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. : de l’abbayè , cités devant ce tribunal & réclamés
par leur juge naturel 3 doivent être renvoyés devant
celui-ci à fa première requifition. Mais par
un nouveau traité conclu en 154J & qui s’obferve
encore aujourd'hui, on a accordé au pré-
fidial de Leutkircher-heyde & de la Purfe dix
exceptions ou cas réfervés , dans lefquels la réclamation
du juge provincial de Kempten ne doit
pas avoir lieu.
KERPEN & LOM M ER SUM 3 comté d’Allemagne
., au cercle de Weftphalie.-Il eft com-
pofé.des deux feigneuries dont il porte le nom,
muées toutes deux dans l’enceinte du duché de
Juliers : celle de iC^/pe/î-fur-l’Erft & celle de
Lommerfum ou Lommersheim entre les villes
d’Euskirchen & Bonn, fur les confins de l’ archevêché
de Cologne. Après avoir appartenu à plu-
.fieurs feigneurs différens, l’empereur Charles V I ,
en fa qualité de duc de Brabant, les donna enfin
en 1711 avec toute jurifdiétion & fupériorité
territoriale .à Guillaume, éleéteur palatin, qui
les céda peu de temps .après à Jean - Frédéric ,
comte de Schoesberg, en faveur duquel le même
empereur les érigea, dès 1 7 12 , en,comté de l’Empire.
Celui qui les poffède, a rang, parmi les
comtes de la Weftphalie, avec voix & féance
aux diètes du cercle. Sa taxé eft de 12 florins,
,il. n’ eft, pas dans l’u f âge de contribuer
aux frais de la chambre impériale. L ’immédia-
teté de ce comté fut attaquée, il y a. quelque
temps , par le duché de Brabant ; & , malgré les
griefs détaillés en 1757 & portés à la diète du
cercle par le comte de Schoesberg, la maifon
d’Autriche mft cette terre en féqueftre, où elle
la tenoit encore en 1764. fur le refus que faifoit
•je comte de reconnoître fa fupériorité territoriale.
K L E T T EN B E R G . Voye% H o h n s t e in .
K L E T T G A U , principauté ou landgraviat d’A llemagne
, au cercle de Suabe. Le Klettgau ou
Klfttgow , en latin pagus latobrigicus , eft un dif-
triél borné au midi par le Rhin ; à l’eft & au
nord par les cantons fuifies de Schaffhoufe & de
Zurich ; au nord-oueft par le landgraviat de Stuh-
tingen , & à l’oueft par les quatre villes foreftiè-
,res. Il doit le. nom de pays & même de comté
;de Soulz aux comtes de:ZouIz , fes anciens maîtres
; mais c’eft màl-à-propos qu’il le porte, fon
vrai nom ayant toujours été landgraviat de Klettgau
, auquel l’empereur Léopold ajouta le titre de
principauté. Il abonde en bled, en gibier & en
v in; le vin rouge eft; fur-tout eftimé.
Les comtes deSoulz, anciens pofleffeurs de ce
landgraviat, tenoient ce nom de la ville de Soulz
qui leur appartenoit & qui eft fituée fur ie Necker
dans ie duché de Wurtemberg. Dès l’année 108 ƒ ,
il eft fait mention d’un comte de S oulz, nommé
A lw ig , lequel apparemment eft aufli celui qui concourut
à la fondation du couvent d’Alpirfpach. Cette famille, déchue de fa fplendeur, fe releva
K NI
par le mariage du comte Rodolphe, fils du comte
Hermann, avec Urfule, fille de Jean , dernier
comte de Habsbourg de la branche de Lauffen-
bourg : cette héritière eut pour dot le landgraviat
de Klettgau avec le s ’feigneuries de Rothenbourg
& de Krenkingen j & en 1408 , fa mère Agnès
paffa en faveur de ce mariage un a6te, par lequel
tous fes biens provenant de la fucceffion de fon
époux Jean , o u acquis à d’autres titres .quelconques
, tombèrent au comte Rodolphe & à fon
père. L ’empereur Sigifmond. confirma cet aéte en
1450 , à condition que le landgraviat du Klettgau
releveroit de la maifon archiducale d’Autriche.
Cette maifon s’agrandit encore davantage par les
feigneuries de Schellenberg, de Vaduz & de Blumeneck
que Verene , fille d’Ulric , baron de
Brandis, y apporta par fon mariage avec A lw ig ,
fils du comte Rodolphe. Son petit - fils Charles-
Louis eut par fon époufe Dorothée-Catherine, fille
d’Adolphe, comte de Sayn, les feigneuries de
Monklar & de Mainzbourg ou Mauzenberg, lef-
quelles paffèrent enfuite à .d'autres, maifons. La
.tige mâle des comtes dé Soulz s’éteignit en i 687
en la perfonne de Jean-Louis ; & l’empereur Léopold
ayant déclaré Marie - Anne , fille aînée du
défunt, époufe de Ferdinand-GuillaumeEufebe,
prince de Schwarzenberg j§ habile à fuccéder aux
états , biens, droits & prérogatives de fon père ,
& aies transmettre à fes enfans, fon fils Adam-
François-Charles eut le landgraviat de Klettgau.
Le prince de Schwarzenberg prend le titre de
prince & landgrave du Klettgau, comte deSoulz &
prévôt héréditaire de l’hôtel impérial à RothweiL
Pour exercer celte derniè're charge, il nomme un
vice-prévôt, qui cependant doit être né comte
ou baron. C e fut eny1360 qüe l’empereur conféra
cette prévôté au comte Rodolphe dé Soulz.
Depuis 1696, les princes de Schwarzenberg
ont obtenu, du chef de la principauté de Klettgau,
voix & féance parmi les princes féculiers du
cercle de Suabe. Il n’en eft pas de même des diètes
de l’Empire, où ils font encore exclus du con-
feil des princes & demeurent agrégés aux comtes
de Suabe. Leur contingent pour le Klettgau eft
de deux cavaliers & de neuf fantaffins, évalués
à 60 florins par mois, avec 37 rixdales 79 kr.
qu’ ils payent par quartier pour l’entretien de la
chambré impériale; Voye% S c h w a r z e n b e r g .
On trouve dans' ce landgraviat un préfidial de
l’Empire, qui fiège ordinairement à RhinoW-fur-
l’Halder ou au Längeftein.
KIRCHBERG: Voye^ l’ article S a y n ,,
K N IPH A U S E N , feigneurie d’Allemagne. La
feigneurie de Jever la bôrde du côté de la terre
ferme, & la Jahde au nord-eft. On n’a pas encore
décidé de quel cercle la feigneurie de Jever
fait partie, & le même doute a lieu pour celle
de Kniphaufen. Le Cercle de Weftphalie , vu fa
fituation, paroît avoir le droit le plus apparent de
la réclamer 5 le direéloire de ce cercle a fait va-
K E N
loir cette raifon en 174 9 , & même encore pof-
térieurement. Le terrein y eft en^ general fertile ;
il eft propre â l’éducation des bêtes à cornes &
des chevaux. On en exporte annuellement une
quantité confidérable de bled pour la Hollande,
pour Breme & pour Hambourg. On en exporte
du porc falé , du fromage & du beurre ; car l’on
y compte communément '40Ç0 vaches » lorfqu il
ne règne point de maladie contagieufe dans la ferme.
On croit qu’il en fort aufli chaque année plus
de 400 chevaux. Cette feigneurie étoit autrefois
poffédée par des barons qui, ainfi que les nobles
d’Inhaufen , dépendoient du canton d’Oilringen ,
& faifoient par conféquent partie de celle de Je-
ver. Les uns & les autres s’en détachèrent pendant
quelque-temps ; mais cette Réparation ceffa
d’avoir lieu , lorfquè le baron Frédéric-Guillaume
céda en 1623 tous les droits qu’il avoit fur cette
feigneurie, à Antoine Gunther, feigneur de Je-
ver & comte d’Oldenbourg & de Delmenhorft,
ceflion que la cour impériale agréa & ratifia én-
fuite. Antoine. Gunther difpofa de cette feigneurie
en faveur d’Antoine , comte d’AIdenbourg , fon
fils naturel, duquel elle paffa à Antoine II. C e lui
ci n’eut qu’une fille , nommée Charlotte-Sophie
, comteffe de Bentink , qui la pofféda juf-
qu’en 17^ 7 , époque où cette même, feigneurie
fut abandonnée au comte de Bentink fon époux,
pour la tranfmettre aux enfans mâles qu’ils avoient
procréés. Elle forme une feigneurie libre , à laquelle
eft attachée l’immédiateté & la fupériorité
territoriale; elle forme auflî un fief de Bourgog
n e , dont la reprife fe fait à Bruxelles. On s’ eft
chargé de payer pour .elle les taxes matriculaires
tx. la contribution pour l’entretien de la chambre
impériale. Cette feigneurie contient trois paroilfes.
K fE N lG SE G Ç î, terres que les comtes de Kæ-
n%lë feëS poflfedent dans le cercle de Suabe.
La famille des feigneurs de Koetiigfegg eft une
des plus anciennes de l’Empire. Elle obtint la dignité
de comte fous l’empereur Ferdinand I I ; &
les deux fils de George, feigneur de Koenigsegg,
appellés Hugues & Jean-George , en prirent le titre.
Le premier fonda la branche de Rothenfels,
le fécond celle d’Aulendprf, l’ un & l’autre ont
le titre de comtes du faint-Empire à Koenigsegg
& Rothenbourg, barons d’Aulendorf & de Tauf-
fen ; celle d’Aulendorf fe qualifie en outre <fe
feigneur d’Ebenweiler & de Walde enf Suabe.
Ils n’ont enfemble qu’une voix dans le’collège des
comtes de Suabe à la diète de l’Empire ; mais
chaque branche en a une à celle du cercle : ils
alternent pour la préféance entre eux , & avec
les diverfes branches des Truchfefs de Waldbourg.
Leur taxe matriculaire eft de iû florirs pour la
montagne de Koenigsegg, de 24 pour Aulendorf,
& de 40 pour Rothenfels & Stauffen ; ils payent
d ailleurs 28 rixdales 38 & demi kr. pour Àulen-
d or f, & 30 rixdales 59 & demi kr. pour Ro-
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thenfels Sc Stauffert à la cailfe dè la chambre impériale.
Les comtes dt Koenigsegg-Rothenfels polfèdent
le comté de Rothenfels avec la feigneurie de
Stauffen, fituée dans l’Algau , entre l’évêché
d’Ausbourg, l’abbaye de Kempten , le comté de
Tranchebourg, & les terres autrichiennes en-
deçà l’A lberg : fon étendue eft d’environ cinq
mtlles de longueur fur deux à trois de largeur.
Elle appartenoit cî-devant aux comtes de Mont-
fo r t , q u i, au feizième fiècle, la vendirent aux
comtes de Koenigsegg.
La branche des comtes de Koenigsegg- Aulendorf
poffède le comté de Koenigsegg, fitué entre celui
de Heiligenberg, la feigneurie de Scheer, la
commanderie d’Alschhaufen , & la préfecture
d’Altorf.
. La barorrie d’Aulendorf, fituée entre la com-
manderie d’Alschhaufen, la préfecture d’Altorf
& l’abbaye de Schufsenried.
K d N IG S T E IN , comté d’Allemagne ; J f eft
fitué dans la Wettéravie le long d’une chaîne de
montagne-, appellée die Hoehe : c’ eft une ancienne
dépendance du comté de Nuringes , qui paffa aux
feigneurs de Munzenberg. Les. mâles de cette, famille
s’éteignirent au treizième fiècle , &; il en
refta cinq foeurs mariées aux maifons de Hanau ,
Falkenftein , Weifisberg , Schoenberg & Pappen-
heim, qui héritèrent de toutes les terres de Munzenberg
, & les gouvernèrent d’abord en commun ;
puis les cédèrent par accommodement au comte
de Falkenftein , à l ’exception d’un; fixième que la
maifon de Hanau fe referva. A l’extinClion de
cette maifon de Falkenftein , la fucceffion échut à
cinq foeurs mariées dans les- maifons de Solms ,
Sayn , Virnebourg , Ifenbourg & Epftein, encre
lefquelles elle fut partagée de façon que cette dernière
en eut le tiers; & en particulier lç château de
Koenigfiein où un feigneur d’Epftein fixa faréfidence
en ajoutant à fes titres celui de comte de Koenigs-
tein. Everard , dernier comte d’Epftein , mort en
i f 35 fans poftérite , fit, du confentement dé fa
foeur Anne , époufe-de Bothon, comte de Stol-
berg , un teftament confirmé par l’empereur Char-
les-Quint, & inftjtua pour fon héritier univerfel
Louis, troifième fils de cette foeur ; & en cas de
mort, le cinquième nommé Philippe, ou à fon
défaut , le huitième appellé Ckrijlophe : mais fans
préjudice du droit de fucceffion. que la mère fe
réferVa pour elle & fes autres enfans , fi le tefta-
teur venoit à changer fes difpofitions en faveur de
quelque étranger, ou fî fes trois fils défignés héritiers
mouroient fans fucceffeurs mâles. A l’ échéance
de cette hérédité, Louis en prit poffief-
f io iv & il en jouit jufqu’ en 1^74, époque où il
mourut fans poftérité mâle ; il la lailfa à fon frère
Chriftophe , qui ne lui furvécut que fept ans environ
, & mourut aufli fans enfans en 1581. Son
feptième frère Albert-George, comte de Stolberg,
comptoit lui fuccéder dans le comté de Koenigfiein