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m é m o i r e
On fâisoit grand cas des vases marqués de taches très-intenses ; et malheureusement
,1s noffroient que trop souvent des couleurs foibles, et, pour ainsi dire
i évanouies outes ces circonstances conviennent parfaitement et d’une
mamere exclusive à la chaux fluatée, otulu moins à queiquesmnes de se v r tés
car d fàut h,en prendre garde que les anciens ne f o L i e n t point, comme T o u ! ’
eurs especes d après la composition chimique, ni d’après des caractères fixes qui
mssent a la nature mtime des substances. De simples différences dans les coudes
i l l ^ r T h S i r X s 6 " 6 appliquer des noms différens à
W æ M f t É B a i M m m j ■ vases murrmns .. ils navoient en vénérai mnm»
N o s bibinius vitro ; tu murrâ, Pontice : q u a r t'
P rod a t perspicuus ne duo vina ca/ix.
C e que l’on pourroit traduire mot à mot de cette manière
» qu’une coupe transparente * * P° Ur<IUOi ! de crainte
M Ü I Ë Ü ! Qud?UeS peiSOnnes ,ouoient ^n s le murrhin certains
de l’a T e T c T e T c l i i P v ^ présentoicnt W semblable à celui
mP« ME B
la plupart d e sIn tlrpT e ! ' V C'rC° nStanceS’ l É a Paru ^compréhensible à
traduit par celui de rarhec U\ ■». a ■ généralement
p lu ia ew itf« (3), interprétation contraire à l’idée de Pline m,; „•
ju »,» g “ * g ~
Le .,a ,h f l u o r | g o f f i c ù e « » , à „ „ |t ^
(■) Crj'stallographie, j-age ,7 , , édition de m , .
« Traité de minéralogie, par M I abbé A, N , de Plin e, par Pinet
HaüX- par IV1. abbé de Nauroy, publ.ée en . 5 8 . , a rendu ce mot par celui
¡4 m ,
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de matière étrangère, sur-tout des pyrites et de l’antimoine. M. Gillet-Latimont,
membre du conseil des mines, possède dans sa collection un vase de spath fluor,
qu’à sa forme et à ses caractères de vétusté on ne peut méconnoître pour un
vase antique; c'est sans doute un des anciens vases murrhins. Il est semé'd’une multitude
infinie de petits grains métalliques, qui, comme le soupçonne M. Gillet,
doivent être des' parcelles d’antimoine.
Dans ces verrues non éminentes que Pline reproche encore aux vases murrhins,
tous les naturalistes reconnoîtront, malgré la singularité de l’expression,
ces espèces d’yeux arrondis et environnés de couches concentriques, cachet des
matières formées par concrétion, comme le sont effectivement presque toutes les
grandes masses de chaux fluatée : ce n’est autre chose que la coupe transversale
du canal par lequel s’est introduit, lors de la formation de la pierre, lé fluide chargé
des molécules salines; canal qui ne se bouche qu’imparfaitement, ou finit par se
remplir d’une matière étrangère.
Nous venons de décrire, d’après les renseignemens des anciens, et notamment
de Pline, la matière des vases murrhins ; rapprochons de cette description ce que
les plus habiles naturalistes modernes disent de l’aspect et des usages de la chaux
fluatée. I
M. Haiiy, qui distingue dans cette substance six couleurs principales, place à
leur tête la couleur rouge et la couleur violette comme les plus communes dans
les beaux morceaux : or ce sont précisément les couleurs dominantes des vases
murrhins.
« La chaux fluatée, ajoute-t-il, est souvent formée par bandes ou par zones,
» comme l’albâtre. . . . 33 Nous avons vu que c’étoit là le caractère le plus saillant
de la matière décrite par Pline.
« En Angleterre et ailleurs, dit le naturaliste Français, on travaille les mor-
33 ceaux de chaux fluatee les plus considérables, et l’on en iâit des plaques et
33 des vases de différentes formes. 33 II est singulier que le naturaliste Romain
indique également ces deux usages pour les morceaux de murrhin les plus considérables
: Amplitudine nusquam parvos excedunt abacos ; crassitudine raro, quanta
dictum est vasi potario.
Enfin M. Haiiy termine cet article par une réflexion fort remarquable pour
notre sujet : ce Les couleurs vives et agréables de ces ouvrages semblent rivaliser
33 avec celles des gemmes. 33 Lorsqu’un naturaliste aussi connu par sa précision s’exprime
de cette manière, doit-on s’étonner que les anciens, qui ne prisoient les
pierres que d après leur aspect, aient mis les plus belles masses de spath fluor
presque au meme rang que les gemmes, ou du moins immédiatement après!
doit-on setonner que plusieurs antiquaires aient cru qu’il s’agissoit de véritables
pierres précieuses !
Je pourrois pousser plus loin les rapprochemens auxquels donne lieu la description
de M. Haiiy ; mais je veux me borner à choisir quelques traits dans les
autres minéralogistes.
M. Werner parle du spath fluor dans des termes à-peu-près semblables : ce II
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