
Cette explication si simple a échappé a d Anville, qui, pour concilier Hérodote
avec Strabon, fait àboutir la branche Sébennytique du premier au boghâz de Damiette
: il oublie qu’Hérodote dit positivement (i)'que' l’on rencontre la ville de
Buto en remontant de la mer par la bouche Sébennytique, qu’auprès .est un lac
vaste et profond, toutes choses qui font reconnoitre la bouche Sébennytique
dans la communication du lac Bourlos avec la mer.
Enfin, si, ¿vec quelques géographes modernes . nous eussions donné à la Sébennytique
d Hérodote le même cours que nous venons d’assigner à la Sébennytique
de Strabon, il en résulterait que la branche Mendésienne ne seroit plus dérivée de
la Sébennytique ; ce qui est absolument contraire au récit d’Hérodote (2).
Voilà quelles etoient les branches du Nil dont il est fait mention dans Hérodote
et Strabon. L ’on voit que les contradictions que l’on avoit cru remarquer
dans leurs récits, n etoient qu’apparentes : un examen approfondi des textes et
du terrain les a fait disparoître.
(1 ) H i s t . l i t . n , Si i j j e t 1 5 6 . ( 2 ) I b i d . s . 17.