
mince qui vient de la peàü, & qui fe continue jusque
fur la membrane du tympan , ou elle devient
blus mince. . . '. r
Dès le ■ commencement du conduit juique prelqu a
mi-chemin /s’élèvent quantité de petits poils, à la
racine défquéls fort le cetumen Ou cire de l’oreille
qui s’embarf afle dans les poils, afin de mieux rompre
l’impëtuofité de l’air extérieur, & dempecher
qu’il ne fe jette trop précipitamment fur la membrane
du tympan. . . j
C o nduit c YsttQu e , eft un conduit biliaire de
la gro fleur d’une plume d?o ie, lequel environ à deux
poncés de diftàncè de la véficule du fiel, fe joint au
conduit hépatique , & tous deux enfemble forment
le conduit commun ou cholidoque. Foye{ Bile &
Gÿ s t ïq ü e .
C onduit urinaire , dans les femmes, eft tort
court ; il eft tapiffé intérieurement d’une tunique
très-mince , & enfuite d’une autre d une fubftance
blanche : cette dernière donne paflage à plüiieurs
petits canaux qui viennent de certaines lacunes qu -
on y obferve, & -ces petits canaux déchargent une
matière claire & vifquèüfe, qui fert à enduire l’ex-
trémité du conduit urinaire. Chambers. ( L )
CONDUIT A V EN T , ( Architecture. ) en bâti-
mens, fönt des foûpiraux ou lieux foûterreins où les
Vents fe confervent frais & froids , & font communiqués
par des tubes, tuyaux ou voûtes dans
les chambres uia aiïtrés appartemens d’une maifon
, pour les -rafraîchir dans lès tems ou il tait
trop chaud.
Us font fort en ufage en Italie, ou on les nomme
ventidoiti ; en Franceon les nommeprifons des vents,
©u palais d'Eole. ( P ) _ .
C o n d u i t e d’eau , ( Hydraulique.) eft une fuite
dè tuyaux pour -oonduire l’eau d’un lieu à un autre ,
que Vitruve appelle canalisßwhilis. Si les tuyaux
font de fer, on la nomme conduite de fer ; s’ils font
de plomb , conduite de plomb ; s ils font de terre ou
de grès -cuit , conduit de terre ou de poterie j enfin
s’ils font de bois , on l’appelle conduite de tuyaux de
’bois. Fqye^ T u y a u . ( F ) ........v
* CONDUITE, f. f. ( Gram.) c’eft l’ordre que
l’on met dans fes actions , relatif au but que l’on
s’eft propofé. Si les avions font conféquentes , la
conduite eû. bonne; fi elles ne font pas conféquentes,
la conduite eft mauvaife. Il eft évident qu’il ne s’agit
que d’une bonté ou d’une méchanceté virtuelle, &
non morale. Pour que la conduite foit moralement
bonne ou mauvaife, il faut que le but foit bon &
honnête, ou deshonnête ou mauvais ; d’où il s’enfuit
que la conduite virtuelle peut être mauvaife
quoique le but foit bon , & bonne quoique le but
foit mauvais-. Conduite â encore quelqu autres acceptions
relatives au* verbes conduire , diriger.
Conduite , f. f. terme d'Horlogerie; il fignifie une
tringle-dé fer T E ( voye* la fig. 7 /. Horl. ) qui porte à
fes deux extrémités des roues R , R , appellées molettes
, voyèi Molette. Les conduites fervent dans les
greffes horloges à tràiifmettre le mouvement à des
diftancès de l’horloge trop grandes pour qu’on pût
le faire pa rles moyens ordinaires , comme par
exemple , pour faire mouvoir une aiguille qui marqueront
l’heure fur un cadran , éloigne de l’horloge
de iô 'ou 1 2 toiles. En général on appelle dans une
große horloge conduites, la partie qui fert à faire
tourner des aiguilles qui en font fort éloignées ; foit
què ces conduites foiènt faites comme nous venons
de le dire, foit qu’èllès le foieftt autrement.
Lorfqti’où veut Changer là dire&ion d’un mouvement
, on en employé de différentes efpeces.
Veut-on, par exemple -, changer un mouvement
horifontal en un v ertica lf oft met fur la conduite
»ne roue de champ au lieu d’une roue plate ;
&E fituant cette tonduite verticalement, on changé
par-la la direction du mouvement de celle qui eft
horifôntale dans laquelle la roue de champ engrene.
Quand on veut dans un même plan changer la di-
reâion d’un mouvement, tantôt on fait engrener
deux molettes enfemble, de façon que leurs axes
ou conduites faffent entr’eux un angle droit, & qu’ils
foient dans ce même plan ; voye^ figure 72. tantôt
lorfque l’angle que l’on veut que ces conduites faf-
fent entr’elles eft trop obtus, comme dans lafig. 7 3 .
Pour employer ce dernier moyen on fe fert d’une
machine M H E , dont les mouvemens fontfembla-
bles à ceux delà lampe de Cardan, c’eft-à-dire, que
le cercle ou globe G fe meut fur les pivots P P , tandis
que la queue de la conduite Q peut auffi fe mouvoir
circulairement autour du centre du cercle C. Il eft bon
de remarquer que lorfque l’angle formé au centre C
par les deux queues M & Q eft de 45 degrés, ou un
peu au-deffous, on ne peut guere fe fervir de cette
machine. Enfin c’eft à l’adrefle de l’horloger à imaginer
des moyens fimples de changer la direction
des mouvemens, qui doivent fe faire toujours avec
le moins de frotement & le moins de jeu qu’il eft
pofîible. Dans l’horloge des Millions étrangères qui
a été faite fous les yeux de mon pere, les conduites
ont en place de molettes d’un côté un petit coude
C , fig. 7 4 , & de l’autre un coude pareil D , dans
lequel il y a un trou pour recevoir l’extrémité E du
coude C ; par ce moyen on fupprime non-feulement
les jeux & les frotemens de leurs dentures ,
mais encore beaucoup d’ouvrage. Foye^ Ho r lo g e ,
Mo let te , &c. ( T )
CONDUR , ( Géog, mod.') petite ville d’Afie
dans la prefqu’île de l’Inde en-deçà du Gange, au
royaume de Bifnagar.
CO N D Y LE , f. m. terme (TAnatomie, c’eft le nom
que les anatomiftes donnent à une petite éminence
ronde, à l’extrémitévde quelques os. Foye^ O s .
Telle eft celle de la mâchoire inférieure, qui eft
reçue fur l’apophyfe tranfverfe de l’os des tempes.
Foye{ Os TEMPORAL.
Quand cette éminence eft large, on la nomme
tête. Foyeç TÊTE. Chambers. ( T )
* CONDYLE AT IS, ( Mytkol. ) furnom de D iane
, adorée à Condyleis en Arcadie. Ce furnom fut
changé dans la fuite en celui d'apanchetnen qui veut
dire étranglée, parce que de jeunes gens lui mirent
par paffe-tems une corde au, cou ; irrévérence qui
les fit lapider par les Caphiens, & punition qui déplut
à la déeffe qui fit avorter toutes les Caphien-
nes, à qui l’oracle confeilla de rendre les honneurs
funèbres aux jeunes gens, & d’appaifer leurs mânes.
CONDY LOIDE, adj. en Anatomie fe dit des apo-
phyfes, qui fe nomment condyies. Foye^ C o nd yle.
( L )
CONDYLOIDIEN, adj. en Anatomie, fe dit des
parties relatives à des éminences appellées condyies.
Foyc{ CONDYLE.
Les trous condybidUns I B ■ r 0KipUaL S f '.O c c i-
Lesjojjes condyloidiennes, S 1 <• PITAL.
( £ )
CONDY LOME, f. m. terme de Chirurgie3 eft line
excroiffance qui vient quelquefois à la tunique interne
de l’anus, & aux mufcles de cette partie, ou
au col de la matrice.
Ce mot vient du grec x.ovS'uXoç, article ou jointure ,
parce qu’ordinairement le condylome a des rides ou
plis femblables à ceux des jointures.
Le condylome par fucceflion de tems devient charnu
, & pouffe quelquefois une efpece de tige en-dehors
: & alors on l’appelle ficus. Voyez F ic u s .
Les condylomes font fouvent, des fymptomes de
maux vénériens, & dégenerent en chancres fi on
les néglige. On employe efficacement à leur cure
des on&ions mercurielles, & des efcarfôtiqüés propres
à les confumer ; mais on les extirpe encore
mieux par la ligature ou l’incifion, fi la fituation ou
la nature de la partie le permet. Il faut quelquefois
procurer la falivation au malade pour faciliter la
cure & la rendre complette.
C ondylome , eft auffi quelquefois fynonyme à
condyle. Foye[ CONDYLE. ( T )
CONE, f. m. on donne ce nom en Géométrie, à un
corps folide, dont la bafe eft un cercle, & qui fe
termine parle haut en une pointe que l’on appelle
fommet. Foye{ PI. des coniq.fig, 2. Foye^auJJî SOLIDE
, & T ro n q u é .
Le cône peut être engendré par le mouvement
ri’une ligne droite K M , qui tourne autour d’un point
immobile K , appelle fommet, en rafant par fon autre
extrémité la circonférence d’uncercle M N , qu’on
nomme fa baji.
On appelle en général axe du cône , la droite tirée
ffe fon fommet au centre de fa bafe.
Quand l’axe du cône eft perpendiculaire à fa bafe,
alors ce folide prend le nom de cône droit; fi cet axe
eft incliné ou oblique, c’eft un cône fcalene : les cônes
fcalenes fe divifent encore en obtufangles & acutangles.
•
Si l’axe A B (fig. 3. ) eft plus grand què le rayon
Ci? de la bafe, le cône eft acutangle ; s’il eft plus petit,
le cône eft obtufangle ; enfin c’eft un cône rectangle ,
<juand l’axe eft égal au rayon de la bafe.
Quelques àüteurs définiffent en général, le cône
une figure folide, dont la bafe eft un cercle comme
C D , (fig. 3 . ) , & qui eft produite par la révolution
entière du plan d’un triangle re&angle C A B ,
autour du côté perpendiculaire A B ; mais cette
définition ne peut regarder que le cône droit, e’eft*-
à-dire ; celui dont l’axe tombe à angles droits fur
fa bafe.
Afin donc d’avoir line defeription du coüé 3 qui
convienne également au cône droit & à l'oblique,
fuppófons un point immobile A , (fig. 4 . ) au-de-
hors du plan du cercle B D E C ; 6c. foit tirée par cé
point une ligne droite A E , prolongée indéfiniment
de part & d’autre, qui fe meuve tout-autotir de la
circonférence du cercle : les deux furfaces engendrées
par ce mouvement t font appellées furfaces coniques
; & quand on les nomme relativement l’une
à l’autre, elles s’appellent des furfaces verticalement
oppoféts ou oppofées par le fommet, ou Amplement
■ des furfaces oppofées.
Voici les principales propriétés du cône. i°. L’aire
ou la furface de tout cône d ro it, faifant abftraâion
de la bafe, eft égale à un triangle, dont la bafe eft
la circonférence de celle du cône, & la hauteur le
côté du cône. Voye^ T riangle. Ou bien, la furface
courbe d’un cône droit eft à l’aire de fa bafe circulaire,
comme la longueur de l’hypoténufe A C, (fig. 3. )
du triangle reélangle générateur eft à C B , bafe du
même triangle, c’eft-a-dire, comme le côté du cône
au demi-diametre de la bafe.
D’où il fuit que la furface d’un cône droit eft égale
à un fefteur de cercle, qui a pour rayon le côté du
coite, & dont l’arc eft égal à la circonférence de la
bafe de ce folide : d’où il eft aifé de conclure que cet
arc eft à 360 degrés, comme le diamètre de la bafe •
eft au double du côté du cône.
On a donc une méthode très-fimple de tracer une
furface ou un plan, qui enveloppe exa&ement celle
d’un cône droit propofé. Car fur le diamètre de la
bafe A B 3 l’on n’a qu’à décrire un cercle ( PI. des
coniq.fig. ç , ) ; prolonger le diamètre jufqu’en C, en
forte que A C , foit égal au côté du cône; chercher
■ enfuite une quatrième proportionnelle aux trois
grandeurs 2 A C , A B , 36011; & du centre C , avec
le rayon C A , décrire un arc D E , qui ait le nombre
de degrés trouvés par la quatrième proportionnelle ;
alors le fefteur C D E , avec le cercle A B , fera uné
furface propre à envelopper exactement le cône pro-,
pofé.
A-t-on un coite droit tronqué, dont on vôudroit
avoir le développement ? que l’on porte le côté de cé
cône de A en F ; que l’on décrive un arc G # avec lé
rayon F ; & que l’on cherche enfuite une quatrième
proportionnelle à 3ôod , au nombre dedegréi
de Tare G H , & au rayon CF ; afin de déterminer
par ce moyen le diamètre du cercle I F , & l ’on aurâ
une figure plane, dont on pourra envelopper le coni
tronqué.
Car G D B A E , enveloppera le cône entier ; C G
F I H enveloppera le cône retranché ; il faut donc
que D B E H IG foit propre à envelopper le cône
tronqué»
2°. Les cônes de même bafe & de même hauteur
font égaux en folidité. Foye^ Pyramide.
Or il eft démontré que tout prifme triangulaire
peut être divifé en trois pyramides égales ; & qu’ainfi
une pyramide triangulaire eft là troifienie partie d’urt
prifme de même bafe & de même hauteur.
Puis donc que tout corps multarigulaire ou polygone,
peut êtreréfolu en folides triangulaires; qué
toute pyramide eft le tiers d’un prifme de même bafe
& de même hauteur ; qu’un cône peut être confidéré
comme une pyramide infinitangulairt, c’eft-à-dire *
d’un nombre infini de côtés ; & le cylindre comme
un prifme infinitangulaire, il eft évident qu’un cont
eft le tiers d’un cylindre de même bafe & de même
hauteur.
L’on a donc une méthode très-fimple pour mefu-
rer la furface & la folidité d’un cône > par exemple
pour avoir la folidité d’un cône i il n’y a qu’à trouver
celle d’un prifme où d’un cylindre de même bafe
& de même hauteur que le cône ( voye^ Prisme &.
Cylindre ) ; après quoi l’on en prendra le tiers ,
qui fera la folidité du cône ou de la pyramide. Si là
folidité d’un cylindre eft 605592960 pies cubes, on
trouvera qué celle du cône vaut 201864320 piés
cubes.
Quant aux furfaces, on a celle d’un cône droit en
multipliant la moitié de la circonférence de la bafe
par le côté de ce cône, & ajoutant à ce produit l’aire
de la bafe.
Si l’on Veut avoir la furface & la folidité d’un cône
droit tronqué A B C D (fig. y . ) ; fa hauteur CHÔC
les diamètres des bafes A B ,C D , étant donnés on
déterminera d’abord leurs circonférences : enfuite on
ajoutera au quarfé de la hauteur CH le quarré de la
différence A H des rayons ; & extrayant la racine
quarrée de cette fomme, on aura le côté A C du cône
tronqué : on multipliera enfuite la demi-fomme des
circonférences par le côté A C , & cette multiplication
donnera là furface du cône tronqué.
Pour en avoir la folidité, on fera d’abord cette
proportion ; la différence A H des rayons eft à la
hauteur C H du cône tronqué, comme le plus grand
rayon A F eft à la hauteur F E du cône entier : cette
hauteur étant trouvée, on en fouftrayera celle du
aone tronqué, & l’on aura la hauteur E G du cône
fupérieur. Que l’on détermine préfentement la folidité
du cône C E D & celle du cône A E B , & que
l’on ôte la première de la fécondé, ilreftera la folidité
du cône tronqué A C D B.
Sur les ferions du cône, voye{ Conique ; fur le
rapport des cônes &des cylindres, voye^ Cylindre ;
& fur les centres de gravité & d’ofcillation du cône,
voye^ C entre.
Le nom de cône fe donne encore à d’autres folides
qu’à ceux dont les furfaces font produites par le
mouvement d’une ligne autour de la circonférence
d’un cercle ; il s’étend à toutes les efpeces de corps