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664 S E N
qn’i eft cache , St que les circonftances des cliofes decouvrenf.'
Mais il ne faut pas légèrement donner des Cens defavanta-
ceux aux paroles de ceux qui ne penfent pas en tout comme
nous Ibid. .1. Pour bien entendre le véritable fens littéral'd'un
auteur, il ne fufHt pas d'entendre les mots particuliers
dont il s’eft fe r v i, il faut encore bien entendre les
façons de parler ufitées dans le langage de cet auteur. Application
de cette maxime à l’interprctation de l’écriture
l'aintc. 2. Divifion du fens fpirituel , en fens moral , allégorique
& anagogique. îbU. b. I. Sens moral, interprétation
lelon laquelle on cire quelque inftruélion pour les moeurs. I!
n’y a rien de ft profane dont on ne puUlé tirer des moralités
, ni rien de fi férieux qu’on ne puHfe tourner en Inir-
lefque. Exemples. 2. Sens allégorique. Les païens imaginèrent
d’abord des caufes frivoles de la plupart des effets naturels.
Mais cnfiiitc il fe trouva parmi eux des myftiques qui enveloppèrent
l'abfardité des fables, fous le voile des allégories
ÔL des fens tigurés. Quelques auteurs ont trouvé dans
la ftatue que Nabuchodonolbr vit eu fonge, une allégorie île
ce qui dévoie arriver à la langue latine, Ibid. 21. a. Abus
des explications myftiques,principalement dans l’écriture fainte.
Ouvrages à confulter. 3. Sens anagogique, Etym. du mot
anagog'iijue. Le fens anagogique de l’écriture eft un fens my-
ftique qui éleve l’elprit aux objets céleftes de la vie éternelle.
DirtinéUon du fens littéral, moral, allégorique & anagogique
dans les auteurs facrés. Il faut s’appliquer fur-tout
à l'intelligence du fens littéral.
VIII. Sens adapté : application particulière des paroles de
quelque auteur au fu/et dont on vient de parler. Ibid. b.
Exemples. Ibid. 12. a. I! y auroit du rigoiifme à condamner
tout fens adapté.
IX. Sens lo u c h e fens équivotpie. Le fens louche naît plutôt
de la difpofition particulière des mots qui entrent clans
une phrafe , que de ce que les termes en font équivoques en
foi. Ibid. h. Exemples de conftruélioii & de fens louche. Le
fens équivoque paroit venir fur-tout de I’indeterminatlon
ellénticlle à certains mots , lorfqu'ils font employés de manière
que l’application a-ftuel!e n’en eft pas fixée avec allez
de précifion. Ibid. 23. a. Différence entre une phrafe louche
& une phrafe équivoque. Le défaut de netteté énoncé par
ces deux expreffions eft compris fous le mot général de piiralc
amphibologique. Diftercnce encre amphibologie Sc contre-
fens. Ibid. b.
Sens. 11 n’y a peut-être pas deux hommes qui attachent
exaftement le même fens à un même mot. V I . 108, b. Un
même nom avec la même fignification, ne lailTe pas de recevoir
fouvent des fens fort différens, felon qu’il eft employé
au fmgulier ou au pluriel. X V . 212. a. On cîiftingue dans la
valeur des mors, le fens fondamental, le fens fpécidque , &
le fens accidentel. VII. 843. />. Regies pour découvrir le fens
des auteurs , voye:^ CRITIQUE , INTERPRÉTATION. Différens
fens que les interprétés diftinguent dans l’écriture fainte. V.
366. .1 , b. D u double fens que quelques-uns y ont cherché.
V l i l , 92. a , b. Sens propre & fens figuré. 1. 70. ,1. VI. 783.
a. Combien la combinaifon du fens métaphorique des mo ts ,
avec leur fens propre, peut aider la mémoire dans l’étude des
langues. TV. 960. a. La diftinéliou du fens propre 8c du fens
métaphorique fervira au développement 8c à l’explication des
fynonymes. Ibid. Du fens figuré des écritures. V I . jG z .a , b.
Sens déterminé ou fin i, 8c indéterminé ou indéfini. IV. 744,
k VI. 817. a. VIII. 669. a. Sens collciftif 8c fens diftributif.
IV . 1062. a. Sens littéral des livres facrés. V . 366. a. Sens
mo ra l, fens allégorique Sc myftique , fens anagogique. Lüd.
a , b. Voye:^ CCS mots dans l’ordre alphabétique du diélion-
naire : voye^ aufti l’article Sens de L'écriture. X V . 29. a , b.
Sens , {Métaphyfq.) diftinéUon de deux fortes de fens ;
les extérieurs 8c les intérieurs. Les moyens par lefquels l’ame
a la perception des objets extérieurs peuvent être confidé-
rés tant du côté de l’efprit , que du côté du corps. Les
moyens du côté de l’efprit font toujours les mêmes , les
moyens du côté du corps font aufll différens que les différens
objets qu’il nous importe d’appercevoir. Les fens extérieurs
font des puifTances de recevoir des idées, à la pré-
fence des objets extérieurs. Quand deux perceptions font
entièrement différentes, on déiigne par différens fens la puif-
fance qu’a l’ame de recevoir ces différentes perceptions. XV.
24. a. En réfléchiffant fur nos fens extérieurs , nous voyons
évidemment que nos perceptions de plaifir & de douleur,
ne dépendent pas direftemeiit de notre volonté. Il n’y a
prcfque point d’objet dont notre ame s’occupe , qui ne foit
une occafion de bien ou de mal être. Le defir ou l’averficm
que nous concevons par rapport à un objet , font fondés
fiir l’opinion de quelque perfeftion ou de quelque défaut
que nous imaginons dans fes qualités. Il y a un très-grand
nombre de femimens agréables , dans ces idées complexes
des objets , auxquels nous donnons les noms de beaux 8c
d’harmonieux. Ibid. b. Examen de la queftion , fi les fens
font pour nous une regie de vérité. Si nous fommes certains
d’une chofe , dès-lors que- nous l'avons vue , comment
SEN
le fens de la vite peut-il nous tromper ? Et s’il peut nous
tromper, comment fommes-nous certains d’une chofe pour,
l’avoir vue } Réponfe à cette difficulté. En quoi nos fens
ne font point regie de vérité , Ibid. 25. a. 8c en quoi ils le
font. Ibid. b. En quels cas le témoignage des feus doit être
rejette. Ibid. 26. a. Le rapport des yeux eft ordinairement
faux fur la véritable grandeur. Cependant le fens de la vue
li’eu eft pas plus trompeur , ni fa tbiuftion plus imparfaite ,
parce que d’ellc-mème 6c par l’inllitution de la nature , elle
ne s’étend qu’au difeernement des couleurs , 8c feulement
par accident au difeernement de la diftance 8c de la grandeur
des objets. Les fens ne peuvent nous tromper loriqu’ils
agilfent de concert , 8c qu’ils s’aident de l’expérience. Ibid,
b. Exemple qui prouve que la faculté de juger des objets
que nous voyons , eft un a rt, qu’on apprend par l’ufage 8c
par l’expérience. Si au témoignage des fens, nous ajoutons
l’analogie , nous y trouverons un nouveau moyen de nous
affurer de la vérité des chofes. Ibid. 27. a. Enfin comme
nous ne pouvons pas tout voir , tout examiner par nous-
mêmes , nous devons regarder le témoignage des autres
comme une nouvelle fource de connoilTances à laquelle Dieu
lui-même a voulu que nous ayons recours. Or prouver que
le témoignage des hommes peut être certain , c’eft prouver
que celui des fens l’eft aufli. Ibid. b.
Sens. Situation de l’homme réduit aux fimples imprefiions
des fens : énumération exafle de toutes celles qu’il éprouve.
IV. 261. it. ConnoilTances que nous acquérons par nos fens.
III. 893. U. X V . 30. b. 31. a , b. Nous ne connoilTons les
fubftances que par leur imprelTion fur nos fens. I. 133. u.
Comment il eft prouvé que le rapport des fens conduit à
la connoiffance de la vérité. III. 894. a. Incertitudes où
nous lailTc leur témoignage, felon les fcepiiques. V . 831-
b. Le défaut de nos fens eft une des caufes de notre ignorance.
VIII. 349. b. lllufions des fens. 357. a. Les objets
même corporels peuvent, fans paffer par nos fens, parvenir
à l’entendement. X V . 342. a. Sixième fens par lequel
nous relTentons les mouvemens intérieurs de plaifir Sc de
douleur. V I . 261. EPlaifirs Sc peines des fens. XII. 142.^1.
143. b. 689. b. M oyen de réfoudre la queftion fi les plaifirs des
fens l’emportent fur ceux de l’ame. 691. a. Sens interne par
lequel nous avons la perception de la beauté. II. 171. , b.
Moyen d’affoiblir l’empire des fens. Suppl. I. 63. a.
Sens commun. Exemples de jiigemens qui fe vérifient principalement
par la regie 6c par la force du fens commun.
La regie du fens commun n’emporte pas notre efpric avec
la même vivacité de clarté, que la regie tirée du lentiment
intime de perception, mais avec la même néceflïré de con-
fentement. X V . 27. b. La v ér ité , dir-on, n’cft point pour
la multitude ; par conféquent le fens commun n’cft point
une regie iutaillible de la vérité. Réponfe à cette objeélion.
Ibid. 2^, a.
Si.ns moral, {Moral.') ou inftinR moral. Divers eflets de
ect inftinél. Son origine 8c fa caufe. Les befoins preffaiis 8c
itulifpenfables demandoiem que Thomme fïit conduit par la
voie du fentiment, toujours plus v i f Sc plus prompt que
n’eft le raifonnement. X V . 28. b. roye^ In s t in c t m o r a l .
Sens de récriture. ( Théolog.") Diftinéiion de cinq fens dans
l’écriture : le fens grammatical; le fens littéral ou hiftorique ;
le fens allégorique ou figuré ; le fens anagogique ; le fens
tropologique ou moral. X V . 29. a. On peut remarquer clia-
cun de ces fens dans le fcul mot Jcnifalcm, fufceptible de
cinq fignificacions différentes. On ne peut tirer des argii-
mens direéls Sc concluans en matière de religion , que du
feul fens littéral. En quels cas le fens myftique p-eut fournir
des preuves 8c des raifonnemens folides. Ibid. b. Voyc::^
In t erpr é t a tio n . ( Théolog. )
Sens , organes des : {Phyjiol.) les organes de nos fens
peuvent être fcnfiblcmem ébranlés par des particules de
matière, qui ne font tout au plus, par leur groffeur, que la
millionième partie de la millionième d’un grain de fable.
L’objet de cet article eft de démontrer cette propofirion par
l’exemple de h prodigieufe tenuité des corpufcules odo-
rans qui s’exhalent de l’ail'a foetida, dont Todeiir pénétrante
remplit une chambre pendant un teins très - confidérable ,
fans que la portion d’afta foetida ait perdu fenfiblemeiu de
fon poids. Suppl, IV. 773. b.
Sens externes. {Phy'fiol.) Comment les différentes fenfa-
tions parviennent à Tame. Les feus ayant tous im princijic
commun , ( vo ye z Senforiunt ) n’étant que des nerfs différemment
ordonnes 8< difpofés , on en doit conclure que
les fenfations qui en rèfultent, ne font pas aufi'i effenticl-
lemcnt différentes entr’elles qu’elles le paroiftbient. Application
de ce principe au méchanifme de chaque organe de
nos fens ; X V . 29. b. par où il paroit que la différence qui
eft entre nos fens, vient de la pofition plus ou moins extérieure
des nerfs; de leur vêtement, de leur exilité, de
leur quantité plus ou moins grande, de leur épanouifTe-
ment dans les différentes parties qui conftituent les organes.
La chaleur qui accompagne ordlnaircmcni la lumicie,
n'eft
SEN
Ti'cft que le toucher de la iumiere qui agit comme corps
foiide, ou comme une mafié de matière en mouvemem.
Ibid. 30. a. De même, lorfqiie les parties fonores fe tiou-
v ein réunies en très grande quantité, clics prodiilfcnt une
fecoiiffe _& un mouvement très-fenfible. Caufe des erreurs
oil nous jettent nos fens. Utilité des Ions, malgré les erreurs
qu’ils'nous caufent. Plus un fens a d’étendue , plus il eft
trompeur ; plus il eft borné, plus U eft sûr. Ibid. b. Incertitude
de nos connoilTances, qui confiftent à voir une partie
des chofes par des organes infidèles, 8c à deviner le
refte. Pourquoi le Créateur ne nous a pas donné des moyens
plus sûrs ik plus étendus d’acquérir la fcience. De plus
grandes facultés eulTent é té , felon Pope , nuifibles à notre
bonheur. Ibid. 3 i. Le bon ufage des fens dont Dieu nous
H enrichis, fuffit à notre félicité. Les arts qui tendent à nous
procurer les plaifirs de l’ouïe Sc de la v u e , méritent une
place diftiflguée parmi les arts libéraux. Les plaifirs des autres
fens peuvent être plus v ifs , mais ils font moins dignes
de Thomme. Ibid. b.
Sens externes. Fondement 8c origine des cinq fens. X V .
41. b. Divifion des fens en deux claiTcs ; ceux qui n’ont
leur fiege que dans le cerveau , 8c ceux qui font difpeifés
par tout le corps. VI. 367. b. Deftruilion d’un fens par la
léfion du nerf qui lui appartient. Suppl. IV . 28. b. Vers de
Dancliei fur les cinq cens. X IV . 296. a. Des connoilTances
que nous pouvons acquérir par nos Tens. Voycr ci-deftbus
S ens. ( Méuipkyfiq. )
Sens imemes. {Phyjiol.) Les Tens, felon Téiuimération
ordinaire, font les pallions, Tattcniion, Tiinagination Sc la
mémoire. Caule méchanique des perceptions de notre intcl-
Icil. Une goutte de liquide épanchée fur Torgane des nerfs,
produit l’apoplexie ; clés lors plus d’idées fimples ni accef-
foires, plus d-; mémoire , plus de palTion , plus de fens internes.
XV. 31. b. Méchanifme des palTions. Effets de chaque
paftloii fur le corps de celui qui en eft affeélé. Dans toutes
ces paffions, les nerts tloivciit uéceiTairement agir fur le
fang, 8c produiie du dérangement dans l’économie animale.
Ibid. 32. .i. L’attention s’explique p -.r le mem-^ niéchanifmo
que les paftlons. Perception lumineiife qu’elle nous procure
de 1 objet aiicfuel notre efprit l’applique. D ’où vient la promptitude
de ceux qui téfolvonr les problèmes les plus com-
poiés, avec une viteffe étoniMmc. Divers maux caufés par
une attention profonde & trop foiuenue. En quoi confifte
l’imagination ; erreurs d ime imagination échautiée. Ibid. b.
De la mémoire. Exemptes linguTiers de malades qui avoient
perdu la mémoire. Un liomme qui perdroit toute mémoire
ne feroit pas meme un être peufant. La fievro fiiffit pour
bpiileverfcr toutes les traces des images dans le cerve;
8c cailler un oubli univerfel. Autres caufes de la perte de
la mémoire. Place infiniment petite que tient la mémoire
dans le cerveau. Ibid. 33. a. Réponfe à quelques quelHons
fur les fens internes. Pourquoi les fignes corporels qui n'ont rien
que d'arhitrrtire , afTeélciu 8c changent fi tbrt les idées. D ’où
vient que Tartcntioii, l’imagination, fufpcndein l’aélion des
fens externes, 8c les mouvemens du corps. Pourquoi Ton
eft fl foible lorfqu' on a trop long-tcms ou fortement exercé
les fens internes. Pourquoi les alimens , les méclicamens,
les palTions, le repos, le cliaud, le froid, Thabitude, 8cc.,
ont un très-grand pouvoir fur tous les fens. Ibid. b.
Sens. Le bon jens , le bon goût. {BelUs-Uttr.') Définition de
ces expreffions , qui ne fe rapportent qu’à une meme faculté.
ié)iiTéicnce dans leur iifage. X V . 33. b. — Foyer
B on sens.
Se n s , (Geogr.) ville de France en Cliainpagnc. Sa population
Sc Ton état préfent. Hiftoire de cette vtlle, DcTar-
cheveclié de Sens. Original de l’ancien office des fous qui
fe voit dans la bibliothèque du chapitre de Sens. Concile
terni à Sens en H40. Tribunaux 6c autres éiabllïTemens fondés
dans cette ville. Obfervations fur deux hommes de lettres
nés à Sens; Claude Malingre, 8c Cliarles Loifeau. X V .
34-/ISens.
L‘ég''fe de cctte ville fut une des premieres qui
fupprima la fè’e des fous. VI. 373. b.
SENSATIONS. {Méuphyjiij.) Toute fenfation eft une
perception qui lïe liuiroic fe irouver ailleurs que dans un
efprit. Cette cfpece de jicrception que Ton nomme fenfation
, eft tiès-diftércme des aftes de la volonté 8c des paf-
fioiis. Différence entre les fenfations 8c les idées. Nos fenfations
font obfcures , indépendantes de la volonté, infépa-
rablcs des objets corporels, 8c enfin elles font confufes ;
autant de qualités contraires à celles de nos idées. X V . 34.
b. Nous éprouvons tous les jours des fenfations qui nous
paroilTent fimples dans le moment même, mais que nous
découvrons enfuite ne Têtre nullement. Réponfes à quelques
quelllons (ur les fenfations. Les impreffions que notre
ame reçoit a 1 occafion des objets fciifibles, font-elles arbitraires
. Ibid. 33. a. Pourquoi Tame rapporte-t-elle fes fenfations
à quelque caufe extérieure? Ibid. b. Nos fenfations
E N 665
teitce de la matière. Quoique Dieu fcul agilTe fur no-te
elprit, ch-,que objet fenfible, avec toutes fes propriétés,
peut paffer pour la caufe de la fenfation que nous en avons,
parce qii il eft fcul l,i raÜon fulîilinne de cette percejiiion,
8c le fondement de fa véiité. Ibid. 36. a , é. 11 eft vrai qu’oii
peut former des dilHciiltés lur Texiftence des corps; m.iis
fes dilficnltés inontreiu fenleincnt les bornes de Tefprit lui-
niain, avec la foibleife de notre imagination. Ibid. 37. u.
Pourquoi nous avons ram de peine à (sparer l’idée d'un obje
t , d ayec la fenfation qu’il excite, enforte que nou', revêtons
l’objet meme de la perception dont il eft la caufe ; en
apjjcllant, par exemple , le foleil lumineux , 8c regardant Té-
inaiM’iin parterre comme imechofe qui appartient au parterre
plutôt qu’à notre ame. Pourquoi Tame fe confond avec
le corps auquel elle appartient, 6c lui anrilnie fes propre^
fenfations. Pourquoi elle fe conl'oncl méine , à quelques
égards, avec les objets extérieurs, en lui atiribuam fes fenfations
de couleur, de fo n , de chaleur, 6cc. D ’oii vient
que parmi nos fenfations diverfes , nous attribuons les unes
aux objets extérieurs, d’autres à nous-mêmes ; 6c que par
rapport à quelques-unes, nous fommes indécis, ne fichanc
trop qu’en croire , lorfipie nous n’en jugeons que par les
fens? Réponfe du P. Malicbranclie à cette queftion. Ibid.
38. U.
Senfations. i®. Ccnfidéraùons fur leur origine. I, 133, a.
Cauïe primitive de nos fenfations. VI. 133. .7. Leur caufe
felon Hobbes. I. 333. a. Examen de la queftion , fi nos fenfations
font produites par lesolijets extérieurs, ou fi ces objets
ne font que des phénomènes intclleéluels. XVII. 184.
a. Voye:^ au(Ti Egoifles. Conditions nécelTaires pour qu’il fc
falTe une fenfation. Suppl. IV. 779. a. Théorie de M, Bonnet,
fur la caufe méciianique des fenfations. Suppl. III. 36.
a , b. L’expérience 6c notre fentiment intime nous apprennent
que la caufe occafionnelle de nos fenfations n’eft point
en nous. V . 402. <2. Toutes les fenfations le rédnifent au toucher.
XV. 819. b. D ’où dépend la vivacité de nos feni'à-
tions. II. 319. a. VIII. 326. b. 2°. Sur leur nature. Les fc.i-
fitions ne peuvent être définies. VI. 43. b. Nos fenfations
ne peuvent avoir aucune analogie repréfeniative , avec les
objets extérieurs. I. 133. a. XVII . 184. a. Effet de differences
fenfations fimiiltanées fur notre ame. Suppl. II. 636.
b. Î(I, 361. Situation de Thomme réduit aux fimples
impreffions des fens. VI, 261. a. Énumération de lon-
ces Celles qu’il éprouve. Ibid, a , b. Senfations affeélives 8c
repréfentatives : nous ne voyons point les objets en eux-
mèmes, 8c nous n’appercevons jamais ^que nos idées ou
fenfaiions. VI. 147. a. Diverles réflexions fur les fenfations
par rapport a 1 ! fcnfiaf, Ibid. b. L’idée
fléchie que nous avons de nos fenfiiiuiis, va toujours en
diminuant de clarté , depuis Tidée de celles qui font caufées
par les objets extérieurs que nous appei Ci.vons, jufqu’à l’i-
dee des fenfnions de la faim 8c de la foif; 8c de celle c i ,
jiifqu’à Tidée de la fenfition vitale, dont nous n’avons prcfque
aucun fentiment intérieur. 371. a. Les fenfations ])af-
fées ne préfentenc plus d’idées. IX. 626. b. Deux vers de
V irgile, oil il a vaiTemblé tout ce que deux ctrçs peuvent
éprouver de fenfaiions délicieufes. VII. 274. a. y . Sur les
connoijfances qu'elles nous procurent. C ’eft à nos fenfations
que nous devons toutes nos idées, I. ij. Dij 'c. pie.'im. lù c-
miores connoilTances qifelles nous donnent. Ibid. Les fen-
fitions affeélives Sc repréfentatives forment toutes nos af-
feiftions 8c nos connoilTances. VI, 147. b. Nos fenfations
nous font appercevolr deux fortes de vérités ; des vérités
réelles, 8c des vérités purement idéales. VI. 131. é.
Senfuion , Penjée , Opération , Perception , Confcicnce ,
Idée , Notion. ( Synon. ) XII. 308. b.
SENSIBILITÉ. {Phyfiol.) La fenfibilité fait le caraftere
eff'entiel de l ’animal. L’organe du fentiment , c’eft le nerf.
Suppl. IV. 776. a. Parties du corps humain qui font infenfi-
bles : celles qui font deftituées de ner(s. Infenfibllité des os,
des cartilages , de la moelle , des tendons. Ibid. b. O b fervations
fur les expériences faites pour s'alTiirer que
les tendons font dépourvus de fenfibilité. Ibid. 777. a. D e
i’i.nfenfibilité des ligamens. Leur blelTure fe guérit avec
facilité dans les chiens, 8c très-difficilement dans les hommes.
D e Tinfenfibilité du périofte. Ibid. b. Celle de la dure-
niere, Ibid. 778. a. 8c de la pie-merc. Celle des membranes.
Les vlfceres ne (entent que foiblement. Galien compte
les glandes parmi les parties infenffbles. Les arteres 8c les veines
le font aulTi, foit qu’on les lie ou qiTon les irrite. De
Tinfenfibilité du cerveau : expériences fur ce fu je t, qui mènent
à des réfiiUats contraires. Ibid. b. La fenfibilité bornée
aux feules parties qui reçoivent des nerfs. Les enveloppes
des nerfs ne paroilTent pas avoir de fentiment. On trouve
dans les nerfs moins de fentiment dans toute leur longueur
qu’à leur extrémité. Aucune partie ne confevve de fentiment
, quand fa lialfon avec le cerveau eft interrompue.
Effets confidérables des léfions du cerveau. Conditions né-
ceffaircs pour q-u'il fe falTe une fenfation. Ibid. 779. a, Par-
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