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ingrat. On les diftingue en deux clafles ; l’une
comprend :
I. Les bailliages fubordonné$ à la régence de
Wallerftein , qui appartenoient à cette branche
avant l’extinélion de la maifon d'Oettingeti - Oet-
tingen.
I I. Les bailliages qui de la fucceflion des princes
d’Oettingen-Oettingen pafsèrentpar accomodement
avec la ligne d’Oettingen-Sç>\t\bç,rg à la maifon de
Wallerftein. Ils font fous line régence particulière.
La maifon des comtes d* O*? Baldern pof-
sède dans le comté d’ Oettingen :
I. Le grand bailliage de Baldern.
I I . Le bailliage de Ræting.
I I I . Le bailliage d’Aufhaufen.
I V. Le bailliage de Katzenftein.
OFFENBOURG , ville impériale d’Allemagne,
au cercle de Suabe.
La petite ville d'Offenboùrg eft fituée fur la
Quinche, dans l’Ortenau. Elle profeflfe la religion
catholique. Libre dès fon origine , elle fu t ,
dit - on , engagée à la maifon de Bade , qui
en 1330 céda fon hypothèque à l ’évêché de
‘Strasbourg , lequel en rétrocéda la moitié à l’électeur
palatin. Peu avant le commencement du
Seizième fièele elle fe dégagea de l’autorité de
l'évêque » & Fut délivrée de celle de Téleéteur,
îorfqu’ en 1504 il fut mis au ban de l’Empire.
En 163 y fa qualité d’état de l’Empire & du cercle
fût renouvellée & confirmée. Elle eft la vingt*fep-
tième à la diète & la vingt - neuvième dans les
aflfemblées du cerclé fur le banc, des villes impériales
de Suabe. Sa taxe matriculaire , autrefois
de 120 florins , fut réduite en 1683 à ,34 florins
& en 1728 à 33 florins. Elle paye, par terme 22
rixdalers 88 6c demie kr. pour l ’entretien de la
chambre impériale. Elle eft fous la prote&ion de
la maifon d’Autriche , & le grand bailli arohiducal
dans l’Ortenau y réfide.
O LD EN BO U R G & D E LM E N H O R S T |
comtés princiers d’Allemagne , au cercle de
Suabe : ils appartiennent /au roi de Danemarck.
Ils font bornés au equehant par la principauté
d’Oft-Frife & l’évêché de Münfter 5 au levant,
par le Wefer , qui les fépare du duché de Breme 5
au midi, par lés bailliages de Harfpftedt & de
Wildeshaufen, dépendant de l’éleélorat de Brunf-
■ wik 5 & au nord , par la feigneurie de Je ver &
la Jade.
S o ît
La longueur de ces comtés eft d’ënviroh 10
lieues géographiques, fur 7 ou 8 de large , & le
fo l y eft très-inégal. Le.Geeftland ( paiÿs de landes
& de bruyères ) eft fablonneux & aride, très-
humide & rempli de tourbes. Le Marchfland
( pays humide ) eft gras, fertile 6c très-propre
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à l’ agriculture & à l’entretien du bétail : mais
le grain qu’on y recueille ne fuffit pas à la con-
fommation des hàbitans , & ils font obliges d’en
tirer de l’ étranger.
Commerçe.
Ces comtés exportent, fur-tout , du beurre ,
des fromages > d’excellens chevaux , du bétail en-
graifle qu’on tire de la Marfch , du lin*, du houblon,
de la tourbe, de la toile & des meubles
de bois que fournit la Geefte : ils importent du
froment, du feigle, de l’orge , de la bierre , du
vin , du fel & des marchandises de toutes efpè-
ces. Pour prévenir les inondations, on a formé
divers étangs dans le pays. La proximité de la mer
du Nord & du Vefer leur eft très-avantageufe.
Population.
Les deux comtés renferment vingt-huit bailliages
& prévôtés, cinquante-une paroiflfes où l’on
compte cinquante-deux églifes , trois chapelles
& environ 76,000 âmes , deux villes , cinq bourgs,
plus de 350 villages & hameaux , 8c 74 & demi
terres nobles & franches $ douze de ces terres
font fiefs, les autres allodiales & taxées enfemble
a un nombre égal d’hommes armés, & elles reflfor-,
tiffent à la régence d1 Oldenbourg.
R e lig ion,
Prefque tous les habitans des dettx états pro-
feflfent la religion luthérienne. Elle fut introduite
dans le comté d'Oldenbourg en 1525-, & dans
celui de Delmenhorst en 15-43 feulement. On y
trouve auffi quelques réformés, fur-tout dans la
feigneurie de Varel où ils ont un miniftre. On
fait à Oldenbourg un fervice catholique & un fer-
vice réformé, pour la commodité de la garnifon.
Précis de l ‘hiflaire politique.
L ’origine des anciens comtes d’ Oldenbourg, incertaine
pendant long-temps, eft aujourd’hui plus
connue. M. C . L . Scheid , foutient dans, fes
origines Guelfica , tom. 4 , pag. 346, qu’elle remonte
à Wittikind le grand 5 & il prouve, d’abord,
d’après des documens catholiques , que ce
prince eut un fils nommé Wigbert j père de
Walberg, père de Regenbern, qui laiffa Wittikind
fécond , fouche des comtes d’ Oldenbourg 8e
des rois a&uels de Danemarck. L ’ouvrage de-Me-
ginhart, intitulé Hifloria de transi, fà k e li A l e x .
W ild e sh u fa n i, & publié pour la première fois par
ce même' favant dans fa bibliothèque de Goettin-
gue, éclaircit les doutes qu’on avoir fur cette généalogie,
en démontrant que Wigebert étoit fils
du grand Wittikind , ■ & que Walberg étoit
fon-petit -fils. Il n’en eft pas moins avéré, que les
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anciens comtes de Ruftringen & d’Ammerland
prirent dans la fuite le titre de comtes d’ Oldenbourg3
& qu’Egilmar ou Eilmar I I , l’un d’ eux,
qui vivoit au commencement du douzième fièele,
eut entr’autres enfans le comte Chriftian I , lequel
en 11 yy bâtit Oldenbourg, dont il prit le
nom , & le tranfmit à Maurice fon fils, Touche
’directe de tous les comtes fes fucceflfeurs.
Thierry le\ fortuné , l’un d’entr’eux , réunit en
I43y le cpmté de Delmenhorft à celui & O ld en bourg
3 & obtint l’expeélative du duché de Slef-
v/ig & du comté de Holftein du chef de Heilwig
ou Hedwig fa fécondé femme, en qualité de
foeur & héritière d’Adolphe -VIII qui en étoit
le dernier prince. Chriftian, fon .fils aîné, fut élu
roi de Danemarck en >449 , & duc de SIeswig,
comte de Holftein, peu de temps après. Gérard,
fon fécond fils , qui , continua la branche des
comtes d'Oldenbourg y perdit Delmenhorft quel’ é-
vêquë Henri de Munfter lui enleva 5 mais il acq
u it les terres de Varel & de Nevenbourg. Antoine
I , fon petit-fils | recouvra le comté de Delmenhorft
, qu’il tranfmit 2 Antoine I I , l’un de
fes fils : l’autre , nommé Jean V I , qui fut comte
d’Oldenbourg , hérita en 1 y?y de la feigneurie de
Jev er, & acquit celle de Kirphaufen par -adjudication
de-i y92. En 1 y6y Frédéric l î , roi de Da-
nenurck, & le duc de Holftein demandèrent à
1 empereur Maximilien II l’expeélative des comtés
d * Oldenbourg & de Delmenhorft, au défaut
d’héritiers d’Antoine Gonthier, fils de Jean VI.
Us l’obtinrent comme défeendanç par les mâles
de là maifon d’Oldenbourg. Cette conceflion
donna lieu aux prétentions que le roi Chriftian V
& le duc Chriftian Albert formèrent fur ces domaines
en 1667 à la mort du comte Antoine Gonthier,
qui ne lai (Ta qu’un fils naturel, nommé A n toine^
né d’Elifabeth d’Ungnad, & q u i, quoi-,
que légitimé & créé comte d’Aldenburg, ne put
hériter que de la feigneurie de Kniphaufen, que
fon père lui affigna pour appanage. Le fils de fa
foeur Magdeleine, femme de Rodolphe , prince
d’Anhalt-Zerbft , également inhabile à lui fuccé-
d e r , fut obligé de fe contenter de la feigneurie
de Jever j de façon que ces comtés d’ Oldenbourg
& de Delmenhorft , comme fiefs mafeulins de
l ’Empire , échurent à la maifon de Holftein, &
nommément aux defeendans de Chriftian I , qui
eflTuya à ce fujet de grandes, conteftations. En
1648 , le roi Frédéric III convînt avec, le duc
Frédéric de Holftein.-Gottorp du partage qu’ils
feroient de la fucceflion, & ils pafTèrent en 1649
à Rendsbourg, avec le comte Antoine Gonthier,
une tranfaârion que l’empereur Ferdinand I I I
confirma quatre ans après. C e comte- confentit
même en 1644 à les mettre en poffeflîon, réelle
de fes fiefs,, & à les en déclarer héritiers peu
de temps avant fa mort. Mais le duc Joachim
Ernefte de Ploen leur intenta un procès j il réela-
moit dps droits à cette fucceflion, /non-feulement
OLD 4$$
égaux , mais fupérieurs aux leurs, piiifqu’i! étoit
parent de Chriftian premier au quatrième degré,
tandis qu’ils ne l’étoient qu’au cinquième. Leroi
Chriftian V , prévoyant que fes prétentions ne feroient
pas accueillies par les tribunaux de l’Empire,
tranfigea en 16 7 1 , & donna au duc de
Ploen un équivalent pour fa part aux comtés. Le
duc Chriftian Albert de Holftein ayant défap-
prouvé l’accommodement & continué de plaider,
celui de Ploen gagna fon procès, prit en i 6yy
polfeflion de l’héritage , & le céda fur-le-champ
au ro i, qui l ’année fui vante reçut l ’hommage de
fes nouveaux fujets. Depuis cette époque, les
rois de Danemarck ont été paifibles poiïèlTeurs
des comtés d‘ Oldenbourg & de Delmenhorft. Us
ont paflfé divers contrats de vente & d’échange
avec les héritiers’ allodiaux , & le roi Frédéric IV
engagea même en 1711 le comté de Delmenhorft
avec quelques prévôtés à la maifon éle&orale de
Brunfwick pour unè fomme de 712,640 rixdales
remboùffables dans vingt ans. C e t engagement
fut dénoncé encore fous fon règne, & le roi
Chriftian V I rentra en 173 £ en pofteifion de toiu:
ce qui en étoit l’objet.
Priv ilèg es .
Ces comtés donnent au roi de Danemarck
deux fuffrages, aux diètes de l’Empire dans le collège
des comtes & aux aflemblées du cercle de
Weftphalie , où il a rang après les comtes de
Schavenbourg. Sa taxe pour Oldenbourg eft de
8 cavaliers & 30 fantafljns ou dé 216 florins, &
pour Delmenhorft de 2 cavaliers & 14 fantaflîns
ou de 80 florins.^ Sa contribution pour l’entretien
de la chambre impériale eft de 113 écus
yy un quart kr. par. terme;
Aàm iniflrqti on.
Le gouvernement de ces comtés a beaucoup
varié depuis leur réunion au Danemarck. Us eurent
d’abord un gouverneur pour le roi en la perfonne
d’Antoine, comte d 'O lden b ou rg ; mais après fa
mort on lui fubftitua un grand droflfard , en
même-temps préfident de la chancellerie d 'O ld en bourg
& droflfard particulier du comté de Delmenhorft,
avec un droflfard en fécond pouf O l denbourg.
Cette forme d’adminiftrafion a fubfifté
jufqu’gn 17y 2. , que le roi Frédéric V ifupprima
les dignités de grand droflard & de droflfard particulier
, pour rétablir celle de gouverneur des
deux comtés , qu’il conféra au comte de Ly-
nar, chevalier de fes ordres & confeiller des
conférences v mais en 1766 cet office fut remplacé
par celui de grand droflfard. Son titulaire
eft chef de la régence & chancellerie d 'O ld e n bourg
3 compôfée d’ailleurs d’un directeur, de
plufieurs cpnfeillers j fecrètaires , archiviftes,
commis, &o. Elle llatue proYifionnellemeot fur