I P w ' i W W ^ ^ ï f î ^
m m
A V ERT I S S EMENT
Z > £ ^ E D I T E U R S ,
l l p S t K M Ê m M que l’on a témoigné pour la continuation de ce Diftioniiairégéfï
* r f Bl p j 1 9 mo? f <IU1 alt Pu nous déterminer à le reprendre. Le Gouvernement a paru SSIm JP Ht HBqu.une eT,<;Pnfe de cette nature ne fût point abandonnée ; & la Nation
f p m f f l t 3 | du droit qu elle avoit de l’exiger de nous. C ’eft fans doute à nos collègues
. . que 1 Encyclopédie doit principalement une marque fi flatteufè d’eftime. Mais
la jultice que nous favons nous rendre ne nous empêche pas d’être fenfibles à la confiance
publique. Nous croyons meme n’en être pas indignes par le defir que nous avons de là
mériter. Jaloux de nous 1 affurer de plus en plus, nous oferons ic i, pour la première & la
derniere fois, parler de nous-mêmes à nos leéfeurs. Les circonftances nous y engagent »
1 Encyclopédie le demande, la reconnoiflance nous y oblige. Puiffions-nous, en nous
montrant tels que nous femmes, intéreffer nos concitoyens en notre faveur ! Leur volonté
a eu fur nous d autant plus de pouvoir, qu’en s’oppofant à notre retraite, ils fembloient eii
approuver les motifs. Sans une autorité fi relpeflable, les ennemis de cet Ouvrage feroient
■ parvenus facilement à nous faire rompre des liens dont nous fentious tout le poids mais
dont nous n avions pu prévoir tout le danger.
Des circonftances împrévûes, & des motifs qui nous feroient peut-être honneur, s’il
H g de • P“ bIier> n0™ ont engagé malgré nous dans la direéfion de l’Ency-
„ Pe 1C*j C PrmciPa^ement les fecours que nous avons reçûs de toutes parts, qut
* i ont,.,OIln~ e eourâge d entrer dans cette vafte carrière. Néanmoins, quelque confidé-
“ ent | nous n R ir io n s point au fuccès ; nous ne demandions qüe l’indulgence*
humaine H 9 n° US 06 ” îfons Pas malignité, nous dirons feulement de la condition
e f f i r i e n t ^a’eUf s. foient Propofées g
cet Ouvrage fut-il annoncé, qu’il devint l’objet de la fatyre de quelques écrivaimà" qufnmi^
n avions fait aucun m al, mais dont nous n’avions pas crû devoir mandier le fuffrage Si Quelques
gens de lettres font parvenus par cet art méprifable à faire louer au commencement
du mois des produaions qui font oubliées à la fin, c’eft un art que nous faifons gloire
d ignorer. En effet qu il nous foit permis de le remarquer ic i, fans déguifement fans fiel
& fans application : aujourd’hui dans la^ république des Lettresÿlè droit de louer & de
medire eft au premier qui s’en emparé ; & rien n’y eft plus méprifable que l’ineptie des
iatyres, fi ce n eft celle des eloges. r
Dès que le premier volume de l’Encyclopédie fut public, l’envie qu’on avoit eu de lui
nuire, meme lorqu il n exiftoit pas encore, profita de l’aliment nouveau qu’on lui préfen-
toit. Peu fatisfait elle-même des bleflures legeres que les traits de fa critique faifoient à
1 O uv ra g e , elle employa la main de la Religion pour les rendre profondes ; elle eut recours •
pour lui fervir de prétexte, à un petit nombre d’expreffions équivoques qui avoient pû
tacitement fe perdre & nous échapper dans deux volumes confidérables. Nous ne chercherons
point à juftifier le fens qu’on a voulu attacher à quelques-unes de ces expreffions • nous
dirons feulement & nous ferons voir (a) qu’il étoit peut-être facile & jufte d’y en attacher
un autre $ mais il eft plus facile encore d’envenimer tout. D ’ailleurs celles de ces expreffions
qui avoient choqué le plus, étoient tirées d’un ouvrage eftimé, revêtu d’un privilège & d’une
approbation authentique (£), loué comme édifiant par nos critiques même; elles fe trou voient
enhn^ ce qu il nous importe fur tout de remarquer, dans des articles dont nous n’étions point
les auteurs, ayant jugé à propos de nous renfermer prefque uniquement , l’tin dans la partie
mathématique, 1 autre dans la defcription des Arts, deux objets dont l’orthodoxie la plus
icrupuleuie n a:rien à craindre. Quelques morceaux qu’avoit fourni pour l’Encyclopédie
1 auteur d une Thefe de Théologie dont on parloit beaucoup alors, fuffirent pour nous faire
3î.trl uCr ^ette T hefe, que nous n’avions pas même lue dans le tems qu’on s’en feryoit pour
chercher à nous perdre. La déclaration que nous faifons ici perfuadera les honnêtes gens,
(a) Voye{ l’Errata.
Tome III.
(jb) Voyc^ l'Errata.