce moyen beaucoup de dépenfe
au roi ; on évite la foule , la confufion, & les
foldats réellement malades en font mieux foignés ;
fans cette précaution on pourroit fe trouver dans
un grand embarras , 8c dans la fâcheuïe néceflité
de doubler, 8c même de tripler les malades , ce
qui en feroit périr beaucoup.
Le commifjaire des guerres doit fe faire donner
touts les matins , par le contrôleur , un état journalier
dans cette forme.
É .T A T journalier dés entrées, fordes 9 morts & rejlants, des foldats , cavaliers ,
ou dragons malades à fhopital royal de Met
Il reftoit le 20 o ftobre E n t r é s S o r t i s ’ M o r t s ’ j
au fo ir , le 2 1 , le 2 1 , le 2 1 , 1 s
21 z malades. quinze. trente. * O. [
. T o t a l * • • • 197.
F é b r i c i t a n s , B l e s s é s , V É N É R I E N S . \
1 2 7 . 26. fe 1
Je JouJJlgnè contrôleur four le roi à Vhôpital militaire de fes troupes , certifie le préjent état véritable.
A Met^ , le 29 mars au foir 1737.
-Il doit y avoir dans les hôpitaux militaires ,
toutes les drogues détaillées dans les formules
imprimées en 1747 par ordre du r o i, dont il faut
que chaque commijfaire des guerres ait un exemplaire
: ceux qui n’en auront point en trouveront
au bureau des hôpitaux où ils pourront en demander.
Le commijfaire, pour empêcher qu’on ne donne
dé faux remèdes , comme de l’écorce de chêne
pour du quinquina , des feuilles de faule pour
du fené , &c. doit vifiter la pharmacie, avec'
des gens de. l’art qu’il fera trouver inopinément
avec lui , lors de la diftribution des remèdes |
pour qu’ils goûtent à ceux què l’on donne aux
malades ; il eft vrai que les médecins doivent
faire cet examen , mais tout doit être fufpeâ au
cçmmijfaire , 8c rien ne doit l’empêcher de prendre
toutes les précautions imaginables contre des friponneries
qui ne peuvent être que très-préjudn
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ciables ; dans ces fortes de vifites les entrepreneurs
cachent les mauvaifes drogues , 8c ne montrent que
les-bonnes.
Le commijfaire des guerres fe fera touts les jours
apporter , par le fergent qui defcendra la garde,
une carte fur laquelle fera marquée la quantité de
viande qui aura été mife le matin 8c le foir dans
la marmite.
Un commijfaire des guerres peut, par fon attention
, fauver la vie à un grand nombre d’hommes :
indépendamment du bien de l’état & des troupes ,
l’humanité doit être pour lui un motif plus que
fuffifant de s’attacher encore plus à cette partie
du fervice qu’à aucune autre.
Les commijfaires des guerres doivent avon attention
que les hôpitaux dont ils font chargés, foient
fuffifamment approvifionnés de ce qui eft nécef-
faire pour les alimens , 8c pour les remèdes de
la meilleure qualité , 8c à faire acheter à quelque
prix que ce foit, aux dépens des entrepreneurs -,
ce qui pourroit manquer. Sur l’avis qu’ils donneront
au fecrétaire d’état de la guerre , il donnera les
ordres néceffaires pour les en faire rembourfer fur
le champ. Lettre de M. Leblanc aux commijfaires
des guerres, du 16 novembre 172.7. ( Det. militaire
Ipar M. de Chennevieres. Voye%_ ordonnance du
14 feptembre 1776. ).
C o m m i s s a i r e aux décomptes des troupes.
( Vivres ).
Comme on a réduit les fondions du commis
principal à la diftribution à recevoir les billets de
prifes des officiers-majors des régiments, officiers-
généraux ou autres , à qui la fourniture du pain
eft faite, fuivant l’état du Roi , 8c à donner en
échange fes mandements fur les chefs aux travaux,
ou fur les capitaines d’équipages , l’on a en même-
temps établi un autre commis pour le travail des
décomptes , celui de la formation de l’état générai
de fournitures, 8c de l’état général des dépenfes
extraordinaires , afin que touts ces travaux puiffenr
s’accélérer 8c concourir avec les comptes particuliers
de touts les différents comptables.
- Les anciens munitionnaires n’ont que trop fou-
vent éprouvé la confufion, le défordre, 8c quel-
quefois.l’infidélité des commis principaux à la diftribution
, les lenteurs, Firrégularité de leur travail,
qui lesont plufieurs fois expofés à des réduéfio'ns ou
a des fouffrances de la part de la chambre des
comptes ; peut-être étoient-ils trop chargés de
détails ; quoiqu’il en fo it, il convient mieux au
fervice, 8c aux intérêts du munitionnaire de divifer
l’emploi de la diftribution d’avec celui dès décomptes
8t des états de fournitures.
Les munitionnaires doivent faire choix d’une
perfonne, fous le titre de commijfaire aux décomptes
des troupes, qui ait pratiqué le travail de l’extraordinaire
des guerres, 8c qui entende l’ufage de la
chambre des comptes.
Ce commijfaire aux décomptes fera fubordofiné
au directeur des comptes à l’armé.e ; 8c de même. I
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que les commijfaires oyant compte , & le premier
commis dépofitaire, il aura fon bureau dans le
même endroit où logera ce dire&eur.
Il aura un régiftre ou plufieurs caïers attachés
enfemble, 8c pareillement divifé , que celui du
commis principal à la diftribution , en autant de
chapitres particuliers qu’il y aura de régiments ,
d’officiers - généraux, d’état - majors , 8c autres à
qui la fourniture du pain de munition eft ordonnée,
fuivant l’état du ro i, 8c les ordres particuliers. Ce
régiftre fera coté 8c paraphé par l’infpe&eur-général
ou le directeur. Il y aura en tête pne table par
ordre alphabétique.
Et comme il eft ordonné au principal commis
a la diftribution, 8c à ceux qui font à la fuite des
corps détachés de l’armée , d’adreffer au dire&eur
les billets de prifes qui leur feront donnés par les
officiers chargés du détail des régiments, ou autres
parties prenantes, en échange de leurs mandements
fur les chefs aux travaux, ou capitaines d’équipages ;
que ces billets, joints aux bordereaux d’iceux ,
feront remis au dépôt du commis dépofitaire à la
direéfion , 8c que celui-ci donnera au commijfaire
aux décomptes, copie collationnée , tant des bordereaux
que des revues , du réfultat, de l’état des
hôpitaux , de l’état du roi, 8c des ordres particuliers
du général , de l’intendant, ou des commi/faires.
des guerres ; le commijfaire aux décomptes en
fera l’enrégiftrement fur le régiftre ou caïer joints
enfemble, ainfi qu’il va être expliqué.
Le nom de-chaque régiment, de chaque officier-,
général, ou autres parties prenantes , fera à la tête
de chaque chapitre. Sur le verfo feront infcrits
i° . la fixation portée par l’état du roi, ou les ordres
particuliers qu’il datera ; 20. il datera^ pareillement
les revues 8c le temps pendant lequel elles doivent
fervir ; 3 °. le nombre d’officiers, chacun félon fon
grade; 40. le nombre de fergents; <j°. celui des
loldats, caporaux, anfpeffades 8c tambours ; 6°. les
foldats de recrue , fi la revue en fait mention , 8c -
le jour de leur arrivée. Il tirera les totaux de chaque
divifion, dans une colonne, en dedans ligne , 8c
fur le total, il déduira les journées d’hôpitaux-
il multipliera ce total, par quatre , ou tel nombre'
de jours pour lefquels la dimibution fera faite •
afin d’avoir la quantité fixe fous les y eu x , il portera
cette quantité hors ligne.
Sur le folio reéto, divifé en trois' colonnes il
mettra en tête :
Sur ce qui revient ci-contre audit régiment, il
lui a été fourni, fuivant les billets des officiers-
majors ci-après nommés ; fçavoir : dans la première
colonne, la date du billet de prife ; dans la fécondé
le nom de l’officier ; dans la troifième, la quantité
des rations fournies.
Touts les mois , le commijfaire aux décomptes
additionnera la quantité fournie , 8c en fera la
balance avec ce qui revient de net au régiment,
fuivant le folio verfo ; il foldera le décompte ; il
fera faire trois copies fur des feuilles volantes, 8c •