
à'iinît'lté Somme'pï^iftdteiaMeaùS droits
& prérogatives ée fa- orarioR. Cette dèwièfê :dbb
fieuJèé fat également- applîtfniê J & l'abbaye ad
«tife SAi eolfègeites-prêtes <fe l’Errïp'ire & du
cerck de Saàb'è. Uh décret de la tóöimifSoji im-
périak là retomrn-atlda -meme l’an 1768 à la diète
générale, psilt y avoir voïx & Téa'nce. Oii remît
à la maifoii TLEmiigen -ce quelle àvbit-payépar
rapport à cette abbaye s dont le contingent fut
fixé -à 8 ft'MSffiiSSjiöu 4 Î4 florins-'£ t e u t fè r s ,
& à neuf -florins ’ par quartier pour Lencrètien
de la chambre, impériale. L'abbaye fournit -au
cerclé, dé Suiibe deux fonrai&hs avec -une taie de 4 fla-pfnspbHt lés C-Öotributiöns extraordinaires dù
cercle. Voye^ les articles -Su ABe & (E ttin-
gen.
NEU BOU RG & SO ü t '/ .B A C n , principautés
d'Allemagne àU cèrcle dé Bavière : elles font
fituées dans le haut-Palatinàt , & voici leur origine.
George 3 -duc de Bavière > de la ligne dé
Landshut, étant mort en m fans en fan s malles
, & ayant inftitué fon héritier Robert 3
comte palatin -, époux de fa fille Elifabëëh , & fils
de i'éleétëur palatin Philippe le fineère, il s'éleva
entre lui & k duc Albert\ie Bavière , de là
dernière branche de Munidl , une guerre qui
réuflit mal pour la-maifoh palatine. En vertu d'une
tranfaction faite en i y0 7 , les ènfahs 'dix palatin
Robert obtinrent, néanmoins de l'héritage du duc :
George, la ville 3 le château &• lé bailliage de -Neu- j
bourg , Hooechftætt, LàVihgen 3 Gundelfingèn ,
Mounheim, Hilpolfteip, Heydéck , Weiden ,
Burkheim , Reicfiertshpfen , Lober, Allérsberg,
Flofs , Vohenftraufs , E hd orf, Kornbruhri ,
Hainsberg, Graysbach & Burgftein 5 & des terres
d Albert , duc dé Bavière : ‘Sôü!zbach , Lehg-
fel<lt ,JRegënftaaf, Velburgi Veldorf, Kalmuriz-,
Schweigendorf, Schmidmühl & Hombavér. Ces
terres 3 âppellées quelqtië terhs lé petit- Palatihat,
demeurèrent darts la pofieflîon de là maifon éleç^
torale palatine. Lorfque le partagé s'èn fit entré
les palatins Wolfgang Guillaume & Augufte ,
fils de l 'électeur Philippe , elles furent divifées
en deux principautés, celle de Neubourg & celle
de Soulzbaeh. Philippe-Guillaume, fils de Guillaume
, fut élevé à la dignité électorale j mais
après la mort de fes fils & fuccéfleurs Jeâh-Gtail-
laume & Charles - Philippe , décédés fans héritiers
mâles, l'éleétorat palatin échut avec Neubourg
à la ligne dè Soulzbaeh > dont le palatin
augufte defeendoit, de forte que les'deux principautés
reconnoiffent à préfent lè même maître. .
On a toujours appellé aux aflembléès circulaires
de Bavière la voix palatine dé Neubourg. La
ferai fon de Bavière a difputé le rang â cette principauté
, avant d’être revêtue de la dignité
électorale ; & lorfqu'éllè obtint cette dignité en
161$ 3 Neubourg lui céda volontairemexit le pas.
En 165)7 i '8® palatins de Soulzbaeh furent intro*
duits pat ftftâh imite de fuffragès, à reXCeptioff
de celui 'de Neubwg, à l'à fa vb lé è circulaire. La
confirmation de l'empereur, en 17013 détermina
Neubourg * s'ën abferïter quelque temps, & la
maifon dé Leuchtenberg à refufer la préféance à
celle dé Soulzbaeh.
Lots dé la diè te, l'éleCteur palatin a voix 8e
feance pofùr Neubourg^ au Collège des princes. L'in-
troduCtion à ce collège n'a pas encore été obtenue
en faveur de, Soulzbaeh , quoique la diète
affemblée fe foit déclàréè favorablement à fon
egard en 1664 &: eh 1708 3 & lui ait donné Tèf-
perance d ƒ 'être reçu, dè’s qu'il aurait été admis
parmi les états du cerclé.
Avant que cës tèrres euflent été érigées en
principautés, leur moiVromain étoit de 20 cavaliers
St tco fantaflins -, ou 640 florins. Chaque
principauté fut enfüité comprife pour une taxe
particulière. Les querelles qui en réfultèrent, finirent
par la reunion de ces pays Lotis un' mêmé
maître. Neubourg fournit pour la feigneune de
Heydeck cinq cavaliers & fept fantafà-ns ou 88
florins, & paye pour fon propre compté à fà
chambre impériale un contingent de 340 rixdales
73 un huitième | | k y celui de Soulzbaeh eft de
40 rixdales y'o cinq huitièmes kr.
La principauté de Neubourg, en particulier , eft:
adminiftrée par une régence, un confeil ou une
chambre des domaines, & par les états provinciaux.
La religion catholique romaine domine dans
le pays ou fe trouvent quelques fujets protef-
tans. Les bailliages relevant de la principauté font
difperfes.
La fénéchauflee de Neubourg, qui a fon fiè°è
dans la capitale de ce nom , eft régie ( outre les
officiers de la cou r, de la chambre & des états )
par_un fenechal, un greffier provincial, un châr
telain & un infpeéfeur des bâtithens.
La principauté de Soulzbaeh eft de même adr
miniftrée par une régence & une chambré'des Üo-
nïâines ou dès finances particulière; Les fujets font
aujoürd hui partie luthériens 3 partie Catholiques
romains. Si fes églifes ferrent également au culte
de ces deux religions. L * affairés eccléfiaftiquei
des protelîàns fe traitent à la régence, où fiègent
deux confeillers qui profeflent là religion luthéa
tienne ; lès rhiniftrés luthériens font divife'S en
trois diocèfes, fàvoir : celui de Soulzbaeh, celui
de Weydefi^& celui dè Vuhenftraufs. Les deux
derniers relèvent immédiatement dé la régence ,
& le premier de ribfpééiion de Soùlzbach. Foyer
l'article Pa l a t in à t .
NEV IS ou ( N IEVES ) & M O N T F E R R A T ,
petites illes des Antilles appartenantes aux an-
glois.
Le confeil d'Ahtigoa n'étend pas fa jutifdic-
tioh fur les ifles voifinès, q'tiî ônt toutes leurs
affemblées particulièies t fnâis fon chef l’ eft auflî
des autres, excepté de la Barbade qui, à caufe
fa pofitîon & de fon importance, a mérité
d'être diftiflguée. C e commandant général doit
faire tous les ans.l’infpeâion des. lieux fournis à fon
autorité} & c ’eft par Montferrat qu'il commence
ordinairement fa- tournée.
Cette ifle re c o n n u e en 1494 par Colomb, &
occupée en 1:631 par.-les.anglois.,.n?'à que huit ou
neuf lieues de circonférence. Les. fauvages qui y
vivoient paifiblementr, en.furent, félon l'ufage ,
chafîes par les .uftirpateurs. Gette injuftice n'eut
pas d'abord des fuites fort heureufes. La marche
du noâvel établiflement fut long-temps fi lente ,
que cinquante-fix ans après fa fondation, on y
comptoir à peine fept cents habitans- C e ne fut
que vers la; fin du fiècle que la. population' en
blancs & en noirs devint ce quelle pouvoir être
dans une pofleffion'fi-refferrée- Des cannes furent
alors fubftituées aux denrées de peu de va--
leur, qui avoient fait languir leurs cultivateurs
dans la mifère. La. guerre & les élémens ren-
verfèrent à plufieurs reprifes les efpérances les
mieux fondées, & forcèrent les colons à con-
traâer des dettes;qui. ne font pas encore acquittées.
A l'époque ou hous écrivons, la vigilance
de mille perfonnes libres & le travail de huit mille
efclaves font naître y à 6 millions pefant de Lucre
brut fur de petites plaine^ ou dans des valions
que fertilifent les eaux tômbées des montagnes, i
Un. des défavantages de cette ille , où la dépenfe i
publique ne pafle pas annuellement 49,8.87 l iv .,
c eft qu'elle n'a pas une feule rade où les char-
gemens ou les déchargemens foient faciles'. Les
navires même feroient en danger fûr ces côtes ,
fi ceux qui les conduifent. n'avoient l'attention ,
lorfqu'ils voient approcher les gros temps, de
prendre le large ou de fe retirer dans les ports
voifins. Nieves eft expofée au même inconvénient.
L'opinion la plus généralement reçue eftr que
cette ille fut. occupée en. 1.628; par les anglais. Ce
n'eft proprement qu'une montagne très-haute. &
d'une pente douce, couronnée par de grands
arbres. Les plantations régnent tout autour j &
commençant au bord de la. mer., .s'élèvent pref-
ejujs jufqu'au fommet. Mais à mefure qu'elles s'éloignent
de la plaine, leur fertilité diminue
parce que leur fol devient plus pierreux. Cette
ifle eft arrofée de nombreux ruifleaux. C e feroient
des fources d'abondance, f i , dans lés tems.d'o-
rages , ils ne fe changeoient en torrens-, nlentraî-
noient les terres , ne détruifoient les tréfors
qu'ils, ont fait naître.
La colonie de Nieyes. fut un modèle de vertu,
d ordre & de piété. Elle dut fes -moeurs exemplaires
aux foins paternels dé fon premier gouverneur.
C èt homme unique excitoit , par fa
propre conduite , tous les' h'Rbitans a Lâmour du
» Lune économie raifônnablë 3 â des dé-
h-flemerts 'hqnnêtes. Gehiî qui' commandoit, ceux
qm obeifteknt 3 tous n'aVoièht' pour règle dé
I leurs actions que la plus rigide équité. Les progrès
de ce fingulier établiflement furent fi confi-
dérables , que quelques relations n'ont pas craint
d'y compter jufqu'à dix mille blancs , jufqu'à
vingt mille noirs. Le calcul d'une pareille population
fur un terrein de deux lieues de long &
d'une dedarge, fut-il très-exagéré, n'en fuppofe
pas moins un effet extraordinaire, mais infaillî*-
ble , de la profpérité qui fuit la vertu dans les
fociétés bien policées.
Cependant la vertu même ne met ni l'homme
ifolé. , ni les peuples à l'abri des fléaux de la nature,
ou des injures de la fortune. En 1689 3
une affreufe mortalitémoilfonna la moitié de cette
heureufe peuplade. Une ëfeadre françoife y porta
le ravage en 1706, & lui. ravit trois ou quatre
mille efclaves. L'année Suivante , la ruine de cette
ifle fut confommée par le plus furieux ouragan
dont on ait confervé le fouve-nir. Depuis cette
fuite de défaftres, elle s'eft un peu relevée. On
y voit fix cents hommes libres & cinq mille e f claves,
dont les impofitions ne paflent pas 45 ,.000 L
& qui envoient à l'Angleterre trois ou quatre
millions pefant de fucre brut, que lès navigateurs
chargent en totalité fous les murs de là jolie vfllé
de Charles-ToWn. Peut-être ceux qui s'affligent
le plus de la deftruélion des américains & de là
fervitude des africains,, feroient-ils un peu confo-
lés , fi les européens étoient par-tout- anffi humains
que les anglois l'ont été’ à Nieves-j fi les
ifles du Nouveau-Monde étoient auffi bien Cultivées
à proportion : mais la nature & la Société
voient peu de ces prodiges.
Foyer les articles A n t ig o a , Ba r b a d s &
S a Int- C h r i s t o ph f. .
N E U T R A L IT É ., état dans lequel une puîf-
fance ne- prend aucun parti entre celles, qm font
en guerre. On diftingue la neutralUé générale 8c
la neutralité' particulière , ou celle1 qui réfulte
d’une convention expreflè ou tacite, laquelle nous
oblige particuliérement- a demeurer neutres. Les
fouverains font dans une parfaite neutralité les uns
à Légard des autres ; mais des traités d'alliance,
ou même Ta feule vue de leur intérêt préfent ,
les font pencher vérs l'une des puiflances belligérantes.
Les princes qui fe font la guerre , forcent
auffi .fouvent l'état voifin , moins puiflant
qu'eux , a: prendre-parti-j & s'ils lüi permettent
de demeurer neutre-, ils empêchent qu'il ne foit
armé, de cramte qu'ilne fë-déclaré dans les divers
événemèns dé là guerre.
Il vaut mieux ,' félon là réflexion d’ un grand
hiftorien , être fpeélateur tranquille:des malheurs
de nos voifins >; que d'y prendre part fans des rai-
fons très-importantes , parce^ que l'orage tombe
quelquefois fur ceux qui ne font pas intérefles à
l'incendie, & qu'il épargne ceux1 qui en font les
auteurs. En général, le prince'qui garde une neutralité
parfaite à Tcgardde fes voifirrs en guerre,