2 . ' M É M O I R E .
Origine des Constellations zodiacales.
L es noms et les figures des constellations ont des rapports certains avec le
climat de l’Egypte; ils avoient pour objet d’annoncer l’ordre des saisons par les
levers de ces constellations, au commencement de la nuit.
Les constellations équinoxiales sont distinguées dans les monumens Égyptiens.
3 -' M É M O I R E .
Etablissement de l ’Annie caniculaire.
L e s douze parties de l’année agricole sont représentées dans les temples : la
première se rapporte à l’inondation; la dernière, au lever de l’étoile d’isis. L ’image
de l’apparition héliaque de cet astre termine le zodiaque rectangulaire du grand
temple de Tentyris.
L a comparaison des sculptures prouve que les Égyptiens avoient remarqué le
déplacement sidéral du solstice.
Ces monumens n’ont aucun rapport avec l’année vague Égyptienne ou l’année
fixe d’Alexandrie.
4 -' M É M O I R E .
.,Epoques historiques données par les Monumens.
L a sphère de T h èb e s , représentée dans les temples, se rapporte au x x v . ' siècle
qui a précédé l’ère chrétienne.
Cette conséquence est conforme à l’histoire de i’Égypte, aux traditions répandues
dans l’Orient, aux annales des Hébreux, à l’opinion de la Grèce.
S A M É M O I R E .
Année sidérale.
L e s astronomes de l'Égypte, en observant le lieu du soleil aux différens jours
de l’année c iv ile , avoient déterminé la durée de l’année sidérale.
Ces observations ont donné lieu à la tradition qu’Hérodote nous a transmise
concernant le déplacement des levers du soleil.
6. ' M É M O I R E .
Période Isiaque.
L ’ a n n é e caniculaire doit être distinguée .dé l’annee sidérale. Sa valeur est
très-variable; mais.elle étoit presque constante aux époques Égyptiennes, et diffé-
roit extrêmement peu de trois cent soixante-cinq jours un quart.
L institution de la peiiode d isis suifiroit pour indiquer les époques historiques-
de l’Égypte ; elle est propre à ce pays pour le temps et pour le climat.
7 -c M É M O I R E .
Discours sur le Gouvernement, les Moeurs et les A rts de l ’Égypte. ■
L o b j e t de ce discours est indique par les titres suivans : nous n’y avons compris
que des résultats principaux, fondés sur les témoignages les plus constans de,
l’histoire et sur les monumens que nous avons nous-mêmes observés ; ce tableau
se rapporte principalement à l’époque marquée par la sphère de Thèbes :
Lois générales, monarchie, sacerdoce héréditaire, magistratures;
Principes des moeurs, religion, culte public, double doctrine, institutions funé»
ranes, notions de la vie future, sépultures royales, sépultures privées;
Arts physiques, usage des tissus, des métaux, des couleurs, du verre, des pierres
précieuses, &c.;
Littérature, langue, hiéroglyphes, caractères alphabétiques;
Poésie, musique ;
Géométrie, astronomie;
Médecine, anatomie, préceptes d’hygiène publique;
Architecture, ordonnance, construction, décoration, sculptures, peintures;
Histoire, changement des moeurs, de la religion, des lois, superstitions, révolutions
politiques, conquête.
Nous avons fait connoître dans cet article la nature et l’ordre de nos recherches ;
nous allons maintenant développer le sujet des différens mémoires, en présentant
avec plus de détail les résultats qu’ils contiennent, et dont on trouvera l’explication
et les preuves dans la suite de l’ouvrage.
' A R T I C L E Q U A T R I ÈME .
CONSÉQUENCES PRINCIPALES DE L’EXAMEN DE CES QUESTIONS.
l 4 -
Origine du Z odiaque G r e c . N om s que les E g y p tien s donnèrent au x Constellations,
et R a p p o r ts de ces signes avec les Saisons.
L e x a m e n des sculptures astronomiques nous fournira d’abord la solution des
questions qui se sont élevées jusqu’ici sur l’origine du zodiaque G re c ; il sera
facile d’en conclure que cette institution est due aux Égyptiens : elle ne remonte
point à l’origine de leur empire ; elle est, au contraire, le résultat d’une science