& d’ un fecrètaire. On y .peut obtenir, dans le
délai de trente, jours, la révifion des jugemens
du tribunal aulique, de celui des appellations 3
des commiffions & des décrets du directoire général
des bâti me ns. Les autres dicaftères font le
tribunal aulique, qui prononce Tes jugemens dans
quatre affilés générales > la chambre aulique , le
bureau de la guerre , la chambre des finances &
la cour municipale de M ay en ce 3 la commiffion
des pauvres & le directoire des bâtimens. ^
Revenus. Les revenus du TéleCteur font évalués
à environ 1,200,000 flor. Son état militaire confiée
en une garde à cheval, un corps de dragons ,
trois régimens'd’infamerie & trois de milice réglée
, dont l’ ün a lés quartiers dans rEïfchsfeld.
Voye^ les articles Allemagne & Rhin ( Cercle
du Bas- L
M E CK LEN BO U R G -SCHW ER IN & Mec-
klenbourg-Guftro (duchés de) principautés d’All.
Etendue. La 'partie feptentrionale de ceséluchés
touche à la mer Baltique. La Poméranie les borne
au levant , la Marche de Brandebourg au midi 5
ils font limitrophes vers le couchant des principautés
de Lunebourg & de Lavenbqurg, de celle
de Ratzebourg & de l’évêché de Lubtck. Les
géographes & les hiftoriens ne font point d’accord
entr’eux fur leur étendue ; Becher, dans fon livre
de reb. Mecklenb. , leur donne 15 milles d’Allemagne
de longueur & 12 de largeur. Frank évalue
la première à 18 & la fécondé à neuf, non com-
prife la feigneuriç de Stargard. Klüver, au contraire
, leur donne en longueur de 24 à trente
milles, & en largeur de 9 & 10.*à 18 milles.
Cette dernière évaluation paraît plus vraifembla-
ble 5 mais il n’eft guère poffible de déterminer
leur furface , jufqu’ à ce qu’on les ait arpentés exactement
, & qu’on en ait fait une bonne carte.
Ces deux duchés comprennent dans leur enceinte
la principauté de Schwerin j ils comprennent auffi
la ville de Wifmar, q u i, ainfi que fon diftrift,
appartient à la couronne de Suède.
Précis de l'hiftoire politique de ces duchés. Lorf-
que, 'dans le cinquième fiècle , la majeure partie
Aes vandales eut quitté ce pays, les venèdes
s’emparèrent fucceffivement des habitations abandonnées
, & vécurent parmi ceux des vandales.
xpfi s’y trouvoient encore. Les venèdes qui s’établirent
dans ces deux duchés, formoient une
peuplade confidérable > ils prirent le nom d*abo-
t r ite s , & ils eurent leur prince particulier. Ils
s’ attachèrent à l’Empire germanique fous le règne
de l’empereur Charlemagne ; mais à peine Louis,
fon petit-fils, fut-il mort?, qu’ils,en fecouèrent
le joug. Henri,. furnommé le L io n , duc de Saxe
& de Bavière, fe rendît maître de leur pays en
1 i&i j il le polféda non comme une province dépendante
du duché de S ax e , ni comme un fief
relevant de l’Empire , mais comme une propriété
qu’il avoit conquife par fes armes : il le perdit j
par la fuite, loifqu’il fut mis au L*a» 4e l’Empire.
Il établit des comtes & des juges, tirés du corps
de Ja; noblelfe de fes états héréditaires; il partagea
le Mecklenbourg en quatre parties : le feul
comté de Schwerin , créé alors, garda fa conftitu-
tion primitive. Henri rendit le lurplus de la province
des abotrites en .n é y à Pribiflas, prince
des- venèdes , dont il étoitle patrimoine : celui-ci
promit, de fon c ô té , toute fidélité au duc ; il
embraffa le chriftianifme. Henri Borwin, fon fils,
avoit époufé Mathilde , fille du duc Henri & de
Mathilde, comtelfe de Luxembourg & de Blief-
caftel. C ’eft à ce mariage que remonte l’établif-
fement de la maifon ducale dz Mecklenbourg. Ils
eurent pour fils Henri & Nikolot 3 le premier
fut le feul qui lailfa des héritiers. Deux de fes
fils furent nommés Jean & Nikolot : le premier
devint là fouche de Ta branche de Mecklenbourg,
l’autre de celle des.venèdes, qui s’éteignit en
1436. A cette époque , la principauté des venèdes
fut réunie à celle de Mecklenbourg , dont la
branche fut érigée en duché en 1348 par l’empereur
Charles IV. Le duc Jean, mort en 15-92,
eut deux fils-, Adolphe-Frédéric & Jean Albert I I 3
ils partagèrent les états de leur père en 1611 3
ils firent un autre partage où ils confirmèrent l ’ancien
en 16i l : Adolphe - Frédéric eut le duché
de Schwerin, & fon cadet celui de Guftro 5
ils convinrent entr’eux que la ville de Roftock
& ?fon univerfité, l’hôpital de la ville &. les
biens des couvens feraient polfédés par indivis.
La ville de Wifmar, les bailliages de Poel & de
Neucklofter échurent à la couronne de Suède ,
en vertu du traité de Weftphalie de l’année 1648.
Les ducs furent -contraints de les lui abandonner»
mais ils obtinrent les évêchés de Schwerin & de
Ratzebourg, à titre de principautés fécularifées.
Pour les indemnifer plus complettement, on y
ajouta les commanderies de Miro & Nemero
l’une & l’autre de S. Jean. La branche de Guftrq
s’éteignit en 1695. L e duc Frédéric-Guillaume
l’un des defeendans de la branche de Schwerin.
prétendit qu’il devoir hériter feul dé la principauté
vacante ; mais le duc Adolphe-Frédéric de Stre-
litz , frère cadet de fon père , fit valoir fes droits.
C e différend fut terminé par une convention lignée
à Hambourg en 1701 : on régla que le neveu
joindroit à fa principauté de Schwerin celle
de Guftro, & que le duc Adolphe-Frédéric de
Strelitz aurait la principauté de Ratzebourg, la
feigneurie de Stargard, les anciennes cômmande-
ries de Miro & de Nemero , & une penfion annuelle
de 9000 écus, à prendre fur le péage de
Boitzenbourg. On introduit en même-tems dans
cette maifon le droit de primogéniture, ainfi que
la fucceffion linéale : cette convention fut enfuite
approuvée à tous égards par l’empereur Léopold.
Ainfi, les ducs de Mecklenbourg forment encore
deux branches 3 celle de Schwerin , dont le
duc Frédéric-Guillaume eft la fouche, & celle
de Strelitz qui a eu le duc Adolphe-Frédéric II
pour auteur. Frédéric-Guillaume, le premier des
deux, eut pour fuccefleur le duc Charles-Leo-
pold fon frère, que l’empereur Charles V I priva
de la régence en 1728 , & qui fut remplace par
le duc Chriftian Louis, fon cadet, dans 1 admb
niftration du pays. La régence échut à ce dernier
par la mort de fon frère, arrivée en 1747 j^iHa
tranfmit en 17ƒ6 au duc Frédéric, fon fils aîné,
après avoir fait les années précédentes une convention
fondamentale & perpétuelle avec la no-
bleffe & les différens ordres de fes pays héréditaires.
• Sol. Les habitans du Mecklenbourg ne font pas
plus d’accord fur la qualité que fur l’étendue du
terrein : les uns difent qu’il eft bon, & les au-
trqs prétendent qu’il eft mauvais.
On eft convaincu qu’avec unq adminiftration
fage, ce pays deviendroit infiniment plus fertile
qu’il ne l’eft effectivement. La Marche de Brandebourg
qui en eft voifine, & avec laquelle il a
beaucoup d’aralogie, prouve que des contrées
incultes, celles même que les fables & les marais
rendent , pour ainfi dire , impraticables ,
peuvent être fécondées par le travail. Les recherches
que fit en 1730 M. de L u h e , gouverneur
du pays , prouvent d’un autre c ô té , que la no-
•bleffe y a bonifié au double & même au triple, ,
les biens qu’elle y poffède, & que par fa vigilance
elle a porté à 60 & même à 80,000 rixdales
Ta valeur de certains domaines qui , au commencement
du dix-huitième fiècle, n’ont été payés
'que i l à 20,000 rixdales. Les biens que poffede
cette noblelfe, ayant été évalués , en 1632, à
10,329,317 florins', doivent valoir aujourd’h u i,
en obfervant cette proportion, 21 millions de rixdales.
H , , , _ . v
Navigation,ports. On parla dans le dix-feptieme
fiecle de faire un canal navigable depuis Wifmar
jufqu’au lac de Schwerin , afin de communiquer
par les rivières de Star & d’Elde à la mer Bal-
' tique, & de - là à l’Elbe | & faciliter le commerce
de la mer Baltique, à celle du nord ,
• fans paffer le found d’Æré 5 mais ce projet a été
abandonné, ou du moins on ne lui a donné juf-
' qu’ici aucune fuite. Les deux duchés ,• dont ü
eft ici queftion , n’ont qu’ un feul port fur la mer
Baltique 5 c’eft celui de Roftock : -il ferait poffible
d’en conftruire un fécond près de New-Bucko,
& un troifième près de- Riebnitz, qui l’un &
l’autre feroient avantagëux au pays.
population. Ces deux duchés contiennent 4 y
villes , grandes ou petites, non compris celle de
Roftock , trois couvens appartenant à la noblelfe
& aux états de la province, ,& ^94 domaines
nobles. Les payfans y font ferfs, ce qui nuit de
plus d’une façon à, l’ amélioratzon du fol & à une
population proportionnée aux befoins des" terres.
On dénombra en 1628 les cenfes des payfans dans
les deux duchés : on en trouva 1061 appartenant
au fouvetain , 7 1 7 à la nobleffe, & 768 aux
couvens ^ ce ' qui forme un total de 2496” &
fuivànt la déclaration faite parla noblelfe, en 1669
& 1670, des haufens qui y étoient attachés, on
en compta ‘12,5:45- 3 le hufen eftimé fur le pied
de trente arpens.
Etats 6* privilèges de la noblejfe & des villes.
Les villes de Parchim , Guftro & nouveau Brandebourg
font les capitales 5 favoir, , Parchim du
cercle de Mecklenbourg-, Guftro de celui de Wen-
d e n ,.& nouveau-Brandebourg -de celui de Stargard.
Chacune de ces capitales convoque les villes
fituées dans fon cercle 5 elle préfide les affem-
blées par fes députés, & y négocie, au nom de
toutes, les affaires qui y font mifes en délibé^
ration.
La noblelfe forme un corps libre, & jouit de
droits & de privilèges confidérables. Une tran-
faélion du 18 avril 1755- , lignée entre le duc
Chriftian Louis d’une part, la noblelfe & la province
de Roftock de l ’autre, a déclaré que tous
les biens de cette même noblelfe, ceux des trois
couvens provinciaux & du cercle de Roftock ,
comme auffi ceux des tréforeries des villes municipales
& des économats, feroient arpentés &
convertis en haufen , dont la moitié feroit affranchie
à . jamais d’impôts , à l’exception néanmoins
des fervices d’hommes & de chevaux réfervés
par les titres féodaux & .allodiaux 3 mais que la
fécondé moitié de ces biens feroit & demeurerait
contribuable, ainfi qu’ elle l’a été. Les états font
compofés de la noblelfe & des députés des villes.
La noblelfe & les villes des duchés de Schwë-
rin & de Guftro formèrent en 1523 une union
îndilfoluble , que les fouverains ratifièrent par le
traité de Hambourg, du 8 mars 17.01 , & par
le pa&e de famille conclu dans la ville de Roft
tock : c’eft une alliance des provinces entr’ellés,
qui a lieu également entre les états réciproquement.
Celle des provinces , a pour objet d’ alfurer
aux nobles & autres, domiciliés dans les deux
duchés , de même qu’à ceux du cercle de Stargard
, une égalité parfaite & inaltérable dans les
droits & les privilèges attachés à leurs conditions
: ces trois cercles font régis; par les mêmes
lo ix , les mêmes ftatuts 5 & d’après cette égalité
& cette alfociation, elles n’ont que la même
cour* de juftice & le même confiftoire ; elles n’ont
que les mêmes intérêts aux diètes & dans l’ad-»
miniftration des couvens de la province , conformément
à la tranfaélion de Hambourg; & enfin
elles ont les mêmes droits, les mêmes immunités
& franchifes , & elles s’affilient de leurs
confeils & de leurs forces dans toutes les affaires.
L ’ alliance de la noblelfe & des villes des deux
provinces confifte en la participation immuable
' aux droits & immunités accordés à chacun de
ces ordres3 elle comprend la ville de Roftock ,
ainfi que toutes les autres de ce cercle ; elle leur
donne les.mêmes intérêts aux diètes , dans les petits
-comités & dans l ’adminittration des couvens ;
p p i