li t e .
les usages qu’ils n’ont point reçus de leurs pères. Caractérisés encore aujourd’hui
par la même aversion pour les étrangers que les anciens Egyptiens manifestoient,
les Qobtes, méprisés des nouveaux dominateurs de l’Egypte, n’en restent pas
moins les seuls possesseurs du cadastre de cette contrée, les seuls répartiteurs et
percepteurs de l’impôt, les seuls, en un mot, qui soient restés revêtus jusqu’à
présent de certaines fonctions qui étoient réservées exclusivement autrefois à une
classe d’individus compris dans l’ordre sacerdotal.
T A B L E A U
DES MESURES AGRAIRES DE L’ÉGYPTE,
Depuis leur origine ju squ 'à ce jour.
I . Aroure primitive.
M ê è m
IV . Socarion de Héron.
‘ o m,5270.
Canne de 5 coudées.................................. Sm,é2 f. Spithame r o y a l........................... ................ C V 6 3 5 .
C ô té de l*aroure de 20 cannes.................... 52*",50., Orgyie de 9 spithames royaux 1/4.......... 2" ,43Si.
Surface de l ’aroure de 4 00 cannes.......... 27$6m,oo. Côté du socarion de toorg yies ............... 24m,35'° -
Surface de la double aroure........................ 55 i2m,oo. Surf.cc du socarion qui recevoit 1 /zmodius. 592 ” ,9710.
. m
I I . Double Aroure de la grande Pyramide.
V . Feddân actuel des Cultivateurs.
C o u d é e ............................................................. o m,525.
Canne de 7 coudées...............1 ................... 3 5-
P ik beledy........................................................ o m, 577j .
C ô té de la double aroure de 20 cannes. . . 73 m,57-
S urface de la double aroure de 400 cannes. 5 413 m>°°*
Côté du feddân de 20 cannes............ .....'
Surface du feddân de 4° ° cannes..........
77 m,oo;
5 929 m,00.
I II. Double Jugire Romain introduit en Egypte. V I . Feddân actuel des Qobtes.
C o u d é e ............................................................ o m,5270. P ik beledy.................................................. om»5775'
Canne de 6 coudées 2 / 3 . . . . . . . . . . . . . 3 “ ,5133. Canne de 6 pik beledy 1/3............................. 3 m,6580.
Côté du double jugire de 20 cannes......... 70 m,2600. Côté du feddân de 20 cannes................. 73 m, 1600.
Surface du-doublejugire de 400 cannes.. 4937 m>°°* Surface du feddân de 400 cannes............ 5353 "0 0 .
S U R
LA MUSIQUE DE L’ANTIQUE EGYPTE,
P a r M. V 1L L O T E A U .
ARTICLE PREMIER.
M otifs, Moyens, Plan et Distribution de ce Travail, ou Introduction dans laquelle
on examine quels sont les fa its , les témoignages et les preuves dont on p eut
tirer quelques conséquences utiles, pour parvenir a connaître ce que fu t la
Musique des anciens Egyptiens, et où l ’on discute en même temps les doutes
qu’on a coutume d‘élever contre la perfection de cet art dans les siècles de la
haute antiquité.
T o u t en Egypte - rappelle a 1 esprit du voyageur de si grands souvenirs, tout y
remplit son ame d’émotions si profondes et si puissantes, qu’il ne peut s’y borner
à une admiration oiseuse et stérile. Ces immenses pyramides qu’on voit s’élever à
une hauteur prodigieuse dans le désert, sur la gauche du N il, les unes rassemblées
et en quelque sorte accumulées près de Gyzeh, les autres se succédant par intervalles
sur une ligne qui s’étend depuis la plaine de Saqqârah jusque vers Asouân ;
ces vastes et magnifiques tombeaux creusés dans la montagne Libyque, ornés de
peintures dont les couleurs conservent encore le plus v if éclat ; la multitude
de grottes dont cette montagne est percée dans une très-grande partie de son
étendue; ces larges et profondes catacombes où sont entassés des milliers de
momies ; ces statues colossales ; ces obélisques de plus de quatre-vingts pieds de
haut, dun seul morceau de granit et d’un travail fini ; ces temples, ces palais,
ces colonnades, dont on ne se lasse point d’admirer l’étonnante et harmonieuse
architecture ; ces ruines imposantes, répandues ou amoncelées de tous côtés ,
contre lesquelles la fureur dévastatrice, la barbarie, l’ignorance et le fanatisme
ont tour-a-tour epuise leurs efforts désastreux ; en un mot, tous ces monumens
respectes par le temps, eternels témoignages de la splendeur de la nation à laquelle
ils ont appartenu ( t ) , frappent si vivement l’imagination de l’observateur, le
(1 ) Pourquoi faut-il que les intérêts d’une politique sans cesse! L’Europe entière, qui doit en sentir main-
trop peu d accord avec les intérêts des arts et des sciences tenant tout le prix, ne devroit-elle pas conspirer unani-
aient sacrifie tant de superbes monumens, en les lais- mement à en confier la conservation à une nation policée
sant entre les mains d’un peuple barbare, qui les détruit et instruite!