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USEZ. L’ article Andance renvoie au mot Ufe%
pour la defcription des terrains des environs de
cette ville; mais nous avons décrit ces terrains en
parlant de ceux de la vallée du Rhône. . ( J. H. )
U S T IC A ( I le ) . Cette île eft trop éloignée des
îles Lipari pour être confédérée comme en faifant
partie : elle eft à 21 lieues a l’ oueft d’Alicyri, la
plus occidentale de ces dernières , que l’on dé-
figne aufli fous le nom d'lies Eoliennes. Les Siciliens
la .comprennent, avec Pantellaria & Lampe-
dufa, fous le nom d'lies de Pélagie. Cependant Pantellaria,
fîtuée au fud de la Sicile, en eft éloigné
de 52 lieues en ligne dire&e. Celle-ci a deux lieues
& demie de long fur deux de large, & produit du
coton & du vin excellent. Lampedufa, plus prés
de l'Afrique que de la Sicile, eft à 80 lieues en
droite ligne d’Uftica. Elle eft déferte, mais on
y vo it encore des traces d’habitations.
Uftica eft à 13 lieues de la Sardaigne,- dans la direction
feptentrionnale du cap Gallo; elle eft divi-
fée en deux parties prefqu'égales par le 1 1 e. deg.
de longitude orientale, & placée fous le 38e. deg.
$ 5 min. de latitude feptentrionale. Sa circonférence
eft d’environ 4 lieues. Son origine volcanique eft
atteftée par un fol noirâtre & par trois monticules
qui fon évidemment des volcans éteints.Sa fertilité
n’ a commencé à la faire habiter que depuis 1761 :
on y cultive le cotonnier, la vigne & l’olivier.
U S T
Elle confirme bien ce que l’expérience a depuis
long-temps prouvé, que les produits volcaniques,
décompofés par l’aétion de la pluie & de l'atmo-
fphère, forment une terre favorable à la culture;
On évalue fa population à 800 âmes: en 1765
elle n’étoit que de 300 ; ainfi elle s’eft plus que
doublée en 6 y ans. (J. H .)
U S TO U (Vallée d*). Cette vallée des Pyrénées
fe joint à celle du Sallat {yoye\ ce mot), près d’un
lieu appelé le pont de la Taule. A Ion extrémité
fe fait remarquer une de ces dépreffions appelées
cols dans les Alpes & ports dans les Pyrénées.
Cette dépreflion porte le nom de port A’ Uftou.
Depuis ce port jufqu’à la vallée du Sallat, celle
d’Uftou offre plufîeuts roches intéreffantes. Ainfi
le port d’Uftou eft entaillé dans des terrains à
débris organiques qui ont fuccédé aux terrains
granitiques; on aperçoit même des granités fur
fa gauche, puis des fchiftes argileux & des calcaires
de tranfition. Ces terrains s’ élèvent jufqu’à
la cimes des Pyrénées; cependant le pic de Bonrepaux,
fuivant M. de Charpêntier, paroît être.formé
de granité. Le même géqlogifte a obfervé le calcaire
primitif'fur le granité dans le chaînon qui
fépare la vallée d’Erce de celle d’Uftou; le refte
de cette vallée eft creufe dans les terrains méta-
zoïques inférieurs, appelés terrains de tranfition.
T ( L H .)
VAL
A L A I S. Grande vallée de la Suiffe formant
un canton particulier. Le Rhône la parcourt dans
toute fa longueur, qui eft d’environ 36 lieues fur
une largeur de 10 à 16. Elle s’étend de l’eft à
l ’oueft : fon point de départ eft le mont Furca,
qui s’élève à 7,800 pieds au-deffus de l’Océan ;
les autres montagnes, appartenant aux deux
chaînes qui bordent la vallée, s’élancent dans
les airs à 8,000 & à 14,000 pieds; plufieurs cols
même (voy. Vallées) font à 6,000 & 10,000 pieds
d’élévation. Depuis la bafe du Furca, où le Rhône
prend fa fource, jufqu’au lac de G enèv e, la
pente de la vallée e ft, fuivant Ebel, de 4,616
pieds; pente extrêmement rapide, puifqu’elle eft
de 128 pieds par lieue. C ’eft fur la gauche du
fleuve, vis-à-vis du coude qu’ il forme pour aller
fe jeter dans le lac de Genève , que fe trouve la
magnifique cafcade de Pijfe-Pache, qui tombe
perpendiculairement de 300 pieds de hauteur.
De toutes les valléés de la Suiffe, celle du
Valais eft la p'us riche en végétaux : fuivant le
botanifte Murith, fa flore fe compofè d e '3,000
efpèces de plantes, y compris un millier de
cryptogames; en un feul jour on peut y recueillir
celles qui caraélérifent les contrées méridionales
de l’Europe, & celles qui appartiennent aux régions
polaires. O r y peut recueillir auffi une
foule d'infeéles & furtout de papillons.
Le climat y eft chaud, du moins dans les parties
baffes, & le fol y eft d’une grande fertilité,
fuivant les hauteurs & les polirions; les moiffons
& les récoltes s’y fuccèdent depuis le mois de
mai jufqu’au mois d’ oétobre. On y cultive tontes
les céréales, la vigne & la plupart des arbres
fruitiers des régio'ns tempérées , outre quelques-
uns, tels que le grenadier, qui appartiennent
principalement aux climats méridionaux.
Les montagnes qui bordent cette vallée recèlent
des mines d’argent, de cuivre & de plomb,
maïs en trop petites quantités pour être exploitées
; on y connoït aufli quelques veines de
houille. Nous ne devons point oublier de rappeler
que plufieurs IL u x , tels que Leuck, Brieg
& V cex , font connus, le premier par lés eaux
minérales froides, le fécond par fes eaux thermales,
& le troiliëme par fes foùrces falees.
Cette vallée, que l’on peut regarder fous, tous
les rapports comme une des plus curieufes de la
Suiffe, offre fur plufieurs points, ces impofantes
traces de deftruCtion que l’on remarque principalement
dans les hautes chaînes de montagnes :
en 171 y une de celles qui appartiennent au V alais
s’écroula fubitement. Nous verrons à l’âr-
Géographier-Phyfique. Tome, K.
ticle Vallées qu’il en eft un grand nombre dont
les angles faillans & rentrans n’offrent aucune
correfpondance : celle du Valais appartient a
cette claffe. Elle eft tellement refferrée à l'endroit
où elle quitte la direction de l’eft à l’oueft pour
celle du nord-oued, que le Rhône y trouve a
peine un paffage fuffifant entre les flancs efcarpes
des. deux montagnes appelées la Dent de Mordes
& celle du Midi. (J. H )
V A L CA R E S . Voyei Camargue au Supplément.
V A LDÀ Ï. Cette petite chaîne de collines,
que l’on décore du nom de montagnes, occupe ,
entre les fourcès de la Dvina & du V o lg a , une
longueur allez confidérable, puifque par des ramifications
plus ou moins faisantes elle fe rattache
à toutes les autres chaînes de la Ruffie européenne.
Nous avons vu à l'article Système qu il
en conftituoit un jque l'on peut défîgner fous le
nom de farmatique. Elle n’a en général que ^00
à yqo pieds de hauteur; elle eft compofée de
calcaire coquillier & domine des plaines couvertes
de terrains de tranfport. On y exploite quelques
mines de fer. (J . H )
VALÉRIEN (Mont-). On défigne fous ce nom
une colline des environs de Paris, fituée dans
l’alignement d’Auteuil & de Surène, fur la rive
gauche du fécond repli que la Seine fait fur
elle-même (1) à fa fortie de la capitale. Cette
colline, qui d’après les mefures barométriques
s’élève à 113 mètres au-deffus. de l’Océan, eft
compofée, depuis le plateau fur lequel elle eft
pofée jufqu’ à fon fommet, d’une mafle de gypfe
de 1 y à 20 mètres d’épaiffeur, furmonté de 20
à 30 mètres de marne verte, & d environ 60 mètres
de fables & grès marins fupérieurs. Il y a
tout lieu de croire que le gypfe repofe fur le calcaire
groflier que l’on exploite à Saint-Cloud, à
Surène & à Nanterre, calcaire qui forme le plateau
fur lequel le Mont-Valérien s’élève en pain
de fucre.
D’après les obfervations de M. Ai. Brongniart,
le plateau de calcaire groflier fe compofe géné-
lement de fept couches ditUn&es, dont nous allons
donner rémunération en procédant des fupé-
rieures aux inférieures.
i° . Marne calcaire en fragmens irréguliers ;
(0 T o y el pl. *7 -
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