Maintenant divisons successivement z i myriamètres S i par la valeur dés stades
au dcg. au dcg. au dcg. au dcg. au dcg. au dcg. au dcg.
ÔOO. 666 j . 7O O . 75° * 833 i* I I I I jn
On trouvera, pour le nombre des
stades correspondans.......................... 9 joj. l l ^ O . 1 2 7 8 . 1342.
03
1597 i - 2 1 3 0 .
S i l’on opère sur la distance de
18 myriamètres on aura............ 814 977 t- 1 0 8 6 . i i4 o. I 2 2 2 . ‘ 3 57 i - 1810.
Aucun de ces nombres ne répond à 1485 ou à 1515 stades. Celui qui s’en
rapproche le plus est celui qui est exprimé en stades de sept cent cinquante au
degré, et d’après les cartes particulières, puisque de i4?8 à 1485 la différence n’est
que de 47 stades. ÉÊt
On voit par cette recherche, i.° qu’Hérodote comparoit une distance en ligne
droite, celle d’Héliopolis à la mer, à un intervalle mesuré suivant les routes qui
menoient d’Athènes à Olympie ; 2(1 que les 15 stades de différence entre les
deux intervalles doivent être comptés plutôt en moins qu’en plus, dans la distance
d’Athènes à Olympie, c’est-à-dire qu’elle étoit de i 4 8 j stades; 3.0 que c’est en
stades Pythiques, probablement, qu’étoient exprimés ces 1485 stades, ainsi que l’a
conjecturé d’Anville. En effet, comme je l’ai dit dans le §. v i, la grandeur du
stade Pythique étoit celle du stade de sept cent cinquante au degré ou de dix au
mille Romain.
Je finirai ces observations sur les stades géographiques et les stades des jeux
par une remarque relative à celui de 4 ooooo à la circonférence. Vainement son
existence a été révoquée en doute par plusieurs écrivains. Aucun peut-être, si ce
n’est le stade Egyptien ou Olympique, n’est mieux établi dans la métrologie ancienne.
Non-seulement Hérodote s’en est servi dans toute sa description de
l’Egypte, mais nous voyons que cette mesure de stade 'explique merveilleusement
les récits des historiens d’Alexandre. Il paroît que Néarque, Déimaque et Mégas-
thène en ont fait un usage exclusif. C’est ce que M. Gossellin a mis hors de
doute. Or nous devons à Aristote la connoissance de sa valeur astronomique.
Peut-on raisonnablement douter que cette connoissance lui soit venue par les
renseignemens que les Macédoniens recueillirent dans l’Egypte et dans l’Inde,
et par les relations qu’Alexandre entretint avec lui ! C’est ainsi que l’expédition
Française en Egypte a procuré aux savans Français des lumières qu’ils n’eussent
point reçues d’ailleurs : on attribuera dans tous les temps à cette expédition les
nouvelles découvertes relatives à ce pays, et dont ils auront introduit les résultats
dans leurs ouvrages. Concluons que le stade d’Hérodote est un stade astronomique,
et que la division décimale qu’il suppose dans la circonférence du globe,
est due aux mathématiciens de l’Orient (1).
(1) L e quart du méridien, dans cette division, est partagé en 100 ooo parties, comme il l’est, dans le nouveau
système Français, en 10 ooo ooo de mètres.
D E S A N C I E N S É G Y P T I E N S .
C H A P I T R E IX.
Mesures des anciens Peuples de l’Orient en rapport avec les Mesures
Egyptiennes,
Témoignages des anciens Auteurs et Remarques sur les diverses Mesures
Égyptiennes et étrangères, accompagnés de Tableaux métriques. Recherches
particulières sur le Schcene et la ParasatiP'e. o
Témoignages des Auteurs anciens et A rabes, et Tableaux métriques formés
d’après leurs données.
Usures Egyptiennes et Grecques.
I \ o u s devons à Hérodote des faits précieux sur les mesures Égyptiennes ; mais
ces témoignages nont été jusqua présent considérés que d’une manière isolée,
ou bien 1 on a cru qu’il n’avoit en vue que les mesures des Grecs. Si l’on prend la
peine de comparer ce quil dit sur ce sujet dans les chapitres 6, 108, i4p et
168 du livre 11, et de réduire en un seul tableau tous les rapports qui! donne,
on y verra un accord parfait; il suffira de connoître la valeur d’une des mesures
pour déterminer toutes les autres. Hérodote compare le dromos à 9 schoenes et
5 4 ° stades; le schcene, à 60 stades; la parasange Égyptienne, à 30; le stade, à
6 plèthres et à 100 orgyieS; le côté de l’aroure, à 100 coudées; Je plèthre, à
100 pieds; l’orgyie, à 4 coudées ou 6 pieds; la coudée, à 6 palmes, et le pied,
a 4 ■ 1 auteui nest pas descendu jusquà la division du palme en doigts. Il faut
ajouter ici le petit stade qui a servi à 1 historien à mesurer le périmètre des côtes
d ÉgyPK , et le schcene qui .en renfermoit 60. Ce stade est celui de 400000'à la
circonférence du globe ; l’autre stade est celui de six cents au degré. En5'com-
plétant le tableau, et ajoutant le stade et la parasange des Persans, dont il est
question dans la description de la route de Sardes àSuse, on trouve quatre-vingt-
dix rapports qui non-seulement sont bien en harmonie entre eux, mais coïncident
encore avec ceux qui sont fournis par Héron, S. Épiphane, Julien,&c. On y voit
que le grand schcene valoit z parasanges; le grand stade, 4oo coudées ; le petit,
216, le plethre, 66 y ; la coudée elle-même, 1 pied La coudée Égyptienne