794 T R A T R A
T R A C T IO N , {M idiii,. ) tliffirencc entre traaion & at-
traftion. X V I. 507. a.
T R A C T O IR E , ( Giom. ) courbe dont la tangente eft
égale à une ligne conAante. Analogie de cette courbe avec
la logariihinique , donc la Ibutangente eA conAruite. XVI.
507. J- TK A D IT E ü R S , ( T/jsû/eg/s ) chrétiens qui livroient aux
pniens les écritures laintes, pour éviter la mort. Les ennemis
de la religion firent les derniers efforts pour priver les
fideles de leurs livres facrés. Exemples tirés des perlécutioivs
d’Antiochus contre les Juifs, & de D ioclétien contre les chrétiens,
Les traditeurs condamnés dans le concile d’Arles en 314.
X V I. 307. %.
TR AD IT IO N , ( Critiq. ) conditions requifes dans une
tradition , pour qu’elle puiffe atteAer un fait arrivé dans les
teins reculés, &c produire à cet égard la certitude dans notre
efprit. IL 852. E Trois fortes de traditions. Ibid. Certitude que
leur concours établit. JbiJ.
T raditions des Juifs , {Hifl. des Juifs ) fefle qui reçoit
les traditions. IL 486. a , b. bcéle qui les rejette. 669. b.
670. b. Zele des pharifiens pour les traditions : comment
elles vinrent enfin à étouffer la loi écrite. X II. 491, «, i>.
T radition , ( Thèolog. ) tradition orale & tradition écrite.
L ’une & Vautre confidérée, i®.dans leur origine, X V I. 307.^. 2®.
clans leur objet, 3".dansleur étendue.Sentiment despvoteAans
lur les traditions. L’exiAence d'une tradition divine prouvée.
Objeélions des proteAans. Ibid. 508. a. Réponfes. Coinment
l’églife difeerne les fauffes traditions d’avec les véritables.
Traditions des Jnils. Ibid. b.
T raditions des chrétiens , {^Critiq. facr.^ explication de
la loi ou des prophètes , donnée de vive voix aux apôtres
par notre feigneur , qui s’en fervoient dans leurs ditcours ,
mais qui n’en publièrent rien par écrit. X VI. 508. b. Quand S.
Paul d it , I. Thejfal. ij. 13. ^arde^ nos traditions, l’apôtre
n'entend par traditions que des inAriiiAions. C ’eA le feul
endroit du nouveau teAament où ce mot foie employé favorablement
pour une bonne doArine. Les traditions que
l’ancienne églifc a approuvées , ne concernoient que des ufa-
g e s , des pratiques introduites par les premiers peres , &
n’étoient point deAinées à établir des dogmes de foi. Doctrine
de Temillien fur ces traditions. Incertitude dans laquelle
on flotteroit en matière de doflrine, A elle n’avoit
d’autre garant que la tradition. Pallagede Clément d’Alexandrie
fur les traditions. Ibid. 309. a. Obfervaiion fur la doctrine
de ce pere. Ibid. b.
T radition mythologique , fables tranfmifes à la
poAérité. Condition fans laquelle une tradition hillorique eA
fans autorité. Origine des traditions fabuleufes. XVI. 309. b.
T radition, ( Jurifpr.) la tradition eA regardée comme
l’accompliiTement de la convention. Contrats pour lefquels
une tradition feinte fuffit. Tradition par l’anneau. Tradition
par le bâton. X VI. 509. b. Tradition brevis manus. Tradition
civile. Tradition par le couteau. Tradition feinte. Tradition
par un feAin. Tradition par un gazon de terre. Tradition de
longue main. Tradition de la main à la main. Tradition réelle.
Tradition fymbolique & non fymbolique. JinJ. 310. a.
Tradition des chofes vendues. X V II . 13. i j , Foye^^ D élivrance.
TRADUCTEUR,(.Rc//r^-Z«/;r. ) regies à obferver dans la
tradiiiAion des ouvrages de fciences & de dogmes, & dans
celle des ouvrages de poéfie. Les traduéleurs comparés à
certains domeAlques, qui fouvent rapportent mal les ordres
de leurs maîtres, on qui fc croient aufli grands feigneurs
qu’eux. X V I. 310. b.
Tradudeur. Réflexion fur les traduAeurs. XVI, 334. b.
Regie que fuivent les traduAeurs des ouvrages anciens dans
l'ufâge des mots tu & vous. 732. a. Moyens par lefquels les
anciens traduAeurs de la Bible ont pu réuffir dans leur ouvrage.
VIII. 91. b.
'P R A D U C T IO N , Ferfon , (^Synonym.') idéesacceffoires
par lefqiielles ces deux mots different emr’eux. La verfion eA
plus littérale , & la traduélion plus occupée du fond des pen-
fees. X V I . 310. b. La verfion littérale trouve fes lumières
dans la marche invariable de la conAruAion analytique. La
traduAion ajoute aux découvertes de la verfion littérale , le
tour propre du génie de la langue, dans laquelle elle prétend
s’expliquer. Idée générale des principes de la traduAion.
Obfervations critiques fur la traduAion d’un paffage de Cicéron
, par M. de la Bruyere. Ibid. 5 11. Il fa u t , dir M. Batteux
, finon autant de génie, du moins autant de g oû t, pour
bien traduire que pour compofer, & c. Difficultés attachées à
une bonne traduAion. Paffage de Cicéron dans lequel il rend
compte des regies qu’il avoit fuivtes , en traduifant les harangues
deDémoAhene & d’Efchine. Ibid. b.
T raduction , ( BdUs-Lettr. ) deux fentimens fur les tra-
cluAions : les uns veulent que le traduAeur s’exprime comme
l’auteur fe feroit exprimé lui-même, s’il eût écrit dans la
nouvelle langue adoptive : les autres veulent retrouver dans
la traduAion le caraAere de l’écrivain original, le génie de
fa langue , l’air du climat, & pour ainfi dire le goût du terroir.
La premiere de ces opinions eA plus communément celle
des gens du monde ; la Icconde eA celle des favans. — Milieu
à prendre entre ces deux fentimens. — Le premier devoir du
traduAeur cA de rendre la penfée. Enfuite la décente, ou le
foin d’affortir l’élévation dn Ayle à k nobleflé de celui de
l’auteur, eA indifpenfablc. Quant à la précifion, on ne l’exige
qu’autant que la langue du traduAeur en eA fufceptible.
Suppl. IV . 932. b. Mais à mefure que dans un ouvrage , le
caraAere de la penfee tient plus à l’expreffion, la traduAion
devient plus épineufe. Dans toutes les langues, le A yle noble
élevé fe traduit & le délicat, le léger , le finiple , le naïf eA
prefque iniraduifible. Les ouvrages où régnent le fentiment
ik la paAîon feront plus aifés à traduire en françois, que
ceux où fe trouvent des détails phyfiques, foit de la nature
ou des arts. Dans le genre noble , dès que le terme propre
n’eA pas ennobli, le traduAeur n’a de reffource que dans k
métaphore on la circonlocution. — D e l'imitation des mou-
vemens du Ayle. — Des avanuges attacliés aux inverfions
des langues anciennes, & que le françois ne peut imiter.
Ibid. 933. a. Le coloris de l’expreffion tient à la richeffe du
langage métaphorique ; & à cet égard chaque langue a fes
reffources particulières. Mais à l’égard de l’Iiarmonie'’, ce n’cA
pas feulement une oreille juAe & dél.cate qui k donne , elle
doit être une des facultés de k langue dans laquelle on écrit.
Et lorfque celle du traduAeur ne préfente pas cec avantage,
la reffource qui lui reAe eA de fuppofer que les auteurs qu’il
traduit euffent écrit en cette langue , Sc eiifi'ent dit les mêmes
chofes. — Examende laqueAion, s’il cA effentiel aux poètes
d’être traduits en vers. Ibid. b. En général, le fuccès d’une
traduAion tient à l’analogie des deux langues, & plus encore
à celle des génies de l’auteur & du traduAeur. — Talens
exigés dans un traduAeur.— Madame k Fayette comparoit
iiQirfoi traduAeur à un laquais que fa maîtreffe envoie faire
un compliment à quelqu’un : plus le compliment cA délicat,
difoic-elle, plus on eA fur que le laquais s’en tire mal. — Pourquoi
les poètes de l’antiquité ont eu le malheur d’avoir de
tels interprétés. — Pourquoi les beautés des ouvrages d’éloquence
tk. de raifonnement, peuvent fc tranfmettre dans
toutes les langues kns beaucoup d’altération. Ibid. 934. a.
Tradudion. En quoi confiAe une bonne traduAion littérale :
fon utilité. VIII. 300. a. Contre-fens aAez ordinaire dans les
traduAions.lv. 141. a. Une des caufes de k grande difficulté
de bien traduire. IX . 260. a. Pourquoi un mot ne conferva
pas dans k traduAion tous les fens figurés qu’il a dans k
langue originale : office du traduAeur en ce cas. X V . 17. b.
Toutes les images ne peiivenr ni ne doivent être tranf^por-
tées d'une langue dans une autre. Suppl. III. 363. a. Leçons
fur l’art de traduire. X V . 19 , 6’ c. Comment les anciens
poetes dramatiques devroient être traduits. Suppl. III. 453. i .
Les traduAions des poètes ne doivent être qu’en vers. V .
524. b. Foyei VERSION.
T R A G A C A N T H A , ( Botan. ) genre de plante dont
Tourneforc compte trois cfpeces. Defeription de k plus
commune , nommée vulgairement barbe-renard. X V I . 312. a.
Lieux où elle croit. Ibid. b.
T ragacantha , (Bar. exot. ) defeription de cette plante
, d’où découle l,i gomme adragaii. Lieux où croit cet
arbriffeau. Comment cette gomme en découle. X V I . 312.
T R A GÆ D IA , ( Géogr. anc. ) agrcmens des deux maifons
de campagne , que Pline le jeune poffédoit auprès du lac de
C ôm e , l’une appeüée Tragédie & l’autre Comédie. X V I.
31^ '* .
T R A G É D IE , {Poéfe dramat.')réûtx\Qns fur la poétique
d’AriAo te , & fur celle de Pierre Corneille. X V I . 313. a.
La tragédie eA k repréfentation d’une aAion héroïque. Elle
eA héroïque, fi elle eA l’effet de l’ame portée à un degré
extraordinaire jufqu’à un certain point. Ainfi les vices meme
entrent dans l’idée de cet héroïfme. L’aAion eA héroïque, ou
par elle-même , ou par le caraAere de ceux qui la font. Une
leconde qualité de l’aAion tragique eA d’exciter k terreur Sc
k pitié. Ibid. b. Origine de la tragédie. To ut le monde convient
que les fêtes de Bacchus en occafionnerent k naif-
fance. Etymologie du mot tragédie. Comment on chantoit les
hymnes de Bacchus. Thefpis premier auteur tragique. Efchy-
le. Ibid. 314. a. Sophocle. Euripide. Obfervations fur l’CEdipe
de Sophocle, Ibid. b. & fur celui de Séneque. Poètes tragiques
modernes. Etienne Jodelle. Robert Garnier. Alexandre
Hardy. Pierre Corneille. Ibid. 313. a. Racine. Guillaume
Shakcfpéar. Ibid. 'b . TraduAion du monologue de Hamlet.
Ibid. 316. a. Benjamin Johnfon. Ibid. h. Tliomas Oeway.
Guillaume Congreve. Nicolas Rowe. Addiïîbn. Ibid. ^ iy .a ,b .
Réflexions fur k tragédie. C e genre de poème dramatique
affeAe plus vivement le coeur humain que k comédie. Le
but de la tragédie étant d’exciter la terreur & k compafiion ,
il faut d’abord que le peëie tragique nous faffe voir des per-
fonnages également aimables & eflimables, & qu’enfuite il
nous les repréfente dans un état malheureux. Ibid. 318./».
Cependant il eA permis d’introduire des perfonnages feélét
T R A
rats dans k tragédie, pourvu que le principal intérêt de la
ptece ne tombe point fur eu x , & qu’on ne leur donne pas
des qualités capables de leur concilier la bienveillance du
fpeAateur. Non-feulement il faut que le caraAere des principaux
perfonnages foit intéreffant, mais il eA nécefl'aire que
les accidens qui leur arrivent foient tels qu’ils puifl'ent affliger
tragiquement des perfonnes raifonnables , ik jetter clans
la crainte un homme courageux. Ibid. 319. a. Les excès des
paffions où le poète fait tomber fon héros, tout ce qu’il lui
fait dire afin de bien perfuader les ïpeAatenrs que l’intérêt
de ce perfonnage eA dans l’agitation la plus affreufe , ne ferc
qu’à le dégrader davantage. Examen de la queAion fi l’amour
eA l’effence de k tragédie. Ibid. b. Les héros de nos tragédies
doivent être pris dans des tems éloignés d’une certaine dif-
tance dn nôtre. Ibid. 320. a.
T r a g é d ie , l^DelUs-Lettr. Poéfie') du principe de k tragédie
; ce n’eA point dans k joie fecrete d’être à l’abri des
maux dont on eA témoin , qu’il confiAe ; mais dans ie plaifir
d’être ému & de l’être v ivement, fans aucun des périls dont
nous avertit k douleur. Ce plaifir naît de l’attrait naturel qui
Tious porte h exercer toutes nos facultés , ék du corps & de
lam e , c’eA-à-dire, à nous éprouver viv ans , intclligens ,
agiffans & fcnfifales. Suppl. IV. 934. a. Le v r a i, le grand
pathétique eA celui de k terreur & de k pitié . ces deux
fentimens ont l’avantage de fuivre le progrès des évenemens,
de croître à mefure que le péril augmente , jurqu’au terme
de l’aAion. — Effence de k tragédie. — Du fuier. — Deux
fyAémes de tragédie ; fyAéme ancien. SuiTe théâtre ancien,
le mallieiir du perfonnage intéreffant étoit prefque toujours
I effet d’une caufe étrangère. Ibid. 933. a. Nous avons vu
revivre ce genre de tragédie, avec tout ce qu’il eut jamais
de plus touchant & de plus terrible. Cependant comme
cette foiirce n’étoit pas inépuifable, & que de nouvelles cir-
conAanccs indiquoieut de nouveaux moyens , le génie a
tenté de s’ouvrir une autre carrière. — SyAémc moderne.
— Il confiAe à" préfenter le tableau , non pas des calamités
de l’homme efclave de k deAinée, mais des malheurs &
des crimes de l’homme efclave de fes paffions. — Subdivifion
des deux fyAêines. Chez les Grecs il y avoit quatre fortes
de tragédies; Tune pathétique, l’autre morale, &. l’une & 1 autre fimple ou iinplexe. Ibid. b. Quand les modernes ont
employé le fyAéme des paffions , tantôt ils l’ont réduit à fa
fimplicicé , 6c tantôt ils l’ont combiné avec celui de k deAinée
: delà les divers genres de k tragédie nouvelle. — Avantages
du fyAéme ancien. 1°. Il étoit plus pathétique. Ibid,
936. a. 2°. Plus facile à manier. Ibid. b. 3®. Plus favorable à
la grandeur du théâtre des anciens , à k pompe folem-
nelle des fpeAacles qu’on y donnait. 4°. C e fyAéme remplif-
foit mieux l’objet religieux, politique ôc moral que l’on fe
propofoit alors. Ibid. 957. a. Pourquoi les modernes s’en font
éloignés. — Avantages dn nouveau lyAêine. Le fyAéme religieux
des Grecs ne pouvoir convenir qu’aux fiijets qu'il
avoit confacrés. II n’eùt donc jamais fallu fortlr de leur
hiAoire fabuleufe; Sc dans ce cercle , le génie tragique fe
fut trouvé trop à l’étroit. Ibid. b. Les avantages du nouveau
fyAéme fo n t , 1°. d’être plus fécond; /bid. 938. a.- 2®. plus
univerfel , puifque le fyAéme des paffions elt de tous les
pays & de tous les fiecles; 3®. plus moral ; Ibid. b. 4“. plus
propre à k forme de nos théâtres; Ibid. 939. a. 3®. plus
iufceptible enfin de tout le charme de la reprétentation. — Des
moeurs Sc des caraAcres. C ’eA une conféquence du lyAéme
»ncien , qu’AriAote ait fiibordonnè les moeurs à l’aAion , Sc
ne les ait pas même regardées comme néceffaires à la tragédie.
Ibid. b. Mais lorfqu'il a fallu que les hommes entr’eiix
fe fiffent leurs deAins eux-mèmes , leurs caraAcres 6c leurs
moeurs ont été les refforts de l’aAion théâtrale. — Dans k
tragédie il y a deux fortes de caraAeres ; les uns dévoués à
la haine des fpeAatcurs; 6c dans ceux-k le naturel, l'habituel
, l’aAuel, tout peut être mauvais ; ils ne fanrotent infpi-
rer k pitié , quelque malheureux qu’ils foient ; mais ils
infpireront la terreur, foit en faifant trembler pour l’innocent
dont ils méditent k perte, foit en faifant craindre de
leur reffembler : les quatre caraAeres auxquels on veut concilier
la bienveillance 8c k commifération , doivent avoir
nn fonds de bonté ; ils peuvent être criminels, jamais vicieux
ni médians. — Qualités effemielles du caraAere inté-
teffant. Ibid. 960. a. Les paffion.s que nous lui donnons, on
nous aceufe de les rendre aimables ; 6c il eA vrai que nous
les parons, mais comme des viAimes, pour apprendre à
les immoler. H ne s’agit pas de les faire haïr, mais de les
faire craindre. _ Pourquoi k peinture de l’amour 6c des
paffions qu’il engendre étoit interdite fur le théâtre des anciens.
— Comment k maniéré dont nous le peignons eA
propre à le rendre redoutable. — Intérêt qui peut naître de
la vertu malheureufe. Ibid. b. Le pathétique des moeurs,
chez les anciens, confiAoit dans les affeAions qui rendoient
le crime involontaire plus horrible pour celui qui l’avoit
commis, 8c le malheur plu: accablant. Ces fentimens font
ceux de 1 humanité , de l’amitié, de la nature. Les anciens
T R A 795 les^ont exprimés avec beaucoup de force & de vérité , parce
qu’ils en écoient remplis. — Ce genre de pathétique k concilie
egalement avec les deux fyAémes; mais une nouvelle
différence de 1 un à l’autre, c’ elt, k liberté que nous avons
6c que les anciens n’avoierit pas, de prendre l’aélion tragique
d.ms k vie obfcure 6c privée. La crainte des dieux 6c' k
haine des rois étoient les deux objets de k tragédie ancienne. 11 eA vrai que k dignité des p.rlonnagcs demnant plus de
poids à l’excinplc, il eA avantageux pour 'a moralité do
prendre un nom fameux. Ibid. 96 t. -i. Mais d'un autre côté ,
c ’eA faire injure au coeur humain , 6c méconnoitre k nature’
que de croire qu’elle ait belbiii de titres pour nous émouvoir.
Les noms làcrés d’ami, de pere, d’amant, d’époux , de
fils , de mere , de frere, de foeur, d'homme enfin , avec des
moeurs incéreflaiites ; voilà les qualités pathétiques! — O b k r -
vatiotis fur le p.iihétique de la piece de Bévcrley. Ibid. b.
Cependant il ne faut pas diffimiilcr une utilité exclufive de
la tragédie héroïque, du côté des moeurs. Les rois ont de la
peine à concevoir que les malheurs de la vie conimune
loieiit un exemple effrayant pour eux. Il leur faut donc une
tragédie qui loit propre à la royauté, 6c celle-ci eA pour
eux une leçon d’autant plus précieufe , que c'eA prefque la
feule qu’ils daignent recevoir. — Examen de la qu-.-Aion , A
le fujet on la fable de k tragédie peut être de pure invention.
Ibid. 962. a. De k compofuion de k fable. — Fables les plus
renommées chez les anciens. — Ariflote les réduit à quatre
combinaifons. II faut, dit-il, que le crime s’aclieve ou ne
s’achève pas , 8c que celui qui le commet ou va le commettre
, agiffe fans connoiffance , ou de propos délibéré. ~ Q uelle
eA celle à laquelle il donne k préférence. — Un genre de
fable qii’AriAote fembloit avoir banni du théâtre, 6c que
Corneille a réclamé , eA celle où le crime entrepris avec connoiffance
de canfe , ne s’acheve pas. — Raifons en faveur
des deux fyftémes. Ibid. b. Moyen de rendre pathétique 6c
intéreflànte l’efpece de fable dont le dénouement eA favorable
au crime. — Pourquoi ie fujet de Bérénice eA plus foible
que celui d’Ariane , d’Inès 8c de Didon , quoiqu’ils femblenc
préfenter le même problème 6c k même alternative. — Sur
la force dn fu je t, voyc^ Action. — Qu.ant à la force des
caraAeres, elle confiAe dans l’énergie 6c k chaleur des fentimens
, Ale perfonnage eA en aAion ; 6c dans la fermeté de
l’ame, lorfqu'il ne fait que réfiAance. Ibid. 963. u. Le reAe
de cet article eA deAiné à tirer de l'elTence de la tragédie ,
8c de k différence de fes deux fyAémes, quelques inductions
relatives au langage 8c à la reprélénrarion. — Pourquoi
la tragédie ancienne cA plus en aAion qu’en paroles, 6c k
moderne au contraire plus en paroles qu’en aAion. Ibid. b.
Pourquoi, dés fon origine 8c chez tous les peuples du monde
, la tragédie a parlé en vers. Ibid. 964. a. Defauts des
théâtres des anciens. — Avantages de la tragédie moderne fur
l’ancienne ,réfnltans de la différence des théâtres. — Ouvrage
à confulter fur la partie hiAorique de k tragédie. Ibid.
963. .î.
Tragédie. Avantages 6c défavantages de la tragédie comparée
à l’épopée. Suppl. I. 138. b. Origine de k tragédie
ancienne. III. 361. a , b. X IV . 698. a. Premiere diAribu-
tion de k tragédie en quatre parties , le prologue, l’épi-
fode, l’exode 6c le choeur. V . 813. 'Voyez chacun de ces
mots dans fon article particulier. Les anciens diAinguerent
encore dans le poème tragique, k proiafc , l'épithafe, la
cataAafe 8c k cataArophe ; vo ye z ces mots. CaraAere de
la tragédie ancienne. VIII. 208. a. Deux fortes de tragédies
chez les Romains. X IV . 734. b. XVI. 320. a. Avantages
que la tragédie trouva chez ce peuple. Suppl. IV . 430. b.
Tragédies que compofoient les philofophes du Pérou fous
le régné des Incas. i. 317. b. De la ragédie moderne. De k
tragédie hoUandoife , Suppl. III. 43a. a. 433, a , b. 6cc.
433. b. Peu de fuccès que k tragédie a eu en Italie.
IV. 433. a. Du goût des Efpagnols dans le tragique. 434.
a , b. Du caraAere de k tragédie angloife. 433. a , b. Ses
défauts. Suppl. IL 792. a. Confidérations fur k tragédie
françoife. Suppl. IV. 438. b. Reproches qu’on lui fait. 22.
a , b. En quoi confiAe le tragique. XVI. 321. a , h. But de
k tragédie. Suppl. II. 270. b. Du fujet de k tragédie. X V .
644. a. L’hiAoire fabuleufe des Grecs eA la feule qui four-
niffe véritablement à k tragédie. Suppl. IV. 429. a ,b . D e là
maniéré de travailler au plan d’une tragédie. 397. E Comment
le poète tragique doit exciter k terreur, X V I. 184.
b. Pourquoi nos meilleures tragédies s’ouvrent toujours par
un des principaux perfonnages. XIII. 302. b. 303. a. Dif-
tribution de ce poème en ixiies. Suppl. I. 133. b , 6cc. Quatre
fortes de feenes dans k tragédie. IV . 937. D e l'cx -
pofirion. Suppl. IL 916. b. Sec. De l'iiirrigue. Suppl. III.
638. a ,b. Du récit dans cette forte de poème. XIII. 833.
b. Foyei Narration. La païïïon de l’amour qu’on y fait
entrer, nuir fouvent à l’unité- d’aAion. XVII . 402. b. A u tres
réflexions fitr l’ufage qu'on y fait de cette paffion.
Suppl. IL 791. b. Situation dans la tragédie. X V . 232. b.
Suppl. IV. 890. 4 , b. Du dénouement. IV .8 3 i. a , b , See.