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autres.criminellement : ou vice -e-ri t v , „ P-M!fiÊiSn
on avoir a que ’ fur «» même objet
le u r s T n 'î f “ 6 -teurs il netoit pas j ufPteem qeun'cuens hAofmfémreen tdese. gDue'arirle-
occupe de l'une , lût en même temps Inquiété
procèsan ef; Sprin“ ord° naad°nc qu'un fécond
procès ne pourroit etre commencé avant nue le
p em,er tût lermmé ; & que celui qui p o t l ^
S S ® m Oe temps ün homme de guerre derente
ne J T ' OU,pour deux araires différente
» , pe. droit fon procès en matière civile avec
tours les dommages & intérêts, & ferait condamné
en mariera criminelle à la peine décernée par les
^pC° ntre *es calomniateurs. ^
■ don n ° dofr le i eune défendit que lès troupes
n u x ' S “ ’ ° U P i a f f e n t main forte '
oue lesg m e 1Vl! S dj “ •“ affaires des particuliers ;
d 'u n i J -bres d u ? e c tm eo u ceux qui étoient
Smc° ndltIonPn ' re e , fuffent traduits devant un
m fn d « ' r 6 ’' & contraints d’y répondre aux demandes
mtentees contre eux. Il prononça la peine
d u n e amende de cinquante livres d’or ( 545701 }
- c7e t. "r io e (Æ Ç ’d.n Tr hie’od>d n&r 1Ju1fim!. d^e O ffPic. juSd. »mil.
4 7 6 .) 394’ C°d- W '" - L4 - U- de J.
r .; r am ° d° fe 16 i ! Une & Valentinien I II ordon-
le s « i w aU™ n4 d e CfiUX qui auroient fe rvi dans
Jes tribunaux des commandants militaires , &
rempli Je temps de leur fe r v ic e , n’entrât fous
quelque prétexte que ce fût'dans le collège des
agents du p rm c e , & n’acquît ainft la faculté. de
c n J] ! î ' dia° S Ce Col ège au rang illnftre de prin-
Cipa ; déclarant que celui, qui tenterait de contrevenir
a ce de cret, feroit dépouillé de fon office
& perdrait le tiers de fes biens. (Ibid. Leg. III. de
/ . l.- 443- )'
- J Z ” ° v e ,' e de f lté o d o fe le jeune ordonne
que les gens^de guerre employés fur la frontière
ne-puiffent etre obligés de venir plaider au co n l
ie il du prince ; mais , afin que ce privilège n’au-
‘®î pas des “ alverfations, les demandeurs on
complaignants pouvoient affigner leurs parties
devant les juges militaires : l'homme de guerre
fraUd,e > devoit P a y « les frais quoique’
la S a ne 8 p? rtât pas - & qu’ils excédaient
^ fomme de 3000 fols d'or ( 4 5 ^ Hv. I0 fols. ).
Î V d L 1 homme 1 de ■ guerre gagnoit fon procès ,
L , ^^^ndeur fubiffoit la même peine. ( Novell
Theodof; TU. 4 3 .-A é « W d i Æ
P ‘ la difcipline des Francs 6- des François. '
U-difcipline militaire parmi les François, était
l 8 ° “ rela;1?ee felPn génie des généraux
ou des rois qui les çommandoient. Sous Clovis
elle etoit très féyère ; mais fous la plupart de fes
fucceflenrs dont les règnes furent troublés par les
! Sexttrrèemmee,C &&1 ffu’i--' taoluiCt rfonuCse l,desu rfèoglndeasî d{eù t C»h«ii*p»'è«r<ic■
& de Contran les petits-fils. L’avarice & le L u - ,
> naturel -de 1 un, & le peu de fermeté de
néamn’ •*" ét?‘entA eS caufei- Les généraux étoient
neamnoins refponfables de ces défordres; on voit
Chilpenc faire couper la tête au comte de Rohan,
parce que les troupes avoient pillé des villages
T i - l^ ir - r a ?uf r! ; ( Lis-Grégoire de Tours,
' 1 I3’X & Gontran , fit faire le procès
f f * durcs • dont les troupes, au retour de l’ex-
pedmon du Languedoc, avoient pillé leséglifes,
L u M HÉ reliques, & commis d’autres’ excès,
peu s en fallut qu ,ls ne fuffent condamnés à mort.
rnaVaud». u " pu” ir Ies foIdats qui alloient en
j 1 y en a un exemple fous fon règne
pour une botte d’herbe prife fur une terre appartenante
a 1 eghfe de faint Martin de Tours. '
ï , , , h j n î.01i’ de même que les Romains, ont
eu des punitions pour les corps entiers. Il y avoit
I fol!aPeiT P°Ur -les ui^ciers, & d’autres pour les
loldats. Les punitions des corps étoient la déci-
I T atlo" J }ln«erdiâion, & la perte du rang. Celles
I des officiers etotent la caffation, la privation des
honneurs militaires, & la - dégradation.
iu J u ’T “ -foldf 5 d° nt les fautes " ’alloient pas
juiqua menter la mort, on les fuftigeoit, eftra-
Ponr u’ mr t, 01t’ marquoit, envoyoit aux galères.
Pour des Fautes encore plus légères, l’on augmentent
le temps de la fadion, ou on l’appoiltoit,
celt ce qui fe pratique encore aujourd’hui.
?OUS pre“ ière tace, tint homme qui de-
™ marcher au fervice, & qui manquoit de s’y
foRd* ’ ï ° f ,c,ondamné à l'amende de foixante
ois d or S il 11 etoit pas en état dé payer, il deve-
noit ferf du prince jufqu’à ce qu'il eût fatisfait.
“ mraet1t01t quelque violence ou quelque
rituel-^6 durant a marche, étoit obligé de reftin
S “ B ? * Sigeb,ett > des foldats s’étant mu-
tines, il fit lapider quelques-uns des plus féditieux.
L e iut un lupphce dont je ne vois pas dans nos
hiitoires qu on ait ufe à l'égard des foldats dans
cL“ ,i:saR r m : s fion- 11 fut quelquefois en ufage
On voit.fous la fécondé race, des règlements
kmagne ’ dans les capitulaires^de Chaü
Quand 1! fe faifoit quelque dommage dans la
marche jufqn’à la frontière où les troupes dévoient
le rendre, celui qui avoit été léfé étoit en droit
de demander juilice, & -dédommagement. Le coupable
etoit condamnf à payer le triple; & fi
c etoit. un chef on y ajourait punition corporelle.
L etoit non-feulement le coupable qui étoit puni
mais encore.le commandant,- s’il n'avoit eu foin
de faire juftice fur le champ i en ce cas, il,étoit
prive du commandement, & caffé.
Il y avoit défenfe dans le camp de forcer per-
fonne a boire; ljqudqu’un s'y enivrait, onl'exicommunïoît,
& il étoit condamné à ne boire que
de l’eau ‘ pendant un temps qu’on lui marquoit
pour pénitence.
Quiconque fe retiroit de l’armée fans la per-
miffion du prince j étoit condamné à mort. •
- Celui qui dans le combat fuyoit mal à propos
ou refufoit de marcher à l’ennemi quand il étoit
commandé, non-feulement perdoit fa charge, mais
encore il étoit déclaré infâme, jufques-là que fon
témoignage n’étoit pas reçu en juftice.
Toute la difcipline s’obferva fort exactement
fous le règne de Charlemagne, les qualités de
ce prince, & l’eftime, & l’amour, ou peut-être
encore la crainte lui avoient concilié toute l’autorité
néceffaire pour tenir la main à tant de beaux
règlements. Mais il eut beaucoup de relâchement
fous Louis le Débonnaire, fon fils 6c fon fuc-
celfeur , qui lui étoit de beaucoup inférieur dans
l’art de régner. Les foibleffes & les fautes des
autres l’altérèrent encore;. Toutes les belles ordonnances
de Charlemagne, que Charles le Chauve
renouvella dans laffemblée des feigneurs & des
évêques, furent pour la plupart fort inutiles fous
un prince qui n’avoit pas affez d’autorité pour les
faire obferver.
On peut fixer la décadence de l’empire fràn-
çois, à la ruine entière de la difcipline militaire,
fous le règne de ce prince. Les foibleffes de les
fucceffeurs achevèrent de perdre l’état, &. cette
race finit.
Les anciennes Chartres ne nous difent prefque
rien de la difcipline dans le commencement de
la troifième race ; & celles qui conftatent l’éta-
bliffement de la milice des communes, n’en difent
prefque rien non plus. Ce qui paroît certain
à cet égard , c’eft que la difcipline ne pouvoit
être exa&e qu’en raifon de l’autorité qui la faifoit
garder ; & depuis le commencement de cette race
jüfqu’à Philippe I , qui en fut le quatrième roi,
elle ne fut guères en vigueur, puifque Louis le
Gros fon fils n’imagina la milice des communes,
que pour réprimer les excès des feigneurs,. &
avoir plus facilement des troupes au befoin.
On voit que du temps d© Philippe Augufte, ceux
qui pofsèdoient des fiefs étoient obligés de fe
rendre au fervice, fous peine de crime de lèze-
majefté & de félonie. Charles V I privoit & dé-
gradoit de nobleffe les poffeffeurs de fiefs à caufe
du défaut au fervice. Mais cette dégradation fup-
pofôit quelque grand crime, comme la révolte,
la tr.ahilon, ou quelque lâcheté infigne.
Dans les temps poftérieurs à la chevalerie,
la dégradation devint une punition militaire exercée
fur un commandant qui avoit mal fervi l’état. Depuis
Charles VI jufqu’à François I , lés punitions
ne furent pas fort févères, on en voit peu d’infamantes,
on fe contentoit de faire payer le dommage
; & fi le gendarme ou chevau-léger n’avoit
pas de quoi fatisfaire, on le privoit de fa folde ,
îl perdoit fon cheval & fon harnois.
Il ne paroît pas non plus que jufqu’à Charles
VII il y ait eu beaucoup de difciplïhe dans nos
armées, où l’on voit beaucoup de troupes extraordinaires,
qui commirent des défordres fi affreux,
que Charles V , furnommé le Sage, les envoya
pour s’en défaire à l’expédition d’Ëfpagne, contre
Pierre le C rue l, où elles périrent prefque toutes ;
6c ce prince donna de fi bons ordres par-tout,
qu’en peu d’années elles furent entièrement exterminées
en France.
Charles V I I , par l’inftitution des compagnies
d’ordonnance, 6c les francs archers, rétablit le
militaire françois, qui, à fon avènement au trône,
étoit dans un défordre extrême.
Mais il ne paroît pas qu’elle s’y foit longtemps
confervée, puifque François I fut obligé d’infti-
tuer fes légions, pour fe débarrafler de la quantité
de troupes étrangères qui compofoient nos armées,
6c qui étoit fi confidérable, que nos généraux
n’y étoient quelquefois pas les maîtres : ce
qui caufoit des contre-temps fâcheux contre l’état.
On voit dans Brantôme que l’infanterie fran-
çoiie étoit fur un mauvais pied fous Charles VIII ;
que Louis XII la rétablit par la fuite. Sous François £
6c Henri I I , les punitions furent très févères. Le
rançonnement 6c le vol étoient punis par la potence
, à l’égard même dés gendarmes; les pafle-.
volants reconnus pour tels pendus , 6c le capitaine
caffé ; les blafphémateurs attachés au carcan pendant
fix heures ; la défertion du côté de l’ennemi
punie fous François I comme crime de lèze-majefté,
6c fous Henri I I , la fimple défertion punie du dernier
fupplice. Infra. n.\ji.
Enfin les différentes conftitutions que formoient
les princes dans le militaire ; la pluralité des nations
dont ils compofoient leurs armées , étoient
des obftacles à ce qu’il y eût une difcipline bien
pure, fur-tout fous des princes quelquefois foi-
bles, 6c prefque toujours agités de troubles. *
Nous avons cependant quelques exemples que
la difcipline étoit entretenue avec quelque vigueur, .
à la vérité dans des temps affez voifins de nous ;
que la fubordination avoit des principes certains ;
que l’opinion étoit dès-lors que, quelque peu de
naiffance , de fortune 6c ,de talents qu’ait un
officier, fes ordres n’en font pas moins facrés pour
ceux qu’il commande , qu’aucun prétexte n’en peut
retarder l’exécution , dès qu’ils..font relatifs au fervice
du roi ; en un mot, que toute autorité vient
du grade, Ôc non de la perfonne.
Voici un exemple qui a mérité d’être placé dans
l’hiftoire , 6c que nous fournit Théodore d’A u-
bigné*, fous Henri IV.
Un enfant de bonne maifon de la Rochelle
méprifant un pauvre foldat de la colonelle, l’avoit
outragé , quoiqu’il fût anfpeffade de la compagnie,
6c en droit de lui commander , en ufant envers
lui de ces paroles dédaigneufes : je ne te con-,
nois point pour me commander.
« Les capitaines, fortis d’Oléron, 6c aflemblés