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tion prife à cet egard dans les diètes de l’Empire
& du cercle, &; il ne peut demander «ne
plus forte fomme que celle exigée par les diètes.
La nqbleffe ne contribue pas à ces fubfides , à
moins que d’empereur n’exige plus Bae 200 mois
romains par année > les ivilles municipales , de
Ietù côté , n’y contribuent pas non plus, à moins
q,ue ces mois romains ne foient portes» à 306 àufii
par année. Si le nombre des, mois romains eft au-
deffous de 2.00, ils font à la.charge feulé du fouverain
> s’ ils l’excèdent, la nobleffe,,/les biens
domadiaux du fouverain & les villes payent par
tiers cet excédant. La penfîon des princeffes eft
fixée à 20^000 .rixdales, monnoie courante j les
bailliages domaniaux , les biens nobles & Ceux
des villes y. contribuent chacun pour un tiers.
La fomme que -fourniffent pour Tacquiriement’.çie
ces fubfides.& de ces penfions ceux qui ne font
partie d’aucun des corps dont nous avons parle,
tels que les villages dépéri dans, des couvens, la
ville & le : dillriél de Roftock., eft un bénéfice
auquel participent les parties contribuables, chacune
pour un tiers. !Au refte , la penfîon des prin-
cefiés n’eft payée, que dans les-années où il n’y
a ni fubfides de l’Empire ni des ^cerclés; à acquitter.
Les dons gratuits font accordés i° . dans les
afiemblées de la nobleffe d’un b a i l l i a g e d a n s
les Conférences des députés des villes municipales
: 20. dans les affemblées générales des députés
de la nobleffe feule, ou réunis aux députés de
toute la province : 30. encore par les nobles en-
tr’.eux lors?-de la convocation des diètes , ou par
les nobles & Jâ province conjointement. Le fouverain
permet que les biens nobles incorporés a
fes biens domaniaux contribuent ; à./çet impôt,
auquel font obligés de contribuer auffi les cqu-
vens,, les biens fi.tüés dans le diftricide Roftock,
les villages & biens de campagne appartenais aux
villes , & finalement, ceux des laboureurs qui cultivent
des biens d’égli/è f avec cette différence
toutefois- que ces trois derniers n’y font <pas aff
fujettis, à moins qu’ils n’aient appartenu autrefois
à la nobleffe. La ville de Roftock.paye feule
pour fa part la douzième partie de ce don gra- :
tu it , outre ce qu’elle eftqtenue d’acquffter pour |
fes biens de campagne & fes villages. , '/ •/.
Les frais communs, appelles necejfarien x font
ou ordinaires -, ou extraordinaires.. ,Le prince a •
donné, fa parole qu’il contribueroit aux premiers
de éooo rixdales pour fes biens domaniaux, & ;
d’une pareille fomme pour fes villes, municipales ,
en général. C e qui eft à la charge de la-nobleffe ,
fe proportionne au nombre des hufen taillables
-qu’elle poftède* la ville de Roftock paye de fon
côté 2000 rixd.tles annuellement. L ’pn 'fa it face
aux frais oeuniuins extraordinaires^ par un impôt
particulier , dont la levée eft. ordonnée de concert
par le prince , par, la nobleffe. & par la province $
la répartition cifeft faite p v tiers fur lés biens
, domahiajix, fur ceux de la nobleffe & fur les
villes. S'il en eft au contraire qui aient été oc-‘
cafionnés pour l'avantage feul d'un de ces ordres j
il les fupporte feul.
Nous avons donné plus haut l'évaluation des
; revenus de la branché ducale de Strelitz y telle
qu'on la trouve dans un journal politique d'Allemagne
, 8e M. Bufching ne les porte pas à une
fomme fi- c'onfidérable : cette branche', d it - il ,
perçoit actuellement, des bailliages domaniaux 8c
du cercle' dé Stargard , 70 à 80 mille rixdales. Ils
ne furent portés qu'à .3 r mille par le recès de
Hambourg dé l'année 17015’ mais ils furent aug~
mentes de 20,000 rixdales fous la régence du duc
Adolphe-Frédéric. 'Ce tté branche tiire en outre
45,000 rixdales de la principauté de RatZébourg,
y compris les 5000 qu'elle prélevé du péage de
Boitzenbourg, enforte qu'elle jouit d'un revenu
annuel de 126,000 rixdales.
La nobleffe de la province, les couvens & les
fieux (jëpendans du cercle de Roftock ne contri-
. bqeht pas 3 l'entretien des troupes du fouverain :
cét'te dépenfe 'cil à' la Charge" feule du duc , au
moyen des'contributions & des impôts qu'on lui
paye. L a ‘nobleffe , ainfi que fes vaffaux , font
exempts âiaffi de" logement 8e d'entretien de gens
de guerre les Villes'municipales en revanche ne
le,font que du' logement de la cavalerie. Une autre
exemption dont jouiffent les gentilshommes
& leurs fujets, de même que la province, eft
celle de n’être: point obligés à faire des iivraifons
dans les. - magàfins, ni àffujettis aux travaux de
fortifications & de redoutes , ni tenus à voiturer
des materiaüx ou à fe rédiiiier de cés'charges à
prix d’argent, à moins qu’il ne fe' préfente des
cas preffans, tels que feroient la défenfe de l ’Empire
& celle du cercle. Les villes font tenues de
loger l’infanterie, & de lui fournir le fe l, le bois
& la lumière, où de'Lui payer tous ces objets
àfgérït. Le l.e&eyr jpgera, d’après les détails
Precedëns , que le Mecklenbourg eft un des pays
dé r Allemagne lés mieux gouvernés fur la partie
desimpôts, & 'il ne fe trompera.pas.
Divijton. Les deux duchés forment trois cercles./
Le cercle de Meckîenbourg : il eft qôm-
pôfe du duché de Mecklenbourg-Schwerirt ^ &
comprend lanciëff duçffé de Meckîenbourg , Je
comte de . Schwerin, là partie occidentale de la
principauté de Vênède., & une petite partie de
la feignèurie de Roftock.
. II®. L e cercle dè Venède : il eft compofé de
la partie orientale ^ la' plus étendue de la principauté
de.Venede, ainfi que de la fêigneurie de
Roftock ; il'forme,en. même-temps, la plus forte
portion du duché de Meckîenbourg-Guftrow.
111°. Le cerclé,, Ôé'jStargard : c’ eft une partie
du' duché de Meckîenbourg Guftro , & il eft
compofé de l’ ancienne feigneurie de Stargard. Il
contient neuf v ille s^ plus de 150 villages.
l'article Allemagne & Suède. Voye^ auffi à [’article
Schwerîn ce qui regarde ia petite princir
pauté de Schwerin , qu’ il ne faut pas confondre
avec le duché de Meckîenbourg-Schwerin.
M É D IA T E U R , M É D IA T IO N . Lorfque de?
peuples font la guerre pour . Soutenir leurs prétentions
réciproques , on donne le nom de médiateur
à un fouverain ou à un état neutre , qui
offre fes bons offices pçur terminer les différends
des puiffances belligérantes , pour régler à l’amiable
leurs prétentions, & rapprocher des princes
qui fouvent trop aliénés p a r . la fureur des
combats, ne veulent ni écouter la raifon, ni traiter
de paix directement les uns avec les. autres.
Le; rôle de .conciliateur eft le plus, beau qu’un
fouverain puiffe jouer : aux yeux de l’homme fa-
ge , il eft préférable à l’éclat odieux que donnent
des victoires fanguinaires > toujours- qnéreufes à
ceux mêmes qui les remportent, ,& qu’ on-.acheté
toujours au prix du fang , dés tréfors & du.repos
dés fujets. |
La jùftice d’ailleurs de ce devoir eft fi fenfi-
ble-i que l’alcoran même le prefç-rit aux, diTciples
de Mahomet on y trouve que fi deux nations
ou deux provinces de mufuJmans font en giierte, il
.faut que toutes les autres s’uniffent pour les açcom-1
moder, & pour obliger celle qui a tort à fatisfaire
l’ autre partie. C ’eft donc pour les chrétiens! une '
obligation indifpenfable de travailler avec ardeur'
à réconcilier les efprits ’ & à terminer les mêmes1
différends. Mais , quoi qu’ en difent les publi-
ciftes , il eft rare que des vues de religion déterminent
les puiffances chrétiennes à rétablir la
paix.
La médiation fcmble avoir pour principe un;
motif fi louable, qu’on a bonne grâce à l’offrir
lors même qu’on a des relations particulières avec
l’ennemi , ou que des motifs de vanité ou de
grandeur conduifent au rôle de médiateur. Les
parties belligérantes demeurent maitreffes d’accepter
ou de refufer les propofitions. Au refte ,
les médiations ne font plus guère défintéreffées :
on fe charge de ce foin 0 pour ne pas être réduits
à époufer la querelle de l’ une ou de l ’autre des’
parties. On fait que * dans l’état. aCtuel de l’Éu-
ropè, fi une puiffance eft bien-aife de voir,fa rivale
hâter fon épuifement par la guerre, d’autres
calculs viennent déranger cette fâtisfaClionf Si la
guerre s’ allume ou dure trop long-temps,; l’incendie
fe communique de proche en proche, & on1
eft entraîné malgré foi dans cette guerre 5 & il
eft fouvent dangereux pour nous de voir nfineE ou
affoiblir les deux puiffances, ou l’une des deux
feulement, qui fe préparent aux hoftilités, ou qui
les ont commencées. Il faut alors pour notre con-
fervation ’ travailler Térieufement à. étouffer de
bonne heure le feu qui commence chez nos
vôifins.
La médiation qui n’eft accompagnée d’aucune
menace & qui eft vraiment géaereufe, doit être
jjfçç.e.ptée pat les partjss,.jntj oeffçcs ; lç,
.étranger 4 l,a gi^ei)re .otge ^ l'on yêjit terminer
; il ne doit .point faYorifer une des pniffan-
ces/aux pépins, de l'aiitrë. En uii mot,' dans fes
fonébons de médiateur, il doitfe inohtrçr équitable,;
impartial & ami de la paix.
La médiation peut s'exercer par plufieurs per-
fonnes ou puiffances à la fois, bien enrend,u ijean-
moins qu'aucune d'elles ne fe trouve déjà engagée
par quelque traité particulier à iecourir l’une des
parties, au cas que l'çn ep vienne aux mains ;
car' une promeffe ne fauroit être'ni annullée , ni
reltreinte par une convention pollérieure avec un
tiers. Après avpir bien examiné les prétentions
refpeétives de part 8e d'autre, les médiateurs
dreffent féparément o,ii de concert, des articles
de paix, fe|on ce qui patôît le,plus jufte & le
plus raifonnable ; ils les propofent aux parties qui
fant en guerre, Se ils leur déclarent fouvent que
fi l'une, d’elles refufe de faire la paix à ces conditions
, on prendra le parti de l'autre qui les aura
acceptées. Rar-là-on.ne fe rend nullement arbitre
des deux parues malgré elles, & l’on ne s'attribue
pas;le .droit de décider leur, différend avec
autorité ; çq qui. ferpit contraire à l'indépendance
des. divers états. On ne leur fait pas non pips
cette propofition de manière à prétendre qu'elles
épient absolument tenues-d’y acquiefcerl; car à
la rigueur elles n'y font pas tenues. Mais , par je
droit naturel, chacun peut joindre fes armes ,à
celles d'un aut-re, à qui il croit , que l'on fait du
to r t, fur-tout lorfqu'il. craint q.u,’il ne lui en re-
, vienne du mal d l,ùi même.
, L'hiftoire des.médiations depuis un fièclè feroit
allez curieufe : nous en avons examiné plufieurs ,
nous avons vu les médiateurs réuflîr lorfque lès
parties belligérantes étoient laffes.de la guerre ; -
ou plus communément la médiation traînée en
longueur par la partie la plus fo r te , jufqu'à ce
■ qu’ elle eût obtenu lés avantages .qu'elle defiroit.
Quand les parties .beljigérantes font arrivées à
l’un ou l’autre, de ces deux points, elles ne fe
foucient plus des médiateurs Sf de la.lenteur de
. leurs négociations ;. elles s'arrangent elles-mêmes,
Sc elles ne craignent pas de donnér un petit dé-
plaifir aux puiffances qui ont travaillé pendant la
guerre a hâter la paix. C'eft ainfi que le dernier'
traité de paix,entre.l’Angleterre & la France' a
..été conclu fans fincervention des médiateurs, Jyer
l’article .ÇüîRp.E.
ME L1N D Ê , royaume d’Afrique fur la côte
de Zangpebar, où les portugais, ont un comptoir.
Voyer l ’article P o r t u g a l .
M EM M IN G E N , ville impériale d’Aliemagne
au cercle de Suabe : elle eft, fituëe dans une contrée
riante 8c fertile fur le ruiffeaii d’A a ch , qui
fe jette, dans' Filer. Ses magiftrats , au nombre
de dixmeiif, tant patriciens que- plébéiens, pro-
feffent le luthéranifme, ainfi ,que la plus grande
partie de la bô'urgeoifie. On à dît qù'élle appar