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de défenfe tou t-à-fait inutile, & pour lequel
on a aepenfé les deniers du pays d’une manière
impardonnable ».
« 4°. Ceux qui ont dreffé radie de confédération
que Ton a commencé à ligner à Amllerdam,
au mois d’août 1786 , ou qui ont contribué à
faire des proportions aux prétendues affemblées
du peuple pour renverfer la conftitution, & fpé-
cialement les auteurs de la propofition faite à une
telle affemblée ,, le 17 juillet 1787 ».
■ « En outre L. N . & G. P. excluent provifion-
nellement de cette amnillie & grâce, toutes per-
fonnes, foit régèns , membres ou miniftres des
collèges de régence & de juftice , foit les particuliers
qui ont été les*moteurs & auteurs delà déportion
des régens légitimes, ou de ceux qui étoient
en droit de prétendre à la nomination de régens
dans quelques villes & lieux ; en outre ceux qui
ont donné l*ordre d’affembler de petites armées
bourgéoifes , & les ont fait marcher, ainfi que
ceux qui en ont dirigé lès opérations, en ont eu
le commandement , ou y font fait la fonction de
prétendus fecrètairësf ceux qui ont criminellement
faifi, arrêté ou menacé les régens illégitimement
demis, ainfi que quelques-uns de leurs concitoyens 5
ceux qui ont 'donné l ’ordre de prendre des munitions
dans les arfenaux du pays, de s'emparer
des portes des villes, fans connoiffance préalable &
le çonfentement de la régence, ou d’interrompre
de quelque autre manière criminelle les délibérations
des régens légitimes.* ceux enfin qui ont
donné Tordre d’ouvrir les éclufes & de percer
les digues pour inonder le pays , après que la
réfolution de L. N . & G. P. de ne point faire
de réfiftance aux troupes de S. M. prulïienne ,
étoit venue à leur connoiffance ».
« Tous les mini fl res de l’Evangile & eccléfiaf-
tiques d’autres religions, qui, renonçant aux devoirs
de leur état , ont porté les armes & été
membres de fociétés armées, ou qui ont affilié
aux dépofitions criminelles des régens légitimes ;
les propriétaires & rédacteurs des papiers publics ,
Hilîorifche courant, Vaderlandfche courant, les
deiix intitulés Nederlandfche courant, & Zuid
hollandefche courant, le politcke Kruyer & le
SpeClator met den Bril, & enfin tous ceux qui fe
font rendus coupables de meurtres & d’aCtes de
violence contre leurs concitoyens, ou d’autres
excès énormes ».
« Malgré toutes ces exceptions, quiconque
pourroit douter s’ il eft compris dans l’amniftie,
aura la liberté de s’adreffer, dans Tefpace de trois"
mois après la publication de ladite amnillie , à
L . N . & G. P . , en les priant d’ être compris
dans lè pardon général , à quoi L. N . & G. P.
jugèrent comme elles le trouveront à propos ».
En conféquence de Tamniftie des états de Hollande
& de W e f t -F n fe , les archers d’Amfter-
dam ont eu foin d ôter de la- potence , en prêt
e ^ 6 d’ un meffager-, du magillrat, le- corps >rps
de
Jean Rannink, c
après avoir été tué au Kat-
tenburg le 30 m;
tence de Mrs f e ;èehe^
un pied à la potence,
aux parens , qui le f
g lile , appelée YOvfter K
quartiers de Kattenburg
Wittemburg ont été priés à cet
traordinaire par des billets imprimé
un récit abrégé de ce-qui étoit arrivé au mort,
ut condamné, par fen-
is, à être attaché par
-e corps fut reftitué
:nr enterrer dans Té-
(. Fous les habitans des
d-Ôollenburg & de
tenement excontenant
de ce qui donnoit lieu au rétabliffement de fa
mémoire & à fon enterrement.
La révolution opérée en Hollande doit en entraîner
une autre dans les alliances politiques des
Provinces - Unies : l’Angleterren’avoit armé, au
milieu des troubles, que pour foutenir la Pruffe
& le parti ftathoudérien, & elle ne fe détermina
à ces préparatifs de guerre qu’après avoir concerté
une alliance avec le cabinet de Berlin &
les Etats-Généraux, L ’alliance des Provinces-Unies
lui avoit été- enlevée, durant la dernière guerre,
par le cabinet de Verfailles : elle a profité des embarras
de la France pour regagner cet allié, &
on peut juger par les fuffrâges univerfels, même
ceux du parti de Toppofition qu’a obtenu le mi-
niilre, du prix que la Grande-Bretagne met à
cette révolution politique.' Le nouveau fyllême ,
établi dans les Provinces- Uni es , y fera donc maintenu
par les forces de la Grande- Bretagne & de
la Pruffe , & le^ parti patriotique auroit befoin
d’un grand degré de vigueur ou de nombreux fe-
cours du dehors , pour renverfer la barrière formidable
qui affure aujourd’hui la puiffance du,
ftathouder. Cependant, au moment où nous écrivons
, cette triple alliance n’ eft pas confommée ,
& on difeutè fans doute des points de détail qui
feront bientôt terminés. Au relie , ce n’eft pas
la faute des Etats - Généraux 5 car ils ont déjà
reconnu :
cc Que leurs hautes puiffances doivent témoigner
leur reconnoiffance & leur gratitude fincère de
ce que les armes de fa majellé pruffiènne ont
donné lieu à Theurèufe révolution des affaires ,
par laquelle les liens d’union entre les provinces
&r leurs membres, ont été reloués , la conllitu-
rion véritable & iacrée du pays raffermie fur des
fondemens inébranlables, & S. A . R. le feigneur
llathouder- héréditaire réintégré dans l’exercice
de fes dignités ».
cc Que L. H. P. ne pourront avoir de plus
grande fa t is fa é lio n q u e de pouvoir contrarier
avec fa majellé prulïienne une alliance plus pré-
cife & plus étroite ».
« Que comme L. H. P. ont auffi des rallons
de marquer leur gratitude à fa majellé le roi de m Grande-Bretagne, des fervices rendus dans ces
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derniers temps à la république, & de la bienveillance
qu’ elle lui a montrée, on lui témoignera
également le defir de faire avec fa majellé une
alliance plus précife & plus étroite > &c. & c » .
C e n’eft pas à nous à . raconter les déprédar
tions commifes par les troupes au milieu de. la
révolution : le leèleur les imaginera aifément * nous
devons obferver cependant que les prufiîens ont
obfervé une difcipline auffi exaéle qu’ ils pouvoient
Tobferver en pareille occafion : mais nous dirons
un mot de l’ affreux pillage exécuté à Bois-le-
Duc , par quelques troupes des Etats-Généraux.
Des commiffaires extraordinaires de leurs hautes
puiffances vinrent punir cet odieux attentat. Ils
y firent défarmer quatre compagnies de T u y l ,
cavalerie, le régiment du lieutenant-général-Har-
denbrock, un bataillon du général-major Houf-
town , & deux compagnies d’artillerie* Le régi-,
ment de Munfter, en arrivant à^Maëftricht , y
fut traité de la même manière.. Toute l’ancienne
garnifon de cette place étoit fous les armes. A
mefure que les foldats de celle de Bois-le-Duc
entroient, on les défarmoit & on les conduifoit
aux cafernes. Q u a tre -v in g t-tre ize hommes du
premier bataillon furent mis dans la prifon publique
5 le fécond bataillon fut renfermé au W yk.
On a vifité tous , les.foldats , compagnie .par compagnie
, & on a trouvé fur eux beaucoup de riches
effets.
Leurs hautes-puiffânees ordonnèrent lês^recher-
ches les plus févères-fur les caufes de cette fédi-
tion , & la punition févère des coupables 5 & ,
au moment où nous écrivons, plufieurs ont été
exécutés.
Son alteffe royale , époufe, du ftathouder, avoit
demande , après la prife d’Am.fterdam , que M. le
duc de Brlinfwick la-iffât quatre mille pruffiens
dans la province.de Hollande, pour y maintenir
la tranquillité durant l'hiver * il fut décidé en effet
qu’on y laifferoit ces quatre^ raille^ hommes, &
ils furent cantonnés de manière qu’aucun ne réf-
toit dans une des dix-huit villes votantes aux
états mais on va faire relever ces quatre mille
hommes par des troupes de Brunfwick que la
Hollande prend.à fa folde. Les Etats-Généraux,
les états particuliers , les loix de proferiprien ,
& les tribunaux aidés des troupes y fuffifent
pour confolider la révolution.
Enfin » pour donner à la révolution opérée,en
faveur du ftathouder toute la Habilité poflible
les états de toutes les provinces ont çonfenti à
convertir les dignités du ftathouder, capitaine-
général & amiral - général, particulières à chacune
d’elles , en une loi fondamentale de toutes
prifes colle&ivement, &: à s’en garantir réciproquement
le maintien ; le s , Etats'- Généraux ont
pris une réfoliiriion à ù-:t e ffe t, au mois de juillet
de l’année 1788 , en vertu de laquelle L. H. P.
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ont formé un aéle de garantie en faveur du
ftathouder.
Voici cet a£le de garantie mutuelle.
«Les feigneurs états des provinces de Gueldre,
Hpllaride & W e f t -F r i fe , Zélande , Utrecht ,
Frife, Over-Iffel & Groningue , avec ceux du
pays de Drenthe, ayant réfléchi fur les caufes
des divifîons domelliques, par lefquelk-s la république
en général, & chaque province en particulier
, a été récemment agitée , &c ayant trouvé
qu’ elles font réfultées en grande partie des idées
erroneufes & extrêmement dangereufes que quelques
perfonnes fe font formées réellement ou en
apparence, & qu’elles ont infpirées à d’autres
citoyens peu .éclairés , aufujet de la conftitution
.& de la forme de gouvernement de ce. pays ,
Spécialement touchant l’importance & la nécef-
fité des dignités éminentes & héréditaires de
.ftathouder, capitaine-général^ & amiral-général *
ayant confidéré de plus que , jors de l’heureux
rétabliffement du ftathoudérat & de fa confirmation
héréditaire en 1747 & 1748 , les confédérés
ont regardé comme un grand avantage pour l’état,
* qu’ils.'Voyôient réunies fur la tête d’un feul &
même prince ces hautes dignités , relativement
à toutes les provinces & aux pays de la généralité
, & qu’ ils s’en font promis une nouvelle force
& folidité du lien de l’union ; que par confég'üent
lefdites dignités , ayant reçu -dès-lors une relation
plus étroite & plus immédiate par toute la confédération
, dévoient être regardées non-feulement
comme une partie effentielle de la conftitution
& de la forme de gouvernement de chaque province
, mais de l’état en entier , & tellement liées
à l’ union même, qu’il eft impofiîble que l’ une
fleuriffe & conferve fon bien-être fins l’autre ;
& qu’ainfi , de même que les rcon fédérés .font
obliges à s’entr’aider réciproquement au prix de
leurs biens & de leur fan g pour la confervatioh
du lien de l’union , il doit auffi s’enfume nécef-
fairement l’obligation de fe raffurer réciproquement
fur les premiers & principaux moyens, par
lefquels l’union doit fe maintenir, & de veiller à
forces réunies contre toute atteinte qui y feroit
portée , d’autant.plus que l’expérience a appris ,
dans les derniers troubles, comment des principes
les moins confidérables, qui d’abord paroif-,
fojent avoir pour but de légers changemens , il eft
réfulté néanmoins une confufion générale , qui a
'Conduit la confédération fur le point d’une déf-
truèlion totale ».
« A ces c a u s e s , Mrs les députés des pro-
vinçes fufd iresau . nom & par ordre des feigneurs
états., leurs commettans,. déclarent folemnelle-
ment par la pré fente , que les feigneurs états
fufdits tiennent regardent les dignités héréditaires
de Ihth'puder, éapitaine-généraî & amiral