
Retenue de Ville-Neuve..................... • •
Retenue d’Arièges* • ....................................
Canalet entre la demi-éclufe des moulins
neufs, & la rivière d’Orb.....................
Navigation dans la rivière d’O rb .........
Canalet, depuis la rivière d’O rb , jufqu’à
réciufe Notre-Dame* .................... ..
Retenue de Notre-Dame jufqu’au - deffus
des éclufes de Fonferane....................... ..
Retenue de Fonferane.............. ..
Elle fe termine à l’Eclufe d’Argens, entre
Narbonne & Careaffone, près de Roubia.
Retenue d’Argens.............. ..
Retenue de Pè che-Laurier..........................
Retenue d’O ignon............................. * . . , .
Retenue d’Homps • • • • * ......... *............... ..
Retenue de Jouarre* .....................................
Retenue de Puicheric* . . . . . • • ................
Retenue de l ’Aiguille , près l’ étang de
Marfeillette......... ... ...................................
Retenue de Saint-Martin............................
Retenue de Foutfile.....................................
Retenue de Marfeillette............................. ..
Retenue de Trèbes , près Carcaffonne* • •
Retenue de Villedubert • • * *............... *. •
Retenue de l’E vêque.............................. • • •
Retenue de Frefquel.......... .. « ...................
Retenue.de Villaudy ou de la CKau.........
Retenue de Faucaut* *.................................
Retenue de la Douce.......................... ..
Retenue d’Herminis* * « - . . . . . . . . . .
Retenue de la Lande.................................|
Retenue de Villesèque • • ...........................
Retenue de Béteille» * ................................
Retenue de Bram................ .. » * ................
Retenue du Saufens • * ........................
Retenue de Ville-Pinte....................... ..
Retenue de Tréboul* * * ..............................
Retenue de la Criminelle*..........................
Retenue de la Peyruquè............................ ..
Retenue de Guerre.......................................
Retenue de Saint-Sernin .................. ..
Retenue de Guillermi......... ; ......................
Retenue du V ivie r ........................................
Retenue de G a y ............................................
Retenue de Saint-Roch......... *•................. «
Retenue de la Planque...............*............. ..
Retenue de la Doumergne..........................
Retenue de Laurens.............. * *.............. * *
Retenue du R o c ............• • • • .......................
Retenue de Montferran, ou du Médecin,
au partage des eaux, près le baffin de
Nauroure *................ .............. .. * • • • • * •
Retenue d’Embourel ou de Vignonet*. • •
Retenue d’Encaffan............»........................
Retenue de Renneville................................
Retenué de Gardouch................. «•»»«•»
Retenue de Laval*........................................
Retenue de Négra..........................................
Retenue" du Sanglier * * • * .... * • * . . . . . . .
Retenue d’Aiguevives ou de Tiraille * » » • 7^4
Retenue de Mongifcard............................... 1638
Retenue de V ie ......... * ................................. 3864
Retenue de Caftanet • ................................ 864
Retenue de Bayard , près de Touloufe* • 62,61
Retenue de Matabian* .......................... 166
Retenue des Minimes............... 640
Retenue du Béarnois* * ........................... • * 505
Retenue de l’embouchure................ 486
L’éclufe du baffin de la Garonne» •• • • • • 64
Longueur totale : • • • • • • • • • * 122756
' M .le Marquis d’Aubiais a donné, en 1759, dans
fes pièces fugitives pour feryir à Ihijloire de France ,
le toifé du canal3 fuivant la vifite de 1684, qui
donne, pour la longueur totale, 122406 toifes.
M..Bélidor lui attribue 125681, & M. l’abbé
Expilly 1 42226: on Ignore uir quel fondement;
mais l’évaluation de 12275 6 eft la plus exaâe.
En reprenant le canal par l’orient ou par la Mediterranée,
on y entre en fuivant l’étang de Thau ,
qui a trois lieues de long : c’eft une partie de mer
peu profonde 3 bordée par des fables &. des atter-
riffe.ments : cet étang eft le plus grand &. le plus
profond de ceux qui régnent le long de la côte
méridionale du Languedoc depuis Aiguemortes
jufqu’à Agde. Ils communiquenttouts entre eux par
des canaux , on a fait auffi des branches de canaux
qui vont de Maguelonne, de Lunel, & d’Aiguemortes
jufqu’aux étangs, & la province en a lait
çonftruireune de trente milles, depuis Beaucaire jufqu’à
Aiguemortes. On a fait des digues, & même
des chauffées, à travers l’étang de Thau, fur une
longueur de trois milles, pour diriger la navigation
, faciliter le tirage garantir les barques des
coups de mer’qui pénètrent encore quelquefois
dans les lagunes. L’étang finit à trois lieues, de
Cette, du côté d’Agde, & c’eft-là que commence
le canal de M. de Riquet, à l’extrémité occidentale
de l’étang. La partie qui avance dans l’étang eft
bordée par des jettées en pierre, comme les autres
canaux creufésdans les étangs ; & on fe prôpofe d’élever
à l’extrémité de la jettée une piramide qui
ferve de monument à cette fameufe entreprife.
Lorfqu’on a quitté l’étang de Thau, &. qu’on a
fait quatre milles dans l’interieur des terres en fuivant
le canal, on arrive dans k rivière d’Hérault,
un peu au-deffus d’Agde, & on la defeend d’environ
fix cents toifes, jufqu’à l’éclufe Ronde , qui
eft un des ouvrages remarquables du canal, à
4863 toifes de fon embouchure dans l’étang do
Thau.
L’éclufe Ronde eft un baffin en maçonnerie de
90 pieds de diamètre, & qui a trois ouvertures
de 20 pieds chacune. Elles font fermées par des
portes bufquées, capables de foutenir le poids &
l’effort de l’eau, & de la diftribuer à l’orient, à
l’occident, ou au midi. Les portes de l ’orient vont
727
1883
: 268
446
1 1 3
459
27532
1321
1408
344
1893
3267
1552
919
638
1662
4802
2336
410
1958
736
1800
792
708 ü 2544
3832
2868
633
864
1938
7*5
257
562
482
3°6
247
837
829
2238
é 33
628
64S
^378
2516
2151
786 !
1498 j
2102 j
729
2169
1883
ftu canalet haut, du côté de la rivière d’Hérault,
dont le niveau eft ordinairement le plus élevé ; &
par cette raifon , il y a de ce côté des portes
contre-bufquées pour foutenir l’eau alternativement
dans les deux fens.
^Les portes de l’occident vont au grand canal du
-côté de Béziers, dont le niveau eu plus bas que
celui de la rivière ou du canalet haut ; enfin les
portes du midi regardent du côté d’A g d e , &
s ouvrent dans le canalet bas , dont le niveau eft le
plus bas des trois niveaux de l’éclufe Ronde, à
caufe de la pente de l’Hérault. Il eft d’environ cinq
pieds au-deffous du canalet haut. Le moulin qui
barre la rivière entre les embouchures de ces deux
canaux a néceffité la forme de cette éclufe ronde ,
qui eft fort ingénieufe; on en trouve la defeription
dans l’architeëure hydraulique de Bélidor, tome /F,
j>ag. 410. La rivière d’Hérault fe jette dans la mer,
a deux milles d’Agde. A trois milles de l’éclufe
Ronde, on paffe la rivière de Libron , qui a longtemps
incommodé la navigation du canal, fur-
tout par la quantité de fables qu’elle charrie dans
fes crues, & qui rempliffoient une demi-lieue du
canal. On y a fait, en 1767, un travail fort curieux :
c’eft ce qu’on appelle le radeau du libron.
On a conftruit le long du canal deux murs de
douze toifes de longueur, fans compter les épau-
lements qui les terminent. Le couronnement qui
eft au niveau des eaux du canal fert de radier à
celles de la rivière : la hauteur des épaulements
furpaffe celle des plus grandes crûes. Ces murs qui
paroiffent parallèles, font cependant éloignés de
20 pieds par une de leurs extrémités, & de 19
pieds feulement par l’autre. On a ménagé à l’arête
intérieure des deux radiers une feuillure d’un pied
en quarré ; elle fert à recevoir un radeau d’environ
feize toifes de longueur, qui porte près de chacune
de fes extrémités une forte de parapet auffi élevé
que les épaulements du radier, avec lefquels ilfe
raccorde ; enforte que ce radeau forme un conduit
^perpendiculaire au canal. Ce radeau eft fajt en
coin, comme l’efpace deftiné à le recevoir, afin
qu’il le rempliffe plus exactement ; cependant oh a
ajouté des volets à charnières au radier de l’avenue
des eaux, pour achever de fermer touts les joints
entre la maçonnerie &. le radeau.
Celui-ci eft ordinairement dans une petite gare
ménagée au bord du canal, tout près de l’ouvrage,
& au-devant d’une maifon conftruite pour
le logement des deux gardes. Dès qu’on s’ap-
perçoit que la rivière groffit, ces deux hommes
mettent le radeau à jfa place ; il y forme comme
une gouttière dans laquelle paffent les eaux du
libron, avec les fables, pour fe rendre à la mer.
Dès que" le torrent n’entraîne plus de fable, on
retire le radeau pour laiffer paffer les barques ; les
crues ne font pas ordinairement de longue durée.
Les epaulements d’amont. & d’aval font percés
chacun par un éparichoir deftiné à baiffer les eaux
la rivière Ôc du canal, pour les empêcher de
pafferpar-deffus le radier, lorfqu’elles pourroienty
caufer du dommage. Ceux d’aval fervent encore à
enlever, par un manoeuvrage, le peu de fable fin
ou de limon qui peut s’échapper par les joints du
radeau, & tomber dans le canal.
On a eu foin auffi de pratiquer à chaque épaulèr
e n t des rainures verticales, dans lefquelles on fait
entrer des planches pour former des batardeaux au
befoin.
Oet ouvrage, qui eft auffi fimple qu’ingénieux,
a coûté plus de 8©,000 livres aux propriétaires ,
fans compter les frais qu’a faits la province, pour
changer le lit du Libron, afin de l’aligner & d’y
amener d’autres ruiffeaux. On retire le radeau, dès
que le torrent diminue : deux hommes fuffifent pour
le tirer de fa remife, où il eft à flot, & le conduire à
fa place ; ce qu’on eft obligé de faire touts les jours
dans les temps de pluies & de débordements, qui
durent quelquefois une femaine.
On obferve que la chûte des eaux du canal vers
la mer eft moindre au libron qu’à l’éclufe Ronde
quoique le niveau de toute la retenue foit le même ;
mais ij paroît que la mer y entre plus librement,
& quelle y éprouve moins de réfiftance, parce
quil y a^moins d’éloignement ; l’embouchure du
Libron n étant qu a 300 toifes du radeau.
A trois milles du radeau eft l’éciufe de Porti-
ragne, qui tire fon nom d’un bourg où l’on croit
quil y avoit autrefois un port, quoiqu’il folt actuellement
a deux milles de la mer. Le nom du
village indique en effet un port, & on y a vu les
anneaux où s amarraient les barques. Toute cette
plaine eft marécageufe, & fujette aux inondations
: les eaux fauvages font reçues par un contre-
carial qui les porte dans un ruiffèau mère, & en -
fuite a la mer, afin que les eaux du canal foient
toujours au meme niveau.
Au pont Rouge, qui eft à cinq milles de Porti-
ragne, on entre dans la rivière d’Orb , qui entretient
le canal depuis Béziers jufqu’à Agde. Avant
qne d y arriver, on trouve deux portes qu’on
nomme demi-eclufes, éloignées entre elles de 400
toiles ; la première appellée de Saint-Kerre, & la
fécondé des Moulins-Neufs. Elles font tomes les
deux bulquees vers la rivière d’Orb pour en foutenir
les grandes eaux durant lefquelles les barques
trouvent un abri dans l’intervalle qui fépare ces
■ deux portes. On s’en fert auffi , après les inonda-
tions, pour balayer le canal, & ramener dans la
nviere les fables qu’elle y a dépofô.
La branche du canal qui vient d’Agde finit au
pont Rouge, place fur le bord oriental de l’Orb
La branche qui va vers le Haut-Languedoc coml
mumque a cette rivière par fon bord oppofé au
pont Notre-Dame, 446 toifes au-deffus du pont
Kouge. La rivière d’Orb, dont la largeur eftd’en-
vuon 3° toifes, n’a pas. dans fon état ordinaire,
allez de profondeur pour le paffage des barques-
on y fuppléa d’abord en rehauffant les eaux par une
digue qui barre fon lit immédiatement au-deffous