à chanter et à taire : ainsi vous trouverez bientôt des Hommes convertis en femmes f . )
et il ny aura plus rien qui puisse vous faire craindre qu’ils ne se révoltent contre vous
Cetoit probablement aussi par fa même raison cjue les anciens Chinois dans
leur art militaire, recommandoient, comme un stratagème utile à Ja guerre de
faire entendre à leurs ennemis quelques airs d'une musique voluptueuse pour leur amollir
C0S,Ï ! ’ envoyer des femmes pour achever*de les corrompre, frc. (a).
S if est vrai que tout ce qui peut contribuer à amollir les mceurs, énerve le
courage, étouffé le sentiment des grandes vertus, qui sont le seul garant de la tranquillité
publique et constituent la force des empires, il résulte de ce principe gue
la musique des anciens Egyptiens, qui, dans son premier état, avoit pour objet
de modérer et de regler les passions, dut être très-favorable au bonhéur de ces
peuples, et quelle dut au contraire leur devenir funeste dans le second.
( i ) Herod. Hïst. Iib. i.
( * ) Mém. concernant' l'histoire, 1er sciences, & c . des Chinois, ton,, V I I , page , H , Paris, t 7S2 , i„ .4..
RECHERCHES
S U R
LES BAS-RELIEFS ASTRONOMIQUES
DES ÉGYPTIENS;
P a r MM, J O L L O I S e t D E V I L L IE R S ,
I n g é n i e u r s d e s P o n t s e t C h a u s s é e s , C h e v a l i e r s d e l’O r d r e r o y a l
DE LA L ÉGION d ’h o n n e u r .
E X P O S I T I O N .
L e s bas-reliefs astronomiques des Égyptiens ( i) ont été promptement reconnus
aux signes du zodiaque qu’ils renferment, et dont la ressemblance avec ceux de
notre sphère est telle, qu’il est impossible de s’y méprendre. Sans cette circonstance,
ces monumens seraient peut-être restés dans la foule des antiquités
muettes que les curieux ont vainement interrogées jusqu’à ce jour. Un premier
pas fait dans l’explication de quelques-unes des pages les plus intéressantes de la
langue hiéroglyphique a dû'nous encourager à pousser nos recherches sur la route
qui sembloit s’aplanir devant nous ; et nous avons essayé de trouver la signification
des figures nombreuses qui accompagnent les douze astérismes principaux.
De fortes inductions nous portoient à les considérer comme des constellations. Il
étoit naturel, en effet, de penser que les figures que nous ne savions pas encore
interpréter, et celles que nous avions déjà reconnues; avoient un sens analogue.
En rapprochant de notre sphère les bas-reliefs Égyptiens, nous y avons d’abord
trouvé quelques constellations dans leur véritable situation. Mais pourquoi plusieurs
autres, très-reconnoissables par leurs formes, avoient-elles été totalement
déplacées ! Pour lever cette difficulté, nous avons eu l’idée de recourir aux
calendriers des anciens et à leurs poèmes astronomiques, qui sont tous fondés
sur les aspects paranatellontiques des astres (2). Nous avons reconnu alors que
les bas-reliefs Égyptiens sont des monumens du même genre. Cette considération,
en effet, explique naturellement les transpositions que nous avons remarquées,
et qui tiennent aux relations établies dans l’antiquité entre les astres qui étoient
au même instant à l’horizon, soit au levant, soit au couchant ; en sorte que
(1) Voye^ l’atlas de la Description de l’Egypte, A . (2) Nous verrons ci-après (page efjo, note 1 ) le sens
ol. I , planches 7$ et 8 7, et vol. I V , planches 20 e t21. que l’on doit attacher au mot de paranatellon.