
M UN STERBERG. Voyei l'article Silésie
PRUSSIENNE*
M U N Z FE LD EN ; M IN S F E LD E N , ou
M E N S F E LD EN , château & village immédiat
d’Empire : il eft litué entre D ie u & Kirchberg ,
8c il appartient à l'éleéteur de Trêves pour deux
tiers & au prince de Naflau-Ufingue pour le refte.
La portion de l’éle&eur faifoit ci devant partie
de la feigneurie de Schadeck, & dépendoit des
comtes de Linange-Wefterbourg , q u i, fous la
réferve du retrait lignager & du bénéfice de la
contribution, la cédèrent aux nobles de Wal-
decker , d'où elle eft paffée à l'éleéïorat de T rêves
, fans que les comtes de Linange - Wefterbourg
en aient confervé la contribution. C e do-
maine rend fes pofTefleurs membres du cercle du
haut-Rhin, & les affujettit à une taxe de 54 kr.
Voyei les articles T reves & N assau.
M Y L E N D O N K ou M IL L E N D O N K , feigneurie
princière d'Allemagne * au cercle de W eft-
phalie : elle'eft voifine des feigneurie de Schwa-
nenberg 8c de Wickerad. Gertrude , fille & héritière
du dernier feigneur de Mylendonk & Dra-
chenfels, l'apporta en dot au feixième fiècle à
Jacques de Bronkhorft & Batenbourg , baron
^ k oh * <îont Jean-Jacques ne lailfa pour
heritiere qu une fille, qui la tranfmit au comte
Philippe de Croy fon mari, créé duc par l'empereur.
Son fuccefifeur la vendit en 1701 à la
comrefle douairière de Berlepfch, qui obtint la
meme année voix & féance aux états du cercle
de Weftphalie a la fuite de Wickerad : elle fe
chargea alors d'une taxé de 4 cavaliers ou de 16
florins. Marie Caroline, fa fille & héritière, l'apporta
en mariage à Jean-François Henri-Charles,
comte d'Oftein , dont la maifon fut également ag-
gregée en 1766 au collège des comtes 8c à l'af-
femblee de l'Empire, d'après la recommandation
de 1 empereur a la diète de Ratisbcnne , 8c après
que Maximilien d’Oftein eut promis de fatisfaire
aux charges accoutumées. En conféqüer.ce, cette
feigneurie^ fut inférée en 1769 dans la matricule
de l'Empire pour une taxe de -ƒ flor. 20 kr. qui
lui fut remife au refte pour les quinze premières
années, 8c fon contingent à l'entretien de la chambre
impériale eft de 4 rixdales. Elle renfe me le
chateau de Mylendonk 3 le gros village de Cor-
fenbroich , 8c quelques maifons ifolées.
MY SORE : c'eft ainfi que les anglois écrivent
le nom du pays, dont nous avons parlé à l'article
M a is so u r .
N A B A B
N
jN J A B A B S , N A BA B IE S 2 on donne ce nom
dans l'Inde, ou plutôt en Europe, à de petits
princes & à de petits pays qui font devenus indé-
pendans au milieu de l’anarchie de l'Empire
mogol.
Parmi les titres de ces petits princes de l'Inde,
®n trouve fouvent celui de nabab-bahader : l'auteur
de la vie d'Ayder-Aly-Khan nous apprend
que nabab - bahader fignifie chevalier fans pareil,
8c que les bahaders font dans l'Inde ce qu'étoient
en Europe les chevaliers : il ajoute « un grand
fouverain ou un général chez les mogols , fait
bahader après une bataille, un homme de diftinc-
tion , ou un des principaux officiers qui fe fera
diftingué. S'il y a eu autrefois quelque cérémonie
pour la réception d'un bahader, il n'en eft plus
queftion aujourd'hui j le général le loue publiquement
de fes aétions, & dans fon difeours il le
nomme toujours bahader : cette qualité lui eft
donnée enfuite en toute occafion par tout le
monde indiftin&ement. Un bahader a de grands
privilèges >. il peut aller par-tout, armé de pied
en Cap, faire porter devant lui une maffe d'arme
dorée, 8c paroître ainfi devant tous les fouve-
frains. Lorfqu’un bahader arrive dans une cour ,
il fait demander une audience qui lui eft toujours
accordée y il Te préfente le cafque en tê t e , &
chargé d'armes oflfenfives 8c défenfives de toute
efpèce. Le fouverain en le voyant entrer, fe leve
& lui donne l’accolade en l'embraflant des deux
cotes*, 8c fe fert, en lui parlant, du mot de amaré.
bay 3 qui fignifie mon frere, parce que tous les
fouverains s'honorent de-la qualité de bahader.
Ayder fut furnommé le bahader fans pareil, vraie
lignification du mot de nabab , qui eft un titre
d ’honneur, non de dignité. Cependant, par l'u-
fage nabab de Benguelour fe dit pour feigneur
ou prince de Benguelour ; mais à la lettre il fieni-
fee feulement le fans-pareil dans Benguelour ; ce
titre eft exclufif. On ne peut, en aucun cas ,
le donner à un inférieur en préfence de fon
fupérieùr. Ay'der, pour prouver que le titre de
bahader, que nous difons fignifier chevalier, &
qui à la lettre veut dire grand guerrier eft au-
deflus de tous les autres titres, au lieu de figner
fon nom, ne fignoit. que deux B. B. qui fignifient
bahader, bahader ».
Voyei les articles Arcate , C arnate ,
M aisso ur, Indostan , Madrass , Bengale
, fcc.
N AM U R (comté d e ) , l’une des provinces
des Pays-Bas autrichiens.
Le comtéMe Namur eft environné de toutes
(OEcon. polit. (j1 diplomatique. Torti, I I I .
parts par l’évêché de Liège & le duché de Brabant,
fi Ion en excepte une pointe qui touche
vers l’oueft au comté de Hainaüt. Sa plus grande
étendue du couchant au levant eft d’environ fix
milles & demi, & du feptenprion au midi d'environ
fix milles.
Il eft très-montueux 8c couvert de forêts. Sa
principale richeffe confifte en fer , qu'on y travaille
de plufieurs maniérés : on y prépare aufli
de l'acier.
Le comté de Namur, y comprife la partie qui
appartient à la France, renferme cinq villes 8c
if8 villages. La langue qu’on y parle le plus ,
eft un françois corrompu. Les états provinciaux
font compofés du clergé , de la noblefle & de la
ville de Namur avec fon diftriéb La noblefTe repréfente
tous les gentilshommes du pays , & le
pays lui même , à l’exception des deux autres ordres.
Elle choifit tous les fix ans deux députés ,
qui s'afiemblent dans l’ancien château de Namur.
Le troifieme ordre ou clafle eft compofé de vingt-
cinq tribus ou corporations de la ville , lefquelles
repréfentent la ville , & du magiftrat qui repréfente
fon diftriét: il contribue régulièrement pour
un tiers aux fubfides accordés par les états.
Le comté de Namur aétuel faifoit au dixième
fiècle partie du comté de Lomme 8c du comté
d'Arnau. Le premier comte de Namur 3 dont on
ait une connoififance certaine , fut R ob ert, fils
de Berenger, comte de Lomme, qui eut pour
fuccefleur Ton fils Albert mort en 998. L'empereur
Henri déclara margrave de l'Empire en 1189
Baudoin, Cbtnte de Hainaut, neveu & héritier
de Henri, comte de Namur. Le comte Jean III
n’ayant point d'héritiers légitimes, vendit le comté
en 1421 à Philippe le Bon, duc de Bourgogne,
pour la fomme de 132,000 écus ; ce prince mourut
en 1429.
La portion du comté de Namur, que le rraitê
de Nimegue affura à la France, confifte dans la
forterefle de Charlemont 8c quelques villages.
Le gouverneur de la ville & comté de.Namur, .
nommé par le prince, eft en même-tems capitaine
général 8c bailli fouverain. Les tribunaux
fupérieurs font : i p. le confeil provincial, cora-
pofé d’un préfident, de fix confeillers 8c de dif=-
férens officiers. Les ordres de la cour font ordinairement
adrcfîes au gouverneur , préfident &
membres du confeil : le gouverneur les ouvre &
les renvoie au préfident, qui-les fait remettre au
bailliage fouverain pour la publication. 20. Le
bailliage fouverain qui çonnoît des affaires féodales
, juge les caufes des nobles avec leurs do-
C c c