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femme dels en fans'; On; y peut donc avoir un J core bien avant dans la grande Pologne : une par-
plus grand nombre de- femmes. ^ tie de la nouv *l<e Marche & de la Marche Uckè- .
i A regarder la. Polygarnie en général, indépen- rane en dépendoit vers le midi, & elle renfer-
clamment des circonltanc.es qui ont pu la faire moit vers le couchant le pays de Stargard &
toîerer dans quelques pays, elle n’eft point utile! une partie de celui de Mecklen bourg,
au genre humain ., ni a.aucun des deux fexes, fait
à- celui qui abufe , Toit à celui dont on abufe. Eli
rfett pas non plus utile aux enfans ; &: ;un de fes
grands inconvéniens , eft que le père & la mère-
ne peuvent avoir lat même. affeétion pour 'leurs
enfans ; un père ne peut, pas aimer vingt enfans.,
comme une mère en arme deux. C ’eft bien pis,
quand une- femme a plulîeirrs maris ; car, pour
lors, l ’amour paternel -me jient iplussqu’à . cette
opinion, auJun père peut.croire, s’il veut, ou
que les autres peuvent croire, que de certains
enfans lui appartiennent; . .
On dit que le roi rde Maroc à dai}s. fo.n férail
des femmes blanches, des femmes{.noires * des
femmes- jaunes. Le malheureux 1 à; ; peine a- c il
befoin d’une couleur. >
• La poflfeflîàn de beaucoup de femmes ne prévient
pas toujours les defirs ( i ) pour celle d’un
autre ; il en eft de îaTaxure comme de l’avaric
e , elle augmente.Ta ToiE par l ’acquifîtiqn des
trëfors. T 4 -
Du temps de Juftinien \ plufieurs philofdphes
gênés, par le chriftiahifmè, Te retirèrent en Perfe
auprès de Gofroës; C e qui les frappa le plus, dit
Agathias (( z ) y ic e fut que la Polygamie étoit
permife à des gens qui ne s’abftenoient pas même
de l’adultère.
La' pluralité des femmes, qui le diro.it ! mene
Précis de l’ hijloire politique ,* prérogatives de ce
duché9 & remarquas fur Vadminifi ration.
. Les fueves & les vandales occtipoient autrefois
cette contrée, & fous-Je nom de fueves ôc de
vqndales nous ,,comprenons T es , goihs , les ru-
giens -, les lemoviens & encore d’autres peuples.
Les premiers s’éteignirent vers le milieu du fixième
iiè cle, & furent remplacés par les Hâves ou
venedes, qui reçus dans le pays, s’y maintinrent
3 & s y - étendirent, fuccehivement ; mais ce
qui eft digne de^ remarque, les noms des peuples,,
qui demeurèrent entre l’Oder & la Viftule,
'celui du pays m êm e -o n t été inconnus juf-
qu au.^oazjième fiècle. >Adam de Bremen eft le
premier qui, dans fon hiftoire ecclélîaftique, ait
nommé poméraniens les Hâves, qui occupèrent .
cette partie.de |a province 5 Helmold l’imita;
mais ni 1 un ni 1-autrey.n’appeïla'ce pays- Poiné-
ranie ; ce nom fe trouve, pour la première fois ,
dans la bulle de confirmationque donna le pape
innocent, au fujet de l’ éreérion de" 1 évêché de
Poméranie , & dont la date-rempnte à 1140. Il
paroît qu'il vient dé la langue flavone, & qu’il
eft compofé de P omar ski ^ qui lignifié firué fur -
le bord de la mer. Entre l’Oder & ”la Warnow,
on trouvoit les vil fes, quAon.-- appelle auflî Wela-
^ e t amour que la nature défavoue.: c’eft qu’une . tabres U lutices1. Ces peuples fe divisèrent en
dilfolution en entraîne toujours une autre. A la i rnéteriens, ainfi nommés de Rhétère, leur ville
révolution qui arriva à Conftantinopîe, lorfqu’on capitale, en tollenfiens de, la rivière de Tollen-
dépofa le fùltan Achmet', les relations difent fe 5 en circipéniens de; celle de Peene , & en
que le peuple ayant pille la maifon du Chiaya, J kiffiniens, nom qu’ils avoient pris de la ville de
or» n y avoit pas trouvé une feule femme. Laugier ( Kiffin. Les rugiens habitèrent l’ifle de Rugen5
Aa ^affy d it, qu’à Alger (y) on eft parvenu à | dans la mer Baltique.
ce point qu’on n’en a pas . dans la plupart, des
ferrails.* -
-P OM E R A N IE , (duché de) en Allemagne.
La Poméranie eft bornée vers le levant par la
Pomérelie , qui eft une partie du duché de Pruf-
fe; vers le midi par la Pologne , la nouvelle-Marche
& la Marche Uckérane; vers le couchant, par le
duché de Mecklenbourg ; & vers le nord, par la
mer Baltique. Sa longueur , prife le long des côtes
de la mer, eft de 60., & fa largeur de .8 jufqu’à.
13 milles géographiques. Son étendue étoit bien
plus coidi'dérable âüti-ë'fc/is , elle alloit vers le le -;
vant jufqu’à la Villule; enforte que de ce ccté-
là elle comprenoit la Pomérelie-, & entrôit cn-
Le prince Suantibor I , fut la fouche des ducs
de Poméranie. JLmourut en 1 10 7 , & fes quatre
fils partagèrent fes domaines : Wartiflas & Rati-
b or, I eurent la Poméranie autérieure, c’eft-à-
dire , le diiiriét Titué entre la Warnow .près de
Roftock & la Perlante, ainfi que celui qui forme
aujourd’hui la nouvelle Marche ; Bogiflas & Suan-
tipolk eurent la Poméranie ultérieure qui com-
pienoit le diftriét qui fe trouve entre la Perfante,
la Brache & la Viftule ■ ainfi qu’une partie des
cantons poloncis dépend ans de Pofen & de Ka-
lifch , & qui s’ étendent jufqu’à la Netze & la
Warte :41s trari-fmirent ces-héritages à leur pcf-
térité, à l ’exception néanmoins de ce que les
polonois conquirent par la fuite fur les deux der-
(1) C eft ce qui fait que 1 on cache avec tant de foin les femmes en orient.
(1) De la vie & des aefions de Juftinien, page 403
(3) liiftoire d’Alger; .
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niers de ces quatre princes, & de ce que les
marggraves de Brandebourg enlsvèrent aux deux
premiers par la force des armes. Les limites furent
un fujet prefque continuel de difpute entre les
deux tnaifons : la Châtellenie de Belgard fut la
partie cependant oui occafionna le plus de con-
teftations t- les princes de la Poméranie .anterieure
ne cefsèrent point de la réclamer ; les autres au
contraire foutinrent conftamment que la Perfante
formoit la borne naturelle de leurs poffd-
fions d’un bout à l’a u t r e L a branche de la Poméranie
ultérieure s’éteignit en 1295, par la mort
du duc Meflovin I I , époque à laquelle elle avoit
déjà perdu toute ia partie qu’on nomme la Pomérelie.
C e dernier duc avoit inftitué le royaume
de Pologne pour héritier de fes états, afin de
plaire à fes fujets, qui le défiroient ; mais la
branche de la Poméranie ante'rieure en prit la plus
grande portion.
Cafimir & Bogiflas , frères & ducs de la même
Poméranie antérieure, offrirent ce duché à l’empereur
& à l’Empire d’Allemagne , & ils demandèrent
de les tenir en nature de fief ; ils furent
nommés l’un & . l’autre princes de l’Empire en
1181 , par l’empereur Frédéric I & par la fuite ,
des temps toute la Poméranie devint fief de l’Empire..
Le duc Barni'm I fe rendit maître de la
Poméranie ultérieure, à l’exception de la feule
ville de Stolpc. Bogiflas IV & Otton I , fes deux
fils, p;.rta gèrent entre eux fes états ; le premier
fut la fouche de la branche de Wo lg a ft, & le
fécond de celle de Stettin, qui s’éteignit en 1464,
par la mort d’Otton. III. Les domaines de cette
branche échurent à la première : l’éleéteur de
Brandebourg forma des prétentions fur ces domaines
, d’après un paéie de famille conclu avec
le duc Barnim le grand, il fut obligé d’y renoncer
, mais il obtint l’inveftiture éventuelle de la
branche de Wo lgaft, pour le cas ou elle vien-
droit à s’éteindre. Cette même branche hérita
fous le règne de Wartiflas I V , de l’ ifle de Ru
gen , qui jufqu’alors étoit gouvernée par fes prin-
ces particuliers ; elle hérita auflî d’une partie de
la Poineranie ultérieure, favoir -du duché de
Vandalie, & en prenant poffeflion de l’ ifle de
Rugen, elle eut en même-temps l’office de grand
veneur de l’Empire. Barnim IV & Bogiflas V ,
partagèrent ëntr’ eux les états de Wartiflas leur
pere ÿ Wolgaft échut au premier , & la Vandalie
au lecond, dont les petits .fils terminèrent la lignée
j celle du premier ne s’éteignit qu’en 1637,
par la mort de duc Bogiflas X I V , qui fut le dernier
de tous les ducs de Poméranie. Cette province
devoit dès-lors appartenir en entier à l’é-
leéteur de Brandebourg , en vertu de l’expeéfa-
tive dont on vient de parler ; mais le traité de
paix de Weftphalie, prononça d’une autre manière .
fur la Poméranie antérieure & la principauté de Ru-
gen. Les villes de Stettin , dé G a rz , de Dam
de Golnau,- qui dépendaient de la Poméran’e
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ultérieure, & l’ifle de Wollin furent cédées à
là couronne de Suède, ainfi que l’Oder & le
Lac nommé Frifche-Haff avec fes trois embouchures,
L’ éleôteur de Brandebourg fut obligé
de fe conttnter du furplüs de la • Poméranie
ultérieure j à laquelle on ajouta l’évêché de Cam-
min , que l’on convertit en une „principauté fé-
culière 5 on accorda de plus à la couronne de
Suède I’expedbt'ive fur la partie de la Poméranie ,
que l’ éiecletiif de Brandebourg venoit d obtenir ,
fi tous les-mâles de cette maifon venoient à s’éteindre.
’
Les fuédois ne manquèrent pas de faire valoir
le facrifice qu’ils faifoient à l’éleôfeur de Brandebourg,
& i’é le â eu r , celui qu’ il faifoit aux fuédois.
Celui-là demanda un dédommagement, &
ceux-ci voulurent être indemiftfçs. Le dédommagement
fut .pris fur. le clergé romain. Les
.fuédois eurent les évêchés de Breme & de
Vehrden , & l’électeur eut ceux de Haiberftadc ,
dè Minden, de Cammin & Texpeélative fur l’archevêché
dé Magdebourg. Ces acqüifitions va-
loienp fans doute mieux que tout ce que l'électeur
perdoiü en Poméranie : cependant d ne laifla
; pas d’en paroître rhécoment j & dans la fuite il
porta la guerre en Poméranie 3 & obtint T: la
paix de Nimégue , en .1679 , tout ce que la,
Suède poffédoit en deTà de l’Oder , excepté
Dam. Il fit tout fon poflîblt pour avoir auffi Stettin
; mais il n’y, put réuffir. Son petit fils , Frédéric
Guillaume I I , roi de Truffe, prit mieux
fés mefures & s’empara de Stettin , qui eft refté
dans fa maifon par le traité de Stockholm , en
1720, où il eft d it, que la reine de Suède cède
au roi de Prufife, à fa niai fon' & à fes fliccel-
. leurs , fans exception &'à perpétuité, tant pour
elfe que pour fes heritiers & fuccefleurs, ia
ville de Stettin, le diftriét entre l’Oder & la Pêne,
avec les ifles de Wollin & d’Ufedom, de la
même manière que le tout a été cédé par l’empereur
à la Suède , par l’article X e. du traité de
Wéftphah’e. Quant au droit de féance &: de
fuffrage pour le duché de Poméranie, taet à la
diète de l’empire qu’ à celle du cercie, avec les
autres droits cédés à la couronne de Suède, les
chofes- font reftées dans l’état réglé par la paix
de Weftphalie. Aujourd’ hui la Pêne fait les limites
entre la Poméranie fuédoife & la Poméranie
brandébourgeoife. La première eft refferrée vers
la mer j l’autre s’étend du nord au midi, en deçà
& en delà de l’Oder & comprend le pays appelé
Cajfubie, qui n’eft pas de grande importance.
La couronne de Suède n’a pu parvenir qu’en
175.4, a obtenir l’inveftiture impériale pour ia
Poméranie.
Le roi de Suède & celui de Prufle, ont chacun
une voix aux diètes de l’empire & aux afterr.-
blées circulaires de la haute Saxe; l’un en qualité
de duc de la Poméranie antérieure, & l’autre comme
duc de la Poméranie ultérieure. Le premier s ell