
phes , qui doivent lever les plans de touts les j
camps occupés par l’armée.
Le major général de l’infanterie, qui eft chargé
du détail du. 1er v ic e d e la difcipline de l’infanterie,
& de la police du camp.
Le maréchal-.général-des-logis de la cavalerie,
chargé des mêmes détails pour la cavalerie. Ces
deux officiers ont auffi leurs aides.
Le major général des dragons, chargé des mêmes
détails pour les dragons.
L intendant de l’armée qui eft chargé du tréfor ,
des vivres, du fourrage au fec , de la viande,,
des hôpitaux, des commiflair.es des guerres , de la
pofte, & du prévôt général.
Le commandant de l’artillerie, qui a fous lui
deux commandants , un major & un comnaiffaire du
parc.
Le commandant.des ingénieurs.
Le général de la cavalerie & celui des dragons ,
gui font chargés du détail intérieur de leurs corps.
Le munitionnaire général, le tréforier, le médecin
en chef, le chirurgien-major, & le directeur
de la pofte, font encore membres de Xétat-major
de l’armée , auffi-bien que ceux qui coopèrent à
chaque partie du détail, &. dont on vient de voir
l'énumération.
Nous ne parlerons point ici des droits & des
devoirs des différents officiers que nous venons
de nommer, chacun d’eux aura dans ce diâion-
naire l'on article particulier. Voye{ donc G énéral ,
L ie u t e n a n t g én é r a l , M arécha l -de-cam p ,
B r ig a d ie r , Ma r é c h a l -genéral-des-l o g is ,
C a p it a in e des g u id e s , F o u r r ie r , V a gu e m
e st r e , I n g é n ieu r - g éo g r a ph e , M a jo r
GÉNÉRAL DE L ’ INFANTERIE , M a RÉCHAL-GÉ-
;NÉRAL-DES-L(yGIS DE LA C A V A L E R IE , MAJOR
GÉNÉRAL DES'DRAGONS , INTENDANT D’ARMÉE ,
@ C om m is sa ir e des guerres , P r év ô t , M u n i -
h o n n a ir e , T r é so r ie r , Mé d e c in e n c h e f ,
C h ir u r g ie n -m a jo r , &c.
MM. de Feuquières& de Puifégur, font detoüts
les écrivains militaires François ceux qui nous ont
donné les inftru&ions les plus détaillées fur les
devoirs des différents officiers àè Xétat-major général
de l’armée j quelque utile que foit ce qu’ ont
écrit ces fçavants militaires, on eft forcé de convenir
qu’il nepeut nous fuffire. Les officiers de Xétat-
major général de l’armée de fa majefté Impériale,
ont dans un ouvrage intitulé : general reglement oder
verhaltungen fur. die kayfèrlich - konigliche generar
litat , un guide bien meilleur ; il léroit bien à délirer
que cet ouvrage qui a refté quatorze ans entre_
les mains de touts les officiers généraux de l’armée
Impériale, fans qu’aucun d’eux l’ait fait çonnoître,
& qui vient d’être imprimé à Leipfik , fut traduit
par un François capable d’y ajouter quelques ilotes
relatives à notre efprit & à notre conftitntion
militaire. Si le gouvernement ne fait point exécuter
lui-même cette entreprise utile, il eft biçn.à craindre
ou’elle ne le foit jamais; le traducteur perdroit,
félon les apparences, fes peines & les frais coïî2
fidérables que l’impreffion defon ouvrage’ exigeroit.
Les militaires François commencent à lire, il eft
vrai ; mais le goût de rinftru&ion n’eft point encore
affez tourné vers les parties effentielles de leur
métier. Nous nous ferons un devoir de donner
dans ce diétionnaire un extrait de chacun des articles
qui compofent cet ouvrage important ; peut-
être quelque jour pourrons - nous le donner en
entier au public : mais. ce. ne fera qu’autant que
quelque officier plus habile que nous ne voudra
point fe donner la peine de le traduire. (C .s).
É TEND AR D. Voyeç E n s e ig n e .
Dans l’ordre de bataillé , chaque étendard eft
à-peu-près au centre du premier Tan g de la compagnie
de la droite & de la gauche, où il eft attaché.
Si l’efcadron eft formé fur trois rangs , fa
place eft à la tête de la cinquième file en comptant
par le flanc , & fi l’efcadron eft fur deux rangs., il.
eft à la Septième file.
Plufieurs officiers de cavalerie ont penfé. qu’il
feroit avantageux de réformer un des deux éten-,
dards qu’on y a par efeadron, & de les réduire à un-
feul comme dans les dragons. On ne péutdiicon-
venir qu’à certains égards la réforme d’un étendard.
ne fût un embarras de moins pour la cavalerie :
mais s’il eft de la plus grande conféquençe. que
les efcadrons foient à la même hauteur pour jfe
couvrir mutuellement les flancs & pour la défenfe
réciproque les uns des autres , & . s’il faut néceffai-'.
rement que les flancs de l’infanterie foient gardés
par les ailes de la cavalerie, on fera forcé de re-
connoîtré qu’il eft abfolument indifpenfable , pour
que touts les corps puiffent s’aligner entre eux ,
d’avoir deux étendards par chaque efeadron.
S’il n’y avoit qu’un étendardg il feroit poffible
qu’il n’y eût pas deux efcadrons furie même alignement,
& que cependant ils paruffent touts en-
femble être exaélement alignés ; les uns pourroient
j préfenter leur front, & les autres leur flanc.dans
; un afpeéf tout contraire, de forte qu’ils feroie.nt à
| découvert dans leur partie la plus foible ; il poûr-
roit encore arriver de ce'défaut d'étendard, que
l’efcadron de la droite de l’aile droite fût à la jufte
hauteur du bataillon qui forme la pointe droite
de l’infanterie ; que cependant le flanc de cette
infanterie fût dénué de cavalerie , &. qu’il y eût
un jour favorable à l’ennemi pour fe couler derrière
elle, parce que la gauche de l’aile droite de
la cavalerie en feroit trop éloignée. Si l’on répond
que ce fécond cas eft impoffible , parce qu-on ne
pourroit former ce dernier, efeadron de la gauche
de l’aile droite fanss’appercevoir qu’il feroit tout-
à-fait hors de l’alignement de l’infanterie, du moins
conviendra-t-on que pour remédier à ce défaut, dès
qu’il fera apperçu, il faudra que l ’aile toute entière
fe remette en mouvement, afin de fe. dreffer. de
nouyeau ; opération qui fera perdre beaucoup de
temps , fans qu’on puiffe encore.efpérer d’y réuffir.
Des efcadrons qui auront deux étendards n.e fe,»
ront pas fufceptîhles de pareils inconvénients, puisqu'ils
auront deux points fixes : condition néceffaire
pour avoir la pofition de toute ligne droite.
Si les efcadrons de.dragons n’ont qu’un étendard
, c’eft qu’ils font moins dans le cas de fervir
en ligne , que d’être employés en corps détachés ,
& plutôt en pilotons qu’en efcadrons.
D ’ailleurs s’il n’y avoit c^’un étendard dans un
efeadron de cavalerie, il feroit placé entre les deux
compagnies du centre; & ne fe trouvant pas appartenir
à ces compagnies, elles n’auroient pas j e
ir.ême intérêt de lé conferver : c’eft une prérogar
tive qui appartient aux premières compagnies , qui
le font un honneur de le défendre. ( D .). •
Les étendards font pour la cavalerie & ljeshuf-
fards, ce que les drapeaux font pour l'infanterie,
& les guidons pour les dragons.
La forme des étendards a infiniment varié ; ceux
du quatorzième & quinzième fiecl.es étoient jongs *
étroits. & fendus par le bout, en façon de baiide-
roiles ; ils devinrent ëofuite plus larges, mais courts
ci. arrondis ; ils font aujourd’hui q u à r r é s& ont
environ deux pieds.
La lance a dix pieds moins un pouce en y comprenant,
le talon &.l'e fer de lance «font l’extrémité
ïupérieure eft armée.
Les étendards ont. des cravates .Semblables à "
celles dont les drapeaux font ornés.
. Le nombre aes,éte/tdardsa. varié autant que
leur forme; il .y "en a aujourd’hui quatre par régiment,
ç’eft-à-dire un par efeadron.
Comme il eft auffi néceffaire de diftinguer ai Sèment
les étendards des différents régiments de cava-
le rie, que les. drapeaux des régiments« d’infanterie;
comme il eu utile que les étendards, aient
une analogie marquée avec les unifçrrnes; & enfin
comme nous avons, .indiqué dans d’article dra-
jjeaux'un moyen fûr & facile de remplir ces différents
objets , nous renvoyons au mot D r a p e a u
U N IF O R M E . ( c . ) .
ETOILE. On donne ce nom aux fortins ou j
redoutes fermées & compofées d’un certain nombre
de redans qui fe joignent par les extrémités
de. leurs faces. Ils ont depuis quatre jufqu’à huit
redans.
On les trace en brifant le côté du polygone
primitif en forme de tenaille, & donnant à la partie
P p , prife fur la perpendiculaire. C P , (fig. 173 ) ,
un huitième de chaque côté', dans le quarré; un
Sixième dans lev pentagone , (fig. 174. ).
Quant à l’hexagone, le père Dechalles le forme
de triangles équilatéraux , &. M. de Clairac peqfe
que cette figure eft la plus parfaite qu’on puiffe
leur donner. Pour la conftruire , tirez par l’angle
A (fig- 175. ) une parallèle à la perpendiculaire
C P ; les points pp où cette droite coupera les
deux autres perpendiçulaires C D feront les Sommets
des angles rentrants A p B , B p E. Par le j
point B & chacun des pointsp p , tirez deux autres j
droites Bp G , B p H , qui donneront fur. la per- I
p e n d i c u l a i r é P C P , le s d e u x a u t r e s p o in t s d d ,
S om m e t s d e s a n g l e s r e n t r a n t s A d G , £ d H ; l a
d r o i t e G H d o n n e r a l e s d e u x a u t r e s e é. lli e f t
/ é v id e n t q u e l e t r ia n g le B p p , f e m b l a b l f a u t r ia n g
l e B G H , e f t a u f f i é q u i l a t é r a l , ;•& a in f i d e s a u t r e s .
D a n s c e t t e c o n f t r u é f i o n , l a p e r p e n d i c u la i r e P D
e f t a u c ô t é A B d u p o l y g o n e c o m m e 5 , 7 7 3 . à 2 0 ;
c ’ e f t - à - d i r e à p e u p r è s le s t r o i s - d ix ièm e s de. c e c ô t é .
L e m ê m e A u t e u r p r o p o f e u n e a u t r e fo rm e $ étoile
q u ’ i l n o m m e q u a ’r r é ë . C ’e f t e n e f f e t u n q u a r r é ,
' d p n t l e t ie r s , d u c ô t é ( fig . 1 7 6 . ) f e r t d e b a f e à u n
t r ia n g le é q u i l a t é r a l . C e t t e f i g u r e .d o n n e à Xétoile
p lu s d e c a p a c i t é .
M , l e C h e v a l i e r d e C l a i r a c o b f e r v e q u e l a d é f
e n f e a u gm e n t e t a n t p o u r le f r o n t q u e p o u r l e s
f a i l la n t s , à p r o p o r t io n d u n o m b r e d e s c ô t é s ; q u e
p a r ç o n f é q u e n t , -c o n t r e l ’o p in i o n d u H o l l a n d o i s
F r i t c h . X.étoile -à f i x p o in t e s : e f t p r é f é r a b l e à c e l l e s
q u i , e n o n t m o in s , & Ïétoil.e h h u i t p o in t e s e?fr p n é - ‘
fé r a b l.ç à c e l l e t l à . I l a j o u t e q u e l a m a n iè r e la p lu s
p a r fa i t e d e . 'l a c o n f t r u i r e f e r o i t d e f o rm e r c h a q u e
c p t é d ’u n o f l o g o n e * ( o u p lu t ô t c h a q u e a n g l e ) e n
t r ia n g le é q u i l a t é r a l , m a is q u e .c e t t e c o n f t r u cH o n n e
f e r o i t p o in t a u f f i f a c i l e q u ’ il le f a u t à e x é c u t e r fu r
k . t e r r e i n . C e p e n d a n t i l m e p a r o i t q u e l l e n ’e f t p a s
p lu s , d i f f i c i l e q u e l e s a u t r e s e n d é t e rm in a n t la p e r p
e n d i c u l a i r e ÀB ; e l l e e f t à . t r è s p e u p r è s d e u x -
eijn.qu ièmes. d u .c .p té .C D d e l’o ê f o g o n e ( fig . 1 7 7 . ) .
L e m ê m e A u t ê u r p r o p o f e u n e a u t r é c o n f t r u ê l io n
q u i a p p r o c h e b e a u c o u p d e c e l l e - c i ; c ’ e f t d e b r i f e r
l e s c ô t é s d’ u n q u a r r é e n . d o n n a n t u n h u i t ièm e
d u c ô t é à la p e r p e n d i c u la i r e , c o m m e , p o u r l'étoile
à q u a t r e p o in t e s , è c d ’.é l e v e r fu r c h a q u e , f r o n t ,
( o u . r e n t r a n t ) u n t r ia n g le , é q u i l a t é r a l d o n t l e t ie r s
d ’u n d e s h u i t c ô t é s fo i t l a d em i - g o r g e . I l n ’y a p e s
d e d i f f é r e n c e f e n f ib l e p o u r l 'u là g e . e n t r e l e s d e u x .
fo rm e s q u e .d o n n e n t c e s c o n f t r u é t io n s ; m a is l a
p r em iè r e , e f t p lu s A m p le . ,
O n v o i t q u e d a n s Xétoile o é l o g b r i e , le s a n g l e s
r e n t r a n t s f o n t b i e n d é f e n d u s p a r le s fejLix £ F , E G ,
& E I , H I ; ,. q u i fe 'c r c i i e n t ; ‘le s . . l'a i lla n t s ..p 'a r
le s f e u x . E l , H I , q u i fe. e r p i f e n t -auffi lui* l e u r
c a p i t a le .' O n p e u t d o n c s’e n .ten ir à c e n ô m b r e d e
p o in t e s . & n e p a s a l l e r a u d e l à , ta n t p o u r é v i t e r
u n t r a c é p lu s lo n g . & plus, p é n ib l e q u e p o u r d o n n e r
p lu s d ’é t e n d u e a u x f a c e s d e s r e d a n s , c e q u i e f t .
u n a v a n t a g e . ( Voye^ A n g l e . . ) .
L a fo rm e q u a r r é e d t i p è r e D e c h a l l e s ( fig . 1 7 6 ) ,'
e f t d é f e & u e u f e e n c e q u e l e s c a p i t a l e s d e s r e d a n s
n e f o n t d é f e n d u e s p a r a u c u n f e u . d ù c & ; ,& il e n e.ft
d e m ê m e d e T h ë x a g b n e { fig . 1 7 5 ) . Q u a n t a u
p .an ta g o r te & a u q u a r r é , (fig . 1 7 4 <S* 1 7 3 } , n o .n -
l e u l em e n t le s fa i l la n t s n e f o n t v u s p a r a u c u n f e u
d i r e û ; m a is l e s t i r s .q u ’ o n y p o u r r o i t d i r ig e r f e -
r o i e n t f i o b l iq u e s q u ’ o n n e p e u t r ie n e n a t t e n d r e .
A i n f i Xétoile à h u i t p o in t e s e f t p r é f é r a b le à t o u t e s
le s a u t r e s .
É V O L U T I O N . M o u v e m e n t p a r l e q u e l u n e
t r o u p e p a f fe d ’u n o r d r e à u n a u t r e . ( K T a c t i q u e ,
E V E N T A I L . L e .m o t éventail , u n iq u em e n t
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