
ou chêne à glands doux y forme des forêts étendues
; l'oranger & le citronier y paroiffent être
acclimatés ; mais c'eft principalement vers la partie
orientale que ce verfant fe montre fertile en
oliviers, en citroniers, en orangers, & que la vigne
donne des vins chauds & colorés. Dans les parties |
baffes, le mûrier, le figuier, le grenadier, Fe mon- i
trent tour à tour. Le caroubier, le lentifque, couvrent
les terrains fecs & incultes. Suivant les ob- I
fervations de Bory de Saint-Vincent, le coton
xéuffiroit parfaitement fur les points de ce ver- l
fant qui aboutiffent aux côtes de la Méditerranée*
C e lavant affure qu'il en trouva deux ou trois
pieds évidemment fauvages , quoiqu’on lui eut
affuré qu'on n'en avoit jamais cultivé fur le territoire
efpagnol. Ces cotoniers étoient fans doute
le produit de quelques graines apportées avec le
coton du commerce.
Telles font les généralités dans lefquelles nous
avons cru néceffaire d'entrer, en parlant (Tune
chaîne dont l'écendue de l’eft à l’oueft n a pas
moins de 275 lieues. (J . H .)
Q U E
Q u EBRADA. Voye[ R AVïNS.
QUELPAERT. Cette î le , nommée par les ha-
bitans Chefure, eft fituée à l'entrée de la Mer-
Jaune, par 3 3 degrés 14 minutes de latitude fep-
tentrionale , & 124 degrés 16 minutes de
longitude orientale du méridien de Paris ; elle eft
éloignée d'une vingtaine de lieues de la pointe
la plus méridionale de la Corée. Sa longueur du
fud-oueft au nord-eft eft d'environ douze lieues,
fa largeur du fud-eft au nord-oueft eft d'un peu
plus de fix lieues; enfin, on lui en donne vingt-
cinq de circonférence. Du côté du nord cette île
offre une baie propre à recevoir des barques peu
confîdérables. E u général, cette île environnée
de rochers & de récifs eft d'un accès fort dangereux.
Son fol eft couvert d’une riche végétation
;. aufli nourrit-elle un grand nombre de chevaux
& de différens beftiaux. Elle eft montueufe ;
on y voit une montagne très-élevée, entièrement
couverte de bois; mais généralement les autres
montagnes font nues & arides; ce n’eft que dans
les vallées que les végétaux de toute nature font
abondans. C'eft aufli dans les vallées que les ha-
bitans, d'ailleurs fort pauvres, grâce aux nombreux
impôts dont ils font furchargés par le roi
de C o ré e , récoltent tout le riz qui fert a leur fub-
fiftance. (J. H .)
QUIZINA ou T-eusiït, montagne d'Afrique-
Voye[ Atlas.