
étoiles de la queue se nomment les filles du cercueil: ces dernières dénominations
se sont conservées chez les Arabes (i).
J L a petite ourse s’appelle aussi çynosura ou cams[z). Cette constellation est peu
importante, les Arabes la désignent sous le nom de petit cercueil (3).
^ n voit près du centre du planisphère circulaire, une grande figure Typho-
menne et chimérique, qui est remarquable sur-tout par la grosseur de son ventre
et de ses mamelles pendantes, semblables à celles des femmes en Egypte, sur-tout
oisqu elles sont nourrices. En prenant pour esquisse la forme donnée par la position
des étoiles de la grande ourse, on dessineroit facilement le monstre Égyptien
dans la situation ou le présente le zodiaque circulaire; c’est un travail que nous
mémeP!î0P0|0nS P° Ur t0Ut6S ,6S consteJlations Égyptiennes. Au centre
meme du planisphère est un chien, ou un chacal, ou un renard; car ces animaux
orna peu près de meme forme. Près et au-dessus duscorpion, qui est en opposition
paranateilontique avec le taureau, on voit, dans le grand zodiaque de
enderah, un animal de meme nature, et de plus une figure Typhonienne qui a
de 1 analogie avec celle du planisphère circulaire.
Voilà sans doute les deux ourses : cependant, comme la petite est peu remarqua
le il seroit possible que l’animal qui est au centre du planisphère circulaire,
et au-dessus du scorpion dans l’autre bas-relief, fût le renard, ainsi-que nous
lavons dit à l’article de cette constellation. -
Entre le belier et le taureau du grand zodiaque d’Esné, on voit une momie,
1 i 1 Pet“ laf e ’ au-dessous du i e 'ier, on aperçoit d’abord une espèce
de niche en forme de sarcophage, renfermant une figure qui a l’attitude d’une
orme, puis, au-dessus de ce sarcophage, une petite momie couchée ; et enfin
au-dessous du taureau, une momie étendue sur une barque.
Si Ion remarque à présent que la grande ourse se lève avec le belier et Je
taureau, toutes ces représentations de momies n’expliquent-elles pas les noms
Î n t d ’oh CerCUu 1’ d ° nnéS ^ ét0ilCS * k 81311(16 o u rse ! 11 est Imporsen^
Z Z ^ ai" eUrS~’ ^ ,GS Z° diaqUeS ÉgyptiCnS’ 11 “ V a de
Mous ajouterons qu’au premier décan du taureau de la sphère Persique, on
l i t . ôubta navt dimidium cadaveris mulieris mortuæ.
Il e ,t à remarquer que le, momie, de, eodi.qoe, d’E .n i ne ,e irouven. n „ d m
cern, d , D endend,, e, le Typhonien e, le , , „ „ d de, èS M Ê L
Denderah n existent pas dans ceux d’Esné.
§. 4 5- l e c o c h e r .
L e co ch e r se cou ch e entre Je taureau et les gémeaux; il tient à sa main la chèvre
O n d it q u il atteloit dans sa jeunesse des beliers ou des agneaux à son char É f t
sans dou te pa rce q u il se lè v e à la suite du belier e t d e la chèvre
Æc ylPt' w fj II/-Part' " ’ Pag-2,0 : <2> E«t05.h. Ca,aster. II. I l g| cumi i ?rv;;:g:r,gcf.9;.Ulu6h- g 7l hÉ L ^ : ~ - Th-Hyd\ pag-\
. Entre le taureau et les gémeaux des deux zodiaques d’Esné, on voit un homme
qui tient à deux mains un bâton, et semble faire marcher devant lui un petit
belier. Dans le grand zodiaque de Denderah, près de la balance, qui se couche
quand la chèvre se lève, on a représenté un personnage qui tient aussi un bâton
de la même manière ; mais on ne voit pas de petit beliér à ses pieds : c’est peut-
être une omission. Dans le planisphère circulaire, entre le taureau et les gémeaux,
mais un peu au-dessus de ces figures, est aussi un petit belier dans la même attitude
que celui du zodiaque.
De là on peut conclure avec quelque probabilité que toutes les fables relatives
à la chèvre et au cocher sont d’invention Grecque, et que primitivement chez
les Égyptiens la constellation remarquable de la chèvre étoit représentée par un
second belier, ou par un homme conduisant un belier, un simple berger; ce qui
est plus dans le goût Égyptien, et s’accorde mieux avec les hypothèses que l’on
a formées sur l’invention et l’établissement du zodiaque. Cette constellation, en
effet, annonçoit très-bien l’ouverture des pâturages, qui se fait en Ëgypte un mois
environ après le labourage, puisque son lever acronyque suivoit celui du taureau.
La huitième figure de la sphère du P. Kircher est désignée de la manière
suivante : Simulacrum informa himana, hoedum portans, unâquc manu baculum, alterâ
serpentem gestans. II paroît que Schalta a confondu et réuni les deux constellations
du serpentaire et du cocher. Ces deux constellations sont en opposition paranateilontique
dans le ciel.
§. 4 d- LE TAUREAU.
L e taureau, selon Aratus, étoit représenté couché (1); sur quelques monumens,
il est dessiné dans l’attitude d’un taureau furieux : il est tourné vers le soleil levant,
et se couche par conséquent à contre-sens.
Dans tous les zodiaques Égyptiens, le taureau est debout : celui du zodiaque
circulaire semble courir du côté du couchant, mais il regarde en arrière ; celui
du grand zodiaque regarde devant lui le couchant. A Esné, le taureau du grand
zodiaque est en travers du plafond; mais il est tourné à droite comme sur le
zodiaque circulaire, et regarde aussi derrière lui : celui du petit zodiaque est en
sens inverse.
Ovide (2) dit que l’on ignore si c’est un boeuf ou une vache qu’on a voulu
placer dans cette partie du ciel. L ’animal représenté par les Égyptiens est évidemment
un taureau.
Ce taureau, dit la fable, donna naissance à Orion. C’est lui dont les organes de
la génération sont rongés par le scorpion d’automne. Il est à remarquer qu’Orion
se lève à la suite du taureau, et que le taureau disparoît quand le scorpion se lève.
Quelques-uns y voient le taureau de Pasiphaé (3), l’une des pléiades, mère du
Minotaure, composé des parties de l ’homme et de celles du boetf. En effet, lorsque le
(1) Arat. v. t f y i xniînoro, expansion, incurvum. (3) Germ. Cæs. Connu, in Arat. Phoenomena, tom. I I ,
(2) Vacoa sit an taurus, non est cogmscere promptum. pag. 55, edil. 1793.