
cêfleurs duquel ,• Charles iV l ’hypothéqua en 1 ||?9
pour la fomme de 1060' florins, fous le règne de
Maximilien. En 1494. le pape Alexandre V I permit,
que ce couvent fut converti en chapitre féculier
& immédiat de l’Empire , 8c que fon abbé , pour
^or/s Chnftophe d’ AugeloCh , en fut le premier,
prévôt. Mais comme la mai fon étoit; expoféeaux-
fu fuites des voleurs, l’évêque. Philippe de Spire,
afin de l’en garantir, confentit en' 1507 qu’elle fut
transférée d’ Odenheim à Bruçhfal » .où il lui af-
feéla l’églife de Notre - Dame. Elfe a cependant
conferye le fiom d‘Odenheim 9 qu’elle porte encore
' aujourd’hui.
• -Son chapitre a le droit.d’élire ou de poftuler
îe prévôt ; mais Ton choix tombe ordinairement
fur l ’évêque de Spire, dont elle relève en matières
fpirituelles. L ’évêque de Spire a , en qualité
de prévôt dp Bruchfd, voix 8c féance aux aflem-
blees du cercle du haut-Rhin, 8c aux diètes de
1 Empire , où il a rang parmi les prélats du banc
du Rhin , après l’abbé de Kaifersheim. Sa taxe
tnatriculaire eft d’un cavalier & de 7 fantaflîns,
ou de 40 florins par mois , outre Éo rixdalers quatorze
8c demie k r ., pour l’entretien de la chambre
impériale.
D ’après un ancien ufage, le chapitre perçoit
toutes les redevances des fujets, 8c veille à l’ ad-
miniftration des finances, à l’exclufion du prévôt,
qui n’en reçoit qu’unepenfion annuelle. Le prévôt»
alors évêque de Spire , fe plaignit en 1729 d’avoir
payéMe (es propres fonds les taxes dues par là
prévôté a l’Empire | au cercle 8c à la chambj^ impériale
, fans avoir jamais pu les recouvrer 5 &
il déclara, qu’ il ne vouloit plus déformais acquitter
les charges publiques de cette prévôté.
Les terres immédiates, de ce petit état confif-
tent : i ç . dans les domaines abandonnés par les
premiers fondateurs , 8c'fur lefquels le prince
eyeque de Spire , en.qualité de vidame , prélève
line rente annuelle en vins 8e en bleds : le
chapitre y ajoute la fomme d’un florin ,, 10 bazes
ƒ deniers.
2q. Dans les domaines 8c droits feigneuriaux ,
acquis par le chapitre depuis la fondation , 8c
pour lefquels il refufe de reconnoître la vidamie
de l’évêque.
y QELS , principauté d’Allemagne. Voye^ l’ articlèvS.
ILÊSIE PRUSSIENNE.
O E T T IN G E N , comté d’Allemagne. Des princes
& comtes d'Oettingèn & de leurs états en
général.
: Le comté d'Oettingen eft borné au nord par la
principauté d’Onokbach 8c la ville impériale de
Dinkelsbiihl > à l’eft par le duché ou le Palatinat
de Neubourg, au fud par le même duché & les
feigneuries d’Églingen 8c de Heindenheimj 8c à
l’oueft par la prévôté*d’Ellwangen8c la comman-
derie de Kapfenbourg. Sa plus grande étendue
du nord au fud eft de" 6 ! milles | 8c de J’eft à
1 oueiTelle d t de 4. Au Tud-ouelt elle touche le
Danube , qui reçoit près de Donawert la Wemitz,,
fa principale rivière.
P r e c h de rhifio ir e politique des comtes d’Oettingen«
Nous commencerons l’abrégé de. l’hiftoire des
comtes d'Oettingen par le comte Otton , qui vécût
au douzième fiècle , 8c dont le fils , nommé Frédéric
propagea la famille 5 fes defeendans acquirent
au quatorzième fiècle une partie- de la bafife-
Alface, ,8c ajoutèrent à leur titre celui de landgrave
d’Alface, qu’ ils ne portèrent pas long-tems :
car en 1359 ils revendirent à l^veché de Strasbourg
les fiefs qu’ils en tenoient, 8c cédèrent les
autres, dont l’Empire les avoit invertis ,-à l’empereur
Charles I V , aux feigneurs de Lichtenberg ,
leurs vaflaux , à l ’exception d’onze villages , pour
lefquels les barons de Fleckenftein demeurèrent
leurs feudataires. Frédéric IV poflefifeur de tout
le comté, 1 aifla trois fils, qui partagèrent l’héritage
de manière que chacun en eut un tiers, ou
quatre - douzièmes. Guillaume , i’aîne d’en-
tr eux , établit fa réfidence à Oeitingén, ; Ulric
fixa la fienne à Flochberg 8c Jean demeura à Wallerftein.
La portérité des deux derniers s’éteignit peu
de te ms après J 8c leur fucceflion échut a la branche
de Guillaume, qui fut continuée par fon fils W o l-
gang 8c par fon petit-fils Louis l’aîné. Louis le jeune*
fils aîné de ce dernier, fonda la branche d'Oettin-
gen - Oettingen , qui étoit luthérienne , 8c Frédéric ,
troifième fils de Louis, celle d’ Oettingen-WA\ex{-
tein , qui eft ^catholique. Les deux fils de Louis
divisèrent après fa mort le.comté en deux portions
inégalés. La première branche -qui poftedoit fept
douzièmes du pays, fut élevée an rang de prince
de 1 Empire en 1674 , 8c s’éteignit en 17.3-r. L.î
fécondé., qui avoit les cinq douzièmes rertans,
fut continuée par le- fils de Frédéric , appelle
Guillaume 1 ainé , donc les trois fils furent chefs
d auta'nt de lignes particulières. Guillaume le
jeune fonda celle de Spielbei^ > François - Albert,
1 un de fes rejettons , élevé .en 1734 au rang de
prince de l’Empire avec fa poftérité ,. introduifit
le droit de primogéniture dans fa mai fon $ fon
fils, Jean - Aloïfe, eut par.arrêt du confeil-aulique
de 1 Empire de l’an 1739 8c par raccommodement
qui le fuivit, un tiers des états d 'Oettingen-Oet-
tingen. Wolfgang fonda la fécondé ligne, qui porte le
nom de Wallerft&in. Son petit-fils fut auteur de
la tige des comtes d'O e t t in g e n -^ z\\e\i\tm , d’au-
jourd hui , dont un defeendant, appellé Antoine-
Charles , fut inftitué par Albert-Ernefte, der-
nier prince d’ O e tt in g en , héritier de fes états, qu’ il
a\‘ on § p : Jean-Frédéric : Philippe-Charles
T ere celui-ci, lui fuccéda, pour cet héritage
ainfi que pour le comté de-Wallerftein, La troi-
fieme branche porte le nom de Baldern , fon fondateur.
Ernerte j ’ainé laifta deux fils , qui don-’
nèrent lieu à deux. nouvelles, lignes : Taîné'e.. continua
de' porter le nom de Balderii jufqV.eh.ï fiB j,
époque où elle s’éteignit ; la cadette , qui avoit
pris celui de Kstzenftein , hérita dé fa‘ portion,
à laquelle elle prétend joindre un tiers de la fuc-
cefiîpn d’Oettingen-Oettingen,
Par ,1e .traité de fucceifion , que la famille
d’ Oettifigeh fit en 1495 âvëc la ratification de l’em-
pereur Maximilien, il fût permis à chaque comté
de vendr*l’ufufruit 8c même la propriété de fes
états | fous la réferve de la jurifdiéfcion 8c des droits
ïégaiieiis V demeureroiènt attachés à la maifon
d’Qettingen^m les exerceroit par indivisrair.fi que les
inveftitures, la jurtice provinciale', :1e droit de battre
monnoie, l’ exploitation des nïines, la perception des
péages 8c du revenu z^t\\éfrledfchat^. C e paéte
de fuGceffidn fut renouvelle en '1 ji'2 8c'confirmé
en 1665 par l’empereur Léopold. Mais Albert-
Erneft, d.e la ligne d^Oettingen Oettingen , ayant été
élevée, en 1674 au rang, de prince du faînt-Empire
v. là branche de Wallerftein s’y oppofa 5 il en
réfulta différentes conteftations ,'qui furent terminés
en 1696 j il fut ftipulé alors, que la di-_
reélion des droits communs rerteroit à l ’ aîné de
la famille, 8c que les nouveaux princes ne nui-
roient en rien à leurs Magnats , les comtes de Wal,-
lerfteinyqui promirent de leur côté de ne plus
hiettre'obftacle' aux fuffrages des princes à la
diète, 8c de lai rte r lapréféance tant à leurs per-
fonnes qu’à leurs fignatures dans les aétes communs
qu’ils pafleroi.ent enfemble- Enfin le traité
de 1522 fut changé dans tous les points incompatibles
avec la nouvelle dignité princière, noùa-
mémênt en ce qu?il excluoit de la tutelle des
mineurs de cette maifon tous princes ou feigneurs
d’un rang fupérieur à celui des comtes dJ Oettingen.
C et accomodement fut confirmé la même année
( 1696 ) par l’empereur Léopold. Les barons
de Fleckenftein font depuis très - long - temps
feudataires de la maifon d'Oettingen pour onze villages
fitués en Alface le long du Rhin, dans
levbifînage du fort-Louis j ces villages font : Rop-
penheim, Forftferden , Kauffenheim , Gifenheim,
RefchaWag , Seffenheim , Runzenheim , Den-
gèlsheim , Stattmatt, D^ilhunden 8c Augenheim.
Depuis'l’extindtion de la branche d'Oettingen-
Oettingen , 8c la réunion de là majeure partie de
fon territoire à celui de Wallerftein , le prince ré-?
gnaht'd’O^w^e/z-Spielberg, qui en pofledeun tiers,'
prend le titre de prince du faint-Empire 8c d'Oettingen
, 8cc. Le comte régnant d’Oettingen-Wallerftein
prend celui de comte régnant d'Oettingen*
Oettingen 8c d’ Ofm’/zg^/z-Wallerftein.
Taxe matriculaire. ■
La taxe matriculaire de tout le comté d'Oettingen
eft de 8 cavaliers 8c 4| fantaflîns , ou de 276
florins par mois. Quant à l’en-tretien de la chambre
impériale, la matricule ufuelle indique : Oettingenf
62 rixdalers 8c 20 kr. Oettingen - W a llerftein
20 rixdalers 38 8c den>ie k r ., Oettingen-
Katzenrtein 8c Hoen-Baldern,9 vixdalers 05 kr. 8c
Oettingen - Spielberg 15 rixdalers 50 kr.
La branché éteinte des princes d 'O e t tin g e n -O e ttingen
& celle d*Oettingen - Spielberg , qui fleurit
aujourd’hui,, ri’ont pu obtenir voix 8c féante
dans lé confeil des princes afTernblés eii diète,
&. toute cette maifon eft encore cenféè faire partie
du collège des comtes‘de Suabe.'Aux diètes
particulières du cercle , les princes d’ Oettingen
obtinrent en 1675 le droit cle féance fur le banc
des princes féculiers , après celui de Furftenberg-
Heiiigenberg } mais ce droit n’ell plus exercé depuis
quelque temps. Quant aux comtes d 'O e t tin g e n ,
leur rang eft apres la commandeiie d Aalsdaaufen ,
fur le banc dés comtes 8c barons; Ils n’ônt tous
enfemble qu’une feule voix.
R e lig ion.
La religion romaine 8c le luthéranifme font
également profeftes dans ce pays.
Tribunaux.
Le-prince d'Oettingen a dans fa réfidence de
même nom une-cour de juftice ,8c une chambre
des finances. Le comte régnant .de Wallerftein a
une chambre particulière de juftice 8c des finances,
tant pour fes.'états d'Oettingen-. Oettingen , que
pour ceux d 'O ettin gen - Wallerftein ; le cqmte re-,
gnant d’ O^ii^e/z-Katzënftein- Baldern a pour les
fiens auflî 8c pour les trois branches de la maifon
d 'O ettin gen un cônfeil de régence , un tribunal
commun de la fénéchauffée, 8c de la régie des
péages, qui dépendent du bureau d’adminiftration
des droits régaliens 8c de ■• la . chancellerie du
majorât. L’ ancienne juftice impériale d 'O e t t in g e n ,
ou plutôt du canton de Rien,; eft depuis très-
long-temps admniiftrée par les Comtes d 'O e t tin g e n ,
qui veulent en,étendre la jurifdiéhon fur tous les
feigneurs établis dans ce diftriét, 8c faire même
pafîer tout le Rielf pour un comté, où ils s’arrogent
, à titre de fénéchaux , la fupériorité
territoriale fur tous, les princes 8c états établis
dans Cette enclave. Ils difputent à la ville de
Noerdlingen la jurifdidli'on hors de l’enceinte de
fes murs , c e qui a'fo'uvent occafionné des disputes
j 8c quelquefois des voies, de fait.
Le territoire de la maifon d 'O ettingen eft com-
pofé des bailliages fuivans
I. Le grand bailliage d’ Oettingen avec le bailliage
de Schneidheim.
I L . Le grand bailliage d’Aufkirch.
I I I . Le grand bailliage de; Münchfroth.
IV . Le gfand bailliage de DiirrWangen.
Les états; des comtes d'Oettingen - Wallerftein
font en partie fitués dans le diftriâ appelle Hers-
feld ou Hàrtfeld, dont le fol eft fablonneux 8c