' : ,1
| r ^
1:: i ' i
684 S L E
S \V A N , jiiJ.iui.) neiiviiinc mois de I’annie civile
des Hébreux, 6c le troiiicmcde l’année ecclcfialliqiie. Fèies
qu’ils célcbroieiu en ce mois. X V . 233. a.
S IV 'A R D I , (A/ij!. de D.mem.') roi de Dancmardc dans
le qiiairienic iiccle. IV. 801. t/.
Siv.r.1 H partagea le royaume de Dancmarck avec Rin-
gon vers le commencement du neuvième ficdc. Divilion
entre ces deux princes. Suppl. IV. 801. b.
S IUM, {Bot.^ Efpeces de ce genre de plante. Delcrip-
lion de celle des boutiques. X V . 233. a. Lieux où elle croit.
IbU. b.
S IU N G , { B o t .) efpece d’acacia. Suppl. 1. 83. b.
‘SWJ’Ï O ,{H } jl. mod. Rcüg. d’ Philofoph.) ior^c de philo-
fopiics du Japon , qui font profeflîon de ne fuivre aucune
des religions admifes dans cec empire. Leur doéirinc. Per-
fccucion qu’ils ont elTuyéc de la part des bonzes. X V .
233. b.
SIX. {yirithm. ) Propriétés de ce nombre félon les Pythagoriciens.
XI. 205. b.
S ix caitfoixante-Jlx. ( Critiq. fjcr. ) Recherches fur ce nombre.
I. 492. a , b. Ouvrages de François Potter fur ce fujet.
L 673. b. X V It. 620. a.
S IX A IN , {A n . miiit.) ancien ordre de bataille. X V .
234. a.
Six a in , ( ftancc compoféc de fixvers. On en diftinguc
deux efpcces. X V . 134. a.
Si.xjiri , terme de layetier , terme de mercerie. X V .
234. b.
S IX EN A , {Géogr.) village d'Efpagne dans l’Aragon ,
remarquable par fon monallerc de dames de l’ordre de S. Jean
de Jérufaleni. X V . 234. b.
S IX T E , {Muftq.) Quatre fortes de fixtes; deux confon-
names isc deux duronantes. Accords qui portent le nom de
fixtes. X V . 133. a.
Si.xte , accord de fixte. VII. 37. a. Suppl. IV. 393. b. A c cord
de fixte fiiperrtue, Suppl. IV . 876. a. de fixte ajoutée.
Ibid. b. La tonique eft la corde à laquelle convient l'accord
de lixte ajoutée. IV. 1030. a.
S:.xu. Sept accords de fixte ; regies fur leur ufage. Suppl.
IV . 801. b.
S ix t e . ( Jeu ) Defcrlption du jeu de ce nom. X V .
233. J.
Sixte IV , pape. Son concordat avec Louis X I , roi de
France. 111. 823. a , b. Interdit qu’il jetta fur la ville de
Florence. VIII. 817. a.
Sixte V , pape. X. 680. a , b. Interdit qu'il jetta fur l’Angleterre.
V I l l . 8 ï j . a. Pourquoi ce pape aimoit le mercredi.
892. b. La viilgate retranchée par Sixte-quint. X V II . 576.
b. La colonne ir.ajane relevée par ce pape. III. 634. a.
Sixte de Sienne converti du judaïfme à la religion chrétienne.
X V . 179. b.
SIZE , ( Jou/idl. ) inflriiment dont on fe fert pour trouver
le poids des perles fines ôc rondes. Sa defeription. X V .
236. .2.
S IZ E T T E , {J eu ) Defeription de ce jeu. X V . 233. b.
SIZUN ijle , ( Gèogr. ) petite ifle de France fur la cote de
Bretagne. Sa fituation , fes habicans. X V . 236. S K
SKIRRHE , ( Chir. ) caraderes de cette forte de tumeur.
Etymologie du mot. Caufes du skirrhe. X V . 236. b. Comment
il le forme dans dilFérens vifeeres. Le vrai skirrhe
eft incurable 3 mais il y a beaucoup de tumeurs skirrheu-
fes , dont l'humeur eft encore fujette à être détrempée 6c
dé layé e , qui par conféquent font réfolubles. Maniéré d’en
faire le traitement. Ibid. 237. a.
Skirrhe de la matrice. X. 204. b. 205. a. XVII . 338. u.
Comment on le dillingue de la groflefle. Suppl. III. a.
Difficulté de guérir le skirrhe dans l’eftomac. V . 1008. u, b.
Skirrhofitéducccur.III. 601, é. Eréfipeleskirrheufe. V . 903. b.
Angine skirrheufe. 977. a.
S k ir r h e , {Marèch.) maladie du clieval. III. 401.
Skirrhe des mamelles. 409. a, S L
S L A N T Z A , (.ffnw/i. ) petit arbufte du Kamtfchatka. Sa
defeription & fes ufages. X V . 237. a.
SLAVES , les ( Géogr. anc. ) anciens peuples de la Sar-
macie, qui avec les Vénedes s’établirent dans la Germanie
entre l’Elbe 8c la Viftulc. En quel tems fe firent ces établif-
femens. Noms d’une partie de ces peuples qui compofoient
la nation des Slaves. X V . 237. b. Leur gouvernement,
leurs moeurs , & leur religion. Irruptions de ces peuples en
lUyrie. Ibid. 238. a.
SUves, obfervations fur ces peuples. V . 943. b. X IV . 442.
b. Idole des anciens Slaves. XIII. 732. a.
S L É E , ( Marine ) machine avec laquelle les Hollandois
S M Y
tirent a tciTe Un vaiiîcau , de quelque grandeur qu’il foit
Defeription 6c ufage de cette madiiiie. X V . 238. d.
. _ SLLTDEN ou SchluUm , {Geogr. ) ville du duché de Jii-
bers. Obfervations liir Jean Siuriniiis, philologue du fèizienie
lie c lc , né dans cette ville. X V . 238. b.
S LE SW K .K , {Geogr. ) ville de Danemarck. Malheurs
quelle a elluyés. Etendue 6c bornes du duclié de Slefwick.
Sa delcription. Ouvr.ages de Jean Kunckel , célébré chy-
mifte, né dans un village de ce duché. X V . 238. b.
,{Renc-Frjnçois IVulterde) favant Liégeois. XVII .
339. b. S M
SM A LAN D , ( Geogr. ) en Suède. Lac 6c mine de fer dans
cette province. IX. 386. a.
SM A LK ALDEN , ( Géegr, ) ville de la H.iutc-.Saxe , X V ,
239. rf. renommée par les confcdciaiions que les princes pro-
teftans y firent dans le feizicme fieclo. Ouvrages de Crifto-
phe Cellarius, né dans ceitc v\\\c. Ibid. b.
SM A L T , {Minéralog.) Voye^ Sa fk e . Maniéré de faire
le fmalt. 111. 336. b. Maniéré de conduire le fnialt jufqu’à
l’état d’azur. I. 913. a. ‘
SM E GM A , {Médec. anc.) c’étoit une efpccc de comno-
fition d’ulage en famé 6c en maladie. Etymologie du mot.
Eafe de cette compofition. Son ufage. X V . 230 b.
SMEIO'WITSCH , ( Hiß. Mut. medic. ) maladie endémique
de la Rulfie 6c de la Sibérie. Rcmcde que les Tartare.s
y appliquent. X V . 240. a.
SMELLIE , {Guillaume) anaromifte. Suppl. I. 413.
SM ERD IS , le mage. Fête inftiiuée en Perfe en mémoire
de fa mort. IX. 861. b.
SMILAX , ( Bot. ) efpeces de ce genre de plante. Defeription
de celle qu’on nomme en François Itfcron épineux. Lieux
où elle croit. X V . 240. a. Scs ufages en médecine. Ibid. b.
Smdax, noms de cette plante en différentes langues. Son
caraélere générique. Suppl. IV . 802. b. Énumération des efpeces
: elles font diftinguées en dures, dont on en compte
fix ; & en efpeces tendres , au nombre de feize. Ibid. 803.
a. Lieux où elles croiffent. Leur defeription. Maniéré de les
cultiver. Ibid. b.
SM IN TH E , ( Geogr. anc. ) ville fur la cote de l’Hellefpont.
Autres lieux de ce nom. X V , 240. b.
SMINTHIEN ,{Mythûlog.) Apollon fminthicn. Doux fen-
timens fur l’origine de cette épithete donnée à ce dieu. Fondation
de la ville de Sminthe. X V . 240. b.
Sminthien. Sur ce furnom donné à Apollon , -voyer X. 83Ö
a. XVI. 134. a. 133.
SMITH, ( Jean ) hommes de lettres, né dans Weft-Morlancf
province d’Angleterre. X V I I . 601. b. ’
5/nù/t, auteur Angloisd’un ouvrage d’optique. XI. çiq a
SiMOLENSKO, ( Géogr.) ville de l’cinpirc Rulîien. Scs
révolimons. Duclié de Smolensko. X V , 240. b.
S.MOLNITZ , ( Géogr.) en Hongrie.Source cémematoire,
près de Smolnitz. II. 812. b.
SMYRN E , ( Géogr. anc. & Médailles ) ville célébré de l’Io-
nie, fondée 1 1 14 ans avant Jefiis-Chrift. Defeription qu’en
donne Strabon. Portique 6c temple appelle Homerion, dans
cette ville. X V . 241. a. Médailles trouvées clans les foncle-
mens de fon théâtre. Reftes des antiquités de Smyrne. Inf-
criptions qu’on y trouve. Lettre des empereurs Severe ,
Antonin 8c Caracalla, aux habitans de Smyrne. infeription
en l'honneur du médecin Hermogene. Ibid. b. Médailles frappées
dans cette ville. Ibid. 242. a. Difpate qui s’éleva entre
trois villes célébrés, Pergame, Ephefe & Smyrne fur la pri-
matie d’A fic , fous l ’empire des deux premiers Antonins.
Villes avec lefquelles Smyrne étoit liée de confédération.
Ibid. b. Smyrne fut faite néocore fous T ib e r e , fous
Adrien , 8c fous Caracalla, 6cc. Hiftoirc de cette ville fous
l’empire romain , 8c jufqu’au tems où les Turcs s’en font emparés.
Ibid. 243. a. Obfervations fur quelques hommes célébrés
qui font nés ou morts à Smyrne. Publius Rmilius Rufus.
Bion , poète bucolique , 6c Molchus fon difciplc 6c fon admirateur
: éditions de leurs ouvrages. Mimnerme , poète muficien.
Ibid. b. Traduélion latine 6c françoife de quelques
vers de ce poète fur les plaifirs 8c ramoiir. Homere Ôc fa
mere Critliéide. Ibid. 244. a. Obfervations fin- le fictive
Mclès qui baignoit les murs de Smyrne. Ruines d’un bâtiment
appellé le temple de Janus, 8c d'un autre édifice
nommé les bains de Diane. Poètes de la Grcce qui ont vécu
familièrement avec les rois. Suite des remarques fur Homere
6c fur fes ouvrages. Ibid. b. Sept villes de la Grcce fe font
difputé l’avantage de lui avoir donné la naiffancc. Fondement
des prétentions que forrnoiem à ce fiijct les habitans
de Chio & de Cypre. Conjeéliires de l ’auteur en faveur de
Smyrne. Epoque de la naiffance de ce poète. Ibid. 243. a.
Ouvrages oii la queftion fur le lieu de fa naiffance a été traitée.
Quelles font les plus belles éditions des ouvngcs d’FIo-
mere, Ibid, b.
Smyrne,
S O B
Smyrne, fondateur de cette v ille , origine de fon nom.
VIII. 173. a. Fondateur de la nouvelle Smyrne du tems
d’Alexandre le Grand. Suppl. I. 432. b. Smyrne faite Néo-
corc fous deux empereurs. XI. 92. b. 93. a.
Smy rn e , ( Geogr. ) ville de la Turquie afiatique. Elle cft
la plus belle porte de l’A f ic , 6c l’une des plus grandes 6c
des plus riches du Levant. Ses habitans. Son commerce.
Fléaux auxquels elle cft fujette. Ouvrage de Quintus Calabar,
né dans cette ville. X V . 243. b.
Smyrne , fon commerce en foie. X V . 270. a. Récolte du
coton aux environs de cette ville. Suppl. II. 623. b.
Smyrne , terre de ( Hifl. nat. ) terre chargée de fel alkali
ou de natron, qui fe trouve dans le voifmnge de Smyrne.
Maniéré dont ou trouve ce fel. Provifion qu’on en fait. Ré-
fiiltat des expériences de M. Smith , anglois, fur cette forte
de fel. Defeription de i;r m.aniere dont on l’emploie pour
faire du favon. X V . 243. b.
Smyrne, tare de.'S\.8ß8. b. S N
SNEECK , Snck, ou Stiit^, { Geogr, ^ ancieniîe ville des
Pays-Bas. Obfervations fur deux hommes de lettres, nés dans
ce lie u , Joachim Hopper, jurifconfulte , 6c Pierre Baart
poète flamand. X V . 246. a. ’
SN IO N , ( Hiß. de Dan. ) roi de Dancmarck, fils 8c fuc-
ceffeur de Sivald. Defeription de fon regne. Suppl. IV. 804. a.
SN O R IN G , ( Géogr. ) bourg du comté de No r fo lck , il-
luftre par la naiffance de Jean Péarfon , un des plus favans
prélats d’Angleterre dans le dix-feptlemefiecle. Son cara-fterc.
X V . 246. rt. Obfervations fur fon explication du fymbole des
apôtres. Il s’eft déclaré dans cet ouvrage contre l’idée innée de
Dieu. OEuvres poftluimes de ce doéieur. Dans les leçons fur
les aeftes des apôtres, il remarque qu’il eft fort difficile de
fixer le tems précis de la naiffance, de la mort 6c de l'afcen-
fion du Sauveur. Remarques de Péarfon fur les catalogues des
pontifes Romain-S. Autres ouvrages de ce favant. Ibid.°b.
SN O K R O , {Sturlejbn) lilandois. Obfervations fur cet
auteur , 6c lùr fon ouvrage de mythologie Ifiandoife, VIII.
916. a , b.
SN OW D O N -H IL L S , ( Géogr.) montagnes d’Angleterre
au pays de Galles. Leur defeription. Hauteur de la plus
tonfuiérable de ces montagnes. X V . 247. a.
SN Y 0 ERS , ( François y peintre. V. 316. b. S O
S O A N A , Sttana, ( Géogr. ) ville de la Tofeane au Sien-
nois. Obfervations furie pontificat de Grégoire VII. né dans
ce lieu. VII. 247. a. Tableau de ce pape , fait par un peintre
de Naples. Ibid. b.
S O A N À , ( Géogr. ) fleuve de la Sarmatie Afiatique. Autre
fleuve de ce nom dans l’ifle de Taprobane. X V . 247. b.
So a n e s , {Géogr. anc.) peuples d A lic dans la Colcliide.
X V . 247. h.
SO A N E N , {Jean) évêque de Sénés : fa condamnation.
X V II . 384.
SOB IESK I, [yjean) roi de Pologne. XL 448. L 'Vitftoire
qu’il remporta fur les Tartares. IX. 138, a. Ses exercices de
chaffe. X V I , 919. a. Il delivre Vienne. X V II . 263. a , b.
Humanité dont il ufa envers les habitans de Yalïï. 664. b.
Traité de paix qu’il fit avec les Turcs à Zurawna. 746. a.
Habile général ôc négociateur qui s’étoit attaché à fa fortune
6c à fa gloire. Suppl. III. 489. a. Auteur qui a écrit fa vie.
XII. 923. a.
SOBIESKI, écu de {Aßron.) conftellation introduite par
Hèvélius. Sa fituation. Suppl. IV. 804. b.
^ SOBRE , ( Anciq. Grecq. ) fülenmité des Grec s , appcllée la
fère des gens fobres. XI. 97. a.
SO B R IÉ T É , ( Morale ) éloges qu'Horace fait de cette
vertu. X V . 248. a. Sobriété des premiers Romains. Regies
de fobriété proportionnées à l’état de chacun. Ibid. b.
Sobriété, celle qu’Homere attribuoità fes héros. VII. 734.
a. Exemples de fobriété dans les Agéfilas Ôc Alexandre.
Heureux effets de celle des Perfes. Réflexions fur cette
vertu. Ibid. é. Vo y ez G o urmandise , I v r o g n e r ie , T emp
é r a n c e , F r u g a lit é .
SO B R IQ U E T , ( Littér. ) forte de furnom : en quoi il con-
fifte. Origine des fobriquets. Quelles font les perfonnes à qui
on les applique ordinairement. X V . 248. b. Difficulté de faire
oublier les fobriquets. Source comimme d’où on les tire. Leur
différentes formes peuvent fe réduire à quatre , favoir ceux
dont la note cft indifférente, ceux qui n’en impriment qu'une
legere , ceux qui font injurieux, 6c ceux qui font honora-
bles./iti/. 249. a. Sobriquets que fe donnent les habitans d’une
petite ville ou d’un hameau. Ceux qui naiffent dans l’cnccinte
des camps. Sobriquets héréditaires : leur utilité dans la chronologie
6c dans l’hiftoire. Ibid. b. Ouvrages à confultcr. IbieL
= 30. b.
Tome 11.
SO C 683
Sobriquets qu'on en a fait pour faire des diftinftions
dans les familles. XI. 200. a.
SOC IABILITÉ , ( Droit nat. Morale ) Définition. XV,
230. a. 1 lus nous nous étudions nous-mêmes , plus nous ferons
convaincus que la füciabilité eft conforme â la volonté
de Dieu Du principe de la fociabiliié découlent toutes les
loix de la fociete. Ibid. 231. a.
Sociabilité , liaifon de nos devoirs envers Dieu 6c envers
nous-mêmes , avec ceux qui font leprincipe de la fociabilité.
iV . 913. a. La fociabilité coiifidérce comme principe des
loix naturelles. XI. 46. b.
111 , Aimable , ( Sy/ion.) caraéleres qui diftinguent
Ihqmme fociable 6c l’homme aimable. X V . 231. b.
S O C IA L , {Droit politiq. Moral.) paéfe Ou contrat focial. 1- 898. a , b. IX. 6ÖO. b. Chevalerie focialc. III. 309. a. V e rtus
focialcs. Voyei PROCHAIN. Principe de ces vertus.
XVII . 178. a , b.
SO C IA LE , guerre ( Hiß. rom. ) celle des peuples du Latium
contre les Romains , qui fut entreprife l’an de Rome
663. Hiftoire de cette guerre. X V . 231. b.
SOC IETE , ( Morale ) la plupart des facultés de l’homme ,
fes inclinations naturelles, fa foiblcffe , fes befoins , font
autant de preuves que Dieu a fait l'homme pour l’état de
fociété. Paffage de Séneque fur ce fujet. X V , 232. a. C ’eft
dans la fociété lur-tout, que l’homme peut éprouver 6c ma-
nifefter ces femimens auxquels la nature a attaché tant de
douceur; la bienveillance, l’amitié, la compaflion , la gé-
nérofité. Toute l’économie de la fociété humaine eft appuyée
fur cette maxime, chercher Le moyen de procurer fon bonheur,
en procurant celui des autres , 6c cette maxime , Dieu lui-
méme l’a gravée dans nos coeurs. Ibid. b. Du principe de
la fociabilité découlent toutes les loix de la fociété, 6c tous
nos devoirs envers les autres hommes. C . Le bien commun
doit être la regle de notre conduite. 2®. L’cfprit de fcr.fibi-
lité doit être univerfel. 3“. L’égalité de nature entre les liom-
mes, eft un principe que nous ne devons jamais perdre de
vue. Rien n’eft plus beau dans les grands , que ce foiive-
nir de leur égalité avec les autres hommes. Trait remarquable
de Charles X I I , roi de Suede. Ibid. 233. a. 4". Ceux
qui par leur malice rompent le lien de la fociété , ne fau-
roient fe plaindre, fi ceux qu’ils offenfent ne les traitent plus
comme amis; mais fi l’on eft en droit de fufpendre à leur
égard les aifies de bienveillance , il n’eft jamais permis d’en
étouffer le principe. Conféquences qui découlent de ces
regies générales. Chacun doit aux autres, juftice, fidélité,
eftime ôc honneur. Si le bien public demande que les inférieurs
obéiffent, il exige aiiffi que les fupérieurs confervent
les droits de ceux qui leur font fournis, 6c ne les gouvernent
que pour les rendre heureux. Parole d’Antigone , roi de Syrie
, fur les limites du pouvoir des princes. Ibid. b. Nous devons
travailler tous pour le bonheur de la fociété , à nous
rendre maîtres de nous-mcnies ; Je bonheur de la fociété fe
réduit à ne point nous fatisfaire aux dépens de la fiitisfaélion
des autres. Enfin , comme les hommes fe prennent par le
coeur 8c par les bienfaits, rien n’eft plus utile à la fociété
que la compaflion , la douceur , la bénéficence , la género-
ficé, PalTiige de Cicéron fur ces devoirs qu’impofc la fociabilité.
Ibid. 234. a. Mais quelque plaufibles que puiffent être les
maximes de la morale, quelque utilité qu’elles aient , elle
n’aura rien de fixe 8c qui nous attache inébranlablement, fans
la religion. Pour nous en convaincre, il faut obferver 1°.
que les vices des particuliers , quels qu’ils foieni , miifent
tous plus ou moins au bonheur de la fociété. C ’eft ce que
l'auteur prouve ici à l’égard de l’ivrognerie, 6c de l'incontinence.
Ibid. b. 2”. Que les devoirs qui nous règlent par
rapport à nous-mêmes , n'aident pas peu à nous régler auftî
par rapport aux autres hommes , 6c que ces deux fortes de
devoirs fe renforcent beaucoup de notre exaftitiide à remplir
nos devoirs envers Dieu. 3°. Que la fociété n’a de force
que pour empêcher les hommes de violer ouvertement la
juftice , tandis que les attentats commis en fe cret, 6c qui ne
font pas moins préjudiciables au bien général , échappent
à fa rigueur. Les loix civiles ne fauroient même empêcher
qu’on ne donne quelquefois au droit 6c à la juftice des atteintes
ouvertes ôc publiques ; comme elles ue fauroient pref-
fer avec toute la force qui conviendroit, l’obfervation de
certains devoirs, tels que ceux de la reconnoiffance , de
rhofpitalité, 6cc. Ibid. h. Enfin la fociété a non-feulement
produit de nouveaux devoirs , fans en pouvoir preferire une
obfervation étroite 6c rigide , mais elle a encore le défaut
d’avoir augmenté 6c enflammé ces defiis défordonnés qu’elle
devoit fervir à éteindre 6c à corriger. D e toutes ces con-
fidérations il s’enfuit évidemment que l’autorité de la religion
eft de néceffitc abfolue. Ibid. 256. a. La politique 8c la
religion, lorfqu’on fait bien les unir 8c les lier enfemble ,
s’embelliffent Sc fe fortifient mutuellement,mais on ue peut faire
cette union , qu’on n'ait premièrement approfondi leur nature.
C ’eft pour n’avoir point étudié leur nature, que les ultramontains
ont voulu affervir l’état à l’égUfe , 6c les Eraftiens en
L L L L l l l l
' 1 '