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avec Chriftophe le jeune, fils de fon frère H enri}
mais j à la réferve d’un petit nombre de domaines
qu’ils obtinrent, Daniel, électeur de Mayence
, s’empara de toute la fucceifion , en vertu d'un
aéte qu’ il s’étoit procuré de Rodolphe I I , & qui
l’autorifoit à occuper , au nom de l’empereur ,
les château & états de Koenigftein , ainfi que les
portions des feigneurs d’Epftein & de Munzen-
berg, dont les comtes de Koenigftein, & après
eux les comtes Louis 8c Chriftophe avoîent été invertis
par l’empereur 8c l’Empire : ces fiefs étoient
déclarés ouverts & dévolus à l ’Empire par la mort
du eomte Chriftophe ; Daniel étoit chargé d’ y
recevoir les hommages accoutumés 8c d’en prendre
l’adminiftratton jufquà nouvel ordre. Les
comtes de Stolberg fe virent forcés par-là de çon-
dure en 1590 avec l’archevêque de Mayence un
accommodement , 8c de renoncer à la majeure
partie de la fuecèlfion d’Epftein, appellée communément
le comté dé Koenigftein , quoique les
eomtes de Stolberg foutiennent que ce foit mal-
à-propos. C e prince s’engagea, de fon coté , à
leur payer à des époques fixes la fomme de 300
mille florins ; mais peu après ces comtes revinrent
contre la convention : ils fe plaignirent que l’électeur
ne- la rempliflbit point., & il en réfulta un
procès qui eft encore, pendant au confeil aulique
de l’Empire.
En attendant l’ arrêt, l’éle&eur prend voix
& féanee aux diètes du cerçle du haut Rhin pour
le comté de Koenigftein , quoique la màifon de
Stolberg y affilie, également pour le petit diftriét
qu’ elle y a confervé. Les deux parties font auffi
membres du collège des comtes de la Wetteravie,.
bien que l’éleéleur s’en foitféparé. Ils contribuent
aux charges de l’Empire en conformité de la taxe
matriculaire de ce pays ; l’éleéleur paye 80 florins
outre fon contingent pour l’entretien de la chambre
impériale, compris dans fon contingent général;
la màifon de Stolberg ne fournit que vingt
florins feulement» 8c elle ne paye rien pour la
chambre.
La portion de l’éleéleur de Mayence forme le
grand bailliage de Koenigftein.
La portion du comté de Koenigstein , poffédée
K Y R
par la màifon de Stolberg, eft partagée entre deux
branches j celle de Stolberg Gendern , & celle de
Stolberg-Rosla.
K R IC H IN G E N , comté de Créange-2Crichin-
gen. Nous avons oublié cet article à la lettre C ,
8c nous le plaçons ici.
Les feigneuries qui dépendent du comté de
Gréangz-Krickingen font fîtuées dans la Weftrie 5
une partie eft enclavée dans la Lorraine & le
Luxembourg, fous la fupériorité territoriale des
pofTeffeurs de ces deux duchés.
C e n’étoit anciennement qu’une baronie ; l’empereur
Matthias l’érigea en comté en 1617. Jean V»
l’ un de fes comtes, laiffa deux fils, Georges 8c
W y r ich , qui fondèrent deux lignes diftinéles »
celle de Putelange 8c celle de Créange, & dont
les tiges mâles s’éteignirent ; favoir, celle du pre*
mier en 1681 , & celle de l’ autre en 1697. Alors
Chriftine-Louife , fille unique de Ferdinand Ul-
ric y qu*Anne-Dorothée , fille du comte Albert-
Louis de C r é a n g e a v o it eu du comte Ezard-
Ferdinand d’Oft-Frife, tranfmit ce domaine à la
màifon de Wiedrunkel par fon mariage avec le
comte Jean-Louis Adolphe , malgré les prétentions
des princes de Solms - Soraunfels & des
comtes d’Ortenbourg j qui en prennent encore
le titre.
Les comtes de Créange ont voix & féanee aux
diètes du cercle du. haut-Rhin j & depuis 176J. ,
à celle de l’Empire où ils fiègent parmi les comtes
immédiats de la Wetteravie. La matricule de
FEmpire les taxe à deux cavaliers & quatre fan»-
tafïins, ou à 40 florins par mois ; fomme qui ,
dit-on, a été réduite à la moitié. Leur contingent
pour l’entretien de la chambre impériale eft de
rj. rixdales 46 & demi kr. ; mais il paroit que
cette contribution a varié-
La feigneurie de Saar-Wellingen für là Saar ,
celle de Créange-Putelange & celle de Rollingue
font toutes trois unies à ce comté & foumifes ,
partie à la fupériorité immédiate de l’Empire (s,
partie à celle de NafTau-Saarbrück , partie à eelîib
du duché de'Luxembourg.
KYR BO U RG . Vajei Salm.
19 1
L
T 1 A B R A D O R , contrée de .l’Amérique fepten-
trionale , qui dépend du Canada , 8c qui appartient
aux àngl ois. _ _
Larfque l'Angleterre eut conquis le Canada en
1760 , pendant quatre années cette colonie fut
divifée en trois gouvernemens militaires. C ’é-
toient les officiers des troupes qui jugeoient les
caufes civiles & criminelles à Quebec &aux .Trois-
Rivières , tandis qu’ à Montréal ces fondrions au-
gulres étoient confiées à des citoyens. Les uns &
les autres ignoraient également les loîx. Le commandant
de chaque diftridl auquel on pouvoir appeler
de leurs fentences, ne les connoiftoit pas
davantage.
L’année 1764 vit eclore un nouveau fyftême.
On démembra du Canada la cote de Labrador ,
qui fut jointe à Terre-Neuve j le lac Champlain
& tout l’efpace au ftid du quarante - cinquième
degré de latitude, dont la Nouvelle-Yorck fut
accrue ; l’immenfe territoire à l’eft du fort de la
Colette 8c du lacNifliping qui futlaiffé fans gouvernement.
Le relie, feus le nom de province de
Quebec , fut fournis à un chef unique.
C e t ordre de chofes ne pouvoir pas durer. Le
parlement le fentit. Il régla qu’au premier mai
1775 , le Canada recouvreroit fes premières limites
: qu’il ferait régi par fon ancienne jurifpru-
dence 8c par les loix criminelles & maritimes de
ï’Angleterre : qu’il autoit l’exercice libre de la
religion romaine, fans que ce culte pût jamais
être un obftacle à aucun des droits du citoyen:
que la dîme eccléfiaftique , que les obligations
féodales fi heureufement tombées en défuétude
depuis la conquête , recouvreraient leur première
force. Un confeil, formé par le ro t, pouvoir an-
nuller ces arrangemens, exercer tous les pouvoirs,
excepté celui d ’impofer des taxes. Il devoit être
compofé de vingt-trois perfonnes choifies indifféremment
dans les deux nations, & affujetties feulement
à un ferment de fidélité.
Cette ariftoeifatie très-variable, 8c d’un genre
tout-à-fait nouveau, déplut généralement. Les
anciens fujets de la Grande-Bretagne, établis depuis
peu dans cette nouvelle poffeffion, furent
fort mécontens de fe voir ravir une partie de leurs
premiers droits. Les canadiens qui commençoient
. à connoître le prix de la liberté, & auxquels on
avoit promis ou fait efpérer le gouvernement an-
glois, fe virent avec douleur déchus de leurs ef-
pérances.
La feule entreprifè, dit le Voyageur américain,
qu’on ait formée jufqu’ici pour établir quelque
commerce à la côte de Labrador, c’ eft la pêche,
dont l’exportation annuelle pour la Grande-Bretagne
, le Portugal, TEfpagne 8c l’Italie confifte en
liv. fterl,
1 500 tonnes d’huile de baleine, à
i j liv .......................................22,500— 0 0
31.0 ditta huile de veau marin,. à
15 liv .............. • 4,650 o Q
•72 ditto fanons de baleine, à 300 1. 21,600. o q
1 2,oqo peaux de veau marin, à 6 d. 30c. o Q
M W
Voyei les articles C a n a d a & T e r r e -
N e u v e .
LA C E D EM O N E . Voye^ Sp a r t e .
L A L IPPE , comté d’Allemagne , au cercle de
Wellphalie. Il eft fitué entre l’évêché de Pader-
born, les comtésde Rietberg, Ravensberg, Scha-
vembourg & Pyrmont, la principauté de Calen«
berg & l’abbaye de Corvey.
Son fol eft en général très-montueux,, & par-
femé de champs labourables & de bruyères. Ce
comté renferme cinq v illes, quatre bourgs 8c cent
cinquante-deux communautés, formées en grande
partie de métairies ifolées.
Etats. Il a fes états particuliers, compofés de
deux claffes , la nobleffe & les villes 5 ils font
convoqués par h màifon régnante de la Lippe ,
qui en notifie la tenue à fes branches paragères ;.
elle pretid leur avis fur les matières à propofer *
les bbfervations des états relatives au bien du pays,
font toujours écoutées.
Religion. La moindre partie de fes habitans pro-
! feffent la religion luthérienne : les autres font ré-
; formés-, & leur gouvernement eccléfiaftique eft
1 confié à trois furintendans.
Précis hiflorique de la màifon , des comtes de la
Lippe. La màifon des comtes de la Lippe eft très-
' ancienne. Son hrftoire eft affez connue depuis le
| comte Bernard I , contemporain de ^empereur
Lothaire. San§ nous arrêter à ces premiers tems,;
nous pafferons tout de fuite au règne de Simon VI^
I tige commune de tous les comtes de la Lippe
; d’aujourd’hui. Par fon teftament de 159 7, il mf- I titua fon fils aîné {comte régnant, avec attribution*
| delà fupériorité territoriale 8c de toutes fes dépen-
: dances , tant civiles qu’eccléfiaftiaues .j il légua à
| fes fils cadets plafieurs terres 8c bailliages à titre
: de parage 8c d’entretien ; il régla, au furplus ,
; qu’ en cas- de mort de l’ aîné fans héritiers mâles y
! le puîné lui fuccéderoit, 8c que les autres fuccé-
deroient au puîné j que fi l’ un des cadets ou fa
branche venoit à s’é te in d r e fe s porterons paf