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Réaux 0 nominaux , leur difpuie fur la diftIntîKon des
êtres. IV . 1059. è. Hirtoire de leur querelle fous Louis
onze. XI. I ll- b. I l } , a.
REBAPTLSANî), { H f .eccl.) Difpute entre le pape S.
Etienne, & î>. Cyprieii, Finiulien 6l plufieurs autres évêques
d'Afrique êc d'Alie , qui peiifoiem qu’oit devoir rebaptil'er les
hérétiques qui revenoicnc dans le (ein de l'églife. Le nom
<ie rebaptifans donné aux anabaptiftes. Pourquoi les dona-
tilles rebüptifoiem les catholiques. XIII. 839. b. Le baptême
.adniiniüré par trois fuis par les Marcionites. Loix des empereurs
Valentiniuii & Tiiéodofe le jeune , contre les re-
baptlfans. Ibid. 840. a.
REBECCA , enguiffee , ( Hiß. facr. ) fille de Bathuel,
petitu-rille de Nachor, freie d'Abraham, & femme du pa-
triarchc Ilaac. HiAoirc de cette femme célébré dans l’ecri-
rure-faince. Suppl. IV. 580. b. Voya^ Suppl. I. 28. a , b.
REBELLES, ( Droit polit. ) Examen de la quellion fi un
ibuverain doit tenir les traités de paix qu’il a faits avec des
fiijets rebelles. XI. 769. b.
REBELLION J jußiee , {Jurifpr.) réfiftance à l’exécution
d'un jugement ou autre aéle de julUce. XIII. 840. a. Elle
a lieu principalement lorfque l’on outrage 8c excédé les officiers
(le judicature exerçant quelque aéle de jufike , Ck
en ce cas elle cft punie de mort. Autres cas où la reb_llion
à jufiiee n’efi pas piimc fi fivéremeiu. Quoiqu'un officier
de jufiiee excede fon pouvoir , il n’efi pas permis de lui
faire réfifiance. C e que doivent faire en cas de rebellion
les officiers chargés de metire à exécution quelque ordonnance
de jufiiee. Ibid. b. Ailion 8c pourfiiite contre ceux
qui ont fait rebellion. Magifirar qui en doit coniioitre. Ouvrages
à confiilter. Ibid. 841. a.
Rebellion , ( /fy?. a/ic.) aceufations de rebellion chez
les Romains. IX. 12. b.
R E B I , ( Hiß. mod. Rclig.') fête folcmnelle que célèbrent
au Japon ceux qui fuivent la religion du Slntos. En tpioi
elle confifie. Diftcrcntes fêtes des Sintotfies. La morale des
Japonois n’efi point ennemie des plalürs innocens. X l l l . 841.
a , b. SlNTOSREBOURS
, ( Madame le) extrait de fon ouvrage fur
l’cducarion phyfique des enfans. Suppl. I. 293. a , b , 8cc.
REBROU SSEMEN T, {Géo/iUt.) Explication du rebrouf-
Temenc des courbes. R-gle pour trouver les points de re-
brouffement. Difféience entre le point de rebrouiTemem 8c
le point d’inflexion. RcbroulTcmciu de la fécondé cfpece.
XIII. 842. a. Ouvrages à conlulter. Ibid. b.
Rebrouffernent , point de. VIII. 728. a. X II. 871. b. En
quoi il différé du point d’ofculation. XI. 681. b. Les points
de rebrouiTement ne violent point la loi de comiiuiicé. IV.
i i 6 . b.
RrBU F FE , (^Plcire) jurifconfulie. X. 869. b.
RJILIUS , ( Litter. ) Exemples de cette forte de jeux cl’ef-
piir. On fait honneur de l’invention des rébus aux Picards.
a IH. S42. b. Leur origine felon Ménage. E.xemplcs de rébus
tirés des anciens Romains. Ibid. 843. a.
Rébus dont on charge ordinairement les écrans. VIII, 283.
a , b. Efpcccs de rébus nommés calembours, charades, con-
irepetieiies. Suppl. III. 680. b. 681. a , b.
REBUTE , {^Mußque) infiniment qu’on nomme à Paris
gnimbarde. Sa delcription. Manicj-c de s’en fervir. X lll.
843-
REC A P ITU L A T IO N , ( Belks-Lcnr. ) partie de la pé-
roraifon , qu’on appelle anlfi anacéphaUoJc. Exemple tiré de
la liaranguc de Cicéron pour la loi M.iriiha. XIII. 843. b.
Récapitulation : différence entre fommaire 8c récapitulation.
X V . 330. a. Récapitulation d’un difeours. l. 395. a,
REC AR ED E 1 , roi des Vifigoths , {H iß. d’Efp. ) fils
Sê fucceffeur de Léovigilde. Principaux événemens de fa
vie & de fon regne. Suppl. IV. 381. a.
RéC.\rede II , roi des Vifigoths , {H ifl. d’Efp.) fils 8c
fucceffeur de Sif'cbut ; il fut élevé fur le trône fort jenme
& ne régna qu’environ trois mois. Suppl. IV, 382. .7
RECELÉ 8c DIVERTISSEMENT , ) crime d’une
perfonne qui détourne des effets de la communauté des
biens. Différence entre recelé 8c divertilTcmcnt . voye:^ ce
dernier mot. XIII. 843. b. Voie par laquelle on peut poiir-
fiiivre ce crime. Peines du recelé. La preuve tcfiinioniale
admife en matière de recelé. Prefeription que court railioii
de recelé. Ouvrages à confulter. Communauté ,
Expilation d’hérédité , Succession. Recelé à la monnaie.
Peine encourue par cette fraude. Ibid. 844. a.
RECÉLEMENT , ( Jurijpr. ) le recelé s’entend des chofes,
& le rccélemcnt des perfonnes. XIII. 844. a. Peine que fii-
biffent ceux qui recèlent un aceufe. Reccletiieiu des corps
morts des bénéficiers , dans la vue d’avoir le tems d'olue-
nir fes bénéfices. Peine prononcée contre ce recélemeiit. Manière
d’en acquérir la preuve. Rccélemem de groffeffe. Rc-
célcmcnt de chofes volées. Ibid. b.
REC.ELEUR , {Jurijpr.) Peine des receleurs. Ceu x qui
ont acheté de boaiie foi une chofe ejui fe trouve avoir été
volée , ne font pas regardés comme receleurs. Ouvrages à
conlulter. X l l l . 844. b.
Receleur : examen de la quefiion fi le receleur doit être
puni comme le voleur. IX. 643. a , b.
RÉCÉPAGE , ( Jurijpr. ) vente par récépage. XVII.
26. b.
RÉC EP TA CL E des graines, { Botan.) VII. 336. b.
RECEPTION aux muiirijcs , vuyfç ce dernier mot.
RECÈS de l'empire , ( Hijt. rnou. Droit publ. ) Origine de
ce mot. Recés généraux 8e particuliers. Recès premiers Si
fecnndaircs. XIU. 843. a.
Rec'es de l'empire. IV. 72. <1. 717. b. 974, b.
R EC ESUINTH E, roi des Vifigoths , {Hijl. d’Efp.) fils
de Chiiidafiunthe auquel il fut allocié fur le trône, 8c fuc-
céda après la mort. Principaux événemens de la vie Sc de
fon régné. Suppl. IV. 382. a.
génér.tl des jinanecs , {Financ.) Réforme que
fit M. Colbert en 1662 , par laquelle il obhgca les receveurs
à figner des rélitluats pour fixer le paiement des tailles dans
dix huit mois, 8c depuis d.ms quinze. X lü , 843. b. L’auteur
moderne fur les finances penfe que ces rèfaliats pourroienc
être faits avec la même fiireté 8c plus d’économie par des
receveurs particuliers. Réponlê à l’objeélion tirée (lu crédit
des recevi_iirs gcnér.uix que l’on die avoir été fi fou-
vent utile à l'état. Le crédit national infinimciu plus avantageux
que celui des financiers. Ibid. 846. a.
Receveurs ginéraux des biens du domaine. V . 23. b. Ils
étüicnt appelles vicomtes-receveurs dans les anciennes ordonnances.
XVII . 240. Receveurs généraux des finances
chez les Romains. X lll. 701 a. Difpofitions de Néron 6c
de Trajan lur les receveurs. VIII. 601. b. Comment lé l'ai-
foit la recette des finances du teins où le roi n’avoic de revenu
que celui du domaine : changemens faits d.ins cette
recette par François I. V. 144. b.
Receveurs des tailles ; en quel cas ils peuvent décerner
coniramie folitlane pour le paiement. IV. 121. /’.R ec ev eur
des décimes. 677. a. 678. a , b. Receveur g.néral du cler-
gé. 679. ü.
Receveurs des cmohimens procédans des expéditions de
jufiiee. 1 1 1 . 326. b. Receveur de confignation->. W . 43. b.
Receveur des amendes en la cour ries aides. 363. b. Receveur
des épices 8c vacations en ladite cour. 366. a.
R eCE\EUR, {Old. de M.iltlu) XIII. 846. .J.
Receveur des houes , receveur au change , ( Mann. ) XIII.
846. .1. Voyei^ Controleur des boues.
R EC EVO IR , Accepter, {Synon.) Différence dans la fi*
gnitication de ces mors. XIII. 846. b.
Recevoir , Admettre , ( Synon ) 1. 139. b.
Recevoir , {Jarijpr.) Recevoir quckju’un intervenant
dans une caufe ou une iiifiance. Recevoir à foi 8c hommage.
XIU. 846. b.
Recevoir, fin de non- V I . 810. a.
RÉCHABITES , {H ifl. eccl. ) hommes parmi les anciens
Juifs , qui menoient un genre de vie dift'érent des autres,
Sc formoient feéle à part. Leur infiiiuteur. Préceptes qu’il
avait donnés à fes difciplcs. Ofiîces qu’ils rempllffoieiit dans
le temple. Leur origine. Seniimcnt de Boukhic l’ur les récha-
bites. On ne doit point les confondre avec les Efféniens Sc
les Afiidéens. XIII. 846. b.
R É CH AM P IR , ( Peint. Doreur ) En quoi confifie cette
opération. X lll. 847. a.
RECHARGE d'arme à feu , ( A n milit. ) diminution qu’ on
doit faire de la charge d’un canon : foin de le vafraichir ,
lorfqu’on a tiré avec ce canon plulieurs coups de luite. XIII.
847. ƒ .
RÉ CH AU D , ( Litiér. ) On l’cmployolt autrefois pour empêcher
les viandes qu’on fort fur table, de fe rcfioiclir, Pafi-
fage de Séneque fur ce fujet. Defeription d’un réchaud de
bronze des Romains. X l l l . 847. b.
Réchaud , {J.irdin. ) fumier dont on environne des couches
pour les réchauffer. Maniéré de faire ces réchauds. X lll.
847. b.
R É CH A U F FER , { Médec.) Caufe ^les douleurs qiion
reffent en réchauffant des parties froides. Friifiions les plus
propres à réchauffer fans cJouleiir. VII . 331. a- Moyen de
réchauircr les vieillards. Ibid. b.
R E CH ER CH E , {Lang, franc.) Différeiis ufages de ce
mot. XIII. 848. a.
Recherche , ( Jurlfpr. ) celle d’une perfonne pour crime »
celle de iioblcffe , d’im aék dans un greffe , Sec. X lll.
848. b.
Recherches perpétuelles, {Jurifpr. rom.) magifirat particulier
chargé de ces recherches. Pour([uoi elles furent appellees
perpétuelles. Objets des premieres recherches pcrpétueiles.
Lu peu]jle Se même le fénat connoiiroicnt quelquefois par
extraordinaire de ces crimes, & nommoient des conimiffaires
pour informer. Maniéré dont fe traitoient alors ces procès.
XIII. 848. b.
Recherches perpétuelles. XIII. 330. b. 703. a.Recherche,
R E C R E C 56s
ÏIécHerCHE , ( Aft//^.) efpece de ptéhme fur l’orgue ou
fur le clavecin. Autre fignification que les Italiens donnent à
ce mot. XIII. 849. b. Vcyc^ Point d’orgue , Brode-
RIE.
R echerche des eaux, {H ydtaul.) l’afpcR du terrciii j
la fituation du lieu , & la nature des terres , font les trois
chofes eflémielles qu’il faut confiilter dans la recherche des
fources. En quelle laifoii elle fe fait ordinairement. XIII.
849. a.
RECHERCHEUR, {Critiq. facr.) mot employé dans I.
Corint.ch. i. 20. X V . 623..;.
R ECHIU S, ( Geogr. anc. ) fleuve de Macédoine. Defeription
de fon cours & du pays qu’il arrofe. Fort que Jifiii-
nien fit bâtir à fon embouchure. XIII. 849. b.
RECHUTE , ( Tnéolog. ) doélrinc des Novaiicns fur les
rechiites. XL 233. a.
Rechute, {Médecine) Diftcrcntes caufes des rcchiues.
Celles auxquelles font expofes ceux qui ont été attaqués de
fievres intermittentes dans les campagnes des environs de
Montpellier. XIII. 849. b. Ces fievres font les malacUus qui
lécidivcnt le plus facilement. Exemple remarquable qu'en
donne Vnn-Swieccn.'Tcms de l’année les plus fiijets aux rechutes.
Obtérvations d’Hippocrate fur les c.iufcs des rechutes.
Danger auquel elles expolénr. Leur traitement. Ibid. 830. a.
Rl CIPIAN GLE , {Marhém. ) inllrumenr. Sa delcription
& fon ufiige. XIII. 830. b.
R ÉC IPIEN T, ( Chymic) Les vaiffeaux defiiiiés à recevoir
certains produits des opérations chymiques, ne portent le
nom de récipient que dans les appareils de difiillation. XIII.
831. a. Sur les différentes cfpcces de récipicns, voyei^
D istillation, Si les planches de cliymic.
Récipient de la machine pneumatique. Origine du nom
donné à cette forte de va('c- D>_fcription despicmiers récipicns.
Forme de ceux qu’on emploie aujourd’hui. Manière de
les unir à la platine de la maciilne pneumatique. X lll. 851. a.
Récipient, forme qu’il doit avoir dans fa partie fupérieure.
XII. 808. b. — Voye:^ les planches de piiyfique, vol. V.
RÉC IPROQ UE , Rcjléchi, ( Synonymes dans U lang.ige
cr.wimatical) pronom défigilé par ces mots. X l l l . 831. a.
Différence entre ces deux exprefiions. MM. l’abbé Régnier
8c Reltaut ont prétendu que les mots Je, de fo i, fi moi ^
étoiem les différeiis cas d’un pronom , donc le nominatif
étoit on ou Joi. Obfervations fur cette erreur. Pourquoi il
n’y a point de pronom réfléchi des deux premières perfonnes.
Ibid. b.
Réciproque, {Mathém.) Figures réciproques. Proportion
réciproque, ou raifon inverfe. XIU. 832. a.
Réciproques, Récurrens , Rétrogrades, Fers. { Poéjîc) XIII.
832. a. Foye^ PALINDROMES.
R É C I T , {Hijl- .dpolog. Or.tifon. Epopée) Le Brun Si
Quiiitc-Curcc ont peint tous deux les batailles d’Alexandre.
S'ils ont fuivi exaélement la v ér ité , ce font deux hif-
toriens; s’ils ont mêlé le faux avec le v r a i, ils font poeics.
Î1 cft bien difficile à l’homme qui raconte, de s'auachcr
à la feule v é i ité , 8c de ne s'en écarter en rien. XIU. 832.
a. Si on refpcéfe les faits, du moins fo doiincra-t-on carrière
fur les caufes. Outre la fidélité 8c l’cxaftitude, le récit a trois
autres qualités cfiênticlles ; la b rièveté, la clarté 8c la vrai-
femblni-cu. Il acquiert encore ime grande perfoifiion, quand
il joint à ces qualités la naïveté 8c l’intéréc, 8c qu’il efi revêtu
des ornemens qui lui conviennent. Dillércntes efpcces
de récits, expliquées dans les articles fuivans. Ibid. b. Voye^
Narration.
Reçu de l’Apologue : principales qualités qui lui conviennent.
X l l l , 832. b.
Récit h'fioriquc: il a autant de caraifieres, qu’il y a de fortes
d’hifioires. XIU. 833. a Foyi'i Narration.
Récit oratoire. En quoi confifie l’art de cette partie de
i’oraifon. XIII. 833. a.
Récit poétique. La poéfic a dans le récit , un ordre tout
différent de celui de l’hifioùe. Trois diftérentes formes que
peut prendre la poéfie dans la maniéré de raconter. XIII.
833. d. Rien de fi languifiant, qu’un récit qui Icroit toujours
d.ms la même forme. Ibid. b.
Récit dramatique, celui qui termine ordinairement nos tragédies.
Peifoiinages dans la l'oudic defqucls ces récits doivent
être mis. Diftérentes paffions dont ils doivent paroitre
agités. Ccb récits ne doiveiii rciifeimer que les circonflan-
CCS propres à exciter la terreur 8c la pitié. Dans le choix
de ces circonftaiiccs, il faut fonilemuiit s'attacher aux prùi-
cipaffcs. XIU. 833. b. Les récits doivent être rapides. Obfo'r-
vations fur le récit de Théramcne dans la Phedre de Racine. Ibid. 834. d.
Récit épique : fes qualités cfTenticlles 5 c les ornemens. XIII.
834, a. Ifi-yci Narration.
Récit. { 'Mujîque) XIII. 8^4.
R É C IT A T iP . {Aîufquc) Le récitatif ne doit point être
ntefuré en diamant. Difterences entre le récitatif françois Sc
le rêciratif italien, XIII. 854. b.
Tome IL,
Récitatif, {Poéfie lyrique. Miifiiq.) Lorrqii’cn Italie on
imagina de noter l.t déclamation théâtrale, l’objet de la mu-
fique fut, comme celui de la poefie, d’embellir la nature
en rimitant. Le principe de tous les arts qui fe propofent
d’imiter la nature, cfi que l’imitation foit quelque chofe de
rcircmhlant, 8c non pas de Icmblable. Il faut que l’amc s’ap-
perçoive de fon erreur, oc en joiiiffe. Suppl. IV. 383. b.
S’il efi donc vrai que lecliuiu, comme les v e r s , embdliffc
l'imitation de la parole, fans détruire l’illufion , on aiiroit
tort de fo refufer au nouveau p'aifir qu’il nous caufe. Ce
ne fera donc jamais un peuple d’une oreille fenfible, qui fe
plaindra qifon parle en diamant. — Le récitatif italien fut
d’abord une dcdamatlon notée, 8c non mclurée, ou quelquefois
feulement accompagnée par la fyinjihonie , 8c avec
elle foumifo aux loix de la mefiire & du mouvement._C e
récitatif fmiple feroit la mufique la plus parfaite, fi l’on ne
cherchoit dans l’expreffion nnificale que la vérité de l’imi-
tatioii. — Mais fi l'on y cherche de plus la vérité embellie
il faut que ladcdamntion foit non-feulcment exprefilve , mais
encore mélodicLife. Ibid. 384. a. D e là , les agrémens que
les François y ont cru devoir ajouter. — Les Italiens plus
feveres, fe font fait un récitatif plus rapide 8c plus fimplc;
mais cil revanche, ils y ont mêlé des morceaux d’un caractère
plus marque , 8c d’une expreffion plus énergique :_
ainfi les uns Sc les autres ont fonri qu’il falloir de tems-en-
tems rompre la monotonie du récit on du dialogue, par un
chant plus marqué, qui fc détaclieroit du rêciratif continu.
Mais quel dî.,rme pourroient avoir des airs le plus fouvenc
tronqués 8c mutilés , ou renfermés dans le cercle étroit
d’une phrafe finiple 8c concife? C e ne fut que lorfque le
cliant périodique 8c fymmétrique fut inventé, que rom le
prix & le clvirme de la mufique fm véritablement femi :
alors i’aine connut tout le plaifir que pouvoir hii apportef
1 oreille ; ricalie 8c l’Europe emiere ne regrettèrent plu» rien.
Ibid. b. La E’ rance feule comimioit à s’eniuiyer d’une mufique
monotone, qu’elle applaudiffoit. en b.âiü.anr, 6c qu’elle
s’obfiinoit par vanité .à faire femblam de chérii-. — Mais comme
on ne (auroit prendre fiiicéremem du plaifir à s’ennuyer,
on juge bien que les Frim^jis n’épargnorem rien pour fe
(léguifer à eux-mêmes la fatigante monotonie de leur mufique.
D e là , les faux agronaens qu’ils y niêlolent , aux dépens
de l’exprcfi'imi. Delà enco re ,le s efforts, les dépenfes,
8c toutes les reffources inutiles qu’on a depuis fi long-
tems employées pour couvrir 8c faire oublier , à force
(racceffoiics , les defauts de l’objet effemiel. Ibid. 383.
a. — La caul’e de cette décadence comimielie de l’opéra
françois, n’ofi autre que le dégoût invincible qu’on aura
toujours pour une mufique dénuée de chant : le récitatif
quel qu’il luit , réduit à fa fimpücité monotone, fntif’ iiera
toujours :1c récitatif, quelqn’exprelfioii que l'on donne à
riiarmonie qui l’accompagne , ne répandra jamais aficz de
vaiiété.s 8c ci'agrêmens. Concluons que La partie effenriclle
de la mufique , c ’efi le chant ; parce qu’en même tems qu'il
flatte l’o reille, il touche l’ame, Sc parle à refprir._Quelle
doit être l’intention commune du poète & du nuificien en
traitant les récitatifs, 8c ce qui concerne le diant. Ibid. b.
Ré citatif, {Mufiq.) Sa définition. Trois maniérés de
débiter un difo'ours que diftinguoient les anciens : favoir le
cliaiit, la déclamation 8c le récitatif. Il paroit qu’ils appli-
quoienc ce dernier au récit de leurs poèmes. Marques par
lefquelles le récitatif fe diftingue de la déclamation 8c du
chant. Suppl. IV. 386. a. Caraftere de fa poéfie. En quoi
le contenu du récitatif diffère de celui des airs Sc des clian-
foiis. On doit éviter le ton indifterent dans les récitatifs,
parce qu’il efi abfurde de clianter des chofes indifférentes.
Tout récitatif 8c toute phrafe du récitatif efi de nature à
être débité avec fémiment ; auffi doit-on regarder comme
mauvaife la difiinéfion qu’on en fait en déclamé 8c en débité.
Il doit même arriver très-fouvent que les endroits les
plus pafiiüiinés du poème foient réfervos au récitatif. Quoique
le récitatif italien foit plus naturel , parce que la langue
efi accentuée 8c mélodieufo, cependant des langues moins
mélodieufes peuvent être employées de façon à contenir
affez d’accent mufical, pourvu que le fujet (bit paffionné.
Ibid. b. Expofition des regies q^iic doi: fuivre Je muficien
dans la compofition du récitatif. Ibid. 387. a , b.
Récitatif. {Mufique) Plus la langue efi acconniéc &
mélodieufe , plus le récitatif efi naturel, 8c approche du
vrai difeours. Suppl. IV . 389. a. Le 11101)161(1" récit.atif efi celui
oil l’on cliante le moins. Chez les G rec s , route la poéfie
étoit en récitatif, parce que leur langue' étoit mélodieufe.
Ils pouvoient chanter en parlant; mais'chez nous, il faut
parler ou chanter ; on ne (ànroit faire à la fois run 8c l’autre
: c’efi cette difiiaffioii même qui nous a rendu le récitatif
néceffaire ; nos drames lyriques font trop chantés, pour
pouvoir i’êire toujours. U faut couper 8c féparer les cliants
par 1.1 parole, mais il faut que cotte parole foit modifiée
par la mufique ; delà , le récitatif. — C ’efi dans cette partie
(le la compofition uuificale qu’on doit faire ufage des rranx
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