usitées en Egypte, et qui me semblent convenir aux subdivisions territoriales dont
parle Strabon, quand il rapporte que l'Egypte étoit divisée en préfectures, les,préfectures
en toparchies, et celles-ci en portions de plus en plus petites, jusqu’à l’aroure,
qui, dit-il, étoit la moindre de toutes (i ). Entre la toparchie et l’aroure, je place
d’après Hérodote, le schoene, la pàrasange, le stade; d’après Héron, le diplèthre
ou double jugère ; enfin, d’après l’analogie, le quart du stade ou tétraroure. Il ne
faudroit pas conclure du passage de Strabon, que l’aroure étoit la plus petite des
mesures superficielles, puisqu’il ne parle pas expressément des mesures agraires ;
l’aroure étoit évidemment une mesure trOp grande pour suffire à tous les besoins
de 1 arpentage. En outre, Herodote prouve qu’on mesüroit en orgyies et en cou
dées. Horapollon cite le quart d’aroure, et le géomètre Égyptien Héron mentionne
le jugère d’Egypte, mesure inférieure à i’aroure d’un neuvième; puis une autre
mesure bien plus petite, ayant 5 orgyies de surface ; enfin l’orgyie elle-même et le
pied carrés. « On se sert, dit-il, tantôt de ce qu’on appelle le schoene, tantôt de la
’ » canne, tantôt de la coudée, tantôt aussi Sautres mesures (2). r>
La mesure de 5 orgyies de côté, dont il fait aussi mention, devoit avoir 6 am-
pe/os de long ; et sa superficie, 36 ampelos ou pas carrés, 4 ° ° coudées, 900 pieds :
par conséquent, elle étoit quatre fois au clima, vingt-cinq fois à l’aroure, cent fois
au tétraroure, et quatre cents fois au stade carré. On remarquera ici la mcme division
par quart dont j’ai parlé plus haut, et la subdivision par 4°°> conservée
aujourd’hui dans le feddân Arabe.
Une division qui n’est point donnée par les auteurs, mais qui paroîtroit résulter
de 1 ensemble des mesures et de leur symétrie, est celle du plèthre carré en quatre
parties: chacune de celles-ci, en effet, étoit cent quarante-quatre fois au stade carré,
trente-six au tetraroure, seize au diplèthre, neuf à l aroure et huit au jugère; elle
renfermôit 2J décapodes, 100 ampelos t 1 2300 pieds carrés. Ce quart de plèthre
est contenu justement vingt-cinq fois dans le feddân Arabe, et il contient lui-
même 16 qasab carrés.
J ai rassemblé, dans le tableau suivant, les principaux résultats qui découlent de
1 analyse precedente. Je citerai d abord ici les rapports approximatifs de plusieurs
de ces mesures avec les nôtres, afin de donner une idée de leur valeur absolue.
Le stade carré fait environ 3 hectares j ; le'feddân, f ; l’aroure, -f; le plèthre,
; le clima, —
L arpent de 18 pieds à la perche étant de 3 4 19 mètres carrés, le stade carré
vaut à fort peu près 1 o de ces arpens ; le feddân Arabe, 1 | ; l’aroure, j ; le plèthre,
; le clima, 7Ç ; l’orgyie carrée,
Celui de 22 pieds à la perche valant 5107 métrés carrés, le stade carré en
vaut environ 6 f ; le feddân, 1 j ; l’aroure, ; le plèthre, le clima, ~ ; l’orgyie,
~ -
( 1 ) t im n f oi nùù ' itu àt ï% r tiç y*? noraf.*« o i e /vt, tu xahüfiiyu jwjîw , n Jt «axgua • on f i wix i ,
°%i 7!^'i,Çdl Sinpwn, Xj aurai S' eiç etMetf n/Mtç" iJutjgçcy af on J i x, inçgiç /j.i'jfoiç. ( Héron. Geometr. )
ttpvpa^ ( Strab. Geogr. iib. x v n , pag. 5 4 1 » ed. Quand Héron ajoute que le jugère avoit 20000 pieds
C a s a u b . g carrés Égyptiens, ou 28800 pieds Italiques, il prouve
(2) Xccui-m, /é t» f/A'tçSoti eâé’t ÎKÔnr 7fr.îv&tY w * qu’on évaluoit aussi les superficies en pieds carrés.
MESURES S U P E R F IC IE L L E S DE L ’É C Y P T E ( a n g i e n n e s et m o d e r n e s ) .
d e s a n c i e n s é g y p t i e n s .