2. A UT R E C O L O S S E RE NVERS É .
L o n g u eu r tle l’oe i l .................. o ' , i 8. o “ ,o } ÿ .
------------ de l’o r e i lle o , 3 2 5 . o , o j4 -
— t~ ‘ d e la b o u c h e . . . 0 , 2 5 ) 8 . 0 , 0 4 9 .
La rgeur*de la iâ c e .................. o , 9 7 5 . 0 , 1 6 1 .
Ces divers nombres supposent une proportion de six fois nature' ou 24 coudées,
c’est-à-dire, 1 i" ,io . En effet, tous les nombres de la première colonne sont
sextuples de ceux de la seconde.
C’est encore la proportion des colosses de Louqsor, comme on le verra plus loin.
Une tete colossale en granit rose, trouvée dans les ruines et renversée, présente
deux mesures où la coudée est conservée : c’est dans la mentonnière, dont la
hauteur est de o",46, et la largeur o",2 3 t, c’est-à-dire, une coudée et une demi-
coudée. La hauteur de la tête, égale à i",ooi , et celle de l’oreille, de om,3i 1,
annoncent une figure qui avoit 16 coudées de proportion, ou quatre fois nature.
Ainsi les deux voies que nous venons de suivre pour reconnoître les anciennes
mesures de 1 Egypte par les dimensions du monument d’Osymandyas, fournissent
des résultat identiques, et Ion peut conclure que la coudée Égyptienne qui résulte
de ces dimensions comparées, valoit o”,462 ou o”,463 ; le plèthre, 30",8 ; et
le pied, à ”, 30 8. Toutes les autres mesures découlent de celles-là.
Diodore, en décrivant ce monument, se servoit des mesures mêmes du pays,
et probablement des mesures qui lui étoient dictées sur les lieux par les naturels,
ou fournies par les livres Égyptiens. Nous sommes donc conduits à penser que ces
mesures sont bien celleS*de l’Égypte ancienne^
Les auteurs qui ont décrit les merveilles de J’ÉgypteT ônt été si sobres de
détails sur les monumens des arts, qu’on trouve rarement dans leurs écrits jes mesures
des édifices, comme nous les-trouvons dans Diodore au sujet du monument
d Osymandyas. Dans la multitude de mesures que nous allons rapporter, nous ne
pourrons donc faire usage de la meilleure des deux méthodes qui existent pour
reconnoître les mesures anciennes, celle qui consiste à comparer les dimensions
actuelles aux nombres donnés par les anciens. Il n’y a, parmi les monumens que
nous allons citer, que les obélisques dont les anciens aient rapporté dans leurs ouvrages
la grandeur absolue. Nous y trouverons parfaitement confirmée la valeur de
la coudée Égyptienne.
La méthode que nous allons suivre dans la suite de ce chapitre, sera donc presque
uniquement celle de la recherche des parties aliquotes : mais non-seulement nous y
trouverons la coudée et le pied exprimés avec exactitude, nous reconnoitrons
encore quils y sont répétés ou multipliés le plus souvent suivant les rapports de
1 echelle senaire et duodécimale ; condition qui tient essentiellement à la nature du
système métrique Égyptien, et sans laquelle, comme nous l’avons dit, les résultats
provenant de ces parties aliquotes ne seroient point concluans.
§. II I.
Temples et Palais.
I. T Ï P H O N I U M D E D EN D E R AH .
C e petit monument est un des plus réguliers que l’on ait observés en Ègypte;
il est remarquable par la précision des mesures et la parfaite distribution de ses
parties. La seconde salle du temple a un côté qui est juste double de l’autre. Après
vient le sanctuaire, dont la longueur est encore double.de la largeur (1). Enfin
les deux côtés intérieurs de la galerie de piliers sont encore précisément sous-
doubles l’un de l’autre.
L ’un des côtés a cinq entre-colonnemens, l’autre en a dix.
Il y a dans la galerie une frise répétée cinq fois sur le petit côté, et dix fois sur
le grand. -,
Au-dehors, l’ornement de la frise et de la corniche est répété cinq fois sur le
petit côté, et neuf fois sur le grand côté; il est plus long que la frise intérieure, à
cause de l’épaisseur des piliers extrêmes qui font antes. Tout le reste de la disposition
offre les mêmes remarques.
Tant de soins font voir un dessein bien marqué, et supposent l’emploi de mesures
précises ; il seroit bien extraordinaire qu’on n’y retrouvât pas les mesures
Égyptiennes conservées en nombre rond. Voici le résultat que le premier examen
nous a fourni :
L o n g u e u r d u s a n c t u a i r e . . . . . . . . . 9 “
Jdem, l a r g e u r . . . . . . . ................................ .
In t é r ie u r d e la g a l e r i e , su r l e p e t i t c ô t é . . . . 1 5 , 0 ,
Jdem, su r le g r a n d c ô t é ...................................... . '. » 3 1 , 2 0 . .
E x t é r i e u r d e la g a l e r i e , g r a n d c ô t é . . . . . . . .
O u v e r tu r e d e la p o r t e q u i c om m u n iq u e d e la p r em iè r e
à la d e u x i è m e s a l l e î ^ ^ H f c ^ .......................................... 2 , 7 8 . .
L a r g e u r d e la g a le r ie ........................ .................................. ....................... 1
E n t r é e d u t em p l e , à d r o ite d e la p o r t e ........................
9V 3- C ’est 2o,0,df“ de om,46 2 .
4 ,6 2 .. . . . . . . 10.. :. .de 0, 4Ó2.
10, 18.. . . s . . . .2 2 . ... .de 0., 4j»
4. 95-- . . de 0 ,4 ) •
15, 6 0.. ......g g P . .de 0, 462.
3 1 , 20.. . . . . ? • 68.. . .de 0 ,4 6 2 .
33» 4*. • ....... . . de 0, 463.
m m 1
............ 6 . . . .de 0, 463.
„ 9- ¡ 1 t A \ 4- . .de 0, 4Ô3.
4, 75-1Ì ¿ t \ . .de 0 ,4Ô3.
La première mesure équivaut encore à 2 grandes acænes (2), ou 30 pieds
Égyptiens ; la deuxième et la dixième font 1 acæne, ou t y pieds ; la septième fait
18 orgyies, ou 108 pieds ; la huitième, 1 orgyie K ou 9 pieds ; la neuvième, 1 or-
gyie, ou 6 pieds.
Il est manifeste, d’après ces résultats, que les mesures de la coudée et du pied
Égyptien sont conservées dans ce monument avec la plus grande précision. La salle
(1) Ces deux pièces ont leurs axes perpendiculaires longue de 10 pieds ; mais il y avoit aussi une grande
l’un à l’autre. canne de 1 5 pieds. V o y e z ci*dessous, chap. i x .
(2) Cette mesure étoit, selon Héron d’Alexandrie,