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garnie- eft permifechez ces deux nations. Leur re ligion;
eft.idolâtré. ; ,
î Le peuple qui habite les côtes eft mahométan 8c
gouverné,par un?.roi. .. , , ,
. L e s J a v a n a i s font robuftes 8c guerriers» ils paf- \
fent pour être fiers & cruels. Leur-religion eft le i
mahométifme. Le peuple de l'intérieur-de Java ;
eft doux 8c énervé1, il s’abftient de manger de la
viande, mais ce n’eft point à l'influence d'une
nourriture toute végétale qu’il doit fa foiblefle
phyfique , que fon teint eft pâle eft décoloré;, & !
qu’il voit venir la mort avec autant d'indifférence
qu'il en parle« Le fol humide & marécageux q u 'il,
h ab ite , les fhiafmes putrides qui. circulent dans i
l’air i font la feule caufe de l’é tat morbide dans
le q u e lla jeunëfle 8c la beauté fe ftétrifient avant ;
l ’â g e , malgré lés précautions qu'il prend- pour
neutralifer les effets dangereux de l’air qu’il ref-.
pire# Ainfi‘Java offre un exemple frappant de l'in-
•fluence’ phyfique qu'exercent fur le corps 8c le ;
moral de l'homme, les agens extérieurs.
- La même influence fe fait reffentir, quoique,
d’une manière-moins vifîble, fur les habitans de
l’intérieur de l’île de. la Sonde.
Macajfirais, «c -.Une éducation auftère, dit un
« auteur, rend les Macaflaraisagiles, induftriçux
» 8c robuftes. A toutes les heures du jo u r, leurs
w nourrices les frottent avec de l’huile 8c de l’eaji
« tiède. Ces ondions répétées aident la nature à
»» fe développer avec liberté. On les fèvre un an
» après leur naiffance, dans l'idée qu’ils auroient
»• moins d’intelligence s’ils continuoient d’être
>» nourris plus long-temps du lait maternel. A
*> l’âge de cinq ou fix ans, les enfans mâles de
» quelque diüindion font mis cojnme en dépôt
»9 chez un parent ou un ami, de peur que leur
99 courage ne foît amolli par les carefles de le.ur
»» inère 8c par l’habitude d’une tendrefle xéci-
99 proque. Ils ne retournent dans leur famille qu’à
99 (’âge où la loi leur permet de fe marier. »
Ces détails fur l’éducation des .enfans prouvent
fuffifamment que ce peuple a des habitudes guerrières
> cependant il s’adonne aufii à l’agriculture.-
Leur religion eft le mahométifme.
Leur population eft de 3,qoq,ogo d’habirajrçs.
P a p o u s . Les voyageurs nous peignent le;peuple
de la Nouvelle-Guinée fous des dehors' hideux.
•« Qu’on fe repréfente en effet, dit un au-
9» te u r, des hommes robuftes,. d’un noir luifant,
» dont la peau eft cependant.âpre 8c rude i la
•9 plupart défigurés par, des taches femb,labiés à
93 celles, qu'occafionne l’éléphantiafis» Qu’on fe
93 les peigne avec des yeux fort, grands, un nez"
9> écrafé , une bouche exceflivement fendues les
93 lèvres, furtout la fupérieure , très renflées, les
99 cheveux crépus, d’un noir brillant ou d’un roux
as ardent. »»
Les Papous font braves,, cruels , méfians.8c de
mauvaife fois ils aiment la guerre 8c fes dangers.
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Jufqu’ â préfent ils fimbientpeu faits pourlacivi-
lifatjoij. - - \;i v' - v, ^
Otaïtiens.T. n parlant des.peuples d’O.taiti., nous
pous difpenferons ; de parler des ;,habitans ; des
autres îles de }’archip,ei. de, la Société., Les Otaï ?
tiens font,grands, forts & .bienfaits j leur, teipç eft
plive claire j, leurs cheveux font .généralement
noirs », cependant :i|s font. quelquefqiSj rouges &
blonds, mélange qui provient fans doute, de l’ u-
fage où étoient cesinlulajtes d’ offrir l.eur.s fanâmes
aux étrangers, -leurs femmes font-jolies,.8c bien
faites. Les deux-fexes fe font remarquer parleur
ex,çefliye propreté.
Les Otaitiéns ont été jufque dans ces derniers
temps les in fui a ires le s pi us. doux , les plus hofpi-
taliers, les plus heu^ux- S e rn b ^ !65 ?ux Câr&lins
par l’innocenqe de leurs moeurs, .ils les égaloient
fous tous les ^apports les-, plus favorables. Nourris
des produits de la pêche ou. des fruits qu’une terre
naturellement riche leur offre à pr.ofufion ■$*. fans
culture i nés fous le plus beau climat du Monde ;
goqvernésN par des pères. de; famille plutôt que
par des rois5 fans foins, faps chagrins ; leurs idées
grandes fur un être fuprême & fur l’immortalité
de l’ame,. en faifoient le peuple le plus innocent
&.le plus heureux. Leur île étoit l’image qu’on
nous fait du Paradis, terr.eftre & du bonheur dé
nos premiers pères.. Cette fituation, diene d’envie,
leur donnoit les plus. grand.es difpolftiqns à participer
aux lumières de la civilifation:>. quand des
miflionnair.es hollandais entreprirent de leur en-
feigner la morale 8c les dogmes du chriftianifrne.
Cette, réfolution que nous ne pouvons qu’approu-
,.ver, fut. pour eux comme l’arbre de la icience du
bien & du mal : l’Ôtaitien , jufqu’alors innocent,
eut honte de fa nudité vfans perdre la douceur de
fon caractère ; ce qu’il fatfqit en bien comme en
m a l, mu par l’inftinét de la nature o,u par le plaifir
d’obliger ou de«léfendre fpn. femblable , il le fit
par devoir ou par un fentiment. de crainte're i-
gieufe 11 ignoroit l’art de l’écriture, il connut 'es
livres où font infcrits les. préceptes du chriftia-
nifme. Peut-être un jour connoîtra t il les dangers
des mauvaifes lectures ; enfin, il fendra.tqut le
prix 8c tous les inconvéniens d e là civilifation 8c
des lumiètes qui lui ont été.portées par les Européens
j il regrettera peut-être, alors fon antique
bonheur, fa primitive ignorance, mais il fendra
aufli combien il eft heureux pqur lui que fes yeux
n’aient point été deflîllés par la main d’un prêtre
fanatiqtte 8c ignorant, 8c il en chérira davantage
le paifeur proteftant qui le rafiemble au nom de
celui dont la.vie & la mort oçit été confacrées à
éclairer.les hommes.
Lorfq,ue le capitaine Cook vifita Ôtaïti, il ef-
ttma fa population à plus d e ,209,000 âmes; il eft
probable que. ce nombre eft confîdérablement
augmenté.
Naturels de la Nouvelle-G ailes du Sud. L’etat mi-
férable de ces fauvages , leur férocité, leur dé-
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gradation , font un fpeétacle fait pour affliger
] homme qui fent fa! dignité. La nüdité. d’un fol qui
né peut devenir productif que par les foins de la
c if rare 5 ‘ la rareté des animaux, le petit nombre
de 'p o i (fon s qui peuplent les rivières, tout contribuera
à augmenter chaque joür la mifère des
indigènes, fi la ciyiüfation ne parvient pas à les
éclairer fur les moyens d’améliorer- leur pofnion
précaire. - - ' , V, ’
« La vie incertaine.8c errante qu’ils font forces
93 de mener, & très-fouvent le manque total de
j» nourriture,' dit M. J-. Arâgo,- expliquent aflez
»» leur fuible conftitution,. Sur un corps maigre 8c
33 peu Tobufte , repolé une' tête fans expreifion ,
»3 Ou pJutôt -, avec un- caraélère bêtement féroce.
33 ils ont en général les yeux petits, le nez très-
»3 plat, la- bouche démefufée, les pieds & les
'33 mains énormes , lés jambes 8c les bras exceftî-
33 venunt grêles, 8c les dents très-blanches.^A la
33 plupart d'entr'éux il manque les deux incifives
33 i’upé/feLires. »3'
Naturels de Vile de Van-Diemen. Ces hommes
font doux 8c affables > la plus grande union règne
dans chaque famille i les'enfans font refpectueu-
lement fournis aux ordres de leur père \ 8c ne
femb!ehf point reconnoîire d’autre chef. Les
deux fexés n'ont pour vêtement qu’ une peau
de k.ingüroo. Le s hommes ont les cheveux laineux
* le crâne d’ une éxeeflivè dureté 8c la peau
33 traits par Iefquels ils reffemblent aux habitans
»3 de la . fertile; Polynéfie 5 encore-] es. femme s, fe
33 conduifent-elles avec plus de réferve. »
Indigènes de la Nouvelle-Calédonie. Le peuple
qui habite cette grande île paroit avoir pluûeurs
des nuances phyfiques qui diftinguent les naturels
noire. Ils fe nourrifllnt1 dé üifferehs teftacés, de
homars 8c de crabes: ^ ,
Naturels de la Nouvelle-Zélande. C e s hommes
font grands , bien faits 8c d’un'é couleur bàfaftée. -
Leurs traits font beaux & régu'lièrs. La plupart ont
les cheveux noirs 8c les autres font blonds. « L in-
»3 fluencé'd’un climat plus froid, dit Maltebrùn,
33' iapptothè leur phyfiohomie de celle des Eu-
93. ropèens. Le nez aquilin, le fégard pèiifif, le
33 front ride, annoncent un caractère'plus mâle,
93 des paflions plus durables ,"üne 'aèt!ivifé plus
», perféverante. Le fôl demande ici du travail
33 pour être fécond f ia nittüfè', plus grdnde''8c
33 plus févère, remplit i>Tpfif d'images piits'graves
33 ec plus fombres. Le nouveau Zëlandais montre
' >> beaucoup d inteliigènce dans l’agriculture, la
33 pêche 8c la fâbiïcatioh des étoffèi. »»
Ce peuple eft idolâtre, guerrier 8c cruel. Peu
attaché à la vie , le luicide eft chez lui une action
ordinaire i une contrariété, le moindre chagrin, 1 y
déterminent. Une femme battue par fon mari ira
' fe pendre'auflltbt apres. S’il faut en croire les
yoyageurs , le Zëiandais , par haine pour fes ennemis,
mange les prifonniers qu’il fait.
« Ces redoutables anthropophages, dit encore
s* Maltébrnn , chérilfent tendrement leur famille 5
la mère rifque là vie- pour fon -enfant. Leur- mu-
9i-iïqiie a plus de mélodie 8c de douceur que celle
*» des! Ta'itiens. Le penchant au v o l ‘3cr au liber-
3i tinagë, & le tâtouàge \ font prefque - les feuls
de 1 île de Van-Diemenj mais leur caractère
différé entièrement de celui de ces derniers.
Ils font anthropophages par goût. Labillardière a
vu un de ces fauvages dévorer un lambeau de chair
d’enfant. Au furplus, leur vie miférable expli-
queroit peut-être ce goût dénaturé, qui n’eft point
chez eux . l’effet de la. vengeance contre un ennemi.
Ils fe nourriIfent ordinairement de mol-
lufques, de cruftacés, de poiflbn , de racines j
ils mangent même, dit-on, une efpèce d araignée.
8c quelquefois une terre friable, onétueufe 8c verdâtre.
.
Amérique. — Peuplades indigènes de cette con-
rée. ‘Nous avons été forcés d’ énumerer la plupart
les peuples 8c des principales peuplades de i Eu-
•ope‘, de l’Afïe 8c même de l’Afrique^ fl peu
:onnue encore aujourd’hui. Noiis n entrerons
3oint dans les mêmes détails èn parlant des nations
indigènes du continent américain. Nous les
réunirons' en groupes diftinèts, lûivant -leurs
(noeurs &r lés influences du climat & du loi qui
ont pu les modifier. En commençant par la partie
la pfus feptentrionale du nouveau monde/nous
y diftinguetons trois peuples différens, les £/-
qui maux ■, les Ckippaways & les Kniftenaux. -
EfqiimauirCks peuples font les Lapons de
l’Amérique, Ils habitent les terrains compris
entré le golfe Welcome & le détroit de Behring :
comme eux, ils fe font tramer fur la neige par
leurs chiens. Ils font petits & foibles ; leur teint
eft cuivrés leurs cheveux font noirs & plats;
leur nez eft un peü'aplati; ils fe paffent dans les
narines des ornemens en arêtes de poiffon ou en
grains de verre enfilés à rni moft,au de laiton;
leurs femmes fe tïtouent légèrement le front en y
figurant des taches noires & rondes, comme des
mouches en taffetas d’ Angleterre. Conftamment
occupés, au milieu de leurs neiges & de leuis
glaces, de la chaffe & de la pêche, ils fe nournf-
fent de leurs produits & fe vêtiffent de peaux de
phoques? dont ils font aufli leurs tentes 8c leurs
canots.
Les Efquimaux parlent la même langue que les
Groenlendais, -avec iefquels ils fe confondent par
des caractères phyfiques femblables : ce qui nous
-évitera, de parler des peuples du Groenland. Ces
deux peuples le reflemblept en effet par leur petite
taille, leurs cheveux longs & noirs, les traits
de leur phyfionômie 6c leur teint cuivré ou d un
jaune-brunâtre. •. t U , ..
. Les uns & les autres font fuperftitieux : le fojen
& la -lune font leurs divinités» mais ils parement
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