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598 R I C pnle füiircc des malheurs du gcurc & que tons les
maux auxc[uels les hommes loin iujets, ne l'ont rien en com-
paraifon de ceux que leur caufent les riche{Tes r D e quel
jiolds un pareil aveu ne devoii-il pas être dans la houclie
d’un homme qui polTédoit lui-même des biens immenfes?
Diogène aicribuoit à l’avidité des richclTes, les uiurpations
des tyrans. Juftinicn ne reconnoit d’autre caufe de la pureté
des moeurs des anciens Scythes, que leur mamere de
vivre fimple & frugale. Ibid. b. Zenon le ûoïcien le rejouif-
foit du naufrage ([u'avolt fait le vaifieau qiii portoit les
biens. La vie des pauvres, difoic Lucrèce de (jonaague, ref-
lemblc à ceux qui côtoient le rivage avec un doux vent;
& celle des riches, à ceux qu’i naviguent en pleine mer;
ceux-ci ne peuvent prendre teire ; ceux-là viennent à bord
quand ils veulent. Anaxagorc difolt qu’il ne f.illoit pas
chercher la félicité parmi les gens riches , mais parmi ceux
qui cultivent un peu de terre , ou qui s’appliquent aux
fciences fans ambition. Platon fontieiu que les riches ne
peuvent être ni fort honnêtes g en s , ni lécllemein heureux ;
Ibid. 274. .2. de fl l’on examine attemivemenr l’effet naturel
des richelTes , on verra qu’elles tloivcnt fouvent rendre
l’homme in ji ilk , étouffer en lui ces mouvemens de com-
palTion qu’infpirc naturellement la vue des malheureux ,
corrompre fou coeur, 8c le dépouiller tellement de tout ce
qui rend propre à la recherche de la vérité & à l'étude
de la v e r tu , qu’il lui eft impoffibl-e d’allier jamais des clio-
fes auffi incompatibles par leur nature. Ibid. />. Il y a lieu
de croire qii’Anaxagore fit .à-peu-près ces réflexions, ëc que
ce ne fut point, comme le prétend fauffement Barbcyrac,
par offemation , ni par nn délmtéreflcment mal entendu ,
qu'il réfignafon patrimoine à fes parens. Il y aura toujours,
par l'effet d’un vice inhérent aux richeffes, une infinité de
clrconffances où le plus honnète-homme s'éloignera de l'ordre
fans s'en appercevoir. Il feroit inutile de dire avec
Epicure, que ce n’eff point la liqueur qui eff corrompue,
mais le v a fe , puiftju’il eft incontcftable que les maux que
font les richeffes, n'exifteroient pas fans elles, quoiqu’elles
n’en foicnr d’ailleurs que caiifes occafionnelles.
Et s ’il eft des phltofophes que les richeffes n’ont point détournés
de la pratique de la v e r tu , & de l’étude de la v é rité
, je foutiens que ces philofophes auroient pu faire beaucoup
plus de progrès dans l’une èc dans l’autre : m.îptus tfl
aie 4]ui in diviuis p.3uper cj}, dit très-judicieufement Séne-
que ; fed fecurior, tjui cjret divuiis. Ibid. b. Cependant il
faut convenir qvie ce même philofoplie fait un magnifique
éloge des riebeffes; c’eft peut-être le plaidoyer le plus cloquent
que l’on puiffe faire en leur faveur. Ibid. 276. es. .Mais
je doute fort qu’il y ait parmi nous un feul riche qui piiiffe
lire fans trouble, fans émotion, fans remords, à qui.lles conditions
il permet au fage de pofféder de grands biens. Ibid,
b. Ce qu’il dit de plus avantageux fur les richeffes, fe réduit
h trois points que nous n’avons jamais prétendu nier. 1°.
Q u ’il eft permis .au fage de pofféder de grands biens à certaines
conditions. 2''. Qu'il faut en faire un bon ufnge. 3".
Que les riches fcrolent très, à portée de faire beaucoup de
bien , s’ils ufoient de leurs richefl'es comme ils le doivent.
Barbeyrac pnroît avoir mal faifi le fens des paroles de ce
philofophe, lorfqii’il lui fait dire que les richeffes ne font
nullement incompatibles avec la v er tu , Sc que le cara^ftere
de philofophe n’engage pas à s’en dépouiller. Ibid. z j j . a. Il
eft vrai que Sénèque tient ailleurs un langage peu conforme
aux principes qu’il avoir établis dans le paffage dont on a
parlé , lorsqu’il (lit : du refle , j'avoue qu’il faut avoir des richeffes,
quelles font utiles , & quelles apportent de grandes
commodités ù vie. Je voudrois pour l’honneur de Séiic-
q u e , qu’il n'eût pas fait cet aveu fi peu d’accord avec fes
autres préceptes de morale ; car pour exalter ces commodités
dont il p arle, il faiidroit prouver, que fans elles, la
vie n’cft plus qu’un pefam fardeau ; que cette joie intérieure
, cette paix qui font le caraftere diftimftif du fage,
accompagnent toujours ceux qui jouiffeiu de ces commodités
; que ces commodités font la voie la plus sûre pour arriver
à la fageffe & à la pcrfciftion; Ibid. b. & enfin qu’une
chofe peut être dite réellement u tile , quoique les avantages
qu’on en retire, ne puiffent compenfer les défordres
qu’elle caufe, toutes propofitions fanffes qui ne méritent pas
d’être férieufeincnt réfutées. Si après avoir montré l’effet
des richelTes fur les particuliers , je fouillois maintenant
dans l’iiiftoire des peuples qui ont fait le plus de bruit dans
le monde , je ferois voir que la corruption des moeurs, &
les défordres qui la fiiivent , ont toujours été les effets immédiats
des richeffes S: du defir d’en acquérir. Dès que
Sparte fe fut enrichie , elle perdit fa prééminence, tomba
dans rinimiliafion , Ibid. 278. a. & confirma cette maxime,
<jue la verni & la richeffe font une efpcce de balance;
quand Tune baiffe, l'autre bauffe (Paffage de Sallufte fur
ce liijet. ). Doit-on s’étonner après cela qu’Anaxagore &
Democrite , témoins des terribles révolutions que la foif
des richeffes avoir produites dans la G r è c e , aient pris le
R I C parti d’abandonner leurs biens, pour fc livrer à l'agrément
divin que procure l’étude, de lu vérité ? Bayle a rendu à
CCS philofophes la juftice qu’ils méritoieiit, voye z l’articie
^4na.\agore lur ce fujet ; au lieu que dans la remarque de
Baîbeyrac lur ce meme fu je t, où il accule ces pliiloiophes
d'avoir renoncé à leurs biens avec plus d’oftcmatlon que
de fageffe véritable, on ne voit que fophifiiie & fiipcifti-
tiüii. Ibid. b. Pourquoi , fc-lon la penfée de B a y le , n’y au-
roit-il pas eu des fages dans le paganifme , qui, fans connoî-
tre l’évangile, feroieiit entrés dans les vue.s des apôtres,
ëc auroicm pratiqué leurs ma.xinies , puifque les pores de
Téglife euv-mêmos, &. les plus grands critiques, ont reconnu
comme utie vérité conllantc , mie l’évangile n’avoit rien
ajouté à la morale des p.iïeiis i On peut confulter là-dcllùs
le'fav antLeclerc ; & parmi les peres, Juftin, martyr, S’.
Clément d’Alexandrie,S. Aiiguftin &, Laftance. IbiJ. 279. b.
I l 4 ,,J i J, jy ,r. vo„ ■ , dit expreffément ce dernier, que la
vérité toute entière a été partagée entre les diferentes fcéles des
philofophes J cnfortc que f l'on ra£'emb!oit en un corps de doctrine
Us vérités répandues parmi toutes les feéles, il ne difére-
roit en rien des fentirners des chrétiens. Ibid.iSo. a. Concluons
notre examen des richeffes. On peut les regarder comme
le bagage de la vertu. Il peut être néceff'aire ;urqu’.à un certain
point, mais il retarde plus ou moins la marche. Il y a
fans doute des moyens légitimes d’acquérir, mais il y en
a peu de bons. Ibid. b. D e maniéré que parmi les perfon-
nes parvenues à l’opulence , il en eft peu qui i’aient ac-
quife fans baffeffe & fans iiijnftice , beaucoup moins à qui
il foit permis d’en jouir fans crainte & fans remords , &
peut-être aucune allèz forte pour la perdre finis douleur.
Elle ne fait donc communément que des méchans 8c des
efclaves. Ibid. 281. a.
Richeffe , dtiux fortes de riclieffes , les unes naturelles, les
autres de convention , 111.6 9 1 . />. V I, 812. f>. Richeffe réelle 8c
richeffe relative d’un état. 111. 695. b. 696. a. Les riclieilès
diitingiiêes en naturelles , artificielles & de convemion. V . 059.
a. 11 n’y a de véritable ridieffe qiiC riiommc & h terre.
V l l l . 278. b. Comment il faut juger des vraies ilcheffes d’un
ctat.V li.82 1. .î. 828. a. L’abondance avec cherté eft opulence.
La non-valeur des denrées avec l’abondance n’elt point richeffe.
830. b. Une ridieffe qui n’eft point fomlée fur l'in-
duftrie de la nation , fur le nombre de fes babitans , & fur
la culture de fes terres , eft illufoire & prejudiciable. X ü L
100. b. 13c la nécefllté des ricbcires pour la culture des grains.
\ ll.S iC ) . b. Des moyens d'augmenter les richeffes de l ’état. VII ,
826. U , b. &c. Source de la vraie richeffe. IX. 148. a. ïnduf- ,
trie de commerce qui procure à un peuple les richeffes de
convention. III. 695. a. Le commerce imérienr procure la
ridieffe réelle, ëc rexterieur celle qui eft relative. 696. a^
b. Efpece de commerce qui contribueroit à multiplier les
richeffes naturelles d’un état. XV II . 872. b. Richeffes augmentées
par l’influence des étrangers. VII. 830. b. Des projets
de rendre l’état riche , fans -faire jouir chaque particulier
de la richeffe de l’état. VIII. 603. b. Moyens de remplir
ce b u t , 60.J. a. De l ’inégaHié des richeffes : fes cr.ufes. IX.
764. a. y66. b. Ses effets. X llI . 96. b. 97. a. Effet du luxe
par rapport à la richeffe de l’état. IX. 763. b. 764. a. 76^.
b. 7 7 1 . a. L’amour des richefl'es pernicieux aux états. XVII .
859. b. Diverfes réflexions fur Us richeffes. D e la vanité que
les hommes en tirent. X V I , 833. b. Diminution des lichef-
fes par celle de la population. VII. 830. j . Obl'ervations qui
montrent que malgré l’abondance de l’or & de l’argent ,
plufieurs caufes concourent à nous rendre plus agités, plus
pauvres, plus expofés aux chagrins 8c aux miferes qu’on ne
rétoit autrefois. VI. 569. b. L’ufage des rich..ffès acquifes
fans travail ou par des abus, doit néceffairement être contraire
au bon ordre Si aux moeurs. IX. 767. b. Bel emploi
des richeffes difté par le patriotiline. 770. a. Obfervations
fur les richeffes de la France. V IL 282. b.— Sur les richef-
fes, voyr^ Fortu.ve, O pulence.
Richesses, (^Critiq.ficr.) obfervations fur réplthece
jufles donnée aux richeffes dans l’écriture. X. 7. a.
Richesses , dieu des ( Mythol. ) XII. 804, b.
Richesse, ( Iconol. ) comment on la préfeme. X IV . 281. <r.
R IC IN , ( Bot. exot. ) caraéleres de ce genre de plante. On
trouve dans les boutiques quatre principales fortes d’anmn-
des purgatives connues fous le nom de ricin , dont cet article
renferme la defeription exaéle, de même que celle des
arbres qui les produifent. t°. Noix purgative nommée graine
de ricin. Defeription de cette graine Si de la plante qui la
produit. X IV . 181. a. Huile d’ou dépend fa vertu purgative.
Ufages de fon huile. 2". Noix des Barbades, ou fève purgative
des Indes occidentales. Sa defcri])tion. Caraéleres de la
plante , f'es ef'peccs. Ibid. b. Defeription de la principale.
Violence avec laquelle fon fruit purge par haut & par bas.
Ufages de fon huile. Obfervations fur la culture 8c la végétation
de la plante qui porte ce fruit. 3° . Aveline purgative
du nouveau monde. Ibid. 282. a. Sa defeription , 6c
celle de l’arbre qui produit cette noix. Vertu purgative du
fruit Sc des feuilles de cette plante. Les efpcces de ricinoï-
des dont on vient de parler font dignes , par la beauté de
leurs fleurs, d’avoir place dans les jardins des botaniftes.
Manière de les cultiver./érV. b. 4'^. Noix purgative appellee
grains de t;i!y ou pignon dinde. Defeription de ces grains
éc de 1 arbre don on les tire. Uiuges médicinaux du bois de
cet arbre^ 6c de fon fruit. Ib:J. 283. Diff’orence entre le
pignon d’Inde ëc le pignon doux. Le rilcaion du prophète
Jonas paroit être le giand.ricin, ([ui e ffie premier dont on
a donné la^defcription. Le nom de cette plante mal traduit
par S. Jérôme. Scandale que cette iraduftion caufa dans une
eglife d’Afrique. Ibid, b. — Uaye^ Médicinier 8c Pignon.
Ricin, du Malabar, nommé avanacu. Suppl. I, 6ck. b.
R lC O B O N l, ( Antoine ) les Ouvrages. X iV . 406. b.
R IC O C H E T , ( Midi. ) explication de la caufe des ricochets
que fait un corps jcité obliquement fur la fiirface de
feau. X IV . 284. u ,é .
Ricochet ,royeç Batterie à ricochet, [A r t milit.) angle
fous lequel il faut pointer les pièces pour diriger le ricodiet
de la meilleure manière. X IV . 285. a.
Ricochet, Batterie à : dans quel cas il finit tirer à ricochet
dans une bataille. VI. 630. b. Les bombes peuvent auffi fe
tirer à ricocher. IL 153, u.
R IC O R D A N D E , [Lang, franc. ) Il y a plufieurs élévations
de pierres 8c de terres, qui lu doivent leur exiftence
qu'au travail des hommes , 6. qu’on appJioit autrefois ncor-
d.uides en Fiance. Exemples. Montagne ariificielie, qui fur
dctruice dans le dernier fiecle , 6c qui était fiuiée fur la
marche Limofme. X IV . 283. a.
R ID E , [Phjfiolog. ) caillés des rides 8c de leur accroif-
fêmeiu journalier. On peut , felon la remarque de M. de
Buffbn , découvrir dans un homme de vingt-cinq à trente
ans 1 origine de toutes les rides qu’il aura d.ms fa vieilieffé.
Noii-féulement le teins produit des rides au deiiors, il en
produit aulTi de femblablcs aii-dedans. L’art le plus favanc
n’a point de rcmedes contre ce dépériffeinem du corps. X iV .
283. é. RAJiUMSSEMiNT.
Rides, ( LonchyUol. ) ondes que forment les rides fur la
furface d’une coquille. X IV , 2S6. a.
R ides. (Man/a)Rides d’éi.ù Rides de Imubans. XIV. 286.,?.
R ID E A U , ( A n milit, des anc. ) Rideaux ou coiiverrures
dont les anciens couvroient leurs tours 8c les ouvrages qu’ils
clevoient, pour le- garantir des Eux des alTiégés, Ce des
coups lancés par leurs ma. bines. X IV . 286. a.
Rideau, [Fortiflc.u. ) difiércnteo acceptions de ce mot.
Utilité dc.s rideaux. X IV . 286. a.
Rideau , terme de lopograplile , terme de jardinage. X IV .
286. b.
Rideaux verds , leur utilité. Suppl. III. n . b.
R iiJ lC U L E , U , [ Morale, ) le terme de ridicule n’a point
nn fens fixe , il varie pcipétudlcinem, 8c rcleve, comme
les modes, du capiice 6c de l’arbitraire Le ridicule devoir
fe borner aux chofes indiflcrcntes. Mais par un effet de
la coiiuption des moeurs, il étend fon empire fu r ie mérite
, l'honneur , les lalens, la confidération , les vertus. Le
ridicule ternit plus que la calomnie , l’éclat des hommes ftt-
perieurs aux autres. Le déshonorant oftenfe moins que le
ridicule. Le pouvoir de fon empire eft fi fo r t , que quand
i imagination en eft une fois fr.ippée , elle ne connoit plus que
fa voix. X iV . 286. b. Aiifl'i eft-il certain que I.1 crainte du ridicule
corrige peu de vices ëc de déf.iuts en compurailbn des
talc-ns ëc des vertus qu’elle étouffe. Dans chac|ue fiecle , il
y a dans une nation un vice dou inant, ëc il fe trouve toujours
quelque homme de qualité , ou quelque femme titrée,
c]ui fixe le lidicule , 8c nme en crédit les vices de la fociété.
C e f t en marchant fur leurs traces qu’on voit des efiàinis
de petits donneurs de ridicule qui ne lui échappent eux-
mêmes, que parce qu’ils lé font emparés de l'emploi de le
dlffribuer. Ils rcffemhltnt à ces criminels qui lé font exécuteurs
])our fauver leur vie. IbiJ. 2S7. a.
Ridicule: moyen de s’en préferver. VII. 796. a , b. Ridicules
des grands. 111. 682. b. Pouvoir du ridicule pour cor-
liger certains caraélcres vicieux. Suppl. I. 339. a , b.
Ridicule , U , [ Poème diamatiq. comiq. ) définition qu’en
donne Ariflote. En quoi confifte la difi'ormité qui conllitue
le ridicule. XIV. 287. a. Tout ridicule ii’vli pas rifible. En
quoi confiftent le vrai comique ëc le vrai ridicule. Les moyens
de faire fortir le ridicule, font d'en multiplier les traits Sc
de les j)réfcnier les uns à côté des autres , de paffér un peu
la vraifcmblance oïdiiiaire, üC de faire contraficr le <lécent
avec le ridicule. Tous nos mouvemens font fufccptiblc.s de
Tulicuies, on peut le.s conferver tout entiers, ëc les faire
giimaccr par la plus légère addition. Ibid. b.
p l n T p r ' ’ f I V . 396. «.
RIDLEG , ( Herman ) anaiomifte. Suppl. I. 402. a. 6c
pbyfiologifte. IV. 354.
RILCHEN, [Geogr.) feignemie dans le canton de Baffe. Scs
decettecontrée. Suppl.W.S^S.b.
RlEDSEi-,tcr/i'j de [Geogr.) le cercle du Haut Rhin
M 5 9 9
& dans celui de Franconic. Leurs poffeffeurs. Piincipaux
lieux qu’elles comprennent. Suppl. iV . 648. b.
RIEN , ( Gramm.) nature de ce mot. I. 734. a. XIII. 43 3.
b. De fa prononciation. XL 2. a. ,
R ien , ( Métaphyf. ) Examen de l’axiome : rUn ne fe fait
de rien. IV. 443. a , b. Sentiment des cabaliftes fur cet axiome,
lî. 480. a , b. 481. a.
KlENiiCIv , ( Géogr.) comté d'Allemagne en Franconie.
Se.s principaux lieux. Ses poffeffeurs. Suppl. W . 648, b.
R iESEN BOU RG , ( Géogr.) ancienne ville d<a Prulfe, Son
cluneau. Son état préfent. Commerce des habitans. Suppl.
IV . 648. b.
R 'E T B E R G , ( Ceogr. ) contrée d’Allemagne dairs le cercle
de AVeftphalic. .Ses bornes ëc fon étendue. R,viere- qui
l’arrofent. Ses produclions. Ville capitale. Le prince de Kaunitz
poffoffciir de ce comté. Son rang dans Es dictes, 8c fes
comributions à l’Empire. Suppl. IV. 649, a.
RIEÜX , ( Pêche ) v o ye z Polies à la côte , cihaitdiere flot^
tcc. Maniéré de tendre ces filets. XIV. 288, a.
R ieux , ( Géogr. ) ville de France en Haui-Lansuedoc.
Origine de ibn nom. Obfervations fur fon évêché. Remar-
qfica fur un ouvrage de morale de Vincent Baron , D ominicain
, né .à Rieux. X IV . 288. a.
RIEUX [Géogr. ) abbaye desFouillans dans fon diocefe.
C locher de la cmhédraie. Obfervations à l’article de Pinfeaiix,
fur l'orgtinifte de cette églife, aveugle de naiffance. Exemple
d’un autre nuilicicn organiffe aveugle. Monununs antiques
fur la porte de i’oraiigerie du palais épiftopal. Sources
minérales entre Monjoy & Audinat. Pont ix calcade remarquables
à AIren. Mines dans le diocefe de Rieux. Châie.iu
du feigneur de S. Elix. Suppl. IV. 949. a. Obfervations fur
Simon de la Loubcrc né à Momelquioii. Auteur qui a écrit
une deftrqnion iiifforique du diocefc de Rieux. Ibid. b.
R IE Z , [Géogr.) ville de France en Provence. Son évêché.
Obfervations fur la vie 8c les ouvrages de l’abbé Gafpard
Abeille , poète, né dans cette ville.Son épitaphe. Epigramme
fur une èpitre de ce poète fur la conftance. X IV . 288. b.
Ri X > Ion état ancien. Suppl IV . i i . a.
RIG.'V , ( Géogr. ) ville de l’empire Ruffien , capitale de
la Livonie. Hiftoire de cctre ville. X IV . 289. b.
Riga, l'anaux que cette ville emreiient pour preferv«r
les vaiffeaux d’un grand écueil. Suppl. IL 732. b.
R IG A U D O N , tone de danlé. X IV . 289. b.
Rigaudon, pas de , manicre île l’exécuter. X IV . 290. a.
R iG A U L T , ( Hyacinthe) peintre. V . 322. a.
R IG l , ( Géogr. ) niomagnc de l.i Suiffé. XVI, 170. b.
R IG IO n É , [Médec.) celle des fibres & des vifcercs.
III. 389. b. V. 876. a , b. l'oyesr Aflriélion , Confiritlio/i D if-
tenfior.,Extenfion ,Refferrcmmt.
iUGNI-/ü/--C«rc, [Géogr.) abbaye de l’Aiixerrois. Suppl.
I. 725. b.
R IGO RISME, proftflion de la morale clans tome fa rigueur,
Origine de la diviffon de toutes les feéles en deux
bandes, celle des ngoriffes & celle des rclâcJiés. Il n’y a
qu’une morale ordinaire ëc commune qui puiffe être pratiquée
conffamment p arla multiiude. X IV . 290.
Rigorifme en morale ; réflexions fur ce fujet. 111.284. a.
R IG U EU R , Sévérité, [Synon. ) XV. T32. a.
RIMA , ( Botan. exot. ) excellent fruit de 1 iffe de Tinian,
Defeription de ce fruit. Vertu médicin-ale qu'on lui attribue.
X IV . 290. b.
r im a , [Bot. Econ. rufl.) fruit de l’arbre-à -pépin. Différentes
maniérés de le manger. Qualité & nfage du pain de
rima. C e fruit fervit de pain clans l’iffe de Tinlan à l'cqui-
page de l’amiral Anfon. Degré de maturité auquel il faut le
manger. Suppl. W . 649,/».
RiMA-TKH U , ( But. ) efpece de plante. Suppl. I. 683. b.
a R IM E , [Poéfie franc.) la rime, ainfi que les fiefs & les
duels , doit fon origine à la barbarie de nos ancêtres. Comme
les langues des nations qui envahirent l’empire romain , ne
pouvoient être maniées fuivant les regies du metre, leurs
jjoetes ne purent donner d’antre grace à leurs v er s , qu’en
les terminant par la rime. Origine des vers léontins. Ôn a
trouvé la rime établie dans l’Afie ëc dans l’Amérique. On
lit dans le fpeclateurla traduéiion d'une ocic Lapponne qui étoit
rimée. X IV . 291. a. Les Grecs ëc les ‘Latins formèrent une
langue, dont toutes les fyllabes par leur variété donnèrent
à leurs vers une harmonie qu'aucune nation n’a pu faiftr
a[)iès eux. Or cet agrément du nombre ëc de l'harmonie eft
fort au-deffus des beautés de la rime. Auffi la rime fait-elle
un effet bien paff'ager. C ’eff la regle de la poéfie dont l’ob-
fervation coûte ie plus, 6c qui jette le moins de beauté dans
les vers. Mais tel eff l'érac des chofes, que la rime eft ab-
folument néceff’aire à In poeffe Françoife. Les Italiens Sc les
Anglois poiirroicnr mieux que nous le paffer de rimer, pÿirce
que leurs languesontdesinverftons, 6c leur poéfie mille libertés
qui nous manquent. Ibid. b. La rime feule ne fait ni le
mérite du poète , ni Iciplaifir du ieéleur. Mais celui qui tire
de cette difficulté vaincue des beautés qui plalfent à tout 1«
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