
frappante et ne peut laisser aucun doute. Mais, dans le petit zodiaque d’Esné, on
voit, en outre , au-dessus de plusieurs autres figures, et notamment du belier,
plusieurs disques semblables : il est vrai qu’ils sont pour la plupart voisins du taureau.
Mars âvoit son exaltation sous le capricorne; et l’on remarque, au-dessous du
capricorne du zodiaque circulaire, un grand disque dans lequel sont huit prisonniers
enchaînés et à genoux.
Vénus avoit son exaltation sous les poissons ; et sous les poissons du planisphère
circulaire, de même que près de ceux du grand zodiaque, les Égyptiens ont placé
un disque dans lequel est un personnage qui tient un pourceau : dans le premier
c est une femme, et dans le second un homme.
, Satume av6it son exaltation dans la balance ; et, sur la balance du planisphère
circulaire, de même qu’entre les plateaux de la balance du grand zodiaque, on voit
un disque dans lequel est un Harpocrate assis.
Le Soleil avoit son exaltation au belier. Au-dessus du belier du zodiaque circulaire,
on voit un disque où est renfermé l’oeil d’Osiris. Dans les deux zodiaques
d Esné, il y a un disque au-dessus du belier : le croissant qui environne le disque
du belier dans le petit zodiaque, provient peut-être d'une erreur du dessinateur.
, JuP lter avoit son exaltation dans le cancer, et Mercure dans la vierge. Nous
n avons rien trouvé qui corresponde à cela dans aucun des monumens astronomiques;
mais, dans le grand zodiaque de Denderah, près de la balance, et sous le
sagittaire, nous avons remarqué des disques qui ne se rapportent à aucune exal-
tatipn de planète. Celui qui est sous le sagittaire renferme le cynocéphale ; c’est
peut-etre Mercure qui est déplacé, ou placé là par d’autres considérations. Malgré
ces exceptions, et d’après tout ce que nous avons dit, il paroîtroit assez probable
que les Égyptiens représentoient toutes les planètes par des disques, ainsi que Je
soleil et la lune, pour lesquels cela n’est pas douteux.
Plusieurs considérations nous forcent à terminer ici notre travail. Nous sentons
cependant combien de recherches intéressantes il reste à faire sur les bas-reliefs
astronomiques, qui sont en quelque sorte la c lef de toutes les antiquités Égyptiennes.
La carrière, est ouverte ; mais il faut craindre de s’y laisser entraîner par l’attrait
quelle présente : on ne doit pas perdre de vue, sur-tout, que c’est à l’astronomie
a fixer les époques auxquelles on pourra se rattacher avec confiance, pour éviter de
s égarer dans une trop haute antiquité, ou de renfenner l’histoire ancienne dans
des limites trop resserrées.