enytha, veut dire terre fertile; et dans les zodiaques Égyptiens, Famenoth,
ou la femme féconde, tient un épi à la main.
Cette dénomination donnée à la terre dans le mois où elle accorde ses plus
abondantes productions, est sans doute plus convenable que le nom de Vierge
ou U c L fU v o i , qui, dans une imparfaite traduction, lui a été attribué par les Grecs.
C e qui les a induits en erreur, c’est que le mot Égyptien veut dire douée de beauté ;
mais aussi il emporte toujours l’idée de fécondité.
F a RMOUTHI , la Balance, / . " mois du printemps — du 20 Mars
au 20 Avril environ.
"i&cLpfJLOv/t 3 F a rm o u th i . V id . M e n o l o g . p . 22.
, fà rm o u th .
*
fa r am o u t ; M e n s u r a , R é g u l a c o n f i c t a t e m p o r i s ; d e f a r a , confata, e t d e
I am o u t , mensura, régula temporis.
L e v e r b e a m a t , mensuravit.
Ainsi Faramout veut dire parfaite mesure du temps ; et comme ce mois répon-
doit à i’équinoxc du printemps , on ne peut refuser de la justesse à cette- dénomination
, qui se rapporte à l’égalité des jours ct des nuits.
P a CH O N , le Scorpion, 2 .e mois du printemps — du 20 A vril au 20 Mai environ.
i t a j e m , r ic t/^ c d v , P a c h o n . V id . M e n o l o g . p . 2 2 .
n & c g o H C , p a ch o n s .
^ x ^ L u U b a c h om y ; V e n e n u m , À c u l e u s S C O R P IO N IS , o u b ien prostravit humi venenuni,
aculeus scorpionis.
Ce nom est composé de jjJ j bach, prostravit, humi stravit, qui, dans toutes les
autres langues Orientales, signifie putruit, loesit, pravus fu it, ou putredo, malum,
morbus, et d e ^ P - houmy, venenum, aculeus scorpionis, et terror.
Ce qui caractérise, à ne s’y pas méprendre, le second mois de l’équinoxe
du printemps, où la chaleur donne l’essor aux bêtes venimeuses, et développe les
maladies et la peste, comme on peut le voir dans toutes les relations sur l’Égypte.
La racine Lp- hama, du mot hamy, venin, aiguillon du scorpion, signifie feréuit
dies; les jours deviennent brûlans.
P a y n y /
P a YNI, le Sagittaire, y .‘ mois du printemps = du 20 M ai au 20 Juin
environ.
T ic tce v ) , P a y n i , P a o n i .
üiù in s , p a o n i .
o u j v ù s fi iy n é ou fe rm é ; E x t r e m i t a s SÆ CU L I , tem por is, ho/a.
'■ jL L s o u f a y n a n ou f e n n a n ; nomen EQUI ; ON A C E R va r ii cursus.
L a r a c in e ^ 9 fa n n s ig n i f ia n t p r o p u lit v e l im p u lit , fa y n i s ig n i f ie prop u lsa to r v e l impulsator.
Extremitas soeculi, ce mois est le dernier de l’année Égyptienne.
Nomen equi, onager ; c’est aussi le nom d’un certain quadrupède. Propulsator
vel impulsator, exprime son action; et effectivement, dans le zodiaque Égyptien,
l’image de cet animal extraordinaire, de ce composé formidable, ayant le corps
d’un quadrupède , une tête à deux faces , fune de lion , l’autre humaine, et
armé d’un arc prêt à lancer une fîèche, ne nous dit-elle pas, «Voilà celui qui
» doit pousser en avant ceux des animaux qui le précèdent, et arrêter la marche
» de ceux qui le suivent» ! Tout indique aussi que sa course ou l’année s’achève,
et qu’il va atteindre le but vers lequel il tend. Il est lancé au grand galop , et
la flèche qu’il a en main va être décochée.
En résumant ce qui précède, on voit,
i.° Que ces douze mots forment un véritable zodiaque, puisqu’ils nomment les
animaux qui y sont peints, et que, de plus, ils énoncent les travaux de chaque mois;
2 ° Que le zodiaque qui nous a été transmis par les Grecs et les Romains, a
été inventé par les Égyptiens et pour l’Égypte; car les phénomènes dont il offre
la représentation, n’ont lieu que dans cette contrée;
3.0 Qu’il appartient bien évidemment à une année solaire, car deux signes sont
consacrés à la peinture des solstices, et deux autres à celle des équinoxes ;'
4 -° Qu’à l’époque de l’institution du zodiaque, cette année solaire commen-
çoit au solstice d’été, puisqu’ijw/i ou le Capricorne désigne très-clairement lés
phénomènes de Ce solstice et le commencement de l’année, et que Payni ou le
Sagittaire en exprime la fin ;
5.° Que cette invention et les connoissances qu’elle suppose remontent à quinze
mille ans, parce que le zodiaque a été inventé pour un temps où Epifi, c’est-à-dire
le Capricorne, concouroit avec la plus grande partie du mois de juillet, et commen-
çoit au solstice d’été; Messori, le Verseau, ou bien août, avec la crue abondante
du Nil; Thoth, les Poissons, ou septembre, avec l’inondation de l’Égypte; Faofi,
le Belier , ou octobre, avec l’équinoxe d’automne, époque à laquelle les jours
s’obscurcissent et où les troupeaux reviennent au pâturage; Athyr, le Taureau, ou
novembre, avec le labourage; Chyak, les Gémeaux, ou décembre, avec la germination
des grains; Tybi, le Cancer, ou janvier, avec le solstice d’hiver; Mechir,
le Lion, ou février, avec le temps où la terre est couverte de fruits et de richesses; I z