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4 .) 4 RECHERCHES SUR LES BAS-RELIEFS
CSt ,à t a f P Le texte de Kil'chCT feroit croire que c’est une erreur du graveur;
car g desxgne cette figure par ces'mots : Numen /3W oV, sive lovino ca_
p u .. .. . cm superemmet trais m formant aratri (i); I] en résulte une ressemblance
plus parfaite avec le bouvier des zodiaques Égyptiens.
I i 6/ 6!!.“ 3?6 f ' eb0Uvier se trouve M la balance e't de la vierge appelée quelquefois
Them,s,[ a fait passer, dit-on, pour un homme fameux par sa justice Or
on remarquera que le personnage du zodiaque circulaire est placé entre la vierge
et la balance, et touche presque à ces deux constellations
M Le mér eTperSOnnage est «•«-voisin d’une grande figure chimérique qui, ainsi
que noUS Je démontrerons piusloin, tient la place de la grande ourse. Ceci explique
parfaitement la faille d Arcas, fils de Jupiter et de Calisto, qui fut placé dans la
constellation du bouvier, et qui semble s’attacher aux pas de l’ourse (2)-
. LaSpl2 re Pe,rsi(ïue (3 ) ^ n n e l’indication suivante, au deuxième décan de la
■ Vle"ge ' f i e ™ , capte instar tanrini. C ’est évidemment l’homme
a tete de boeuf du zodiaque Egyptien, et le bouvier de la sphère des Grecs que
1 on a voulu désigner. ' *
Ce personnage à tête de boeuf; tenant un instrument d’agriculture, et qui n’est
autre chose que le bouvier ou une partie de cette constellation, paroît avoir servi à
nommer trois des subdivisions du grand catalogue que Scaliger dit avoir tiré des
antiquités Egyptiennes (4); savoir, la seizième dubelier, qui se lève quand lebouvier
se couche; la vmgt-sixieme du lion, qui se lève en même temps que lui; et la vihgthuitiemede
la balance, qui se couche en même temps que lui. Il est désigné dans
le catalogue par ces mots, Vir ligone operans, ou Vir terrant rimans. Voyez ci-après
pag. 4 p0 ce que nous avons dit de la méthode employée pour donner des noms’
aux subdivisions du zodiaque.
§• 9. J A N U S .
J a n u s ouyroit la marche des constellations ( 5 ) ; il étoit caractérisé par un
vaisseau. On le representoit avec deux visages.
L étoile de Janus se lève en même temps que le vaisseau. Cest pourquoi ce
dieu a pour attribut un vaisseau.
L e sagittaire des zodiaques Égyptiens a deux visages, et il a, soit les pieds de
dernere, soit ceux de devant, posés sur une espèce de barque : mais sa position
ne convient nullement a Jarius.
Dans le grand zodiaque de Denderah, on voit un autre personnage à deux visages
près de la constellation qui, ainsi que nous le démontrerons, tient la place du
triangle. Or Janus se lève quand le triangle se couche, et réciproquement.
Nous trouverons beaucoup d’autres exemples de semblables rapprochemens de
constellations entièrement opposées dans le ciel. Leur réunion dans une même
scene avoir un sens qui dérivoit de leur aspect paranateliontique.
et i , I)oKirCh' <Ei',y -Æ ^ P ûac- tom- 11 >pan- « , pag. 204 (3) Scaliger, N om in splmram M a n ilii, pag. 3 4 ..
(2) D u p u i s , O r igm ed e s c / i « , tom. I l l , pa rt. I I , / f i ^ " 'ja n e b i c P i C1— • , , . .
g . , 0 5 e t s u iv . ' biceps, anni taciti labentis or)go.
Ovid. Fast. lib. 1, v. 64.
Parmi
A S T R O N O M I Q U E S D E S É G Y P T I E N S .
Parmi les figures des petits zodiaques d’Esné et de Denderah, on voit aussi
un homme avec deux visages : celui d’Esné porte un serpent ; mais il n’a point de
rapport avec le serpentaire par sa situation. C e personnage est en avant des poissons.
On remarquera que sa position correspond à celle des astres qui se levoient le soir,
quand le soleil étoit au solstice d’été et dans le milieu de la constellation du lion.
11 peut donc avoir désigné, lors de l’établissement du zodiaque , une constellation
qui, par son lever acronyque, indiquoit le commencement et la fin de l’année rurale.
On l’aura en conséquence caractérisé par deux-visages, qui, dans la suite, ont été
donnés au dieu Janus, dont les fonctions étoient les mêmes, suivant le calendrier
et la mythologie des Romains.
§ . 1 0 . L E V A I S S E A U .
L e vaisseau est un des attributs de la vierge Isis et de Janus.
L e vaisseau, dont la principale étoile est Canopus, se levoit en même temps
que la constellation de la vierge.
On ne voit pas de vaisseau dans les zodiaques Égyptiens. On remarque dans le
zodiaque circulaire, près d’Isis, et sous le lion et l’hydre, une femme assise, qui
tient de chaque main un vase semblable à ceux du verseau. Dans le grand zodiaque
de Denderah, près du cancer, on a représenté un personnage debout dans une
barque, tenant aussi de chaque main un vase d’où il sort de l’eau. Ces sortes de
vases surmontés d’un couvercle représentant une tête de femme sont connus
sous le nom de canopes, ainsi que nous l’avons dit à l’occasion de la constellation
de la coupe.
Canopus n’est pas au nombre des plus anciens dieux de i’Égypte. Le vaisseau
, que nous appellerions plutôt le vase ou le canope, peut donc être aussi une
constellation moins ancienne que les autres; et, sous ce rapport, il nest pas
étonnant de ne pas la retrouver dans les zodiaques d’Esné, qui sont les plus
anciens.
§ . I I . L A C O U R O N N E B O R É A L E .
L a couronne boréale se levoit avant le coucher du taureau, et le taureau se
levoit avant le coucher de la couronne.
Cette circonstance remarquable a frappé les Égyptiens, qui 1 ont consignée sur
le petit zodiaque d’E sné, en plaçant près du taureau une couronne d étoiles aussi
bien dessinée que l’est dans le ciel la couronne boréale ; et c’est ainsi que deux
constellations absolument opposées dans le ciel se sont trouvées voisines 1 une de
l’autre sur le monument.
On sait de quelle manière ingénieuse Dupuis a expliqué la fable de la naissance
de Proserpine (i), et l’on se rappelle que son interprétation est basée sur
l’aspect paranateliontique du taureau, de la couronne boréale et du serpent. La
réunion du taureau et de la couronne dans le bas-relief astronomique du petit
temple d’Esné est une allégorie Égyptienne de même nature.
( i ) Çrieinedes culta, tom . I I I , part. I I , pag. 1 1 4 e t suiv.
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