48 I N T I N T
•'t
OrdomiaiKü de Charles V où il en cA parlé. VIII. 812. <?.
Difpolltions de rordoiinaiice de 16 6 7 , relatives à a s i/ite/i-
diis. U-id. h.
IN TEN TIO N . Diverfes propofiiioiis morales où ce mot,
eft employé. Intention ohjcftive & intention formelle , felon
les logiciens de l'école. V llI . 812. b.
INTENTIONNELLES cfpcccs , hypothefe de quelques
philofophes. L 316. b.
i n t e r c a l a i r e . Jour intercalaire dans les années bif-
fextilcs. Etym. du mot. Comment les prêtres chez les Romains
aimonçüient les intercalations. Pourquoi elles étoient fréquentes.
Mois intereaLairedans les années lunaires. V l l l . 812.
b. Voyci Embolisme & Emrolismique.
Iricrc.ihircs fonhzhics. V IL 94. k.
IN TERCESSEUR, {Hijl. eccl.) nom qu'on donnoit à quelques
évêques d’A friq u e , auxquels on confioit le foin de quelque
évêché vacant, jufqu’à ce que le ficge tut rempli. Ils
étoient nommés par le primat. Abus auxquels cette précaution
donna lieu. Comment le cinquième concile de Carthage y
remédia. VIII. 813. rf.
JNTERCESSÎO , {H ij l rom.) oppofiiion que tont nia-
glftrac avoit droit de faire, pour arrêter, s’il érolt polhble,
les propofitions de lés collègues ou de lés inférieurs. Obfer-
vaiions fur le veto des tribuns du peiijile. VIII. 813. a.
INTERCESSION , (Morak) Eftet des intercelTions de
Flavien auprès de Tliéo do lé , lorfque les habitans d’Antioche
fc révoltèrent & abattirent les ftatues de l’empereur & de l’impératrice.
Lettre de S. Auguftin à Maccdonlus, dans laquelle
il montre l’extrême dift'ércnce qu’il y a entre celui qui défend
un coupable & celui qui intercede pour lui. VIII. 813.
IN T E R C O LO N A T IO N , ( Archit. ) efpace entre deux
colonnes. Cinq efpeces d’intercolouation rapportées par ^■ i-
trnve. Suppl. III. 624. b. f'oye^ Entre-colonne.
IN T E R C O S T A L , ( Anatom. ) DlAribinion des nerfs inter-
collnux. V i l l . 813. E Arteres intercollales. Mufcles intercof-
laux. Ibid. 814.
Intercostal, (Anar.) Nerfs intercofaux. Détails fur les
racines, le tronc & les branches de ce nerf Suppl. 111. 624. b.
Mufcles iniercojlaux. Les uns font fupcrficiels ou externes, les
autres profonds ou internes. Leur ftruélnre, leur aékion ik.
leurs ul'agcs. Ibid. 626. a , b.
întercojhil. Mufcles, veines & arteres imercoAales. V l i l .
Ä 7 I . Utilité de ces mufcles lorfqu’unecuce vient à fe romj)re.
IV . 302. a. Aflion des ninfclcs imercoAaux dans la rtfj.'ira-
tion. Suppl. IV. 616. Sur la méiliode d’arrêter le fang de
l ’artereintercollale, voyq Ligature. Ne rf intercoAal. Suppl.
IV . 38. b. L’origine de ce nerf eA encore une queAion. XL
102. a.
IN T E R D IC T IO N , {Jurifpr.) interdiction d'un officier:
fes caufes : elle eA expreife ou tacite. Efpece d’interdlélion oit
fe trouvent les mineurs , les fils de taniille , & les femmes en
puilTance de mari. VIII. 814. b.
Interdiblion. Différentes caufes d’interdiétion dans les emplois
honorables. V l l l . 697. b. Interdiflion d’un homme en
clémence, IV . 808. b. d’un prodigue. XIII. 442. a. — b'oyc:^
Interdit.
Inierdidion de commerce. Cette interdiffion pour caufe de
guerre accompagne ordinairement la publication de la guerre.
C e qu’on entend par treve marchande. Pendant rmterdiftion ,
toute marchandife de part & d’autre eA cenfée de contrebande.
V l l l . 814. h.
Interdiction du feu & de l'eau , ( Hiß. anc. ) VIII.
814. b.
IN T ER D IT , ( Jurifpr.) chez les Romains. Il y avoit plu-
■ Aeitis divifions des interdits ; la premiere des interdits prohibi-
tüires , reûitutoires &. exhibitoires. La fécondé, des interdits
adipifccndapofeßloriis , reiinendcz, & recuperanda. Les interdits
adipifcendcc pofejfionis fe divifoient en interdit quorum bonorum,
interdit qiioJ le§a:orum, & interdit falvianum. Les interdits
retinenda pojfefionis étoient de deux forces, favoir l’imcidit
iiiipojfdetur , & l’interdit uti uhi. La derniere divifionjlcs interdits
étoic en fimplcs & doubles. VIII. 8 1 3. a. Chaque interdit
avoit fa denomination particulière. Des interdits fdon notre
iifage. Ibid. b.
interdit, cenfure eccléfiaAiqiie ; excommunication générale
que le pape prononce contre un é ta t, un diocefc, S-c. Effet de
cette excommu!)ication. Ces interdits 1cm appcllés réels ou
locaux, pour les diAinguer des interdits pcrfonnels. Leur objet.
Jls ont été rares dans les dix premiers fiecles. Exemples de
ces interdits généraux dont l'un fut prononcé par S. bafde,
l'autre par l’évêque Auxilius. Les premiersinterditslocaux fe
Trouvent dans l’èglife de France. Conciles qui out établi quelques
regies fur ces interdits. Ibid. b. Quelquefois les imerdiis
étoient qualifiés d'excommunication. Ils furent très-communs
dans l'onzieme fiecle, pvincipalemem fous G régoire VU. In terdit
prononcé par Caiixte I I , fur les terres des croifés <|iii
n'accomphroient pas leurs vceiix. La France mife à l’interdit
par Innocent II. Interdits prononcés par Eugene III & Adrien
IV , L’Angleterre mife en interdit par Alcxaiidre III ßc Innocent
III. Ibid. Si6.(j. Lc royaume de Léon également mis en
interdit par Rainier au nom du pape Innocent 111. Un de ceux
qui firent le plus d'imprefiion , fur celui que le même pape
lança en 1 200 contre la Êrance. Effets de cet interdit. Interdit
prononcé en 1232 lùr la Hongrie : conditions auxquelles il fut
Icvc./éiù. /i-La ville deRatisbonne mife en interdit en 1248.
Interdit lùr le royaume d’Aragon ou 1282 après le maffiicre
des vêpres Siciliennes, Le honugal mis en interdit par Grégoire
X. Celui que les Vénitiens ciiltyerenr en 1309. Interdit
jerté fur la v ille de Floreuce en 1478. Âéle folcmnel par lequel
un interdit étoit levé. Les louverains eu.x-mèmcs prioientqucl-
quefois les évêques de prononcer un interdit fur les terres de
leurs vaffaux , s’ils n’exéciitoiem p:is leursengagemens. Interdits
les plus mémorables du feiziemc fieclc. Détails fur celui
que P au lV prononça en 1606 contre l’état de Vcnil'e. Ibid.
817. a. Formalités de l’imerdU Peine de cetix qui le violent.
Pourquoi on le met aujourd'hui très-peu en uf'agc. Les officiers
dti roi ne poitvcnt être interdits. Dihérencc entre l'iiuer-
dic'Sc la Ample ceffaiion ù divinis. Ouvrages .’1 confulter.
Ibld. b. Voye^ Ex COM.MUNICATION.
Interdit. ( Jarijpr.- Hijl. ccd. ) Maniéré dont on inrerdifoit
autrefois im royaume. Réffe.xion fur i’inrerdit que le pape lança
fur le royaume de France, à l’occafion du divorce de Philippe,
roi de fiance tx ülng e iT uge , foeuv de Canut, roi de Danc-
marck., au tvelaienie Aede. Evêques qui i’oblérvereiir. Autres
qui retulerent d’exéemer le décret du pape.' Suppl. 111.
627. a.
In terdit, (/«r/yj?;-.) celui qui cA fufpendudequeique fonction.
On imerdit un iiomme pour c.iufc de démence ou de
prodigalité. Effet de riiuerdit. inierdicfion d’un officier public.
V ü i . 817../. Int erd ic t io n .
Intcrdu'ticn de lieu , chez les Romains. IntcrdléTion aquâ 6-
;g .« .V iU .8 i8 .u .
INTER-ÉPlNEUX ou petits épineux , ( Anatom. ) Atuation
de ces mufcles. V l i l . 8i8. a.
IN TEREbSANT. ( Beaux-Arts ) Ce qu’on entend par fitua-
tion iineroii'ante dans un poème épique ou dramatique.il y a
des objets que nous coniiclerons avec quelque philfir, fans y
preiuire un veritable intérêt. Nous n’obfervons ce qu'ils nous
offrent qifen Amples fpeélateurs, & le fort de ces chofes-là
nous eA à-peu-pres indifi'érem : mais dès qtfil fe préfente des
objets qui excitent tiotre aclivlté , qui nous infpirent des dc-
Ars, des craintes ou des efpérances, nous appelions ces objets
intcrejfans. Suppl, l î l . 627. b. L'i)ucrefl':int eA la propriété eAén-
ticlle de tous les objets cllhêtiques ; parce que l’artiAc en le pro-
duiiuiu, remplit d’tin foui coup, toutes les vues de fon arr.
D ’abord il eA affuré de plaire , en ce qu’il excite 6c réveille
l ’aéTivité de notre ame. Plus il augmente cette acUvité inférieure
, qui fait le véritable prix de l'homme, plus il nous rend
un fervice important ; pourvu cependant qu’après avoir excité
les forces de l’amc , il leur donne une direclion avamageufe ,
c’eli-à-dirc qu’il la porte à la jiiAiceou à la vertn. Quiconque
alpirc à fiire un ouvrage iniéreiram, doit avoir lui-meme une
ame aélivc , fenlible , & capable de s’intérclTcr. Ibid.
628.
IN T É R Ê T , ( M c:a k ) diffé rente.s acceptions de ce mot.
VIII. 818. a. Le tnot d’intérêt eA fouvenc employé, quoi-
qu’iinpropremcnt, pour celui d’amour-propre. L’amour-propre
feroit plutôt vertueux que vicieux dans l’état de nature:
mais dans l’état de fociété il peut être juAe ou injuAe.....Une
claife d’hommes du dernier Aecle a voulu faire de l’amour-prc-
pre un principe toujours vicieux. Ouvrages de Nico le , de
Pafcalbc de .'vl.de la Roche foucault, où cette fauffe & dange-
roufe morale eA enfeignée. Pourquoi le livre de M. de la Ro-
chetoucault a eu beaucoup de fuccès. Ibid. b. Excès contraire où
Milord Shaftsburi efl tombé en regardant l’amour de l’ordre ,
du beau m o n !, 6c la bienveillance , comme les principaux
mobiles des aftions humaines. Pourquoi rauteur du livre
de l’efprjt a été aceufé d’établir qu'il n’y a aucune vertu.
Abus qu’on fait ordinairement dans la converfation des
mots Amour-propre , Orgueil, Intérêt, Vanité. Ibid. 819. a.
Intérêt, fon pouvoir fur le coeur de l’homme. I. 372. é. V ÎII.
273. é, Parole de Montaigne fur la maniéré dont les h.-immes fa-
vent plier la vertu à leurs intérêts. V ill. 481. i. Examen de la
queAion, A la vertu fe fonde fur rimérêv. XVII, 377. b. Q uel
eA le véritable intérêt furlec]uel la v enu fe fonde. 180'. b. 181.
a , b. De rintérét général. X ill. 3 30. i. Pourquoi nous devons y
travailler. X. 304. a. Bien pu b l ic .
Intérêt, ( im è n f . ) D'où naît l’intérêt dans un ouvrage de
littérature. Préceptes fur la maniéré d’intéreffer. V i lI . 819. a.
Tout doit être agrandi en même proportion dans un poème
oîi l’autour fe fera élevé au-de^us de la nature commune.
Ibid. b.
In t é r ê t , {Bell. lettr.Pocfc) affeéHou de l’ame qui lui eA
chere , & qui l’attache à foq objet. Intérêt de l’art 8c intérêt
do la chofe. L’art nous attache, ou par le plaifir de nous trouver
nous-mêmes afTez éclairés, affez fcnfibles pour en failir les
fineffes 6c en admirer les beautés , ou par le plaifir de voir
dans nos femblablcs certains talens , ce don de plaire, d’émouvoir
,
I N T mouvoir, de pcrAiader. L’intérêt de la chofe eA fondé fur
le rapport de l’objet à nous. Ainfi-la poéfie rend iiuéreffant
tous les objets qu’elle nous préfente, en les animant , ik
en attribuant à tout ce qui jieut avoir quelque apparence
de fciifibilité , une aine pareille à la notre. Suppl. III.
É28. b. Defcripiioii d’un paffage riant & paifible , propre
à caufer une douce émotion , une rêverie agréable.
Defeription d’un défert dont la vue jette l’ame dans une
fonibre mélancolie. Ibid. 629. a. En peinture 6c en poéfie
tien n’eA beau, n’eA intérelî'ant, que par le rapport des détails
avec l'enfeinble , 6c de l’eaiemblc avec nous-mêmes.
Raifon qui nous fait trouver infipide à l’imitation, une campagne
embellie dans la réalité, ôc qui nous attadie avec une
ibrte d’émotion à la coiitemplaiion d’une nature inculte 6c
brute, d’un vieil édifice ru,né , dont la réalité nous déplaît.
Si le phyfique peut agir fur l’ame par certains rapports éloignés
, on peut dire que le moral excite en elle des émotions
bien plus fortes ; puifque rien n’cA plus près de l'homme
que l'homme même. Exemple, Ibid. b. Il arrive quelquefois
au théâtre qu’un bon mot d ’un mauvais plulfant détruit l’effet
d’un tableau pathétique ; i-nais il faut avoir le courage d’écrire
pour les âmes fenliblcs , fans nul égard pour cette malignité
iroide 6c bafie, qui cherche à rire ou la nature invite à pleurer.
Il en eA des objets qui éievent l’ame, comme de ceux
qui l’actciidriffénc. Tous les fcncimcns courageux , toutes les
vertus héro'iques produffent fur nous des effets infaillibles ;
mais il faut que le poete facile ménager ce genre d’intérêt.
L'intérêt le plus v i t , le plus attachant , eA celui de l’aélion
dramatique. Ibid. 630. a. Voye^ ACTION, INTRIGUE, PATHÉTIQUE.
Intérêt. Celui que doivent exciter les poèmes épiques 6f.
dramatiques , Suppl. I. 137. b. 160. b. 161. a. particiiliére-
ment les poèmes épiques. Suppl. II. 828. Comment le
poète comique peut exciter l'intérêt. 319. a , b. D e l’tncérèt
que peut exciter h feene lyrique. Suppl, i l l . 824. j . 823. <1.
D e l'unité d'intérêt dans le poème dramatique. Suppl. iV .
<>91. d. D ’où dépend runité dinrérét enne plufieurs perfon-
nages. 993. b. Moyen de rendre le principal peifoiinage in-
icfuffimt. 960. a , b. Comment les perfonnages fubalicrnes
peuvent le devemr. Suppl. IL 9 1 1 . b. D e iarc de graduer
i ’incérér. Suppl, lli. 639. a, b. L’iiuérèt pulfé dans les affections
naturelles de l’iiominc e(t intariilable, 6c ne s’atïoibUt
iamals. Suppl. IL 386. b. D e lare d’incérclî'er par les moeurs ,
v o yq ce dernier mot. A rt diiuéreiler en prêtant aux différentes
parties de la n itiue une vie , une ame 6c de la fen-
fibilité. Suppl. Ill, 971, U, L Art d’intérefier dans les narrations.
Suppl. IV. 14. b, 6'c. Iniércc qui peut naître de la vertu
malheurcufe. 960. b. Intérêt qu’inipuent certains romans.
Suppl, l l i . 933.^.
Intérêt. {Anihm.6‘ A lgeb.) i. Définition de l’imérêt.
a. Deux maniérés d’énoncer I’incerec , en difant, ou que
J’intéret eA à tant pour ^ ou que l’intérêt eA à tel denier.
3. Moyen de réduire l'une de ces exprelfions à l’autre.
4. Deu.x fortes d’iméréis, le fiinple 6c le redoublé ou com-
pofé. 3. Elénicns qui entrent dans tomes les qu..ft ons fur
l’intérêt. 6. D e lincéréc Ample. V i l l . 8ty . b. 7. Un homme a
prêté 1 200 iiv. à 3 pour par an d’intérêt : à combien montent
intérêts 6c principal au bout de quatre ans r Un homme
ayant gardé 1200 iiv. pendant un certain tems, rend 1344
liv . pour principal 6c intérêt à raifon de 3 pour | : combien
l’argent a-t-il été gardé? 8. De l’iméréc redoublé ou com-
pofé. 9. Fornniies pour toutes les matiicres différentes dont
une même qucltion peut êire retournée. Ibid. 820. a. 10. Exemple
, 1000 livres ont été pré.ces à 6 p o u r f par an d’intérêt
redoublé, combien léra-t-ii du ju Lout de 3 ans, tant en
capital qii’en intérêts ? — Ûii r^nd au bout de 3 ans 1191.
liv . 773 pour 1000 hv. prélé..^ .1 mtéret : quel étoit cet incé-
r é i ? — 1000 liv. ont été prêtées à 7 - pour f ; combien fera-
t-il dû au bout de trois ans 7 mois 1 3 jours ? 11. Ün pour-
roit mêler aux qucAions fur 1 intérêt leUes cirtonAances ,
qui rendroient infuffifantes les régies précédentes. 12. Un
homme doit une fomine aftuelleiuuu exigilile : for» créancier
confent qu'il la lui rende en un certain nombre de paie-
mens égaux , qui fe feront le premier d;,ns un an , b fécond
dans deux , & ainfi de fuite , 6c d.ms Icfquel» encreront les
intérêts à raifon du retardement de chaque paiement : 011
demande quel fera chatjue paiement égal. 13. 14. Moyen de
réfoudre cette queAion. Ibid. h. 13. NouvHie formule qui
fi cela de commode, que tontes les réduélions y font faites
d’avance, & qu’il n’y a qu’à lubAituer. On la voit ici avec
celles qui en dérivent d’une part, 6c vis-à-vis les mêmes par
les logarithmes. Ibid. 821. a. 16 , 1 7 , 1 8 . Autres iiiAruétions
pour la folution de la queAion précédente. 19. Dans laquef-
lion dont il s’ag it, A l’on fuppoliiii que la dette originaire ne
fut exigible que dans un an , au lieu de l’être aétuellemeiu,
quel feroit alors chaque paiement égal? Maniéré de réfoii*
dre cette queAion. Ibid. b. 20. Le calcul de lincéréc 6c celui
de l’efcompce font fondés fur les mêmes piinclpes 6c alîti-
jettis aux memes regies avec quelque légère différence dans
Tome II,
49 l’appiicafion , qui en produit d’clTcntlelles dans les rcAiItats,
Quand on a emprunté à intérêt compofé, la fomme due
cfi plus forte , s’il y a plus d’un an écoulé , qu’elle ne le feroit
dans le cas de l’intérêt fimplej 8c au contraire s’il y a moins
d’un an écoulé , la fomme due eA moins forte que dans le cas
de rintérét Ample. Ibid. 822. a. Voyc[ aux articles Escomptb
6* A rrérages d’autres remarques fur l’intérêt. Ibid. b.
Intérêt. ( Jurifpr. ) Anciennement le terme d'ufure ne fe
prenoitpasen mauvaife part, &c{igtnBo\t intérêt. Dans quelle
vue la loi défendoit aux Juifs de fe prêter de l’argent à ufure
les uns aux autres, 6c le leur permettoit à l’égard des étrangers.
L’ulure défendue enfuite par les prophètes à l’égard de
toutes fortes de perfonnes. Deux caufes felon les canoniAes
pour lefquelles on peut exiger l’intérêt dans le prêt appelle
mutuu/n.\lll. 823. a. D e l’intérêt chez les Romains 6c des différentes
loix publiées pour le régler. Trois fortes d’intérêts
auxquels s’appliquoit le mot ufura. Conciles cnii défeiiflirent
aux clercs de prendre aucun intérêt. Ibid. b. Papes qui ont
auffi condamné les intérêts. En France on diAinguc l’ufure
de l’iiuérèt légitime. D e la Aipulatlon d’intérêt dans le prêt.
Quelles font les trois chofes qui doiveoc concourir , pour
faire produire des intérêts à des deniers prêtes. Juiifpru-
dencc de la F rance fur tout ce qui concerne les intérêts. Ibid,
824. a. Loix 6c auteurs à confulter. Ibid. b.
Intérêt. de l’intérêt 6c de Tufiire. V . 962. j . Caufo
à laquelle Cicéron attribue le taux exccAîf auquel les intérêts
étoient portés de foil tems. II. 420. b. C e qui fut établi
à Rome touchant l’intérct de l’argent, lorfqu’on eut détruit
le commerce odieux dos fenerateurs. V i l . 1. a. Loi
genutia fur les intérêts. IX. 661. b. Après la religion, le
plus fur garant que les hommes puiffenc avoir dans leurs
engagemens refp e flifs , c’eA l'intérêt. IV . 443. b. Ce que
nous devons penfer du prêt à intérêt que les peres ont
condamné. XII. 349. b. D u prêt à intérêt. XIII. 333. 336. <x.
Intérêt de l’intérêt; loix qui le condamnent. I. 409. a. — Sur
l’intérêt, U&URA 6c UsuuE : v o ye z auffi l’articla
Rente.
Intérêts (/ar/y^r. ) Prefeription de l’intérêt civil
dû pour raifon d’un crime. Quand le roi fait grace , il
rt’eA pas cenfé remettre les intérêts civils. Autres ob-
fervatibns 6c riiaximes fur les intérêts civils. V l l l . 824.
Intérêts cornpenfaioires.yXW. 823. .1.
Intérêts conventionnels. V l l l . 823. a.
Interetsjuratoires. VIII. 823. a.
Intérêts liicratoires.WW. 823.
Intérêts lunaires , intérêts ufuraires que les Juifs exigent
dans le Levant, des nat'.ons chrétiennes qui ont befoin de
leur argent. Pourquoi on les appelle lunaires. Ce qu’on a fait
en 1670 pour remédier à cet abus. V l l l . 823. a. Voyeiç^Lv-
naire.
Intérêts moratoires. WW. 823. æ.
Intérêt ù,î\ exnaturârei. V I I I .823. <7.
Intérêt ex ojjîciojudicis. V l l l . 823. <1.
Intérêt punitoire. V IH .823. a.
Inté'écpupillaire. VIII. 823.
Intérêtsufuraire%. VIH. 823. a.
Intérêt. { Econom. poluiq.)Vi\-g&nt tialk pzs feulement
repréfent-.uion des denrées ; il eA marchandife , 6c il a fa valeur
réelle. Lorl'qu’il y a beaucoup d'argent, l’intérèc doit
être plus modiqu.. V l l l . 823. a. Sources d’où l’argent coule
dans les pays qui n’ont point de mines. En quel cas l'argent
peut être d eAniaeiir de l'agriculture , de rincluAiie & du commerce,
Une des premieres opérations de Sully fut de réduire
au denier feize l'intérêt de l’argent qui étoit au denier douze.
Edit de Henri IV. Le cardinal de Richelieu obtint de Louis
XIII un édit pour le réduire au denier dix-huit. Termes dé
l'édit. M. Colbert le réduifu encore au denier vingt. Mo tif allégué
dans l’edu do Louis X IV ; Ibid. b. Diverfes obfervations
qui monctent que le moment d'une réduélion nouvelle eA arrivé.
Avant la derniere guerre , l’argent de particulier à particulier
coinmençoit à le prendre à quatre pour Différentes
caufes qui l’empècherent de tomber à un prix plus bas. Ibid,.
826. a. Inconvéniens qu’il y aiiroic à craindre , fi l’autorité
failbii tout-à-coup cette réduAion ; la diminution dn Crédit,
rtnexécution de la loi. Moyens d’éviter ces inconvéniens.
Avantages d’une telle opération. Ibid. b.
Intérêt. Caufe de la diminution d’intérêt dans un état cont*
inerçant. III. 833. a. Caufe 6c effets de la réduélion de l’intérêt.
IV . 449. b. V. 963. b. Tant que l’intérêt fe fouiient
haut dans un pays qui commerce avantiigeufemem avec les
étrangers , on peut décider que la c'irculation n’y eA pas
libre. 964. a. 969. b. Avantages du bas intérêt de l’argent.
965. h.
INTERJECTION. {Gramm. Èloq.) L’interjeélion étant
confidérée par rapport à la nature , cA la premiere'Voix articulée
dont le hommes fefoient fervis. Certe propofition prou-*
vée par un palîage tiré des obfervations fur les langues primitives,
par M. le préfident de BroiTes. Pourquoi les interjections,
quoique primijiYes , n’ont que peu de dérivés; VIH.
N