
dévolutions qîl’elle a fubies depuis quelques fie-,
fhss'. Godefroi de Berg la poffédoit en 12 12 ,
comme fief du Brabant. Jean I , due de Brabant,
en donna l’i'nveftiture à Rafo de Gav.re , qui en
a '3 2,6 la vendit à Jean I I I ,, propriétaire .alors du
même duché. C e dernier la <£.éda en; 13 yi à
Jeanne de Polannen, qui la tranfmit, à tit.re.de
Xucceflion, à Jeanne fa petite fille : c e lle -c i la
porta en mariagq à Enguerand de Nafîau-.* en
J4p4 y dans la-maifon duquel' elle eft reliée depuis
ce temps : c ’eli aufli par héritage qu’elle eft
parvenue au ilathoudet aétuel, qui la poffède.
Mais il.n’en ;a pas aujourd'hui la fouveraineté :
elle appartient aux Ecaps-G.énéràux > qui, . ainfi
que dans les autres; pay.s; conquis, y lèvent des
fubijdes & des impofitiqns'. Ges mêmes états font
aufli feigneurs fuzérains-de cette baronje , <k la
qualité de llathouder n’exempte pas le prince dé
Ja preftation d e ‘-foi & hommage au confeil du
Brabant établi à la Haye. : il rend foi & hommage
à l’inltar de tous les autres polfeifeurs de .fiefs
dans la partie qui leur;appartient dans ce duché.
:on compte vingt-cinq pàroiflës réformées; dans
cette baronie, q u i, avec leurs; prédicateurs &
ceux du diftriéi, dit Pri/ifeniapd, corrlpofent une
clafie-çiu fynode de la rHoïlande méridionale. .
La feîgneuriedeWillemftadt, ne comprend que
la petite ville de Willemftadt. La feigrreurie de
Prinfeniand , on Princeiànd, èft fîtuée au midi
de celle de Wiîlemftàdtr.* La rivière de Dintel
î ’ arrofe d’ un côté , & celle de Vliet de l’autre j
elle appartient au ftadhoùdef héréditaire dés Provinces
Unies j auquel elle ell échue par fucceflion
du roi Guillaume- III-. Elié'eft compofée de divers
cantons deflechés, Polder , dont les principaux
font : Alt Prinfeniand, Wilhelm-Polder ,
Marien-Polder, Koningfoord & Dinter-Polder,
•On-n’y trouve - que lés villages dé Dintelôôrd ,
iitué dans-le dernier de ces Cantons. »
L ’embouchure de la rivière de Dintel offre
une île appelfée Ruigen-Plant, ;qui eft foumife
à la jurifdiétion de cette feigneurië.
La feigneurië de Stëenbèrgen eft du côté
méridional de la rivière dé Vliet >’ elle appartient
■ au lladhouder à titré d’-héririér de Giiilla.umè I I I ,
roi d.e la Grande.’Bretagne. Lorfqu’elle faifbit
partie de l’ancien comté de-Stryen, elle étoit
régie en commun par les feîgneurs de Borg-op-
zom. & de Bredâ ; mais à l’ époqué du partage
que firent cës feîgneurs 2 elle échut, ainfi que les
cantons deflechés, appellés Kruiflland, Cromwel
& Weftland, au baron de Breda, avec la ré-
ferve toutefois que fit lé Marggrave de Berg-ôp-
zoom , du droit d’inveftiture fur les trois cnntons
dont on-vient de parler/
Le marquifat de Berg- op-zoom eft féparé de
la province dé Zéeiande par le bras oriental de
j ’Efcaut f & par la rivière d’Eendragt, Jean I ,
duc de Brabant-,. le détacha de la baronie de
Breda en 1187 : il donna cèlle-ci à Rofo de Lie
de Kerke, & la contrée de Berg-op-zoom à Girard
de Wefemale, qui l’un & l’autre avoienc
époufé une de fes filles. Par. l’extinôlion de la
maifon de Wefemale & par une autre caufe,
cette contrée paffa enfuite, à titre de fucceflîon,
à la maifon.de Bauterfem. Jeanne de Bauterfem
ayant époufé en 1418 Jean de Brabant ou de
Glimès > la porta en dot. Parvenue à Antoine
deGlimes , un de. leurs defçendans,: l’empereur
Charles V , l'érigea en marquifat, en confidéra-
tion des fecours pécuniaires qu’il en avoit reçus.:
Il ne relia plus, en 1567 aucun héritier mâle,
de cette maifon. Manda , foeur du dernier m ort,
avoit époufé en iy j8 Jean, baron de Mérode,
lorfque le marquifat de Berg-op zoom lui tomba
en partage j ils n’ eurent qu’ une fille, nommée
Marguerite, qui époufa en 1577 Jean de W it-
ten. L ’aînée de leurs filles, Mancia, époufa Hermann
comte de S’heerenberg. Us n’eurent également
qu’une fille Elifabeth, de S ’heerenberg , qui
: époufa Frédéric, prince dé Hohenzollern, auquel.
elle porta ce marquifat en dot.^ Hénriettq
Françoise* leur unique héritière, le porta en mariage
à Frédéric Maurice de T o u r , comte d’Auvergne
, qui en 1707 le laifla à François Egon
fon fiis i celui ci le fit pafler à fa fille Marie
Henriette, qui en 172.2 époufa-Jean-Chriilian ,
qo-mté Palatîq de Spulzbach } elle fut tranfmife à
Charles-Théodore; Electeur Palatin , , qui en ell
le;poflefieur aéluel.-D’après une convention faite
à l’égard de cette terre, fi la branche deSouIzbaçh
s’ éteignoit un jour, faute d’héritier mâle , la maifon
d’Auvergne rentreroit dans la jouiflance de
ce marquifat j car on lui en a accordé l’expeéla-
tive ; mais quels que puiflent être fes maîtres ,
les Etats-Généraux y exercent tous les droits de
fouveraineté , & le pourvu de ce fief eft tenu à
la preftation de foi & hommage au confeil du
Brabant.- Les revenus qu’on y a perçus (depuis
170.1 jufqu’en 17143 fe font montés annuelle-,
ment à 74,304 florins, & depuis cette dernière
époque jufqu’en 1724 à 97,354 florins. Il feroic
pofiible de les porter plus haut, fi l’on, s’oecu-
poit mieux de l ’adminiilration de ce marquifat.
Entre la feigneurie de Santvliet & la contrée
de Ryen, qui l’une & l’autre font çomprifes
dans le quartier d'Anvers, - on trouve un difiriél
d’une lieue de longueur fur une de largeur, de
la même étendue, qui appartient aux états généraux,
& dans lequel font conllruits les foits de
Lillo , de Kruiffchand & de Frédéric Henri :
Mais la dernière convention avec Tcmpereur a
changé1 les chofes fur ce point. ;
La.ville de Maellricht & le-comte de Vroen-
hovq, font incorporés l un & 1-autre dans la partie
du Brabant qui appartient aux Etats-Généraux i
les, affaires contentieufes ne font plus portées à
la cour du Brabant établie à la Haye,
.................... Une
Une partie du duché de Limbourg, ou le pays par-
delà La Meufe.
Les Etats-Généraux obtinrent-par le traité, de
Weftphajie de 1648, une partie du duché de
Limbourg, que relativement au pays du Brabant,
fittlé en deçà de la Meufe, on appelle le pays
par delà le fleuve (het land Van-over Maas).
Il s’ étoit glififé des erreurs dans la fixation des
limites, elles furent rectifiées par une convention
faite à la Haye en 1661. Les paroiffes de la religion
réformée, qui fe trouvent dans ce diftriCt
ne font pas fi nombreufes , à beaucoup près , que
les catholiques. Les, unes & les autres fe fervent
des mêmes églifes pour leur culte. C e pays eft
compofé.
1° . D'un difiriâ du comté de Valkenlourg.
C e comté eft une feigneurie, qui anciennement
eut des feigneurs particuliers. Jean de Fal-
Lenbourg étant mort en 1352, fans laiffer d’ en-
fans?- cette terre échut à Philippintie > fa foe u r ,
qui la vendit à Renaud, feigneur de Schoonvoorft.
Charles IV empereur d’Allemagne, lui en donna
l ’inveftiture en 13 54 , & l’érigea en comté en
1357. Valerien de Falkenbourg , feigneur de
Borne, y forma des prétentions d’-autant mieux
fondées, qu’ elles déterminèrent ce même empe-
ïeur en 1362, à lui adjuger lé terre, mais à la
charge de payer à Philippintie une certaine fomme
d’argent, il négligea de remplir cette condition ,
& Philippintie céda le comté à Wenceflas. & à
Jeanne, duc & ducheffe de Brabant, dont les
fucceflfeurs font demeurés en pofteftion : ils l’ajoutèrent
depuis au duché de Limbourg.
C e qui en appartient aux Etats-Généraux eft
adminiliré par un prévôt & un drolfart.
11°. D 'un diflrict du comté de Dalem.
Les comtes de Hochftade le poflfédèrent pendant
long temps , ils le tenoient en fief des ducs
de Brabant & de Juliers. Le comte Thterri le
vendit en 1243 à H en r i'I I , duc de Brabant.
La partie qui appartient. aux Etats - Généraux
eft compofée de la petite ville de Dalem ou
Daalhem , & de fîx jurifdiélions.
111°. D ' une partie de la contrée de Hertogenrade.
Cette contrée formoit anciennement une feigneurie
particulière, que-Henri duc de Limbourg
3 réunit à fon duché. Les Etats-Généraux
y poftedent quelques villages.
Une partie du quartier fupérieur de la Gueldre.
Les Etats Généraux poftedent une partie,du
quartier fupérieur de Gueldre, en vertu du traité
des barrières de 1715. C e qu’ ils obtinrent, com-
GEcon, polit. £«■ difiiomatioue, Tom. lï'l.
prend toute fupériorité territoriale j mais il fut
ftipulé que les catholiques romains y conferve-
roient toujours le libre exercice de religion, tel
qu’ils en avoient joui jufqu’alors. Voye^ l ’article
Gueldre,
Une partie de la Flandre.
C e q ify poftedent les Etats-Généraux, forme
le diftriét feptentrional de cette province : il
eft fitué entre la mer du N o r d , la rivière der•
Boud y l’Efcaut & la Flandre Autrichienne. Les*
efpagnols l’abandonnèrent aux Etats - Généraux
après le traité de paix , conclu à Munf-
ter en 1648 , & par celui des barrières de 17 15.
C e domaine leur fut confirmé par l’empereur,
le confeil de Flandre, établi à Middelbourg en
Zéeiande, connoît par appellation, ou en pre -.
mière inftance, de toutes les affaires qui naiftent
dans cette partie. Il décide aufli celles qui inté—
reflènt la fouveraineté & les droits domaniaux.
Cette partie de la Flandre,comprend :
i° . La contrée franche deSluis, en françois
l’Eclufe en hollandois, het vrye van Sluis , qui
faifoit anciennement partie du diftriéi de Bruges.
Son tribunal eft établi dans la ville de l’Eclüfe ■>
& eft compofé d’ un grand bailli, d’un bourg-
meilre & de huit échevins. Il faut obferver que
les trois villes de Sluis , de Aardenborg* & de
Ooftborg, ne dépendent point des cours fupé-
rieures de julliçe, dont on a parlé plus haut j
chacune d’elle a fa jurifdiétion particulière.
La portion de la Flandre que poftedent les
Etats-Généraux, comprend aufli le grand bailliage
. de Stulft qui en contient quatrè petits.
On diftingue les anciennes & les nouvelles
barrières : nous en avons parlé à l’article Ba r r iè res
: nous ajouterons ici :
Que par le traité de barrière, figné en 1715 ,
entre l’empereur & les Etats-Généraux , ce monarque
confentit que les hollandois entretinf-
fent feuls une garnifon dans les villes de Na-
mur , Tournay, Meenen, Ypres , Fumes, Var-
neton , ainfi que dans le fort de la Kcnoque 5
! mais que cette garnilon ne feroit compofée que
de troupes hollandoifes, ou d’autres qui ne lùi fe-
roient point fufpeéles, &a veç les fouverains def-
quelles il ne feroit point en guerre. Il fut convenu
de plus que la garnifon de Dendremonde &
Ruremonde feroit impériale & Hollandoife, mais
que l’empereur auroit feul le droit d’en nommer
les gouvernèurs, qui cependant, ainfi que les
foldatg, prêteroient ferment de fidélité aux Etats-
Généraux. Cette convention fouffrit enfuite une
reftriélion ; un traité particulier déclara que la
garnifon de Ruremonde feroit entièrement impériale.
Il fut ftipulé aufli en 1715 , que l’empereur
& les Etats Généraux entretiendraient, chacun
à fes frais, un corps de 30 à 3f mille hommes
pour la fureté des Pays-Bas Autr:r:;:cus, tk