
* j 8 MM AA RR
Traité de pàix , conclu par la compagnie des Indes
avec les marattes en 1782.
i ° . Tous les pays, places, cités & forts, y
compris Baffeen & c. pris fur le Paishwa pendant
la guerre qui s'eft allumée depuis le traité conclu
par le colonel Upton, feront rendusaux marattes
dans 1 efpace de deux mois après la conclufion
de ce traité. 20. Salzette & les ifles d'Elephanta,
Caranja & Hog relieront à perpétuité dans la
poflfeflîori des angtois. Si pendant la guerre il en
a Pr*s autres , elles feront rendues
au Paishwa. Le Paishwa & les chefs des états
marattes cedent pour jamais à la compagnie tous-
droits & titres fur la ville de Baroach. 4°./Les
anglois renoncent au paiement de trois lacks de roupies
, que le Paishwa ctoit convenu de leur céder
dans le traité du colonel Upton. j®. Pour
prévenir toute'difpute fur le pays domte aux an-
glois par Secagée & Fully- Sing- GwickWar ,
dont il eft fait mention dans l'article 7- du traité
du colonel U p ton , la compagnie le rendra au
s j l Partic de fon territoire, &
au Paishwa s il fait partie du lien. 6°. Les anglois
ayant accqjrde a Ragonaut Row un terme de quatre
mois pour fixer le lieu de fa réfïdenee, âpres ce
terme ne lui accorderont aucun appui, protection
ou afliftance, & ne lui fourniront point d'argent 5
& le Paishwa promet que fi Ragonaut Row veut
fê rendre volontairement près de Maha-Rajack-
Madhoo-Row-Scrndia , ^ & réfîder paifîblement
avec lui ,, il lui fera payé tous les mois 1$ mille
roupies pour fon entretien, & c . Chaque partie
tfcra la paix avec lés alliés de l'autre , de la manière
ci-après. 8°. Le territoire que Fulfy-Gwîck-
War poffédoit au commencement de la guerre ,
reftera en fa poffeflion fur le pied ordinaire vil
paiera au Paishwa le tribut d'ufage avant R guerre.
L e nabab Ayder - Aly -Caw n ayant conclu un
traité avec le Paishwa , troublé & pris poffedion
de territoires appartenans aux anglois & à leurs
alliés, Je Paishwa s'engage à l'obliger à les ref-
tituer. p°. Les prifonniers faits de part & d'autre
feront élargis, & l'on forcera Ayder-Aly-Cawn
à évacuer ceux des territoires appartenans à la
compagnie & à fes alliés-, qu’il peut avoir pris
dOpUis le 9 dû mois de Ramzam , dans l'année
118 b , date de fon traité avec le Paishwa ; ils
féront en conséquence rendus fix mois après le
traité; & les anglois, aufïï long-tems qu'Ayder-
A ly - CaWn s'abftiendra d'hoftilités contr'eux &
i?Ü-rS a^ s * qu'il vivra en amitié avec le
Paishwa, rie fe conduiront point hoftilement envers
lui. 10® Le Paishwa promet, tant en fon nom
qu en celui de fes; allies , de maintenir la paix
envers les anglois & lèurs alïiés, qui font la
même promefïe. 1 i p. La navigation des navires
rèfpeCfcifs ne fera point troublée. I2Q. Les anglois
jouiront du privilège du commerce comme
M A R
ci-devant dans les territoires des marattes. L e s1
fujets du Paishwa jouiront de la réciprocité dans
ceux des anglois. 130. Le Paishwa promet de ne
fouffrir qu’aucunes factoreries européennes s'éta-
bliffent fur fes territoires, ou fur ceux des chefs qui
dépendent delui, à la feule exception de celles qui
font établies par les- portugais j qu'il n'aura aucun
commerce d'amitie avec aucune autre nation
européenne , & les anglois promettent de ne donner
d'afliftance à aucune nation du Décan & d£
l'Indoftan en inimitié avec le Paishwa. 140. Les
anglois & le Paishwa conviennent mutuellement
de ne donner aucune' efpèce d’afliftance aux ennemis
refpeétïfs. i j °. Les fujets de patt &
d'autre n'agiront point d'une manière contraire à
ce traité. 160 La compagnie & le Paishwa ayant
la plus entière confiance dans Maha-Rajah-Su-
badar, Madoo-Row-Scindia-Behader, l'ont requis
d'être garant de ce traité 5 en conféquence,
il s’eft chargé de la garantie mutuelle 5 &: > dans
le cas où l'une des parties en enfreindroit les.
conditions, il fe rangera du côté de l'autre partie.
17°. Tous territoires, forts ou cités du Guz-
zerate, cédés aux anglois par Ragonaut Row avant
le traité du colonel Up ton, & dont la reftitu-
tion a été ftipulée dans l'article 7 dudit traité ,
feront reftitués.— C e traité confiftant en dix-fept
articles , a été conclu à Salbèy , dans le camp de
Maha-Rajah'Subadar , Mahomed-Row-Scindia , ,
le 4 du mois Jemmad & Saany, dans l'année
1187 de l'hégire , laquelle correfpond au n
mai 1782 de l'ère chrétienne , par ledit Maha-
Rajah & M. David Anderfon. les articles;
Indostan, Ma la b a r , C oromandel, Bengale
, Madrass , Maissour , & c .
M A R C H T A L , abbaye impériale d'Allemagne.
» L'abbaye dé Marchtal, de l'ordre des Pré-
montfes & du diocèfé de Confiance, eft fîtué fur
un rocher près du Danube, & fon territoire fe
prolonge jüfqu'au Fédèrfée. G'étoit originairement
un chapitre fondé , vers les années iooo '
& 1006, par les dèiix ducs Hermann de Suabe, *
père & fils 5 il fut érigé en prieuré en 1171 , &
en abbaye en 1418. L'empereur Maximilien II
lui accorda en 1575 l'exemption des tribunaux
étrangers, que l'empereur Léopold confirma en
lô f q , fauf les cas réfervés. L'abbé porte letitre
dé très-révérend prélat & feigneur de l'abbaye
impériale de Marchtal. La taxe matriculaire de
l'abbaye, anciennement de 44 florins , neft plus
aujourd'hui que de 32 florins, outre 81 rixdaleâ
14 & demi kr. quelle paye pour l'entretien de la
chambre impériale. Elle tient dé l'Empire , à titre
de fie f, la jurifdi&ion Criminelle de March-
tal \ village de forr voifîflage.
M A R É CH A L DE C AM P .
M A R E CH A L DE FR AN C E .
M A R E CH A L DES LOGIS DE L'ARMÉ E .
VoycT^ le didionnairé dé l'A r t militaire.
M A R
M A R G U ER ITE ( S a in te ) , Ifle d’Amérique,
l ’une des Antilles. Voye£ l’article À n t il î-£S •&
l’ article T r in i t é .
M AR IAN E S , ifles de la mer du M 3 dû les
efpagnois ont des établiflemens.
Les efpagnois ne fe font établis'fur ces ifles
que pour fournir des rafraichiffemens -aux galions
qui vont du Mexique aux Philippines, & nous
renvoyons à l’article P h i l i p p i n e s les dé-,
tails relatifs aux ifles M a r i a n e s .
M A R IN ( Saint ) , république d'Italie. Ce
petit état eft renfermé entre la Komagne & le
duché d'Urbin.Il eft fous la protection du pape,
& fe foutient depuis environ treize fiècles &
demi. Voici l'origine qu'on Lui attribue. Un maçon
s'étant retiré fur une montagne folitaire, y
menoit la vie d un hermite. Il acquit une grande
réputation de fainteté , & il fut connu d'une dame
^ppelîée Félicité, laquelle lui céda le terrein de cette
montagne qui lui .appartenoit. Dans la fuite , p!u-
fieurs perfonnes y fixèrent leur demeure : il s'y
forma avec le temps un état indépendant qu'on
nomma Saint-Marin, du nom de l'hermite. En
1100 , cette petite république acheta le château
de Pennarofta, qui eft dans ion voiflnage, &
en 1170 celui ^e Cafoio. Environ 290 ans après,
elle donna des fecours au pape Pie II contre Ma-
latefta, feigneur de Rimini, & reçut en récoin-
enfes les quatre petits châteaux de Serravalle ,
aetano, Montgiardino & Fiorentinq > ainfique
le village de Piagge. C e fut alors l'époque de
fa plus grande fplendeur : elle eft à préfent réduite
à fes anciennes limites. En 17 39 , fur la
demande de quelques-uns de fes fujets, le cardinal
Alberoni, légat du faint-fiège a Ravenne,
la fournit au pape , d'après les plaintes fde fon
fénat , le fouverain pontife lui rendit fa première
liberté. Mais les aétes originaux, qui fervent
à prouver cette liberté , & qui avoient été
é le v é s par le cardinal Alberoni, furent depofes
au Vatican} il eft vrai que.depuis cette époque ,
line femme, fujette de la république, en a rapporté
différentes parties dans fes archives.
Le gouvernement réfîde dans un confeil de
quarante perfonnes. La moitié de ces places eft
occupée par les familles nobles, l'autre par les
bourgeoifes. Mais lorfqu’il s'agit d'affaires de
grande importance , on affemble 1 ' ^ ^ ou grand
confeil, auquel aflifte un individu de chaque famille.
Les principaux officiers de Saint-Marin Cont
deux capitaines qu'on change tous les fix mois.
Il y a aufli un commiflaire, qui juge toutes les
caufes civiles & criminelles. Il faut qu'il foit
étranger & doéteur en droit, & qu'il paflfe pour
vérfé dans la jurifprudence. Il ne remplit fes
fondions que trois ans. Enfin la république a un
médecin qui doit aiiffi être étranger : il eft
trois ans en .place , & il eft chargé de foigner
les malades & de s'occuper de l'apothicairerie.
La ville de Saint-Mann eft fur une montagne
MA R 2
élevée Sc efearpée , que Strabon appelle Acer
Mons ou Titanus, & qui n’ eft accefliWe que d'un
fèul côté. On recueille de l'excellent vin fur le
penchant de cette montagne. La ville contient
environ cinq mille âmes, cinq égiifes , trois cou-
vens, dont l'un eft hors de, fon enceinte, &
trois petits châteaux. La montagne dont nous
parlons, avec quelques collines qui l'environnent,
forme tout le territoire de la république. Il a environ
dix milles de circuit : fa longueur eft de
trois milles , & il contient à-peu-près fept mille
âmes.
M A R K ( la ) , comté fouverain d'Allemagne :
il eft borné au midi par le duché de Berg , au
couchant par le même duché & celui de Ciè-
ves , ( en confidérant les -abbayes immédiates de
Werden & c'Eften, comme fitnées dans le comté
de la Mark ) j vers le nord par le comté de
Reklinghaufen & l'évêché de Munfter 5 vers le
levant par le duché de Weftphalie. C'eft le plus
grand comté dir cercle de Weftphalie.
Son fol eft' fertile , & il produit du froment,
du feigle, de l'orge , de l'avoine, &c.
Le comté de la Mark renferme dix-fept villes
( outre la moitié de la ville de Lippftadt ) & fept
franchifes & bourgs. Bufching dit qu'un grand
nombre des anciennes -familles nobles de ce pays
font éteintes j que beaucoup d'autres fe font retirées
dans d'autres pays , comme .en Courlande,
en Livonie & en Prulïe, mais qu'on y en compte
encore plus de cent.
La plupart des habitans profeffent la religion
luthérienne. Les juifs ont çà, & là des fynago-
gues. Tout le comté renfermé 94 paroifîes lu-
, thériennes-dont l'infpeélion eft confiée à quelques
fubdélégués. Le fynode provincial des réformés
eft divifé en quatre claffes , qui font celles
de Hamm, qui a feize miniftres 3 celle de
C am , qui en a d ix } celle de R h u r , qui en a
quatorze, & celle de Suder qui en a dix. Il fe
tient une fois l'année, à un jour indéterminé.
Le pays eft rempli de fabriques qui fourniflent
le pays, & qui exportent : on travaille fur tout
beaucoup en fer & en acier.
Précis de Pkifioire politique. Les anciens comtes
de la Mark tirent ieur origine des comtes
d'Altena, auxquels quelques auteurs donnent pour
fouche les comtes de Teifterbant & de Clêves.
La généalogie des.comtes d'Altena commence à
Adolphe , qui , avec fon frère Everard , fit conf-
tcuire le château d'Altena, & fut décoré par
l'empereur Henri V du titre de comte d’Altena &
de Berg. Ces .deux frères partagèrent entre eux
leurs pofleflîons, de maniéré qu'Adolphe eut Je
Château & le comté d'Altena , & Everard le
château d'Aldembourg avec le comté de Berg.
Adolphe I I I , comte d'Altena, mort en 1249 ,
doit avoir Je premier pris le nom & les armes
de la Mark : on peut du moins juge r, par des
diplômes de 1203 , 1220 & 12*21 j qu'à cette