
.ville la pics confîdvrable du royaume , â feizej)
.nulle -.habitons. On ne trouve'dans..Je nord, au-
. Cime ville , excepte la iortcre.fie de Vardhus, gar-
.dée par 40 hommes.
II n’y a que dix-huit villes dans toute la Nor-
wege : fl l’on veut d’autres preuves que! le-hom-
fcre des habitans eft petit, eu égard à rétendue
de ce royaume, nous dirons que depuis 1743
jufqu en 1756, il y eft né. 439,3.3y perfonnes ,
& il en eft mort 346,5-45 : l ’année 176 6 ,
les naiijances ont été à 22,370 , & les morts
a 20,010 } il réfulteroit de ce nouveau calcul que
ia Norvège renferme environ 700,000 âmes.
Culture a productions , commerce.
La partie du fud eft allez bien cultivée , celle
d u ifc rd i’ eft très-peu. La pofition de ce pays
annonce qu’il ne iauroit être bien fertile. La partie
fur-tout qui fe trouve au-delà du cercle polaire
fous la zone glaciale, ç’eft-à-dire, au-delà
du foixante-fîxiène degré, eft abfolument fté-
rije. Le froment y eft prefque inconnu, & il n’y
.croît pas même aflez d’autres grains pour fournir
à la fubfiilance des habitans. lo t it le pays
pii entrecoupé de montagnes , & on fait fou-
vert une vingtaine de milles fans rencontrer d’habitations.
Outre que la Norvège eft fi tuée trop près du
p ô le , la plus grande partie de ce pays'eft inégale
', pierreufe 8c couverte de montagnes, de
rochers , & renferme d’ailleurs beaucoup de ter-
reins marécageux , des comrées fauvages 8c quelques
déferts. Si ceux qui demeurent le long des
Cotes , lie trou voient pas des reflources dans la
pèche , comme ceux qui font dans l’intérieur du
royaume | dans le bois de charpente & le charbon
qu’ ils fournirent pour l’ exploitation des mines
, dans le bétail 8t. la chafife, la moitié d’en-
ç-r’eux périroit de' faim. Ils éprouvent encore
d ’autres inconyéniens ; les denrées fe gâtent fou-
vent par les froids fubits & par la fecherefle qu’oc-
çafionne la grande chaleur qui fe concentre entre
les rochers , pu bien par la trop grande quantité
d'eau qui tombe des rochers & des montagnes
durant les étés pluvieux. Au relie, la Norvège
n’eil pas aufti bien cultivée quel!« pourroit l’être,
8c elle offriroit plus de terres labourables & prod
u is it plus de. grains , fi le terrein qui appartient
à une feule ferme, étoit divifé en plufieurs, &
s’il étoit mieux préparé par la culture , fur-tout
par le delfechement des marais 8c des bourbiers.
Entre les femelles 8c la récolte, il n’y a ordi-
nairenient qu’un efpac.e de neuf femaines.} cependant
, vers l’intérieur du pays , les grains ne
mûrirent qu’au bout de douze femaines , 8c fon-
vent vers les cotes illçur eu faut feize 8c même
dix-huit. v
Qn dit que l ’importation du bjed eft de
700,goo rixdaîes par a fi la nnée, d’un million même récolte n’a pas été favorable.
Le pays fournit aux habitans contre; les rigueurs
du climat, beaucoup de bois> & dans plufieurs
endroits, des tourbes, des laines de moutons,
des peaux de-bêtes fauvages , des plumes :
ceux qui habitent les vallées , font garantis des
vents froids 8c rudes,, par lès hautes montagnes
dont ils font entourés.
Le produit de la pêche eft évalué à 2,400,000
rixdaîes : il feroit quadruple., fi les nations étrangères
pouvoient être entièrement exclues de ce
commerce. Cependant la Norvège a des denrées
qui lui font propres, & en telle abondance qu’outre
la confomption du pays , elle en fournit aux
deux tiers de l’Europe. Par exemple, fes forêts
donnent une quantité Jmmenfe de bois de charpente
, de mats de navires , de planches , 8c eu
général de tous les bois qui font néceflaires pour
la conftruélion des vaifîeaux. La France, la Hollande
, l’Angleterre j l’Efpagne &\ mênje le Portugal,
en tirent tous les ans des quantités con-
fidérables.
Qn dit que la Norvège vend ordinairement aux
autres nations européennes, des. mâts , 'des poutres
, des planches, des lattes 8c autres bois de
conftrudtion & de bâtiment, pour plus d’un million
d’écus , & qu'un feul mât coûte fervent cent
8c jufqu’à deux cens écus. •
Il femble aufti que la Norvège foit la fôrge de
l’Europe pour le fer 8c le cuivré qui en fortent.
Elle exporte de la morue, de la merluche, du
faumon , 8c toutes fortes de poifîbns fecs 8c
falés.
Elle exporte-des matières grades , fur-tout du
beurre 8t du fuif. Ainfi le commerce de la Norvège
eft très-confidérable. La ville de Bergen qui
eft le meilleur port de mer, eft fans celle remplie
de navires marchands , & il y a des
chantiers où l’on bâtit des- vaifleaux à très-bon
marché , les matériaux étant à vil prix. Il ne faut
pas oublier non plus les fourrures de toute
efpèce que cette contrée fournit, en grande abondance.
La côte occidentale de la Norvège eft entourée
d’ une multitude de petites ifles & de rochçrs. Ces
rochers forment plufieurs bons ports : en plufieurs
endroits on voit des anneaux de fer placés
dans le ro c , 8c dont les navigateurs Ce fervent
pour fixer leurs vaifleaux , lorfqu’ils n’ont
ni efpace , ni fond pour jetter l’ancre.
Mais la navigation eft très^-dangereufe dans les
diftriéls ouverts, & elle coûte annuellement la
vie à quantité de perfonnes que la fureur des vagues
jette contre les cotes.
La mer forme beaucoup de golfes de diverfes
grandeurs, qui avancent de fix , buiç jufqu’à dix
milles dans les terres.
Mines.
On commença fous Chriftian I I , en 1 y 16 , à
exploiter les mines. Chriftian III 8c Chriftian IV
encouragèrent cette branché- d ’induftrie.: Quoique
l ’on’ ait trouvé de l’or très-fin , 8c qu’il y en ait
dans la mine d’ argent & de cuivre, cependant
il y eft en fi petite quantité , qu’il de dédommage
pas des frais du départ. Le nombre des
mines d’argent-exploitées /étoit autrefois plus
grand qu’aujourd’hui : on ri’en exploite plus qu’à
Rongsberg 8c dans le comté de Jarlsberg." On
trouve aufti de la mine de cuivre, qui contient,
quelque peii d’argent. Les principale* mines de!
cuivre.font à N o rd en fie lsé lte s 1 font à. préfentj
au nombre de fix. Après le bois , le fer ell une;
.des plus utiles, produélions de la ,Norvège} car;
l’exportation annuelle -du fer,en barre . ou . coulé;
eft .évaluée 3 à 400,000 écus. On fait -travailler;
.aeluéirement quinze fonderies de fer. Le plomb;
du comté de Jarlsberg doit être plus dur 8c moins;
bon que celui de R o n g s b e rg o n en fouille aufti
dans la prévôté de Soldé.
Propriété des terres.
Le s’ terrés-^appellées ohlsguter, c’eft-à-dire ,
franc-alleu ou biens propres reviennent à rainé
de la famille j & en cas de vente , fes defeen-
dans ont le droit de retrait, pourvu que tous lés
dix ans fis- de'clarent en jullice qu’ ils n’ont pas
encore exërcé> ce d ro it, faute-de 'moyens. La
nobleffe du pays, qui étoit très-puiffame- autrefois
, n’eft.plus. fi nombreufe. 5 les. anciennes, familles
font éteintes pour la plupart, 8c un aiTez
grand nombre d’.entr’elles ont embrafle l ’état de
laboureur, en. confeuvant leurs titres avec foin.
D ’un autre côte , dgs familles nobles du Dàne
marck, d’Allemagne, de, France 8c d’Ecpfle fe,
.font]'établies'en' Norvège , & les fois ont accordé’
la, hpblefi'e à plufieurs individus. I l nJy a.en Norvège
que d'eux comtés féodaux j faVoir, Lanwig
8c Jarlsberg , 8c 28 biens nobles., .
Manufactures:
Les manufaélures ÿ font en trop,petit nombre ,;
8c les, habitans fé 'font... un tort éonfidérabie. énl
. ne ^travaillant pas qux-mêmes leurs .matières pre-:
nueres. Qn porte, à trois,millions d’ëcus le produit
des niarchândifes 8c denrées.qu’ils exportent.
■ Mais le mauvais, .étaj: de fagriculture 8c lé petit,
;p.çmbie^d^ma^ufâélùre^fqnt c.aufe que la partie
méridionale de la Norvège'3 pour fe procurer les
denrées néceflaires, eft obligée de joincire én-
•ebrè affiné vmatchandifes':qùë'-lëi Vaüfeaux danois;
• viennent-chercher’f rune fomifie dé trois'à quatre
céiits mille'écUs argént 'comptants tandis que la
Eari^,polit. Ky diplomatique. Tom, III.
'P-artie feptenttionale eft obligée de donner aux
étrangers la plus grande partie du produit de fes
terres.
Religion.
Le îutherânifme eft la religion dominante de
Norvège, à 1 ejcçeption de Fin marc je où l’on trouve
beaucoup de payens.,. mais à la converfion def-
quejs. 011 .travaille avec fuccès.
Armée.
L’armée, de Norvège eft diftinêle de celle de
Daqéjnarck. D ’après l’état de 1763 , . elle con-
fifte en 29,03:8 hommes. Un colonçl reçoit annuellement
800. .rixdaîes,,. un capitaine 2cp , Je
fimple foldat rien du tout. L ’entretien de la cavalerie
, qui n’eft habillée que tous les douze ans,
coûte à-peu-près '30,060 rixdaîes, & celui de
l’armée entière, 183,006 rixdaîes annuellement.
Si l’o;i ajoute à cette armée 14,600 matelots
qu’annonce l’état militaire , 8c 8co mineurs qu’on
emploie en temps dé guerre , on verra que la
Norvège peut oppofér près de 60,000 hommes 'à
une invafion.
Une grande partie de l’armée n’étant point
payée en argent-, la défenfe du pays n’eft nullement
difpendieufe 5 8c les montagnes élevées, qui
couvrent la Norvège du côté de la Suède, font
des frontières autant des forterefles naturelles.
* Revenus.
- La couronne devroit percevoir far la Norvège
un revenu de 1,600,000 rixdajes. Cette eftima-
tion' eft calcifiée fur le produit naturel.de Lim-
pôt fut-les métairies, de la dixme du cuivre exploité
, des mines de fer , du commerce des bois,
des péages , des droits fur les confominations 8c
des' contribution s ordinaires ; mais le revenu e f fectif
eft au-deflus de cette eftimation , 8c ne
pâflVpàs i-,200,000' rixdaîes, ^qy^ Tarticle D , -
NE'm'ar'CIv.
N O TA B LE S ( aflemblée des ) , nom qu’on
donne en France à des affemblées composées de
citoyens des diyërfës parties du royaume, qui
font appéMés par le prince dans des momens de dé-
'frefte 5 mais qui ne fort pas revêtus des pouvoirs
de' là nâtibn , 8c dont les délibérations ne r.eflcm-
ble'.'t àihfi én aucune manière à celles des états-
généraux. Les détails-,, relatifs aux diverfes aiièm-
bléès.dé?yoïâblcPqtfon^i 'vu dans la monarchie ,
ne peuvent trouver leur place ici 5 ils formeroient
une diftertapon hiftorique ,. 8c les .difteftations
hifte iriques' hé conviennent pas à notre plan. Il
pâroît quê la première affembiée dë$ eut
•iiéiren1 lotis-Henri* IL O.ri ne connaît ;gnète
enfuite que celles de i$66 , de. 1 y9 6 '8c 1-617., 8c
enfin celle de 1626 fous le cardiV>al dè- Riche-
* H h h i i j