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j’ai pris ici le ;centième (ou i’orgyie) pour unité; c’est le point le plus incontestable
de toute l’ancienne métrologie (i). Le rapport ci-dé'ssus est encore celui de
8 à i , précisément.
La mesure d’Ératosthène doit être au stade Égyptien comme 6 est à y , puisqu’il
est censé compris 700 fois au degré, e t,l’autre 600 fois; or 85,7 fait les
y de 100, à environ un six-centième près. J
Ainsi voilà six mesures évaluées indépendamment l’une de l’autre, et dont les
rapports coïncident avec ceux qui sont donnés par les auteurs.
Poursuivons cette recherche par le même procédé. La base de la grande
pyramide renfermoit 500 coudées, et la hauteur, 312^; c’est ce que nous attestent
des passages précieux d’A ’bd el-Latyfet d’Ahou-l-Farage (2). La cinq-centième partie
de la base, qui a été mesurée avec toute la précision possible, et le quotient de
la division de la hauteur par 312 -j-, donnent également, l’une et
l’autre;. . . . .ÿ . . . . . o",4618.
La hauteur, suivant Strabon (et il s’agit de la hauteur de la face),
étoit un stade ; nous avons trouvé cette mesure d e ............................. 184, 72.
Une mesure qui est comprise;Un nombre entier et exact de fois,
comme partie aliquote, dans une foule de dhnensions de la pyramide,
est celle de 0^3079 ou o”,3o8 ; elle se trouve aussi dans une multitude
de monumens (31). Cette mesure correspond visiblement à celle
d’un pied, et ne peut être que celle du pied métrique Egyptien. . . o, 3079.
Cette même mesure résulte d’un passage d’Hérodote (4 )-
Le pied de la mesure de Pline, établi par une foule d’exemples,
est de om,2 7 7 i (y). . Î r ......................................................... o, 2771.
Des passages où Diodore énonce la nature et le nombre des mesures
Egyptiennes comprises dans des monumens aujourd’hui conservés,
nous ont fourni la valeur du plèthre, d® ......................... 30, 8.
Et pour celle de la coudée (6) . . . . ........................................... o, 462;...
Enfin des monumens Egyptiens de tout genre, et aussi des échelles
des figures Égyptiennes, nous avons déduit la valeur de la coudée
(qui n’est autre chose que la coudée de la stature humaine, fixée à
une longueur invariable), et cette valeur's’èst trouvée constamment
de o“ ,4 6 3 , ou om,4 62................ 1 1 ^ ■ ■ ......................... . o, 462.
L ’orgyie, hauteur de la stature naturelle métrique, a été trouvée dans
la longueur précise de plusieurs figures Égyptiennes sculptées (7), et
cette longueur est de im,847, ou....................................................... 1, 85.
Quoique le dromos d’Hérodote ne semble pas une mesure de longueur
précise, toutefois je pen^p qu’elle tenoit sa place dans le système
métrique : nous trouvons sa longueur égaie à mille stades du petit
module; elle doit ainsi jÿpondre à environ.............................................. 100000.
(1) Voye^ le tableau n.° [V I I ] et le tableau général. (5) V oyez pag. 5 2 7 etsuiv., e t , ci-dessus, l’article du
(2) V o y e z ci-dessus, pag. $28. pied de Pline.
(3) Voyez cliap. m , pag. $ z j , et tout le chap. i v . (6) Voyéz ci • dessus, pag. J42.
(4) Voyez ci-dessus, pag. $26. (7) Voyez chap. v , pag. 566.
En admettant que la pyramide a été construite d’après un
type fourni par la mesure du degré terrestre, ce que l’ensemble
des faits, le rapport des dimensions avec la valeur précise du
degré Egyptien, enfin la proportion entre les deux principales |
lignes de l’édifice, rendent presque indubitable, 011 trouve que
la base de ce monument est la 480.c partie du degré, et l’apothème
, la 600.' ; d’où il résulte’ que la valeur que les Egyptiens
avoient adoptée pour le degré, correspond à ............................... 110832”,96.
La parasange .Égyptienne, ou le petit schoene, sous-double du
grand schçene d’Artémidore d’Éphèse, et composé de 30 stades
Egyptiens d’après ce qui précède, a seulement une valeur de.. . 5 5 4 * t-
La*valeur de la parasange Persane, qui résulte des passages
d’Hérodote (1), est d’une lieue de vingt-cinq au degré, ou......... 4 4 33 j-
Le stade Hébraïque, Persan, Babylonien, en rapport avec cette
même parasange et qui étoit compris dix fois au mille Romain,
stade très-répandu en Asie (2), est d e > 4 7 t-
Une mesure de canne, qu’on a vue souvent répétée en nombre
rond dans les monumens Egyptiens, est celle de.......................... ,3, 08.
Le pied Romain, déduit de mesures effectives et des monumens
antiques (3), est d e ...........................■..............................jÊg. . o, 2956.
Le pied Grec ou Olympique, tiré aussi des monumens, a pour
valeur (4)............... o, 308.
Je citerai encore deux mesures modernes, actuellement usitées
en Egypte, et auxquelles il est naturel de comparer les anciennes
: l’une est le pyk belady, ou coudée du pays ; l’autre, le
qasab, ou la 20.” partie du côté du feddân. Leurs valeurs exactes
sont les suivantes :
Pyk belady............................................................................. * o, 5775.
Qasab............................................................................. 3, 850.
Il faut y joindre le terme moyen des coudées du Meqyâs ou
Nilomètre de Roudah (y).................. ._............................................ o, y4o7.
Telles sont les principales mesures dont nous connoissons immédiatement
la valeur par des voies indépendantes l’une de l’autre ; le reste des mesures s’en
déduira par les rapports nécessaires que fournissent les historiens.
Maintenant je dois mettre en ordre toutes celles qui ont été déterminées, et
les comparer entre elles : en voici le tableau, par ordre de grandeur. Je mettrai
les valeurs absolues dans une première colonne, et, dans une seconde colonne,
les rapports de leurs valeurs respectives avec l’une d’entre elles, prise pour unité;
le pied, par exemple.
(1 ) „Voyez l’article relatif au sclicene et à la parasange, (5) La mesure moyenne des coudées est de 190 1 11, ? >
chap. I X , et le tableau n." [I ]. ^ ■ faisanto",j4°5 du mètre provisoire, et o“ , j 4°7 du mètre
(2) Voyez ibid. définitif, et non o“ ,5 4 12. du premier, comme on l'a im-
( î) Voyez ci-dessus, sect. i . rt,pag. jy S . primé dans l’Annuaire du Kaire.
(4) Voyez ibid.
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